Gite : Chez Papé et Mita

Le « Professeur » est parti pour un autre monde

Mardi dernier, à Troyes (Aube), a été rendu un dernier hommage à celui que bien des diplômés du « Brevet Grand Gibier » du Grand-Est ont eu comme formateur : Jean-Pierre Devillers. Originaire de Dijon, il a passé une partie de sa carrière professionnelle en Normandie, où il oeuvrait pour la gestion de la forêt et l’approvisionnement de deux scieries. C’est dans cette région qu’il a rencontré Sylviane, qui devint son épouse et lui donna un fils, Julien. De retour dans l’Est, il fit une autre partie de sa carrière chez Dumeste, à la manufacture auboise de sièges, à Bar Sur Aube. Très professionnel et curieux de tout, il connaissait les arbres, les forêts européennes, les entreprises et les marchés. Sa passion pour le monde de la chasse l’a rapproché des grandes forêts, celles qui accueillaient déjà des grands cervidés auxquels il vouait un véritable culte. Il se préoccupait également de nombreux autres massifs forestiers en phase de colonisation par le cerf. Généreux en conseils avisés, il suivait ces populations animales à travers un réseau de photographes, chasseurs, chercheurs de mues et autres passionnés de nature. Jean-Pierre Devillers était un naturaliste chasseur. Il n’aimait pas la médiocrité, et le directeur de chasse qu’il était au « Carrefour de Joinville », un des lots de la forêt domaniale d’Arc en Barrois, donnait toujours des consignes précises au rond de battue. Les cerfs, les hommes et les forêts ont perdu discrètement un Ami, en ce début de février.

Encore quelques jours pour poser des paniers de ponte pour les canards colverts

Un plan d’eau tranquille en milieu arbustif ou roselier peut sédentariser facilement des canards colverts au printemps, surtout si on y aménage des zones de nidification. Les paniers de ponte dissimulent et protègent les nids de la vue et des atteintes des prédateurs terrestres (fouines, putois, renards, hermines) qui fréquentent les rives des étangs. Ils peuvent être placés dans les saules têtards, situés en rive, mais il conviendra de façonner l’emplacement en coupant les branchettes gênantes. Les paniers pourront également être placés sur des radeaux flottants, qui devront coulisser si le niveau de la pièce d’eau est variable, ou dans la végétation arbustive des rives, mais là ils seront plus exposés. L’entrée des paniers de ponte doit toujours être orienté au sud. L’intérieur sera garni d’une couche de foin d’herbe, plus résistant que la paille. Posés en pleine eau, à une dizaine de mètres des rives, les paniers seront fixés à environ 30 centimètres au-dessus de la surface de l’eau, sur quatre piquets croisés…

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Sus scrofa (ou ses cousins) à la conquête du nouveau monde !

Au Canada, l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba sont actuellement aux prises avec des populations établies de sangliers. Leur nombre croissant inquiète depuis plusieurs années Ryan Brook de l'Université de la Saskatchewan, qui suit la colonisation des bêtes noires. L'objectif du chercheur est de déterminer le nombre de sangliers sauvages, afin d'enclencher des mesures de dépeuplement, partout où c’est déjà nécessaire. Le chercheur appelle donc tous ses concitoyens témoins de la présence de ces animaux, pour l’aider à les comptabiliser. Déjà en 2015, le professeur avait sonné l’alarme, en affirmant que le nombre de sangliers sauvages pourrait dépasser celui de la population saskatchewanaise. « L’ouverture de la saison de la chasse ne résout pas le problème, en raison du taux de fécondité élevé des sangliers… Si vous en laissez certains et attendez une année, vous allez vous retrouver avec le même nombre. On ne voit aucun résultat tant que l’on ne commence pas à éliminer un groupe entier… » a-t-il déclaré, ajoutant : « Importés d’Europe et d’Asie dans les années 1980, pour peupler des élevages, des animaux se sont échappés accidentellement. Mais des producteurs ont aussi cessé leur activité, et ont coupé leurs clôtures pour les laisser sortir des enclos… Dans de nombreuses régions du Canada, les sangliers n'ont pas de prédateurs naturels significatifs. Ils se reproduisent donc en masse, et comme ils ont une faculté d’adaptation phénoménale, ils survivent dans une variété d’habitats, y compris les forêts, les zones agricoles et même les zones urbaines. Les cultures et les fruits sauvages sont disponibles en grande quantité, ce qui favorise encore sa prolificité… ».

