Le Petit Journal de deux indissociables : la chasse et l'environnement - Je sonne de la trompe -

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

 

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Fédération Nationale des Chasseurs : y-a-t-il encore un pilote dans l’avion ?

Il n’y a plus aucun doute, Willy Schraen est bien devenu un véritable politicien : « Je démissionne, mais… je ne pars pas ! ». Après quelques timides interventions au cours de l’été, sans doute pour prendre le sens du vent, et mesurer la température de l’accueil qui l’attend pour le vrai retour de son faux départ, le démissionnaire de la FNC se manifeste de nouveau en tant que président, après le naufrage d’Alliance rurale et son piètre score aux élections européennes. Les ailes brulées par la politique, l’homme est désormais bien seul pour défendre la chasse, retenu, a-t-on entendu dire, par son Conseil d’administration. Le collège des présidents des FDC, quant à lui, est resté bien silencieux, aucun n’ayant l’envie de s’attirer les foudres de celui qui parle fort, mais qui est de moins en moins audible. Les deux accidents mortels qui endeuillent ce début de saison lui donnent l’occasion de se manifester, ce qu’il a fait sur sa page Facebook mardi dernier...

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Service Civique écologique

Le 8 avril 2024, la ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, de la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et du garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, et le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu ont réuni les acteurs clés du futur Service Civique écologique (Agence du Service Civique, LPO, ENEDIS, Eco Maires, un jeune en Service Civique et le Medef) pour lancer officiellement la co-construction de ce dispositif novateur, répondant à une forte demande de la jeunesse. Ouvert aux inscriptions depuis mardi dernier, 27 août, il a pour objectif de permettre à 50 000 jeunes de s’engager concrètement dans la transition écologique, d’ici 2027. À travers ce dispositif, ils pourront agir en faveur de la transition écologique pendant une mission indemnisée, d’une durée de 6 mois à 1 an, auprès d’une association, d’une collectivité, d’un opérateur public, ou d’une entreprise publique de la transition écologique. Les mille premiers volontaires, formés et mobilisés dès cette année, auront pour mission de sensibiliser d’autres jeunes sur l'importance de s'engager en faveur du climat en rejoignant le Service Civique écologique, une initiative conjointe du Gouvernement, de l'ADEME et de l’association Uniscité. En termes d'indemnités mensuelles, celles-ci s'élèvent à 620 euros, pouvant aller à 735 euros pour les étudiants boursiers des échelons 5 à 7. Les missions des ambassadeurs débuteront dès cet automne. Les inscriptions se font en ligne uniquement.

 

Pour s’inscrire : c’est ICI

Le CIC renforce le dialogue transatlantique et l’engagement avec ses partenaires des États-Unis

Avancées significatives dans le renforcement du dialogue transatlantique avec les partenaires du CIC aux États-Unis, dont beaucoup ont été des participants clés à la fondation de l’organisation, en 1930. Les récentes réunions soulignent l’engagement des parties à faire progresser les principes mondiaux de conservation et d’utilisation durable. Ainsi, en mars 2024, la 89ème conférence nord-américaine sur la faune et les ressources, à Grand Rapids, réunissait les leaders de la conservation de toute l'Amérique du Nord, en présence du directeur général du CIC, Sebastian Winkler, et du conseiller en communication Tristan Breijer, aux côtés de Tony Wasley, président du Wildlife Management Institute (WMI), et de Ronald J. Regan, directeur exécutif de l'Association of Fish and Wildlife Agencies (AFWA). Les discussions ont contribué à approfondir le dialogue sur l’utilisation durable, et à relever les défis mondiaux auxquels est confrontée la communauté de la conservation. Relier les continents a été marqué par un moment charnière avec la signature d'un accord de coopération avec la Wild Sheep Foundation, dans le cadre de la session «  Bridging Local Perspectives » dont l’objectif principal est d’ouvrir la voie à l’avenir entre l’homme et la faune sauvage dans le contexte du changement climatique. Sebastian Winkler, directeur général du CIC concluait ainsi : « Beaucoup des problèmes auxquels nous sommes confrontés sont mondiaux. Un dialogue et des liens plus étroits entre les associations internationales et régionales sont essentiels. La connaissance donne des résultats. Le rôle du CIC est de connecter la communauté internationale de la conservation et de l'utilisation durable, d'apprendre les uns des autres, de s'unir autour de principes communs et de faciliter l'échange d'idées et de solutions. Dans la perspective de la 114e réunion annuelle de l’AFWA, qui se tiendra à Madison en septembre 2024, le CIC est impatient de poursuivre ce voyage collaboratif… ».

