Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Le Sénat supprime le loto de la biodiversité…

Cependant, les joueurs n'ont pas d’inquiétude à avoir pour cette décision purement politique, puisque les sénateurs eux-mêmes ont déclaré que l’Assemblée nationale allait s’asseoir sur leur motivation, et rétablira ce jeu de grattage. On ne saura donc jamais qui aurait pu répondre à la question : ça vous chatouille ou ça vous gratouille, en évoquant bien évidemment la biodiversité. Dans le cadre de l’examen du budget : « Ce n’est pas une bonne chose de mêler la biodiversité avec des loteries », a estimé le rapporteur LR, Jean-François Husson. Décidé l’an dernier dans le précédent projet de loi de finances (PLF), ce loto pour la biodiversité a été lancé le 23 octobre dernier, et comme le loto du patrimoine, il vise à faire entrer un peu plus d’argent pour la défense de la biodiversité et, plus globalement, à donner un coup de projecteur au sujet. Le Sénat a donc adopté un amendement de suppression de l’article du PLF, qui prévoit de prolonger d’un an le jeu de grattage. « Il était expérimental pour un an. Je ne vois pas ce qu’il a prouvé en invitant les joueurs à faire du grattage pour soi-disant donner quelques centimes d’euros à la biodiversité », a déclaré Jean-François Husson, avant d’ajouter : « La biodiversité est un sujet, mais il mérite d’être abordé autrement que par des jeux de loterie et de hasard… ». Quant au ministre Thomas Cazenave, il déplorait : « L’eau et la biodiversité, sur le PLF 2024, c’est 264 millions d’euros. Pourquoi se priver de ces 6 millions apportés par ce jeu ? ». Réponse mouchetée de Ronan Dantec, sénateur écologiste de Loire-Atlantique qui a lancé : « Monsieur le ministre, on peut vous faire une proposition : vous intégrez la biodiversité dans le loto du patrimoine, comme ça, on dira bien clairement que la biodiversité fait partie du patrimoine… ».

Chasse du Rallye Combreux en forêt d'Orléans : communiqué de la Société de Vénerie

Les anti-chasse à courre, sans doute en manque d’idées et d'arguments, prennent décidemment leurs désirs pour des réalités. Lors de la chasse menée par le Rallye Combreux, le samedi 25 novembre, on peut voir sur des images relayées par les réseaux sociaux : « Ils l'auraient saigné ici ! ». Ce conditionnel, au demeurant fort mal employé, a fait réagir la Société de Vénerie qui, dans son communiqué, démonte ces accusations mensongères et diffamatoires. « Difficile de démêler le vrai du faux dans la vidéo de propagande publiée en milieu de semaine par le collectif AVA, qui prétend faire interdire la chasse à courre », écrit Antoine Gallon, qui ajoute : « y sont relatés des événements qui se sont produits en forêt d’Orléans le samedi 25 novembre en s’appuyant essentiellement sur des images d’archives où apparaissent des veneurs (maître d’équipage et piqueux) qui ne sont plus en fonction depuis bien longtemps au sein de l’équipage incriminé, et qui ne pouvaient donc pas, en tout état de cause, être présents sur les lieux ce samedi. Soucieuse de rétablir la vérité des faits, la Société de Vènerie a donc diligenté une enquête interne de laquelle il ressort les faits suivants : 

1) Le Rallye Combreux chassait à courre le samedi 25 novembre en forêt d'Orléans, sur des territoires où il dispose de toutes les autorisations requises.

2) L’animal chassé est entré dans un jardin situé dans Ingrannes, commune située au cœur du massif forestier d’Orléans où de nombreuses habitations jouxtent la forêt.

3) Les veneurs ont mis fin à la chasse et ont gracié le cerf qu’ils chassaient.

4) Celui-ci est reparti libre en forêt dans la soirée.

