Gite : Chez Papé et Mita

La Loire aval sera-t-elle le 12ème Parc national français ?

On en parle encore au conditionnel, mais il semble que l’Etat a tranché et pourrait prochainement annoncer l’emplacement du futur Parc national des zones humides. Ce sera la Loire aval, entre Nantes et Angers « pour protéger des zones naturelles d'une grande importance écologique, paysagère et culturelle, et œuvrer à la conservation des écosystèmes associés ». Cependant, la crise agricole tempère les ardeurs, et du côté du ministère, on précise que : « rien n’est encore figé, et il faut déployer beaucoup de pédagogie ». Il est vrai que le monde agricole ne voit pas ce projet d’un œil favorable, de même que les chasseurs. Si les pro-parc mettent en avant l’atout touristique, les opposants au projet dénoncent la mainmise des écolos sur ces surfaces protégées, et toutes les contraintes et interdits qui vont avec. Dans un courrier en date du 15 février dernier, adressé au ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, l’Angevin Christophe Béchu, les présidents des FDC ligériennes et le président de la Fédération nationale des chasseurs précisent que : « les conditions d’une telle création ne sont pas réunies… Les services préfectoraux des Pays de la Loire avaient affirmé aux chasseurs que ce projet n’aurait pas lieu dans l’estuaire. Pour les chasseurs, la confiance est rompue… ».

Restaurer ou ré-ensauvager la nature ?

Face à l’effondrement de la biodiversité, la protection des écosystèmes et des espèces rares s’est avérée insuffisante. La restauration des écosystèmes dégradés est donc progressivement apparue en complément des mesures de conservation pour prévenir, arrêter, voir inverser leur dégradation. Mais parallèlement se développe le concept de « ré-ensauvagement », processus de reconstruction d’un écosystème naturel après arrêt des perturbations humaines afin qu’il redevienne autonome et résilient, avec une biocénose qui aurait été présente si la perturbation ne s'était pas produite. Dans une étude parue dans « Biological Reviews », et menée par une équipe internationale, les scientifiques démontrent que, même si la restauration écologique et le ré-ensauvagement partagent le même objectif de régénération d’écosystèmes dégradés, des différences existent cependant dans les démarches et moyens mis en œuvre. Si la restauration écologique permet de rétablir des écosystèmes endommagés, voire détruits par les activités humaines, le but est de tenter de revenir à ce qu’ils étaient à l’origine, avant d’être impactés par les activités humaines. Elle fait appel au génie écologique, une approche scientifique qui mêle ingénierie et écologie. Elle précède de plus en plus la réhabilitation écologique qui consiste à favoriser le retour d'éléments naturels (arbres, animaux) et à mettre en valeur le paysage. Quant au ré-ensauvagement, il fait surtout appel à des contrôles descendants dits « top-down » via la réintroduction de grands herbivores, mais le succès de ces opérations est encore bien difficile à quantifier. En conclusion de cette étude, les chercheurs estiment que l’un n’exclut pas l’autre, et plaident pour leur mutualisation, reconnaissant que : « L’augmentation du nombre de projets de restauration et de ré-ensauvagement montre que nous avons échoué dans de nombreux endroits à conserver des écosystèmes fonctionnels. Il est donc plus que temps d’étudier les possibilités offertes par la complémentarité entre ces deux approches… ».

Création d’un parc à loup dans le Loiret : avis favorable donné par le commissaire-enquêteur