Prix de la photographie animalière 2025 : thème : les oiseaux de proie

Les inscriptions sont ouvertes… Le « Wildlife Photo Prize » offre aux chasseurs et aux amoureux de la faune sauvage l’occasion d’exprimer leur passion pour le monde naturel, tout en servant de plate-forme pour promouvoir la faune et les écosystèmes qui sont de plus en plus menacés. Le prix 2025 sera remis dans le cadre de la 71e Assemblée générale du CIC, qui se tiendra du 24 au 27 avril 2025, à Doha, au Qatar. Sous les thèmes de la fauconnerie et de la médiation, « Oiseaux de proie » sera la devise du Prix de la photographie animalière 2025. Reconnue par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la fauconnerie est une tradition ancestrale qui constitue désormais un élément culturel important et un mode de vie dans les communautés du monde entier. Inspirés par cette pratique, tout en honorant le faucon comme oiseau national du Qatar, le CIC invite les participants à envoyer leurs meilleures photographies, mettant en vedette des oiseaux de proie. Dans son communiqué, le CIC précise : « nous vous invitons à faire preuve de créativité dans votre interprétation de cette devise. Une attention particulière sera accordée aux soumissions liées à des projets de conservation d'habitats, ou d'espèces sauvages ». Sur le plan pratique, ce concours est ouvert à tous les photographes amateurs et professionnels intéressés. Les photographies seront affichées sur le site Web de la 71e Assemblée générale, et les visiteurs pourront voter pour leurs soumissions préférées. Une liste des meilleures photos sera présentée lors de cette AG où elles seront jugées par un jury international qui sélectionnera les trois meilleures. Les photographes gagnants, en plus d'être reconnus, recevront un prix pour leurs efforts…

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La chasse des oiseaux

Les lois récentes, qui visent à améliorer la conservation des oiseaux, soulignent la nécessité de leur exploitation durable. Toutefois, les niveaux de prélèvement ne peuvent être durables que si les mécanismes sont bien compris et… appliqués. Les conséquences de la récolte sur la démographie des populations sauvages ont été étudiées pour une gamme de taxons incluant les ongulés, les carnivores, les poissons et les oiseaux (Zbinden, 2018). Il en ressort que, jusqu'aux années 1920, les modèles démographiques restaient simples, et ne tenaient généralement pas compte de la structure par âge ou par taille. Ce sont les travaux de Lotka (1925), suivis de Leslie (1945) et Usher (1966), qui ont fourni des informations plus précises sur les taux de croissance, quand il y avait récolte. Le développement des modèles de capture-marquage-recapture (CMR) depuis les années 1960, a permis d'estimer de manière beaucoup plus fiable, des paramètres démographiques fondamentaux tels que la survie annuelle, la taille de la population et son taux de croissance. La chasse aux oiseaux, qui a une importance culturelle et/ou économique majeure dans de nombreuses régions du monde, est cependant soupçonnée de modifier les trajectoires démographiques des populations, pouvant menacer potentiellement leur viabilité à long terme. En cause, les activités humaines : agriculture, changement d'habitat, collisions, prédation. En Europe, on estime qu'au moins 52 millions d'oiseaux sont abattus chaque année. La Directive Oiseaux en recense 65 espèces, pour lesquelles la chasse est autorisée dans au moins un pays de l'UE. En Amérique du Nord, ce sont environ 11 millions de canards, près de 3 millions d'oies et plus de 11 millions de tourterelles tristes (Zenaida macroura) qui sont abattus légalement pendant la saison de chasse, appartenant aux 170 espèces chassables répertoriées par le « Migratory Bird Treaty Act ». L'un des principaux objectifs de la théorie de la gestion des récoltes est donc de déterminer le nombre d'individus qui pourront être récoltés sur le long terme, tout en maintenant l'état de conservation des populations et en soutenant leurs services écosystémiques… sans omettre d'évaluer la pression possible des autres facteurs limitants : maladie, météorologie, prédation.