La Société de Vènerie s’élève en faux contre les allégations proférées à l’encontre du Rallye Combreux par une propagande mensongère à propos de cette chasse. En effet, l’arrêté ministériel du 25 février 2019, « relatif à l’exercice de la vénerie et visant à limiter les incidents en fin de chasse à proximité des lieux habités » stipule que les équipages de vènerie ont l’OBLIGATION légale de gracier un animal pénétrant à proximité des habitations. Depuis plus de quatre ans, cet arrêté a été scrupuleusement respecté par tous les équipages de France. Il est parfaitement malhonnête de laisser entendre que l’équipage aurait servi ce cerf : c’est simplement contraire à la loi. Le maire d’Ingrannes, interrogé le jeudi 30 novembre par un journaliste de France 3 Centre Val de Loire sur la nécessité de prendre un arrêté d’interdiction de la chasse sur le territoire de sa commune, faisait connaître son embarras. Et pour cause ! La loi encadre déjà très précisément l’exercice de la chasse, dans le souci du respect du droit des citoyens. Point n’est besoin d’y ajouter de nouvelles dispositions. Au 21ème siècle, comme tout au long de sa longue histoire, la vénerie s’attache à s’intégrer dans son environnement, en respectant les sensibilités diverses de ses contemporains ».

Ça s’est passé la semaine dernière…

- Charente : les gendarmes et l'OFB ont contrôlé une trentaine de chasseurs lors de plusieurs battues au grand gibier. Ils ont vérifié la bonne application du « schéma départemental de gestion cynégétique », et ont contrôlé le rayon des tirs autour des habitations, le respect des angles de tirs, le port du gilet ou veste rouge ou encore la présence d'un directeur de battue. Ils ont également porté une attention particulière au bon respect des règles concernant les armes. Sur les 31 contrôles effectués, il y a eu 3 verbalisations pour non-respect de la matérialisation des angles de tir, déplacement d’un animal mort avant la pose du bracelet de marquage, et le transport d’une arme chargée dans un véhicule.

- Marne : une destruction d’objets en ivoire a été organisée conjointement mardi dernier à Reims, par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), une ONG dont le siège français est à Reims, et par l'OFB. En 2015, l'IFAW a lancé la campagne « Je donne mon ivoire » pour inciter les particuliers à remettre leurs objets, afin de les faire détruire… pour lutter contre le braconnage d’éléphants. Un véritable gâchis organisé et qui ne sert en aucun cas la cause prétendue, plaident des détenteurs de véritables œuvres d’art, réduites en poussière. Réalisée au lendemain de la présentation, par la première ministre, de la « Stratégie nationale biodiversité », cette destruction doit contribuer à la réussite « de la transition écologique, que ce soit chez nous ou dans des pays plus lointains » a déclaré Loïc Obled, directeur général délégué de l'OFB. 

- Finistère : un wallaby est mort dans la nuit de lundi à mardi 27 novembre, après avoir été percuté par une voiture à Arzano dans le Finistère. Il s'agissait de « Skippy », un kangourou échappé du parc animalier de Meslan (Morbihan). Ce sont les pompiers du Finistère qui ont reçu l’appel d’un automobiliste signalant un wallaby blessé sur le bas-côté de la route départementale 22, à la sortie d'Arzano. Ils ont rapidement identifié le propriétaire, le parc animalier « Chez dame nature », tenu par Thierry Le Marre, qui a vite emmené son wallaby chez le vétérinaire. Malheureusement, les blessures étaient trop graves et l’animal n’a pas survécu.

- Hautes-Pyrénées : trois personnes parties écouter le brame du cerf sont décédées après une chute de 300 mètres dans un ravin. Cela devait être une sortie entre copains, à Berbérust-Lias, mais probablement en raison de la nuit noire, le conducteur du véhicule n’a pas vu le ravin au bout du pré et la voiture a dévalé sur près de 300 mètres. Ils n’ont été retrouvés que le lendemain matin, quand la mère de l’une des victimes et son oncle ont aperçu la voiture en contrebas. Ils ont alors donné l'alerte. D’importants moyens ont été déployés, mais les secouristes n'ont pu que constater les décès des trois jeunes hommes, qui avaient été éjectés de leur véhicule dans la violence de la chute. Une enquête de gendarmerie est en cours pour tenter de reconstituer les circonstances de ce drame.

- Indre et Loire : alors qu’il chassait à Marray, dans le nord du département, un chasseur a reçu un éclat de balle dans la cheville. D’après les premiers éléments recueillis sur place, le projectile serait venu de son arme quand le coup est parti accidentellement. Légèrement blessé, il a été pris en charge par les secours et conduit à la clinique de l’Alliance à Saint-Cyr-sur-Loire.