A Cerdon, dans le Loiret, pour ce projet de parc à loups qui est en gestation depuis plusieurs années, le commissaire enquêteur n’a pas fait dans la dentelle. Autoriser un tel enclos de 42 ares pour y cloitrer six loups arctiques, c’est s’asseoir de belle façon sur le bien-être animal, et encourager la marchandisation d’êtres sentients. L’objectif des promoteurs de cette ridicule idée est d’y organiser des séminaires d’entreprises : « ayant pour objectif le contrôle des émotions et la cohésion de groupe ». Dans un rapport de 25 pages, le commissaire enquêteur sort son artillerie lourde pour justifier sa décision favorable : « Cette vue psychologique qui serait de se soigner en regardant des loups est considérée (par les nombreux détracteurs) comme une absurdité. Et pourquoi pas ? On va bien au zoo de Beauval en famille ! ». NDLR : Certes, mais ce n’est pour soigner quiconque, c’est de plus en plus pour montrer aux enfants la stupidité d’enfermer des animaux qui ne sont chez eux que dans les grands espaces que l’on mesure en milliers de km². « Est-ce que l’enclos prévu de 4 200 m2 serait trop petit pour six loups arctiques nés en captivité, castrés et nourris ? ». NDLR : Allons bon, y a-t-il déjà tromperie sur la marchandise ? Bien sûr que oui, la surface est ridicule et on peut se demander ce que vont faire ces séminaristes d’entreprises pendant leur séjour. Regarder des loups « écouillés » ? Voilà qui va sans doute améliorer le contrôle de leurs émotions et renforcer la cohésion du groupe. Plaignons le patron d’entreprise qui oserait envoyer ses futurs employés dans un tel endroit. Quant au développement pour la commune et la création d’emplois, à part un poste (à temps partiel) de ramasse-crottes… 

Willy Schraen dénonce « les pyromanes écologistes »

Sur le plateau de Public Sénat, Willy Schraen prévient : « il va falloir s’habituer à une crise agricole visible pour un long moment… Je trouve indécent, pour des gens qui ne se sont jamais occupés de l’agriculture, de se pointer sur les barrages pour dire : je vous aime. Ce racolage politique à deux balles me fatigue ». Cependant, bien qu’il semble apprécier une large partie des mesures annoncées par le gouvernement ces dernières semaines, il suggère : « On pourrait renverser le principe de précaution, plutôt que d’accuser le monde rural des pires problèmes. Ce serait l’occasion de demander à tous ceux qui accusent les agriculteurs de prouver qu’ils ont raison, cela changerait… ». Farouchement remonté contre les verdâtres, Willy Schraen concentre surtout son opposition sur les écologistes. « Au moment de la crise agricole, j’ai été sidéré de voir les pyromanes écologistes qui veulent devenir les pompiers de l’agriculture. Ce sont eux qui sont responsables de cette dérive, ce sont eux qui nous expliquent tous les jours qu’au nom de la planète on ne doit plus manger de viande, qu’on ne roulera plus en voiture, qu’on ne prendra plus l’avion… ».

Réguler le lynx ? Pas à l’ordre du jour fait savoir la FDC du Doubs

Dans un document du 16 février dernier, l'AICA de Fournets-Luisans (Doubs), représentée par son président Steve Thalmann, souhaitait la régulation du lynx boréal, et demandait à la FDC : « de s’engager à faire bouger les lignes concernant son classement en tant qu'espèce protégée… ». Il ne s’agissait en fait que d’une question destinée à être posée lors de la prochaine assemblée générale, qui, statutairement, doit être signée par au moins cinquante adhérents. Les réseaux sociaux ont, bien entendu, relayé la demande, reprise en chœur par les médias. La FDC, présidée par Jean-Maurice Boillon, a donc remis les pendules à l’heure et précisé : « La lettre publiée dans les réseaux sociaux n’a pas été adressée à la fédération. À ce jour, le conseil d’administration de la FDC25, à la lecture des données officielles disponibles, ne souhaite pas œuvrer pour une modification du statut du lynx. La FDC25 contribue, depuis de nombreuses années, à l’évaluation de la répartition du lynx dans le Doubs, par sa participation au réseau Loup/Lynx porté par l’OFB. Les chasseurs du Doubs sont conscients que le retour du lynx découle d’un processus d’expansion naturelle de sa population, et qu’une meilleure connaissance de la répartition de l’espèce, voire idéalement de ses effectifs, est un prérequis pour la prise en considération de l’espèce dans nos activités. Dans le cadre de l’assemblée générale de la FDC, une procédure de questionnement nécessite la démarche d’une cinquantaine d’adhérents. Si cette démarche aboutit, la FDC étudiera le courrier, mais elle ne laisse guère d’issues à cette démarche, souhaitant clairement remettre en cause le statut d’espèce protégée du lynx. Un statut qui est à la main des services de l’État et pas des chasseurs rappelons-le… ».