Le sénateur du Gard, Laurent Burgoa, entre au conseil d'administration de l’OFB

Nommé vice-président du groupe d'études « Chasse et pêche », auquel il appartient depuis le début de son mandat au Sénat, Laurent Burgoa, sur proposition du président du groupe Les Républicains Bruno Retailleau, vient d'être désigné membre du Conseil d’administration de l’Office français pour la biodiversité (OFB) par le président de la Chambre haute du Parlement, Gérard Larcher. « Je veux apporter toute mon expérience et mes connaissances dans ces domaines, en ayant à cœur de faire la liaison entre élus du territoire et l'administration parisienne. L'expérience du terrain est la meilleure chose qui soit. Il faut que l'on travaille sur une meilleure perception de l'OFB également, pour que les élus en saisissent mieux les missions » a-t-il déclaré, confirmant sa volonté de « mettre un peu d’huile dans les rouages » en cette période tendue pour les inspecteurs de l’environnement, cibles de l’une des revendications agricoles. « L’OFB, c’est plus de 3 000 agents qui oeuvrent pour prévenir et lutter contre les atteintes à la biodiversité, mais aussi mieux appréhender les écosystèmes, comprendre leur fonctionnement et leur adaptation, face aux pressions qui les entourent. Les thématiques de la chasse, la pêche de loisir, les forêts ou encore les conséquences des dérèglements climatiques y sont plus spécialement étudiées, mais aussi la police de l'eau, qui est, actuellement, au cœur des discussions entre maires et agriculteurs » a relevé la sénateur Burgoa qui rencontrera, dès début mars, le directeur de l'OFB, Olivier Thibault.

Près de la moitié des espèces migratrices sont menacées d'extinction

Lundi dernier, 12 février, débutait à Samarkand, en Ouzbékistan, la 14ème réunion des pays signataires de la Convention de Bonn, un traité international de 1979 pour la conservation des espèces animales migratrices (CMS). Cet événement a pour objet de dresser le bilan des actions menées au cours de la période 2015 à 2023, et amener à l'adoption un nouveau plan stratégique pour la période 2024 à 2032. Dans cette optique, le secrétariat des Nations unies à la CMS vient de publier son premier état des lieux des espèces migratrices dans le monde. Sans surprise, il n'est pas positif puisque près de la moitié des espèces migratrices de la planète connaissent un déclin dramatique en raison de la pollution et du changement climatique. L’étude a porté sur 1 200 espèces dans le monde dont 530 d’entre elles sont en déclin et 240 menacées d'extinction. « Ce sont des espèces qui se déplacent partout dans le monde, pour se nourrir et se reproduire. Elles ont besoin de sites de repos en cours de route » a indiqué Kelly Malsch, autrice principale du rapport… qui suggère d'élargir encore la liste d'espèces répertoriées par la Convention pour attirer l'attention sur d'autres animaux en danger. Sont concernées près de 400 espèces menacées ou quasi menacées qui ne figurent pas dans les listes de la Convention. L'étude souligne également que, la migration étant un phénomène transnational, seule une action coordonnée des gouvernements mondiaux peut sauver certaines espèces de l'extinction.