- Drôme : suspecté de braconnage, un homme de 72 ans a été placé en garde à vue, après avoir été surpris de nuit dans le Vercors. Dans son véhicule se trouvait une arme équipée d'un silencieux à portée de main. Appréhendé par des inspecteurs de l’OFB, l’homme déclarait être sorti pour tirer le renard. L’information est remontée jusqu’au tribunal de Valence qui décida de confier une enquête à la compagnie de gendarmerie de Romans. Au domicile du septuagénaire, les forces de l'ordre ont découvrent six armes, 900 munitions et plus de 4.000 euros en liquide. Le suspect est convoqué pour comparution, en juin prochain, pour des faits de « braconnage et transport d'arme non démontée et non placée sous étui ».

- Aveyron : baptisé « Romain » par ceux qui suivaient ses déplacements, le cerf équipé d’un collier de localisation a été retrouvé mort, la mâchoire fracturée, probablement à la suite d’un combat avec un concurrent, lors du brame. Dans l’incapacité de se nourrir, il est mort de fatigue et de dénutrition. Pendant près de deux mois, les déplacements de Romain étaient suivis pour en apprendre un peu plus sur leur comportement pendant le brame. Ce sont les chasseurs qui ont annoncé, fin novembre, que Romain avait quitté son aire d’évolution habituelle pour se rendre dans le bois de la Bosse, dans les hauteurs de Brameloup. Ce secteur lui aura donc été fatal. (Photo FDC 12 : lors de la pose du collier GPS)

Abandon d’armes : 1 500 pièces sauvées de la destruction seront confiées aux musées

Lors de la campagne d’abandon simplifié d’armes, fin 2022, plus de 150 000 armes de toutes natures avaient été déposées dans les lieux de collecte. Si la très grande majorité d’entre elles (99%) étaient destinées à la destruction, le 1% restant, présentant un intérêt historique ou patrimonial a été sauvé du pilon, tel ce pistolet de cavalerie de la fin du XVIIIe siècle, ou ce fusil Chassepot de la guerre de 1870, etc… Ces armes ont été présentées au « Milipol », salon de la sûreté et de la sécurité de Villepinte, où Jean-Simon Merandat, chef du Service central des armes et des explosifs (Scae), entité du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, a expliqué la démarche. « Cette opération nationale nous a permis de collecter 150 000 armes et quasiment cinq millions de munitions. Ce sont des chiffres colossaux. Cela correspondait à un besoin de nos concitoyens qui avaient des armes héritées, de pouvoir très simplement, sans formalité administrative, peur du policier ou du gendarme, les abandonner. On évite ainsi des accidents domestiques, mais aussi que ces armes disparaissent à l’occasion d’un cambriolage, et soient utilisées dans le cadre de conflit intrafamiliaux ou de voisinage… On ciblait avec cette opération des gens honnêtes, qui voulaient les abandonner ou même les déclarer pour les conserver en toute légalité (75 000 armes ont ainsi été enregistrées). Au total, quelque 225 000 armes sont donc sorties de la clandestinité à cette occasion-là, dont 1 516 à haute valeur historique ou patrimoniale… Pour s’assurer qu’on ne passait pas à côté de ces pépites, nous avions décidé d’expertiser la totalité des 150 000 armes vouées à la destruction. Cela nous a pris trois mois. Nos experts du Service central des armes et explosifs et du musée de l’Armée ont réalisé un tour de France des lieux d’entreposage. Toutes ont fait l’objet d’un examen précis. Et on en a retiré 1 % qui sera conservé. Ces armes sont destinées à être présentées dans des musées nationaux, départementaux et locaux. Cela se fait à titre gracieux, sous l’égide et le contrôle du musée de l’Armée, car maintenant toutes ces armes sont tracées… ».

Est-ce que ça va sentir la poudre chez les buralistes ?

Il parait que l’idée a germé en Corse, chez un buraliste qui s'est souvenu qu'au siècle dernier, son papa vendait des cartouches (de chasse) aux chasseurs. Toujours est-il que : « A partir du premier janvier 2024, des munitions de chasse - catégories C et D - pourront être vendues par les buralistes » (enfin, par ceux qui le souhaitent… et qui auront obtenu la certification et l’agrément de la préfecture, à l’issue des deux journées de formation). Bien évidemment les armuriers, qui sont soumis à une réglementation draconienne, ne sont pas contents, mais que pèse ce millier de commerçants devant les 25 000 buralistes français ? Et que dire aux petits armuriers de campagne qui ont du mal à joindre les deux bouts, que quelques-uns ne survivront pas à cette décison aussi stupide qu’inapplicable, si les autorités exigent les mêmes conditions de sécurité ? Le gouvernement a sans doute vu là, un moyen gratuit de faire plaisir à une profession qu’il malmène et néglige depuis des décennies. A la bourre pour lui venir en aide, il ne faut pas manquer de culot pour regrouper sous une même enseigne tout ce qui porte le nom de cartouches. Est-ce de la poudre aux yeux, ou l’amorce d’une orientation nouvelle, ou tout simplement un écran de fumée ?