Tadjikistan : des quotas de chasse pour le mouflon Marco Polo

Devant la bonne santé des populations de Marco Polo, le Tadjikistan a instauré des quotas de chasse pour limiter le nombre d’animaux. Pour la saison en cours qui se terminera le premier mars, il avait été accordé 110 autorisations pour les mouflons Marco Polo, 16 pour la chèvre markhor et 16 pour l’urial. Carton quasiment plein pour les prélèvements raisonnés de ces espèces puisque le 1er février dernier, le média tadjik « Asia-Plus » annonçait l’atteinte imminente de la limite des quotas de chasse d’animaux rares pour la période 2023-2024. Originaire de la région centrasiatique, le mouflon tient son nom du célèbre voyageur vénitien qui parcourut l’Asie à la fin du 18ème siècle. Considéré comme rare, le mouflon Marco Polo est l’un des trophées de chasse les plus prisés des hautes montagnes d’Asie centrale, avec l’ibex de Sibérie. Classé quasi-menacé par l’UICN, le mouflon Marco Polo est érigé au rang d’emblème du pays, en raison de son impressionnante stature. Ce sont surtout les cornes des mâles qui confèrent à l’animal son image iconique. L’inscription du parc national du Pamir au patrimoine mondial de l’Unesco, en 2013, n’a fait que renforcer l’idée que la pratique d’une chasse réglementée, dans cette zone naturelle protégée abritant des espèces rares, pouvait aider à sa conservation. Ainsi, au fil des ans, le gouvernement tadjik a fait évoluer les quotas, augmentant le nombre d’animaux pouvant être tués. Succès sur toute la ligne puisque l’instauration de quotas n’interdit pas la chasse des animaux protégés, mais la réglemente sévèrement, dans le but de maintenir un nombre aussi élevé que possible d’animaux, et ainsi continuer à alimenter le secteur de la chasse touristique. Les participants sont triés sur le volet et le gouvernement tadjik n’hésite pas à faire de la chasse du Marco Polo une activité de luxe. Le prix d’une seule licence coûte, au minimum, 55 000 somonis (4 685 euros) pour un mouflon Marco Polo, et et plus de 380 000 somonis (32 349 euros) pour une chèvre markhor. A cela s’ajoutent les frais de guides, de transport et de matériel, d’hébergement et les à-côtés touristiques, bien utile pour l’économie du pays, car grâce à ces recettes des chasses au trophée, le gouvernement tadjik peut financer le développement économique et social du territoire.

Protocole simplifié pour le tir des loups

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé mercredi dernier une simplification du protocole de tirs sur les loups menaçant les troupeaux, dans le cadre du plan loup 2024-2029. Un arrêté sera publié « d’ici la fin de semaine, conformément à ce que réclamaient beaucoup d’éleveurs » a-t-il précisé. La version de septembre, décriée tant par les organisations environnementales que par les éleveurs, prévoyait déjà une simplification des protocoles des tirs destinés à abattre les loups attaquant les troupeaux. Le nouveau Plan National d’Actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage permettra non seulement de poursuivre la protection de l’espèce, mais aussi de mieux accompagner la profession agricole face à la menace de la prédation. En ce qui concerne les tirs de défense, le nouvel arrêté-cadre permet notamment l’usage des caméras d’observation nocturne, supprime l’obligation d’éclairage pour les louvetiers, et permet de passer à deux tireurs, voire trois (selon les circonstances locales), pour les tirs de défense simple. Quant aux barèmes des pertes directes, ils sont revalorisés à hauteur de +33 % pour les ovins et de +25 % pour les caprins. En ce qui concerne le statut des chiens de protection, un article spécifique a été ajouté, et aura pour objet de sécuriser les éleveurs dans l’usage de leurs chiens de protection, notamment au regard de leur responsabilité pénale, mais aussi en ce qui concerne la nomenclature ICPE et les troubles sonores (aboiements).

