La prochaine Commission européenne d'Ursula von der Leyen est en cours de nominations, plus de la moitié des 27 États membres de l'UE ayant annoncé leurs candidats. L'agriculture représente une part importante des dépenses de l'UE, puisqu’il appartient au Commissaire de superviser le programme des subventions agricoles de l'Union. Les récentes manifestations d'agriculteurs qui ont marqué les campagnes électorales européennes ont mis en évidence l'importance croissante du secteur, mais, traditionnellement, le portefeuille de l'agriculture n'est jamais attribué à l'un des « quatre grands » (Allemagne, France, Italie et Espagne), qui représentent à eux quatre, plus de la moitié de la production agricole européenne. Au cours des trois dernières décennies, ce rôle a été confié à des pays plus petits (Autriche, Danemark, Irlande, Lettonie, Luxembourg, Pologne et Roumanie). Pour la prochaine mandature, le commissaire européen à l'agriculture devrait être choisi parmi les candidats du PPE (Parti Populaire Européen) de centre-droit, accord de reconduction à la présidence de Mme Leyen oblige… Elle a un favori en la personne du commissaire néerlandais, Wopke Hoekstra, (Appel chrétien-démocrate, affilié au PPE) qui semble offrir la meilleure opportunité de satisfaire les multiples parties prenantes.

 

Et chez nous, en France…

Un nom est avancé dans les couloirs pour la fonction de ministre de l’Agriculture. C’est celui du député sortant de la 5e circonscription de Meurthe et Moselle (Toul), réélu en juin, Dominique Potier, membre du groupe Socialistes et Apparentés, qui s’est bien gardé de ne pas s’aventurer sur les platebandes de LFI et du rassemblement des gauches. Né le 17 mars 1964 à Toul (Meurthe-et-Moselle), agriculteur de métier, il était déjà membre, au cours de la mandature précédente, de la Commission des affaires économiques. Grand connaisseur et spécialiste du monde agricole et rural, son parcours discret, mais efficace, l’a propulsé dans le rang des « ministrables ».