Un nouveau partenariat entre Ramsar et le CIC

Le CIC a été accepté comme organisation intergouvernementale observatrice de la Convention de Ramsar sur les zones humides, une décision prise dans le cadre de la 62ème réunion du Comité permanent. Ce nouveau partenariat a formalisé une relation de longue date, les membres du CIC ayant joué un rôle clé dans l'établissement de la Convention en 1971. Le directeur général du CIC, Sebastian Winkler, et le secrétaire général de Ramsar, Dr Musonda Mumba, se sont rencontrés la semaine dernière à Gland, en Suisse, au siège de Ramsar, pour identifier les domaines clés de collaboration, en mettant particulièrement l'accent sur la façon dont le CIC peut tirer parti de son réseau étendu pour soutenir la Convention. Dans un avenir immédiat, le CIC sera présent et fournira une contribution technique à la 26e réunion du Groupe d'évaluation scientifique et technique de Ramsar, par l'intermédiaire de sa Division des sciences appliquées du CIC, qui se tiendra en février 2024. Des domaines de collaboration communs ont également été identifiés en ce qui concerne One Health, en particulier sur les questions liées à la grippe aviaire, à la surveillance des voies de migration et à la conservation des hippopotames, Ramsar exploitant une base de données sur la population d'hippopotames sur les sites Ramsar.

Fausti Arms fête ses 75 ans

En 1948, l'armurier Stefano Fausti ouvrait une petite boutique dans une ville du nord de l'Italie, connue pour son accès au fer et à ses artisans de classe mondiale. Trois quarts de siècle plus tard, le petit commerce, qui est devenu la belle entreprise Fausti Arms, toujours et fièrement détenue, et exploitée par la famille, vient de fêter son 75e anniversaire à Marcheno, Val Trompia. Aujourd'hui, « Fausti Arms » emploie 40 salariés, et fabrique annuellement environ 5 000 fusils de chasse, qui allient technologie et beauté, pour offrir aux chasseurs et aux tireurs, le fusil de leurs rêves. Fausti a construit son essence sur trois piliers : la fierté de son passé, un présent organisé et une orientation vers l'avenir, l'objectif étant de permettre aux passionnés de choisir depuis les modèles de base, déjà expression et synthèse de normes de haute qualité, jusqu'aux fusils les plus raffinés. La société a donc développé des produits uniques au monde, divisés en deux gammes : Core et Boutique. Si la ligne Core est l’entrée de gamme de la marque, les armes « Boutique » sont de haute finition, avec des gravures d'auteur et des crosses de qualité supérieure, où les niveaux d'excellence atteints sauront satisfaire les plus exigeants. Ainsi, dans chaque produit Fausti, se trouve une phase de conception minutieuse et complète, du choix des matériaux à l'étude des formes, capables de créer des armes d'une qualité exceptionnelle.

Le chevreuil de retour au Portugal

Un projet de translocation de chevreuils vers des terres forestières privées, dans l'est du Portugal où cette espèce a été pratiquement éradiquée, vient d’être lancé par l'Institut portugais pour la conservation de la nature et les forêts, Altri (groupement de propriétaires fonciers privés), l'Université de Trás-os-Montes et les associations de chasse locales. La zone concernée se compose principalement de forêts et de terres boisées privées dans les régions de Malpica de Tejo, Monforte de Beira et Beira Baixa, qui abritent des populations d'espèces de gibier importantes telles que la perdrix rouge, le sanglier et le cerf ibérique. Avec cette réintroduction, le but n’est pas d’enrichir le biotope pour la chasse des hommes, mais pour celle des prédateurs terrestres (loup ibérique et lynx) et ailés (aigle impérial espagnol, vautour moine, vautour percnoptère) qui retrouveraient les ressources alimentaires supplémentaires pendant les périodes critiques du cycle annuel de ces espèces. Le professeur Aurora Monzone de l'Université de Trás-os-Montes et ses étudiants commenceront par une évaluation systématique de la communauté végétative et de la population actuelle de chevreuils sur plusieurs sites potentiels afin de déterminer ceux qui conviennent le mieux à l'introduction. Une fois les meilleures zones identifiées, entre 50 et 100 chevreuils ibériques du GeoPark Terras de Cavaleiros, dans la région de Trás-os-Montes, seront transférés vers des enclos d'acclimatation. Après la période d’adaptation, ils seront relâchés pour établir de nouvelles populations locales saines. 