Investir dans les habitats des oiseaux d'eau

La FACE a participé à la réunion annuelle du « Waterfowlers' Network », un groupe qui vise à améliorer l’environnement des oiseaux terrestres et aquatiques, en améliorant la collecte de données, en restaurant les habitats, et en s'engageant activement dans leur gestion durable. La réunion s'est tenue le 12 février dernier en Irlande, organisée par la « National Association of Regional Game Councils » (NARGC), la plus grande organisation bénévole du pays, impliquée dans la chasse et la conservation du gibier. Un large éventail d'actions a été convenu, le point culminant étant le généreux don de 25 000 € du NARGC en faveur du projet finlandais « SOTKA », et de divers autres projets clés gérés par le réseau des sauvagines. Le projet « SOTKA » est une stratégie de restauration de l'habitat à grande échelle du ministère finlandais de l'Agriculture et des Forêts, qui vise à réhabiliter les habitats de reproduction des canards dans les zones humides boréales de Finlande, où se trouvent certaines des meilleures zones de reproduction d'oiseaux d'eau migrateurs du nord-ouest de l'Europe. Ces zones de reproduction jouent un rôle essentiel dans le renforcement des populations de sauvagines hivernant dans d'autres pays d'Europe. Le projet est une approche ascendante et paysagère qui vise à améliorer l'état des populations, en particulier des espèces comme le canard pilet (Anas acuta) et le canard siffleur (Mareca penelope) qui sont très exigeantes quant à leurs habitats. Pour ce faire, des lacs peu profonds sont créés, qui constituent des lieux de couvaison privilégiés pour les canards barboteurs. De plus, le projet garantit que les nids d'oiseaux sont protégés de certains prédateurs. Les chasseurs jouent donc un rôle clé à cet égard, et même si l’accent est mis sur les canards et les espèces de gibier, de nombreuses autres espèces sauvages bénéficient de la restauration des zones humides. Le don du NARGC de 25 000 € assurera la création d'une zone humide par an pendant 5 ans. Il s’agit d’une contribution importante à la conservation de la sauvagine, qui méritait bien d’être soulignée.

Dans un autre chapitre, la FACE rappelait son « Manifeste sur la biodiversité », et l’accord de 2023 entre le Parlement européen et le Conseil, concernant la loi sur la restauration de la nature, qui constitue une étape positive vers la restauration et le rétablissement des habitats essentiels qui sont, pour la plupart, dans un état critique. La FACE souhaite ardemment que le vote qui aura lieu en séance plénière demain mardi 27 février sera positif et permettra de mettre en place le cadre nécessaire pour inverser la perte de biodiversité dans les zones rurales, en collaboration avec les principales parties prenantes. « À l’avenir, la réussite de la mise en œuvre dépendra de la participation active de tous les acteurs ruraux : agriculteurs, gestionnaires fonciers, forestiers, pêcheurs et chasseurs, dont l'action collective peut traduire les politiques bruxelloises en initiatives réussies sur le terrain » rappelle-t-elle aux commissaires et parlementaires européens.

Les faits divers de la semaine

- Hérault : depuis quelques temps, la chasse aux lapins de garenne ne semble pas suffisante pour endiguer la prolifération de ces petits lagomorphes à Montpellier et les communes avoisinantes. Les dégâts sont considérables et tout y passe, cultures, vignobles, potagers et même les pelouses. La préfecture de l’Hérault avait pourtant pris un arrêté en mars 2023, classant le lapin « ESOD » (espèce susceptible d’occasionner des dégâts), mais ça n’a pas suffi. Rappel du préfet aux douze maires concernés : « il est indispensable que des mesures radicales soient mises en œuvre rapidement… » et les invite à appliquer « plusieurs dispositions du code général des collectivités territoriales qui pourraient être mobilisées par vos soins… ». Il parait que ces lapins sont devenus résistants à la myxomatose…

 

- Ille et Vilaine : le dimanche 18 février, un chien de chasse s'est retrouvé sur la RN 137 à Laillé, où sa présence a provoqué un ralentissement et une collision entre trois véhicules. Pour que l’animal ne soit pas heurté, un automobiliste s’est arrêté pour l’attacher à la barrière de sécurité, ce qui a provoqué un ralentissement, mais ne voyant pas les automobilistes s’arrêter, un conducteur de 66 ans a percuté le véhicule que le précédait, le propulsant sur une autre voiture » a précisé la gendarmerie de Redon. Le chien est indemne, mais deux véhicules sont hors d’usage.

