Pour la troisième année consécutive, l’Office français de la biodiversité (OFB) a lancé une opération d’envergure, coordonnée sur le plan national. Elle vise à organiser des contrôles portant sur le respect des règles de sécurité à la chasse, pour les chasseurs et les non-chasseurs. Pour la première fois, cette opération est organisée en partenariat avec la Gendarmerie nationale. Et cela nous amène aux faits divers de la semaine passée :
- Somme : le samedi 2 décembre, un chasseur âgé de 72 ans a été découvert inconscient, à son poste, par ses collègues de chasse, en forêt de Crécy-en-Ponthieu, près d’Abbeville. Présents sur place, deux médecins lui ont prodigué un massage cardiaque, mais malgré l’arrivée rapide des secours, ils ne réussiront pas à le réanimer.
- Indre et Loire : le samedi 2 décembre également, une habitante de Veigné a été prise à partie, dans son jardin, par un irascible sanglier qui l’a chargée à plusieurs reprises, occasionnant de multiples fractures. Prise en charge par les pompiers, alertés par des voisins, elle a été conduite, dans un état grave, à l’hôpital de Chambray-lès-Tours.
- Var : un chasseur de 62 ans a chuté le dimanche 3 décembre, à Roquebrune-sur-Argens, au niveau de la piste « Les Cavaliers ». Les sapeurs-pompiers du Var sont intervenus pour lui porter secours, mais le blessé en difficulté respiratoire, a perdu connaissance. Une équipe spécialisée en secours en milieu périlleux l'a pris en charge, et le blessé a été héliporté vers le centre hospitalier de La Timone à Marseille.
- Nièvre : et encore des retards, mardi dernier, pour les passagers SNCF de la ligne Clermont-Ferrand/Paris. Le train a heurté, près de Nevers, une compagnie de sangliers, en errance sur les voies, occasionnant d’importants dégâts. Les équipes de la SNCF ont dû découper sur place la partie endommagée, avant que le train ne puisse repartir. Mais un second train, direct jusqu'à la capitale, a été lui aussi impacté. La voie principale étant bloquée, il est arrivé à Paris en passant par Bourges et Vierzon avec quelques heures de retard….
- Meurthe et Moselle : le week-end dernier, une balle de carabine de chasse a transpercé une fenêtre d’un pavillon, au centre d'Azerailles, pendant qu'une battue se tenait à deux kilomètres de là. Un des participants a reconnu avoir tiré à 10h30, et c'était bien une balle provenant de sa carabine qui a impacté la maison. Ricochet ou tir direct ? La FDC déplore cet incident de chasse. « C'est quand même impressionnant qu'une balle fasse autant de kilomètres alors qu'il y a des arbres et d'autres obstacles. Il n’y a pas eu de blessé, j'ai juste entendu le bruit et vu mon carreau voler. Il (l’auteur du tir) s’en veut. Je n'ai pas porté plainte, et s'il me change mon carreau, ce sera bien » a témoigné la dame. Mais une enquête de gendarmerie est cependant en cours…
- Pyrénées Orientales : dans les Albères, près du pic du Néoulous, un chasseur originaire du département a été malmené et mordu par un sanglier. Sérieusement blessé à l’avant-bras et au mollet, un de ses collègues chasseurs est rapidement venu lui porter secours en lui faisant un garrot au bras en attendant l’arrivée des secours. Ce sont les CRS de Bolquères qui ont été mobilisés sur cette intervention en terrain difficile, et ont fait appel à l’hélicoptère Dragon66 qui est arrivé avec un médecin du SMUR à bord. Le blessé a ensuite été héliporté à l'hôpital de Perpignan.
- En Nouvelle Calédonie : à Thio, ce dimanche 10 décembre, un homme est parti à la chasse avec ses enfants. Un coup serait parti accidentellement en direction de sa fille de 3 ans. Un hélicoptère a été envoyé sur place et les pompiers ont tenté de la réanimer, en vain. Elle n’a pas survécu. Le père a été placé en garde à vue pour homicide involontaire, et une enquête de gendarmerie est en cours pour déterminer les causes de cet accident.
- En Suisse : trop c’est trop ! Sale temps pour les loups au pays de la Convention de Berne. La marche arrière est enclenchée et les loups sont désormais chassé dans le cadre de la « régulation proactive » organisée par le canton du Valais. Depuis le 1er décembre, 5 loups ont été éliminés. Le canton du Valais a obtenu le droit de tuer, durant deux mois, plus de la moitié des treize meutes évoluant sur son territoire, soit environ 34 loups sur une centaine d’individus. Il a dans le viseur les meutes de Nanz, Augstbord, Hérens-Mandelon, Le Fou-Isérables, Les Toules, Les Hauts-Forts et du Chablais.
- Et en Belgique : dimanche dernier, un chasseur en poste lors d’une battue au grand gibier, entre Liège et Aix la Chapelle, a vu passer à quelques mètres de lui, un loup qui manifestement fuyait l’enceinte traquée. Pour voir les images, c’est ICI