Gite : Chez Papé et Mita

La FACE communique : « Mauvaise nouvelle pour la biodiversité sur les terres agricoles »

Dans un communiqué, la FACE revient sur les manifestations des agriculteurs qui ont touché plusieurs pays de la Communauté européenne. Si elle apporte son soutien aux principales plaintes concernant la réglementation excessive, les charges administratives et la concurrence déloyale des importations moins chères, elle se montre prudente et réservée sur la décision de la Commission européenne qui propose de déroger à la « BCAE 8 » pour 2024, qui oblige les agriculteurs à abandonner 4 % de leurs terres arables qui doivent être consacrées à des éléments non productifs ainsi qu'à des cultures dérobées ou fixatrices d'azote, et ça, c’est bon pour la biodiversité. Mais avec plus de mille tracteurs devant le siège de l'UE, des agriculteurs de Belgique, d'Allemagne, de France, des Pays-Bas et d'autres États membres ont montré qu’ils étaient bien décidés à faire entendre leurs voix. Commentant la proposition de la CE, et les problèmes qui en résultent pour la biodiversité, Torbjörn Larsson, président de la FACE, a déclaré : « Les agriculteurs sont confrontés à de réels défis et ont besoin d'être mieux soutenus. Toutefois, la suppression des BCAE 8 ne résoudra pas ces problèmes. Nous avons besoin d’une politique agricole plus résiliente, pour mieux répondre aux besoins des agriculteurs et de la biodiversité…». Rappelons qu’à l’été 2022, un règlement similaire avait été adopté, et à l’époque, tous les représentants des États membres avaient voté pour, à l’exception de l’Allemagne qui s’était abstenue… 

Lozère : signature d’une convention entre randonneurs et chasseurs

Dans le but d’améliorer la cohabitation et la sécurité des activités de plein air, un protocole d’accord a été signé dans les locaux de la Fédération départementale des chasseurs de Lozère (FDC48) à Mende, le lundi 29 janvier. Cette convention départementale de partenariat a été signée par André Thérond, président de la FDC 48 et Danielle Mouffard, présidente de la Fédération départementale de randonnée (CRDP 48). « C’est la déclinaison de la convention nationale de partenariat de nos deux fédérations et la déclinaison régionale en Occitanie de la convention entre la FDC 48 et Fédération départementale de randonnée (CRDP 48), pour améliorer la cohabitation et la sécurité sur les activités de pleine nature » a précisé André Thérond. La FDC 48 conduit et coordonne des actions en faveur de la faune sauvage et de ses habitats. Elle assure la représentation des chasseurs dans le département auprès des administrations, des collectivités territoriales et des organismes publics. Elle assure également l’animation des sites des Gorges du Tarn et de la Jonte dans le cadre de Natura 2000, après en avoir assuré la rédaction du DOCOB. Administrée par un Conseil d’Administration de 16 membres, la FDC 48 représente les 6 000 chasseurs du département. Quant à la CRDP 48,  c’est une association loi 1901, affiliée à la FFRP. Ses objectifs visent l'animation de l'espace rural lozérien, le développement de la pratique de la randonnée par la découverte du territoire lozérien et de ses milieux naturels, l'aménagement, l'entretien des itinéraires de randonnée, la formation des baliseurs bénévoles.

 

Au Sénégal : encore des cas de grippe aviaire...

Au moment où se prépare les grandes migrations de retour vers les lieux de pontes, le ministre sénégalais de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, M. Alioune Ndoye, a fait annoncer par ses services la découverte d’un nouveau foyer de la souche H5N1 du virus de la grippe aviaire de type A, dans un élevage de volailles du village de Potou, près de la ville de Louga, dans le nord-ouest du pays. Ce virus avait été responsable de la mort de plusieurs centaines de pélicans dans le Parc national du Djoudj, en 2021, et en janvier 2024, probablement véhiculé par des oiseaux migrateurs, a touché 1 229 oiseaux dans le parc national « Langue De Barbarie » et ses environs, ainsi que 323 oiseaux dans le Lac Rose et 213 autres sur l'île Yoff. Une mission technique, conduite par le ministère sénégalais de l'Elevage, s’est rendue sur les lieux pour prendre les mesures de sauvegarde et de destruction des carcasses et des déchets, le renforcement de la surveillance et la sensibilisation des agents et des populations aux dispositions à respecter. A ce jour, la situation semble sous contrôle a communiqué le ministère.

Maladie d’Aujeszky : inquiétude à la FNC...