 

- Monaco : à défaut de revoir en profondeur le cadre légal pour la possession d’armes à feu, qui date de la loi 913 du 18 juin 1971, et qui ne permet pas toujours d’en répertorier avec exactitude le nombre, Monaco et la sûreté publique envisagent d’organiser une campagne nationale d’abandon des armes et des munitions, comme cela a été fait dernièrement en métropole. Selon la sûreté publique, 760 armes à feux, de défense et de chasse, sont en circulation à Monaco, pour 600 licences de tir délivrées. « Mais c’est sans compter le nombre d’armes fantômes, qui ne sont pas déclarées, et qui sont donc détenues illégalement » reconnaissait le chef de la division de police administrative, Rémy Le Juste, qui avait évoqué cette situation lors de la cérémonie des vœux de la sûreté publique, le 26 janvier dernier.

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Dernier dimanche de chasse de la saison : des sangliers, il en reste… trop sans doute !

Pour cette saison 2023/2024 qui va se terminer, on ne connaitra le bilan que dans quelques semaines, le temps de laisser faire, aux inspecteurs de l’OFB, les recoupements et ajustements habituels. Les chasseurs ont-ils été à la hauteur des exigences de la FNC, et de la promesse faite au gouvernement de réduire les populations de Sus scrofa ? Rien n’est moins sûr… Certes, les premiers résultats collectés semblent marquer le pas sur une augmentation continue des bêtes noires, mais, dans quasiment toutes les régions, il est fait état d’un nombre résiduel « important » de sangliers. Trop, sans doute... Parallèlement, il se prépare dans les DDT et DDTM, le renouvellement des lieutenants de louveterie, dont les mandats arriveront à échéance le 31 décembre prochain. Et que laissent filtrer ces appels à candidatures ? Une augmentation des effectifs du bras armé de l’Administration, qui constate que… les résultats ne sont pas à la hauteur des moyens déployés. A ce petit jeu, les chasseurs ne gagneront pas, et n’en déplaise à ceux « qui n’en ont rien à foutre de réguler », c’est bien cette responsabilité qui fait que la chasse est encore bien vue, et acceptée, dans notre pays. Si, par malheur, cette fonction venait à nous échapper, la seule chasse-plaisir ou chasse-loisir qui resterait, ne pèserait plus bien lourd. Sommes-nous au bord de l’asphyxie ? C’est bien possible, et si ça n’est pas visible dans les petites sociétés qui « remuent » leur territoire toutes les semaines, il faut bien admettre que, dans les plus grandes structures, la pression de chasse diminue, et on voit désormais des secteurs de plusieurs centaines d’hectares qui ne sont chassés qu’une ou deux fois dans l’année. C’est insuffisant et cela créé des zones de quiétude propices aux animaux. Nous en sommes aujourd’hui, malgré les tableaux pléthoriques réalisés, à prélever moins d'animaux qu’il y a de naissances. La solution ne peut donc passer que par gagner en efficacité, mais pour cela il faut prendre les mesures nécessaires. Les FDC s’y emploient-elles suffisamment ?

