Lors de la « Terre de Rio », en 1992, trois conventions ont été décidées : la Convention cadre des Nations-Unis sur les changements climatiques (CCNUCC), la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention sur la lutte contre la désertification (CLD). A ce jour 197 pays (les Parties) ont ratifié ces accords et mis en place un « Groupe mixte de liaison » pour renforcer la coordination entre les trois conventions de Rio, et l’intégration de la Convention de Ramsar sur les zones humides. Cependant, destiné à préparer le terrain pour la prochaine COP 29, qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan du 11 au 22 novembre prochain, le dernier sommet technique de Bonn (juin 2024) a révélé des divergences toujours profondes entre pays riches et pays vulnérables, cristallisés autour d'enjeux cruciaux. Parmi eux : l'élévation du niveau d'ambition des plans climatiques des pays, et la définition d'un nouvel objectif mondial en matière de financement. « Dans un climat de grande nervosité et de tensions grandissantes, les pays ont malgré tout progressé » indiquait Marta Torres Gunfaus, directrice du programme climat de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Elle ajoutait : « Cela n'empêche pas certains pays d'avancer sur leurs propres plans (Émirats arabes unis, Azerbaïdjan, Brésil, Japon). Les États-Unis devraient les rejoindre début 2025, de même que la Chine, la Colombie, le Kenya, le Bangladesh et la Barbade qui ont bien avancé. L'Union européenne, de son côté, a commencé ses discussions sur un objectif pour 2040, mais traîne les pieds pour 2035… ». En conclusion, et à deux mois de la COP 29 : « Les parties ont rationalisé le contenu, mais des options claires doivent être finalisées, car en réalité, chacun est resté sur ses positions en termes d’objectifs… » déclarait Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU sur le changement climatique.
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