Feux de forêt : le plus grand jardin botanique du Chili réduit en cendres

Imaginé par l'architecte français Georges Dubois en 1918, les 400 hectares du jardin botanique national de Vina Del Mar, qui abritait plus de mille trois cents espèces de plantes et d’arbres, dont des fougères indigènes et exotiques, des cyprès de montagne, des palmiers du Chili ou des cerisiers du Japon, ainsi qu'une faune sauvage de marsupiaux, renards gris, furet du Chili et de nombreux oiseaux, a été entièrement réduit en cendres lors des incendies de forêts qui ont ravagé la région. Oasis luxuriante, le jardin botanique a été pris dans le brasier qui a tué 131 personnes, et détruit des quartiers entiers près de Valparaiso, à 120 kilomètres de Santiago. La responsable de la pépinière et des membres de sa famille font partie des victimes. Autrefois considéré comme « un poumon vert », le jardin botanique de la cité balnéaire ne présente plus aujourd’hui que des milliers d’arbres noircis, certains couchés au sol, couvert de cendres. Le directeur du parc raconte : « le feu sautait d’un arbre à l’autre avec une vigueur telle que le parc a été anéanti en moins d’une heure. En étant optimiste, je dirais que seuls cinq hectares ont été sauvés, tout le reste est carbonisé… ». Parmi les miraculeux rescapés, le toromiro, un arbre à fleurs jaunes originaire de la lointaine île de Pâques, éteint à l'état sauvage, mais planté dans certains jardins botaniques, et quelques collections privées, grâce à des graines conservées il y a plusieurs dizaines d'années.

Fonds vert : 2,5 milliards d'€ supplémentaires pour accélérer la transition écologique des territoires en 2024

Opérationnel depuis janvier 2023, le Fonds vert est un dispositif inédit visant à aider les collectivités territoriales à accélérer la transition écologique. En une année, près de 6 000 communes en métropole et en outre-mer ont été soutenues pour plus de 10 000 projets représentant des dépenses de l’ordre 10 milliards d’euros. Fort de son succès, le Fonds vert a été pérennisé jusqu’en 2027 et renforcé à hauteur de 2,5 milliards d’euros en 2024. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a réuni lundi matin les préfets de région, de métropole et d’outre-mer, pour leur présenter les nouvelles mesures financées par l’enveloppe 2024, alors que plus de 400 nouveaux projets ont d’ores et déjà été déposés. Deux nouvelles mesures ont été intégrées pour 2024 :

- le soutien aux territoires d’industrie en transition écologique : 100 millions d’euros sont prévus pour soutenir des projets d’investissements industriels structurants qui contribuent à faire émerger, à renforcer et à réindustrialiser des chaînes de valeur stratégiques pour la transition écologique,

- le développement des mobilités durables en zones rurales : cette mesure, portée par le plan France Ruralités, est dotée de 90 millions d’euros sur trois ans pour soutenir les territoires ruraux afin qu’ils se dotent : - de services de mobilité adaptés à leurs besoins spécifiques, en alternative à la voiture individuelle, et accompagner les populations les plus fragiles de ces territoires pour leurs déplacements.

Une évaluation d’ensemble de l’impact du Fonds vert est prévue en 2024 et portera sur les projets subventionnés en 2023. Les crédits du Fonds vert sont délégués aux préfets de région, puis répartis par eux en fonction des besoins propres de chaque territoire. Cette déconcentration est essentielle pour répondre aux spécificités territoriales et accompagner les élus au plus près dans leur projet de territoire. Ce dispositif est un outil simple qui ne nécessite pas d’appel à projet. Les élus locaux peuvent directement saisir une demande d'aide sur la plateforme Aides-territoires.

 

