Dans une lettre adressée à la Commission européenne, Katherine Tai, la représentante américaine au Commerce, et le secrétaire américain à l’Agriculture Thomas Vilsack, ont déclaré que les producteurs américains avaient du mal à se préparer à se conformer aux règles. « Nous exhortons donc la Commission européenne à retarder la mise en œuvre de ce règlement et les sanctions qui en découleront, jusqu’à ce que ces problèmes importants aient été résolus ». Les principaux produits concernés pour les Etats-Unis sont le soja, ainsi que le bois et le papier. La lettre indique que les défis auxquels sont confrontés les producteurs américains incluent le fait que, à seulement cinq mois de l’entrée en vigueur de la loi, l’UE n’a pas encore lancé de système permettant aux producteurs de soumettre leurs documents et « n’a pas fourni d’orientations claires pour la mise en œuvre » de cette politique. Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré jeudi avoir reçu la lettre et y répondre en temps utile. « Nous surveillons constamment la situation et nous travaillons dur pour garantir que toutes les conditions soient réunies pour une mise en œuvre harmonieuse de la loi », a-t-il déclaré. En éliminant la déforestation dans les chaînes d’approvisionnement des produits vendus en Europe, la politique de l’UE vise à garantir que les consommateurs européens ne contribuent pas à la destruction des forêts mondiales, de l’Amazonie à l’Asie du Sud-Est. Bruxelles a, jusqu’à présent, résisté aux appels visant à retarder l’adoption de cette loi. C’est surtout l’obligation, pour les producteurs, de fournir des données de géolocalisation pour prouver que leurs terres ne sont pas déboisées, qui ont été fortement contestées par les producteurs d’huile de palme d’Indonésie et de Malaisie, ainsi que par le Brésil, principal producteur de soja, qui affirment que l’UE impose des barrières commerciales et des coûts supplémentaires à leurs producteurs.
alabillebaude
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