Premier vol transatlantique sans carburant fossile

Certes, ce n’est pas un avion « de chasse » qui a fait cet évènement, mais il mérite cependant d’être souligné. Alors que toutes les ONG écolos prônent le démantèlement du transport aérien, et proposaient même de limiter à quatre, par personne et pour la vie, le nombre de voyages en avion, un premier vol transatlantique de la compagnie « Virgin Atlantic », a décollé de Londres Heathrow, pour rejoindre les Etats-Unis, sans un gramme de carburant fossile, mais uniquement avec du carburant « vert et durable » (SAF pour Sustainable Aviation Fuels), produits à partir d'huiles de cuisson usagées, de résidus de bois et d'algues. Financé en partie par le gouvernement britannique, ce vol a réjoui l’industrie aéronautique et le monde politique, mais n’a pas fait plaisir aux scientifiques et aux écolos, qui déplorent que ce moyen de transport, source de 2,5% des émissions mondiales, ne soit pas près de baisser. Pour le vol en question, pas de passager ni de frêt, mais aux cotés de l’équipage, le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur de la compagnie, qui a déclaré : « Personne ne pensait qu'il serait un jour possible, pour les compagnies aériennes long courrier, de pouvoir voler avec des carburants d'aviation durables. Aujourd'hui, nous espérons donner tort aux sceptiques… ». Le gouvernement britannique a également salué cette prouesse technique, menée par la compagnie aérienne Virgin-Atlantic, en collaboration avec l'université de Sheffield, l'avionneur américain Boeing, le motoriste britannique Rolls-Royce et British Petroleum.

COP28 à Dubaï : ça commence aujourd'hui

Cette 28ème édition de la COP (Conference of the parties) réunit, sous l'égide de l'ONU, les 198 parties (197 Etats + l’Union européenne) signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les discussions, entre dirigeants, doivent déboucher sur un texte final, adopté par consensus et non par vote, ménageant les différences d'intérêts et de position, tout en visant idéalement des progrès sur la lutte contre la crise climatique. La présidence émirati de la COP 28 a déclaré souhaiter mettre l’accent sur le « premier Global Stocktake » (Bilan Mondial), la transition énergétique, et la solidarité entre les pays du nord et les pays du sud. Le Dr Sultan Al Jaber, président désigné de la COP28, a souligné l'appel urgent à l'unité mondiale pour tenter de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et a abordé le débat sur les combustibles fossiles, soulignant la nécessité d'un consensus et de solutions pratiques pour lutter contre la crise climatique. Les défis fondamentaux de la transition énergétique sont les suivants :

- comment faire avancer les économies, tout en freinant les émissions,

- comment maintenir en même temps la sécurité énergétique et le progrès climatique,

- comment s’assurer que personne ne soit laissé pour compte. 

« Pour répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs, le monde a besoin de toutes les solutions possibles. Il ne s’agit ni d’hydrocarbures, ni d’énergie solaire, ni d’énergie éolienne, ni nucléaire, ni d’hydrogène. C’est tout ce qui précède, auquel s’ajoutent les énergies propres qui restent à découvrir, à commercialiser et à déployer. En bref, le monde a besoin d’un maximum d’énergie et d’un minimum d’émissions » a-t-il déclaré.

Alors que le menu de cette COP28 se complète encore, le président brésilien Lula, a déclaré qu’il proposera la création d'un fonds destiné à préserver les forêts tropicales dans quelque 80 pays. L'initiative consiste en « un mécanisme de paiement par forêt sur pied, par hectare, pour aider à protéger les forêts tropicales des 80 pays qui en possèdent sur leur territoire ». L’idée a été présentée aux autres membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne, un bloc socio-environnemental qu'il partage avec sept autres pays où s'étend la plus grande forêt tropicale du monde.