Pour consulter la plateforme Aides-Territoires : c’est ICI

Perdrix : c’est le moment de mettre en place les abris anti-busards

En plaine dénudée, les perdrix payent un lourd tribut aux busards Saint Martin (Circus cyaneus). Il est donc utile de mettre en place des abris dégradables constitués de fagots de brindilles, posés debout et appuyés les uns contre les autres, en accent circonflexe. Sur une dizaine de mètres, ils formeront ainsi un long couloir au pied duquel plusieurs passages seront aménagés sur les flancs pour permettre aux oiseaux d’y entrer et d’en sortir. A défaut de fagots de brindilles, ce même agencement peut être monté avec des palettes de récupération qui seront garnies de branches feuillues. Avec cet équipement simple, dès que le vol d’un rapace est repéré, les oiseaux se dirigent vers les abris et s’y blottissent rapidement, en attendant que le danger soit passé. Le busard Saint Martin chasse particulièrement la perdrix en volant bas, au-dessus des champs de céréales, couvert préféré de ces oiseaux. Le passage prénuptial des busards commence vers le 20 février, voir un peu plus tard si les conditions météorologiques sont défavorables. De quatre à cinq mille couples de busards Saint Martin prennent leur quartier d’été en France pour se reproduire. Le mâle a un plumage gris-bleu, les extrémités des ailes noires et le croupion blanc. La femelle est plus grande et ressemble aux juvéniles, le dessus est brun avec le croupion blanc et le dessous jaune-beige rayé de brun. Ces rapaces mesurent en moyenne 105 à 115 cm d'envergure pour une longueur de 45 à 50 cm. Le mâle pèse de 300 à 400 grammes et la femelle de 400 à 700 grammes. Le busard Saint Martin niche au sol, dans les herbes hautes, souvent dans les cultures de blé ou d'orge, rarement dans le maïs, trop bas à l'époque où il fait son nid. C'est la femelle qui couve, le mâle chasse et ramène la proie au nid, donnant lieu à une passe de butin durant laquelle la femelle s'envole pour attraper la proie donnée par le mâle en plein vol. Les jeunes busards ne quittent pas le nid avant de savoir voler, ce qui met l'espèce en danger lors des moissons.

Convention SCI 2024

Du 31 janvier au 3 février derniers, le Safari Club International (SCI) a organisé sa convention annuelle 2024 et l'Ultimate Sportsmen's Market, célébrant 52 ans de protection de la liberté de chasser. Cet événement monumental, organisé pour la deuxième fois au Music City Center de Nashville, Tennessee, a accueilli des dizaines de milliers de visiteurs en provenance de 114 pays. Plus de 800 exposants ont installé des stands dans la salle des congrès, offrant aux participants des options et des opportunités inégalées dans les voyages de chasse, les armes à feu et de jet, les accessoires, les optiques, les munitions, les équipements et autres articles tactiques et de chasse, fourrure, meubles, vêtements et bijoux. Les participants en quête de nouvelles séances éducatives et informatives pouvaient assister à des présentations sur la chasse, la pêche, le tir et diverses activités de plein air. Des séminaires ont eu lieu chaque jour de la convention, y compris le « Meet & Greet » de l'équipe olympique de tir des États-Unis, et la navigation sur les réglementations de l'USFWS et de l'USDA pour l'importation d'animaux sauvages chassés. Le vendredi et le samedi soir, les repas gastronomiques à base de gibier ont battu tous les records, collectant plus de 20 millions de dollars, dont une bonne partie financera les efforts de plaidoyer et de conservation du SCI. Au terme de cette gigantesque manifestation en faveur de la chasse, Laird Hamberlin, le PDG du SCI déclarait : « L'ensemble de l'organisation exprime sa sincère gratitude à tous ceux qui ont assisté au congrès de cette année, et qui ont encore une fois mené à un succès record. Votre présence et votre soutien contribuent énormément aux efforts de plaidoyer tout au long de l'année en faveur des droits de chasse et de la conservation de la faune à tous les niveaux du gouvernement. Nous avons hâte de revoir tout le monde l'année prochaine pour la convention SCI 2025, qui se tiendra à nouveau à Nashville, du 22 au 25 janvier… ».