Gironde : le salon « Terre de chasse » au Château Filhot

Dès demain, vendredi 30 août, le château Filhot s’apprête à accueillir les visiteurs du « Salon Terre de chasse ». Jusqu’au dimanche 1er septembre au soir, Sauternes sera donc la capitale des chasseurs. Dans le parc arboré du château Filhot, grand cru classé en 1855, 150 exposants qui œuvrent dans le monde cynégétique présenteront et proposeront leurs nouveautés, à quelques jours de l’ouverture générale de la chasse en France. L’ambition des propriétaires, Kévin de Rorre et Amicie De Vaucelles, est de faire de ce lieu et de cette manifestation un événement de renommée nationale. L'histoire du salon « Terre de Chasse » a commencé ici il y a quelques dizaines d’années, quand se tenait le « Salon Cheval, Chasse, Pêche, Nature » organisé à l’époque par Claude Supplisson. Sur cette terre empreinte d’un patrimoine cynégétique exceptionnel, les nostalgiques de cette manifestation ne rêvaient que de son retour… et comme la tentation était bien trop grande pour ne pas saisir l’opportunité de faire renaître un événement cynégétique d’envergure aux portes de Bordeaux, l’idée fit son chemin. Pour cette première édition, ils seront tous là : voyagistes, armuriers, optiques, munitions, équipements et accessoires, artistes, couteliers réunis autour des chiens, des archers, des sauvaginiers et des associations spécialisées.

 

Campagne de prélèvement d’ADN sur les ours, en Roumanie

Afin de mieux connaitre la population ursine du pays, la plus importante d’Europe avec ses 7 000 individus, et de comprendre le comportement des plantigrades, fréquemment accusés d’attaques contre des personnes, la Roumanie a lancé, depuis le 29 juillet dernier, une vaste campagne de recueil d’ADN. Si leur nombre est estimé avec une bonne précision, il est cependant difficile d’obtenir une radiographie exacte de la composition de cette population. De nombreuses questions restent sans réponse : - combien de mâles, - combien de femelles, - quel âge ont-ils, - comment se reproduisent-ils, - quel est leur état de santé, - combien d’entre eux pénètrent dans les villages pour se procurer de la nourriture ? Etc, etc… Autant de questions auxquelles les scientifiques chercheront à apporter une réponse en s’appuyant sur les nouvelles technologies, à travers l’empreinte génétique que l’on obtient en analysant l’ADN présent dans les poils et les fèces. L’Union européenne financera ce projet à hauteur de 10 millions d’euros, et outre cette radiographie complète de la population ursine, le gouvernement prévoit l’ouverture d’un centre de soins pour les plantigrades malades, dont le coût est estimé à 2 millions d’euros. Dans le pays de Dracula, l’ours s’est multiplié à toute vitesse, profitant d’un cadre juridique qui le rend intouchable, mais qui le laisse faire près de cent victimes humaines par an…

Analyse juridique : l'interdiction d'importer des trophées viole le droit européen