Un communiqué, en date du 2 février, a été diffusé par la FNC. Sous le titre « comment mieux protéger les chiens ? » on y trouve les élémentaires recommandations et un point de situation sur l’étude pilotée par la FNC, en lien avec l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire, le Laboratoire National de Référence pour Aujeszky (ANSES), l’Ecole Vétérinaire de Nantes (Oniris), l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, le Laboratoire Départemental d’Analyses Vétérinaires de l’Aube et la Fédération départementale des chasseurs de l’Aube. Cette étude qui a commencé à l’automne 2021, visait à évaluer, chez les chiens, les effets indésirables éventuels, et à mesurer l’efficacité du vaccin « Auskipra BK ®. Cent soixante chiens ont été vaccinés et les premiers résultats montrent que ce vaccin entraîne bien une production d’anticorps, mais ils ne semblent pas capables de neutraliser le virus de façon importante et durable. Il faudra maintenant explorer la protection qu’il confère par la voie de l’immunité cellulaire, afin de pouvoir conclure plus précisément.

Deux associations attaquent l’Etat pour « inaction cynégétique »

Et ils remettent le couvert… Le 10 octobre 2023, l’ASPAS et « Un jour un chasseur » exigeaient l’adoption de mesures nationales fortes, pour encadrer de manière plus sécuritaire la pratique de la chasse. L’état n’a donc pas répondu à cette injonction et on apprenait que, le 1er février 2024, le Tribunal administratif de Paris était saisi. Dans le communiqué de ces associations, on peut y lire : « Le Gouvernement avait deux mois pour répondre à notre demande amiable précontentieuse. Il ne l’a pas fait… C’est dans ce contexte que nos organisations ont décidé d’enclencher la deuxième phase de notre action conjointe, en saisissant le Tribunal administratif de Paris d’un recours en carences fautives de l’État, fondé sur le non-respect de ses obligations issues des textes internationaux et internes. À travers cette requête, nous voulons contraindre le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires et propres à assurer la sécurité et la tranquillité de la population en période de chasse, en adoptant notamment, pour l’ensemble du territoire, un ensemble de règles strictes et proportionnées qui permettent de limiter les accidents, les incidents et les nuisances en marge des actions de chasse. Pour ramener de la sérénité dans nos campagnes, deux mesures fortes devraient au minimum être adoptées : un jour sans chasse au niveau national (le dimanche, jour qui concentre le plus d’accidents), ainsi qu’un périmètre de sécurité d’au moins 3 kilomètres autour des habitations… ». Les sangliers n'ont jamais autant rigolé...

Faits divers

Meurthe-et-Moselle : dans le sud du toulois, à Colombey-les-Belles, le dimanche 21 janvier, un petit sanglier d’une trentaine de kilos, égaré de sa compagnie au cours d’une battue qui se déroulait dans les bois proches, s’est retrouvé dans l’enceinte de la gendarmerie. Mais sur ce terrain militaire, même une bête rousse n’est pas la bienvenue, et les deux gendarmes de service ont dû batailler fort pour que l’intru quitte les lieux, ce qu’il fit sans pour autant être verbalisé. Mais pas de chance pour lui lors de la traversée de la première chaussée, un coup de pare choc d’une voiture lui a été fatal… Ce n’était pas son jour !

Pyrénées-Orientales : les deux chiens de chasse à la poursuite d’un renard, et qui étaient tombés dans une profonde cavité, le 21 janvier, ont été sauvés. C’est leur propriétaire qui avait alerté les secours. Sur place, des sapeurs-pompiers appuyés par des CRS spécialisés dans les secours en montagne sont intervenus le jour même et ont dû interrompre leurs efforts à la nuit. Le lendemain matin, ils ont enfin pu accéder auprès des deux chiens et les ont sortis de leur fâcheuse situation. 

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Région des Hauts de France : enquête pour prise illégale d’intérêts…