« Mission Nature 2024 » : lancement du 2e appel à projets sur la restauration écologique en faveur de la biodiversité

L’OFB a lancé un nouvel appel à projets visant à identifier les actions qui seront soutenues grâce à la deuxième édition du jeu « Mission Nature » consacré à la biodiversité. La commercialisation de ce jeu par La Française des Jeux (FDJ) est prévue à l’automne 2024. Il permettra de reverser à l’OFB une enveloppe estimée à 5 à 10 millions d’euros, pour financer des projets de restauration écologique dans tous les territoires de l’Hexagone et des Outre-mer. Les projets permettant de reconnecter les citoyens aux enjeux de biodiversité, soit par leur caractère démonstrateur, soit par leur capacité à renforcer la biodiversité de proximité, seront privilégiés. Le montant de la subvention reversée sur la base de cette enveloppe, par l’OFB, sera encadré par un minimum de 50 000 euros et un maximum de 1 million d’euros, sous réserve de l’éligibilité des dépenses et du taux plafond de subvention. La liste des documents à compléter et des pièces à fournir pour constituer le dossier de candidature sont consultables dans le règlement administratif. A noter : - fin des dépôts des candidatures : 24 mai 2024 à 23h59 (heure de Paris); - annonce des projets lauréats et démarrage de la contractualisation : au plus tard le 31 octobre 2024 (date indicative)

Les dossiers complets sont à déposer exclusivement via le formulaire en ligne sur la

 

Plateforme dédiée VIA CE LIEN

Pas-de-Calais : les chasseurs de gibier d’eau installent des pontons anti-noyade

Les Sauvaginiers du Val de Lys, association basée à Roquetoire, suit de près l’évolution du gibier d’eau mais pas que… Pour aider les animaux terrestres et quelquefois les hommes à remonter sur la terre ferme, ils vont installer des pontons anti-noyade. « Les pompiers sont souvent appelés pour des animaux sauvages tombés dans le canal au niveau de Saint-Venant et Haverskerque. On y retrouve des chevreuils, des sangliers et même parfois des chiens », explique Bruno Cottrez, président des chasseurs de gibier d’eau du Val de Lys qui ajoute : « Les animaux tombés dans le canal ne peuvent pas rejoindre la berge, en pente sèche. Alors notre association va installer des rampes de sauvetage, sur la Lys canalisée, mais aussi sur la vieille-Lys, à Saint-Venant. Des installations, subventionnées par la Région et fabriquées par les services techniques, seront aussi utiles aux jeunes canards. Quand ils ne peuvent pas rejoindre la berge, ils sont facilement prédatés ». Autre action menée en faveur du gibier d’eau : l’installation de 35 nids confectionnés par les adhérents, fabriqués l’année dernière et posés sur les plans d’eau de la région. L’année précédente, 90% des nids avaient été occupés par des canards colverts ou des passereaux tels que la bergeronnette grise. Cette action a permis de sauver les œufs des couvées dont les prédateurs, becs droits, rats, fouines et autres, sont friands. Ces nids, placés sur pilotis, sont, en principe, hors d’atteinte des nuisibles terrestres.

Déforestation au Brésil : Carrefour coupe les ponts avec 177 fermes d’approvisionnement

Régulièrement pointé du doigt pour ses approvisionnements issus de la déforestation, Carrefour vient de lancer une « Plateforme de transparence » qui vise à collecter tous les signalements sur des risques de non-conformité. Une première dans le secteur qui devrait pousser d’autres grands fournisseurs à faire de même. D'ores et déjà, le distributeur français a déréférencé 177 fermes au Brésil, jugées non conformes. « C'est une première » s’est réjoui Boris Patentreger, directeur France de l'ONG « Mighty Earth » qui multiplie, depuis 2022, les campagnes pour alerter sur les approvisionnements en viande et soja issus de la déforestation en Amazonie. Partie intégrante de cette stratégie, la « Plateforme Transparence Forêt » mise en place par Carrefour permet de recueillir des signalements sur de potentielles non-conformités au sein de sa chaîne d’approvisionnement, et le groupe s'est engagé à effectuer une mise à jour trimestrielle. Le site compte pour le moment deux alertes, dont celle de Mighty Earth sur le bœuf brésilien et la remise en cause du fournisseur JBS, régulièrement pointé du doigt pour sa responsabilité dans la déforestation amazonienne. L'ONG espère ainsi répliquer ce qui a fonctionné pour le secteur de l'huile de palme en Indonésie, où la déforestation a reculé de 90% grâce à un système d'alerte en temps réel.