Une analyse juridique, commandée par le CIC en Allemagne, révèle que les interdictions nationales d’importation de trophées dans les pays de l’UE, comme la Belgique, la Finlande, la France et les Pays-Bas, sont contraires au droit de l’UE. Réalisée par un cabinet d’avocats commercial allemand, l’étude soutient que de telles interdictions relèvent de la compétence exclusive de l’UE, qui réglemente principalement le commerce extérieur, plutôt que la politique environnementale. L’analyse de la Dr Katja Göcke de GvW, souligne que les restrictions à l'importation de trophées de chasse en provenance de pays tiers dans l'UE, sont des outils traditionnels de la politique commerciale extérieure. Par conséquent, une interdiction générale de l'importation de ces trophées relève de la compétence exclusive de l'UE, et que les pays qui ont déjà imposé de telles interdictions contreviennent donc au droit européen. Par ailleurs, un mémorandum rédigé par le Dr Nikolas Sellheim, évalue également les fondements juridiques d'une telle interdiction d'importation de trophées, et soutient que ces interdictions sont incompatibles avec le droit de l'UE. Ces conclusions juridiques ont déjà des implications importantes pour les efforts en cours dans des pays comme la Pologne, où des organisations étrangères de lutte contre la chasse font pression pour des interdictions similaires. En outre, cette interprétation peut influencer les discussions politiques futures à l’échelle de l’UE, conduisant potentiellement à une réglementation unifiée dans tous les États membres.

L’interdiction de la chasse à la tourterelle des bois prolongée d’un an

La consultation du public ayant été repoussée jusqu’au 16 août, nul ne se faisait plus d’illusion sur la possibilité de chasser la tourterelle des bois au cours de la prochaine saison. La sentence est tombée mardi 27 août, avec l’arrêté du ministère de la Transition écologique, publié au Journal officiel, de prolonger d’un an l’interdiction de la chasse de cet oiseau migrateur, dont la population s’est effondrée en Europe. « La chasse de la tourterelle des bois (Streptopelia turtur) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 30 juillet 2025 », indique l’arrêté publié mardi. « Estimée en 2009, entre 397 000 et 480 000 couples, la population de tourterelle des bois a diminué de 44 % sur les 10 dernières années. Cette baisse importante est due en grande partie à la disparition des habitats de l’espèce » expliquait le ministère dans la consultation publique qui était ouverte du 27 juillet au 16 août. Protégée une première fois par le Conseil d’État en 2020, la suite ne fut plus que tentatives de maintien, repoussées pour la cinquième fois. Le juge des référés avait fait valoir, à l’époque :

- que l’espèce avait diminué de près de 80 % en 15 ans,

- que les experts recommandaient l’interdiction de la chasse de cet oiseau sauvage »,

- et que le gouvernement n’avait pas apporté d’éléments permettant de justifier son autorisation, tandis que l’exécutif voulait encore autoriser le tir de plus de 17 000 tourterelles des bois.

Depuis, le gouvernement a toujours prolongé la suspension de cette chasse. Rappelons que début août, le ministère de la Transition écologique a également suspendu la chasse de la barge à queue noire et du courlis cendré, également jusqu’au 30 juillet 2025.

Pourquoi l’homme va devoir partager de plus en plus d’espaces avec les animaux sauvages ?

Dans une étude réalisée par deux scientifiques de l’Université du Michigan, Neil Carter, professeur associé en conservation de la faune sauvage, et Daqiang Ma, chercheur postdoctoral en environnement et développement durable, publiée dans la revue « Science Advances », la cohabitation entre l’humain et la faune sauvage va augmenter sur plus de la moitié des terres du globe, d’ici à 2070. Les recherches des scientifiques suggèrent de fait qu’avec l’augmentation de la population humaine, les hommes et les animaux se partageront des espaces de plus en plus peuplés. Par exemple, si de plus en plus de personnes s’installent dans les régions agricoles et bordures de forêts, les cohabitations entre l’homme et la faune y augmenteront fortement. Mais elles progresseront aussi dans les zones urbaines, au fur et à mesure que les humains s’approchent des villes à la recherche d’emplois ou autres activités. Quant aux animaux, ils migrent également, principalement en réponse au changement climatique, qui déplace leurs aires de répartition. Dans la plupart des régions, la richesse spécifique, c’est-à-dire le nombre d’espèces uniques présentes, diminuera selon que les animaux suivront les climats qu’ils supportent le mieux. Mais étant donné que la croissance de la population humaine monte, il y aura, malgré cela, toujours plus de cohabitation entre l’homme et la faune, sur la plupart des territoires. L’Afrique est le continent où les interactions augmenteront le plus (+70 %), suivie par l’Amérique du Sud (+66 %). À l’inverse, c’est en Europe que la cohabitation entre hommes et faune sauvage diminuera (-21%) le plus fortement.