Guy Harlé d’Ophove, président de la FDC de l’Oise, et vice-président du Conseil régional, a été placé en garde à vue le 15 janvier dernier, pour prise illégale d’intérêt. Il a été entendu dans le cadre de l’enquête préliminaire menée par la brigade financière, sur ordre de la procureure de Lille. Deux autres personnalités du monde rural sont également concernées : Jean-Michel Taccoen, vice-président de la Fédération des chasseurs du Pas-de-Calais et Yves Butel, président des chasseurs de la Somme, tous trois conseillers régionaux et membres de la commission Environnement, ruralité, chasse et pêche. Il leur est reproché d’avoir pris part à un vote d’une subvention de 220 000 € ayant pour bénéficiaires les cinq fédérations de chasse des Hauts-de-France. L’enquête a été ouverte à la suite d’une plainte d’une élue socialiste à la Région, Sarah Kerrich, qui avait saisi la commission de déontologie du Conseil régional en juin 2022. Elle avait alors relevé un possible conflit d’intérêts, et s’en était ouverte à la procureure de la République de Lille. Serein, Guy Harlé d’Ophove a déclaré : « Nous avons effectivement présenté le dossier, mais nous n’avons pas pris part au vote. C’est le président du groupe qui a voté. Je défends les chasseurs, ce n’est pas un scoop, mais là, ça n’a rien à voir, on n’a aucun intérêt là-dedans. Il s’agit d’une opération environnementale qui regroupe les chasseurs, les pêcheurs, les écoles et de nombreux bénévoles. On prend des sacs-poubelles et on ramasse les déchets… J’attends la suite des évènements et pour l’instant, je ne suis pas mis en examen et je ne sais même pas si ça débouchera sur quelque chose, ça dépendra du procureur. Si tel est le cas, je serai transparent… ».

2024 : l'année de l'adaptation au changement climatique ?

C’est ce qu’a promis le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui parle de cette année comme celle « où nous allons passer du constat à la mise en oeuvre des mesures qui sont nécessaires… ». Promis par le gouvernement, le 3e PNACC se profile donc sous une série de mesures pour une adaptation aux changements du climat, qui promettent des annonces pragmatiques post-COP28 de Dubaï, dans un contexte de scepticisme scientifique et de tensions agricoles. Attendues pour le début de l’été prochain, une cinquantaine de mesures constitueront le « Plan national d’adaptation au changement climatique » (PNACC), 3e du nom. Mais ça, c’était le 19 janvier dernier et depuis, il y a eu la fronde agricole qui risque bien d’avoir des répercussions de longue durée, et saboter indirectement la bonne volonté du ministère de la Transition écologique. Dans ce contexte, qui est aussi celui de la récente clôture de la COP28 de Dubaï, fréquentée par plus de 100 000 personnes (représentants des gouvernements, des ONG, des collectivités et le monde scientifique) le succès, adopté par consensus le 13 décembre 2023, reste fragile et beaucoup de responsables politiques ne cachent pas leur scepticisme face à cet engouement de façade. L’énergie reste la pierre d’achoppement, et sortir du fossile ne sera pas réalisable tant que les énergies de replacements n’auront pas fait la preuve de leur fiabilité et de leur disponibilité. Donc, encore beaucoup d’interrogations sur le devenir de ce 3ème PNACC, mais sans doute pas du temps perdu, puisque la réflexion avance à grands pas, et ce qui était vrai hier ne le sera sans doute plus demain…

Italie : 24 ours seront abattus

Le gouvernement de la province italienne du Trentin a approuvé un projet de loi visant à abattre un maximum de 24 plantigrades au cours des trois prochaines années. Cette proposition fait suite à plusieurs attaques contre des humains, dans le nord de l'Italie. On se souvient que, l'année dernière, un coureur de trail de 26 ans avait été tué par un ours alors qu'il s'entraînait en forêt. Réintroduits à la fin des années 1990, les dix ours bruns en provenance de Slovénie se sont multipliés et aujourd’hui, selon les comptages, il y aurait une bonne centaine de ces animaux imprévisibles dans le Trentin, avec tous les risques qu’ils représentent pour les randonneurs. Cette population en croissance plus rapide qu’escomptée, se rapproche des villages de la région, c’est pourquoi le président de la province, Maurizio Fugatti, a souhaité faire abattre (au maximum) deux ourses, deux mâles et quatre jeunes ours chaque année pendant les trois prochaines années.

Demain vendredi 2 février : Journée mondiale des zones humides « sources de bien-être humain »

La Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée, chaque année le 2 février, pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar. Proposé par le Secrétariat de la convention de Ramsar, ce thème montre à quel point les zones humides (étangs, lagunes, marais salants, mares, marais, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables…) et la vie humaine ont été interconnectées tout au long de l’histoire, les populations tirant leur subsistance, leur inspiration et leur résilience de ces écosystèmes productifs. En France, de nombreuses associations, collectivités territoriales, groupes de citoyens, gestionnaires d’espaces naturels et bien d'autres organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, proposent des animations destinées à sensibiliser un large public, jeunes comme adultes, à l'importance de la préservation de ces milieux humides. Pourtant, ils font partie des écosystèmes dont le déclin, la perte et la dégradation sont les plus rapides. Selon les Nations Unies, les indicateurs des tendances négatives actuelles concernant la biodiversité mondiale et les fonctions des écosystèmes devraient se confirmer sous l’effet de facteurs directs et indirects tels que la croissance démographique rapide, une production et une consommation non viables et le progrès technique connexe, ainsi que les effets néfastes des changements climatiques. Selon la même source, les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts et constituent l’écosystème le plus menacé de la planète. En 50 ans seulement, plus d’un tiers de ces zones ont disparu…