Quand le Safari Club International rencontre le Saint-Hubert Club de France

Dans un communiqué laminaire, le Safari Club International a fait part de sa rencontre avec le président (depuis 2019), du très discret Saint-Hubert Club de France, Alexandre Col qui, sur le site du Saint-Hubert, se présente ainsi : « Très actif dans le domaine associatif, je suis membre du Conseil International de Chasse (CIC), du Club de la Chasse et de la Nature, du comité du Safari Club International (SCI) – Chapter Helvetia et de la task force du SCI Europe. J’ai rejoint le Saint Hubert Club de France, la plus vieille association cynégétique de France, sous la présidence de Victor Sherrer, puis son conseil d’administration et, fin 2019, j’en suis devenu le président. Passionné de voyages, j’ai chassé sur les quatre continents. Entrepreneur et intellectuel, je mène publiquement plusieurs combats dont celui de la promotion de la chasse. Mes articles cynégétiques sont publiés dans la revue Le Saint-Hubert et certains d’entre eux ont également été publiés par le Musée de la Chasse et de la Nature. En prenant la présidence du Saint Hubert Club de France, j’ai décidé de mettre l’accent sur la lutte contre l’idéologie animaliste, et de maintenir l’Union sacrée de tous les métiers qui sont remis en question dans leur existence-même par ce discours anti-humaniste. Je cherche à développer un Saint-Hubert think tank cynégétique, et, défenseur de la biodiversité dans une nature où l’homme existe ».

Quant au SCI, il relate ainsi la rencontre : « Le 18 janvier, SCI a accueilli le Club Saint Hubert, présidé par M. Alexandre Col, une organisation de chasseurs réputée en France, pour une soirée de présentation et de discussion. Juan Magaz, agent de liaison du SCI UE, est intervenu sur les élections, indéchiffrables, du Parlement européen 2024 : où sont les chasseurs ? S'adressant à cette table ronde très fréquentée, il a décrit ce qui se passe actuellement et ce qui va arriver dans la bulle européenne, et a expliqué les complexités internes du Parlement européen et de la Commission, ainsi que le processus qui se déroulera cette année. Le débat animé a montré que les défis sont grands pour les chasseurs français et européens. Juan a encouragé l'unité de la voix des chasseurs, en particulier lors des élections au Parlement européen tous les cinq ans. SCI continuera à défendre la chasse en Europe et à promouvoir les bénéfices de la chasse pour la biodiversité européenne. SCI se réjouit de renforcer ses liens avec le Club Saint Hubert en tant qu'organisation leader pour les chasseurs français, en particulier avec le débat actuel sur l'interdiction des trophées à la Chambre des députés française ».

Dommage que cela n'ait été traité que dans une démarche de pure courtoisie, mais, un premier pas est franchi dans la redécouverte du très honorable Saint-Hubert Club de France, affreusement discret depuis bien trop longtemps…

Détricotage du budget de la transition énergétique…

Les sénateurs viennent de dénoncer la décision du gouvernement, annoncée par le ministre Bruno Le Maire, de réduire de 10 milliards d’€ les financements, dont celui du Fonds vert. « L’État va se serrer la ceinture », a résumé Bruno Le Maire, dimanche 18 février, sur le plateau du 20 Heures de TF1, annonçant revoir à la baisse les prévisions de croissance pour l’année 2024, et la nécessité de trouver 10 milliards d’€ d’économies supplémentaires. La moitié des coupes budgétaires seront faites sur les dépenses de fonctionnement des ministères, mais le ministre de l’Economie et des Finances a également indiqué une limitation de la hausse du Fonds vert à 100 millions d’euros, contre les 500 millions initialement prévus. Les sénateurs, par la voix de Christine Lavarde, rapporteure du volet écologie de ce PLF 2024 ont déclaré : « On nous avait présenté le projet de loi de finances 2024 comme celui qui devait préparer l’avenir face aux enjeux climatiques, de santé, d’éducation… Au final, c’était un effet d’annonce », déplore-t-elle. Quant au « Fonds vert », la hausse ne sera finalement que de 100 millions. Un coup de rabot « incompréhensible » pour le Sénat. Dans son rapport sur la mission écologie du PLF 2024, Christine Lavarde notait que le nombre de dossiers déposés par les communes pour demander le financement d’un projet par le Fonds vert, près de 17 000 en 2023, témoigne d’un certain succès du dispositif pour lequel, lors d’un déplacement dans un collège en septembre 2023, Emmanuel Macron avait annoncé qu’un budget de 500 millions d’euros serait débloqué en 2024, pour financer spécifiquement la rénovation des écoles. Les élèves attendront…