L’OFB, épinglé par la Cour des comptes

La Cour des comptes a dressé une série de recommandations pour l’OFB, implacable avec les agriculteurs, mais au fonctionnement très perfectible. Si les missions de l’Office consistent en la surveillance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine, ainsi que la gestion équilibrée et durable de l’eau, il peut aussi délivrer des procès-verbaux, des amendes, des avertissements judiciaires ou encore privilégier la pédagogie et la médiation. L’OFB, écrit la Cour des comptes, s’est surtout fait connaître, en France, pour sa police de l’environnement lors de la mobilisation nationale des agriculteurs en début d’année, quand plusieurs locaux de l’établissement ont été dégradés. Selon la Cour des comptes, cette police, qui a les mêmes prérogatives qu’une police administrative et judiciaire, est la seule à avoir un tel pouvoir en Europe. Mais la Cour pointe les manquements de l’établissement, dont sa fragilité financière, une absence de mesure d’impact des actions menées, un manque de déclaration des conflits d’intérêt, un manque de transparence quant à l’attribution des subventions. Les ressources mises à la disposition de l’établissement, comparées à celles dont bénéficient ses homologues européens, ont été jusqu’en 2023 insuffisantes pour couvrir l’ampleur de ses missions, souligne la Cour, qui précise que le déficit, sur l’exercice 2023, est de 10 917 013 €. Par ailleurs, toujours selon la Cour des comptes, l’OFB manque de transparence quant à l’attribution des subventions. La publication des informations concernant chaque aide individuelle de plus de 100 000 € n’est pas prévue dans les procédures de l’OFB, qui s’est contenté de publier la liste des subventions supérieures à 23 000 € seulement pour l’exercice 2023. Les magistrats de la rue Cambon pointent aussi l’absence d’indicateurs d’impact et de qualité de service, en dépit de leur disponibilité dans la réglementation européenne, les traités internationaux, pour rendre compte des résultats des actions de l’OFB.

Lutte contre les maladies animales : mobilisation de l’État pour répondre aux difficultés de collecte et de traitement des déchets animaliers

L’entreprise ATEMAX, chargée de l’équarrissage - l'enlèvement des animaux morts et leur traitement dans le nord-est et l'ouest du pays, connaît depuis plusieurs jours des difficultés sur ses sites de Vénérolles (Aisne) et de Saint-Langis-lès-Mortagne (Orne). Ces difficultés sont en particulier liées aux récents pics de chaleur, ayant entraîné notamment un afflux de matières particulièrement dégradées. Ces difficultés dans le traitement ont entraîné des retards de collecte des animaux morts, ainsi que des délais de traitement des matières organiques accumulées dans les sites. Les services de l’Etat, pleinement mobilisés, ont proposé leur appui à l’entreprise afin de régler cette situation. La priorité de l’Etat est d’assurer un traitement des produits dans des conditions optimales de sécurité sanitaire et environnementale. Grâce à l’action des services préfectoraux et des services du ministère, des solutions ont été mises en place, en lien avec toutes les entreprises du secteur, afin de permettre un traitement en toute sécurité des matières, ainsi qu’une reprise totale des collectes et un rétablissement de l’activité des deux sites. Après avoir été interrompues lors de la journée du 19 août, les collectes d’animaux mort dans les fermes ont repris sur toute la zone depuis le 20 août, avec quelques perturbations résiduelles localement. Dès cette semaine, une partie des produits en attente pourra être traitée, et des points quotidiens sont effectués avec l’entreprise, responsable de son activité, pour assurer un traitement de toutes les matières accumulées, avec le niveau requis de protection sanitaire et environnementale, dans la perspective d’un retour rapide à la normale.