La chasse dite « aux trophées », majoritairement acceptée dans l’UE

Alors que la proposition de loi pour interdire en France l’importation de trophées, portée par l’écologiste Sandra Regol, sera débattue aujourd’hui à l’Assemblée nationale, une enquête commandée par la Fédération européenne pour la chasse et la conservation (FACE) et des organisations partenaires, a révélé une acceptation significative de la chasse internationale, souvent qualifiée à tort de chasse aux « trophées ». L'enquête, réalisée auprès de plus de 7 000 Européens de cinq pays, montre que 23% ne sont pas d'accord avec la conservation de parties d'animaux, mais que 77% sont, soit d'accord, soit neutres. Cela contraste fortement avec l'affirmation de la « Humane Society International » selon laquelle 85 % des Européens s'opposent à la chasse aux « trophées », ce qui a orienté plusieurs parlements nationaux à interdire les importations de trophées. Torbjörn Larsson le président de la FACE a déclaré : « Les décideurs, à tous les niveaux, doivent être conscients que les organisations de défense des droits des animaux dénaturent systématiquement la chasse auprès des décideurs politiques et du public. Ces données montrent que le public soutient la chasse réglementée et la conservation des trophées de chasse, ce qui soulève des questions majeures sur les propositions mal informées visant à en interdire l’importation… L'enquête, menée en novembre 2023, visait à mesurer l'acceptation sociale de la chasse légale nationale et internationale. Ces résultats remettent en question une perception étroite selon laquelle la chasse cible uniquement les trophées d’espèces charismatiques, souvent propagée par les organisations de défense des droits des animaux. Pourtant, le document d’information de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a déclaré que la chasse aux trophées […] peut générer et génère des incitations et des revenus indispensables aux propriétaires fonciers gouvernementaux, privés et communautaires pour maintenir et restaurer la faune en tant qu’utilisation des terres et pour mener à bien actions de conservation ».

Une espèce emblématique : la panthère des neiges

La panthère des neiges (Panthera uncia) est une espèce de félins de la sous-famille des Pantherinae. Historiquement classée dans le genre monotypique Uncia, elle fait à présent partie du genre Panthera. Le mâle pèse de 45 à 55 kg et la femelle de 40 à 45 kg. Chez le mâle, la tête et le corps mesurent environ 1,3 m de long et la queue environ 1 m, et chez la femelle, la tête et le corps mesurent en moyenne 1 m de long et la queue d’environ 801 cm. La hauteur au garrot est d'environ 60 cm. La panthère des neiges a des pattes courtes, des pieds larges et sa face est ronde, surmontée d’oreilles courtes et arrondies. Sa robe est de couleur gris pâle à gris jaune constellée de taches et de rosettes. Elle se nourrit principalement des ongulés, notamment le grand bharal (Pseudois nayaur) mais aussi des petits mammifères et des oiseaux. Les végétaux forment aussi une part importante de son régime alimentaire, ce qui est exceptionnel pour un félin. Elle occupe de vastes territoires, dont elle parcourt des zones restreintes durant sept à dix jours, avant de se déplacer vers une autre zone. C'est l'un des rares félins à présenter une période précise pour les naissances : le mois de mai. Les portées, en moyenne de deux chatons aveugles à la naissance, sont élevées par la mère, jusqu'à 18 à 22 mois. Elle est répertoriée sur la liste rouge de l'UICN comme faisant partie des « espèces vulnérables ». La population sauvage comporte entre 4 500 et 8 700 individus, mais l’espèce est braconnée pour sa fourrure ou ses os. On peut la rencontrer dans les vallées des hautes montagnes d'Asie centrale, de Sibérie centrale et de l'Altaï, jusqu'à une altitude de 5 500 m. Active le jour et la nuit, bien que ses pics d'activité se situent tôt le matin ou tard le soir quand elle descend dans les vallées à la recherche de ses proies. Son cri principal est un miaulement aigu, voire perçant, prolongé et intense. Très puissant pendant l'œstrus, il sert à appeler les mâles.