​​​​​​​Les micro-forêts meurent aussi vite qu’elles naissent…

Cheval de bataille des associations écolos, les plantations de micro-forêts, aux portes et dans les villes, se multiplient. Malheureusement, elles ne résistent pas longtemps, et pour cause… C’est à croire qu’ils ont tous oublié que la forêt est un biotope vaste et complexe, et omettre un seul des éléments qui le compose, la condamne à ne pas pouvoir vivre. Dans son ouvrage « Green Philosophy », Roger Scrutton, explique que l’évolution des humains s’est faite au jour le jour, en fonction des besoins locaux et immédiats, ce qui a amené des solutions locales aux problématiques locales. L’écologie punitive n’a jamais fonctionné, et seules les incitations impliquant les populations locales et leur procurant un bénéfice concret, ont fait la preuve de leur efficacité. Aujourd’hui, une source d’inquiétude grandit, celle de voir des pans entiers de forêt disparaitre, pour être replantés d’espèces « mieux adaptées au climat et plus résistante à la sécheresse ». N’est-ce pas aller un peu trop vite en besogne ? La nature s’est toujours gérée elle-même, et jouer aux apprentis sorciers n’est pas propre à rassurer. Même constat du côté du gouvernement qui promet de planter 1 milliard d’arbres d’ici 2030. L’annonce faite par le Président de la République a de quoi réjouir les profanes, mais il n’est pas difficile de faire le compte : sur un terrain nu, il faut 10 000 plants à l’hectare, ce qui pour un milliard de plants enracinés, ne représentent que 100 000 hectares, c’est-à-dire à peine la moitié de la surface boisée d’un seul département. Dans la proche Pologne, ce sont cinq cents millions d’arbres qui sont plantés… chaque année. Alors, forêt jardinée, forêt cultivée ou forêt naturelle ? De cette grave décision dépendra l'avenir forestier des générations futures…

Conseil supérieur de la forêt et du bois : un nouveau cap ambitieux fixé par le Gouvernement

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a présidé jeudi dernier, le Conseil supérieur de la forêt et du bois, en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui assure dorénavant, avec Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie, la vice-présidence de cette enceinte de concertation sur les politiques nationales relatives à la forêt et au bois. Le bilan des Assises de la forêt et du bois, conclues en mars 2022, a été dressé. Ce sont 23 actions concrètes et structurantes qui ont été mises en œuvre, allant du développement de la connaissance sur la forêt, aux investissements dans les entreprises de transformation, en passant par le soutien au renouvellement forestier, la contractualisation entre l’amont et l’aval et les actions de concertation dans les territoires sur les enjeux forestiers. Cette mise en œuvre a pu s’appuyer sur les travaux des comités spécialisés du Conseil supérieur de la forêt et du bois présidés par Anne-Catherine Loisier, Sébastien Chaton et Jean-Pierre Piganiol, et par ceux du contrat stratégique de filière bois présidé par Dominique Weber. « La filière forêt-bois est un secteur stratégique au cœur des enjeux de planification écologique, de décarbonation de l’économie et de réindustrialisation. Après des investissements importants depuis 2021 avec France Relance, puis France 2030, le Gouvernement confirme son soutien inédit aux acteurs de la filière. Le cap est dorénavant clair : renouveler et gérer durablement nos forêts face au changement climatique, les préserver face aux risques notamment incendie, structurer la filière bois et développer les usages bois. Il faut maintenant mettre en œuvre les outils en concertation avec les forestiers et les entreprises de la filière, et expliquer à nos concitoyens les évolutions à venir dans le contexte du changement climatique… » déclarait Marc Fesneau qui ajoutait : « La filière forêt-bois est un secteur industriel majeur, qui pèse 10% du PIB industriel de notre pays, et 12 % de ses emplois industriels, et qui va jouer un rôle clé dans la transition écologique. Stock de carbone, producteur de matériaux durables et d’énergie décarbonée, le bois est le mot-compte-triple de la décarbonation. C’est pourquoi le PLF 2024 pérennise à un niveau élevé les soutiens à la filière forêt-bois initiés par le plan France 2030. Je souhaite que ces aides permettent à la filière forêt-bois de donner d’ici 2027 son plein potentiel industriel pour se positionner comme l’un des leviers majeurs de la décarbonation de notre pays ».