En s’abstenant de tirer les plus belles femelles, on a longtemps cru que l’on « gérait » le capital sanglier. Mais quand tous les ans, les intérêts doublent le capital, ça finit par déborder. Il n’est donc pas facile de gérer l’abondance, d’autant plus que personne (ou presque) ne souhaite voir les populations de sangliers revenir à ce qu’elles étaient, dans les années 1980/1990. Rien d’ailleurs ne sera entrepris si les deux parties sont d’accord sur le volume des déprédations, les montants à encaisser par les uns (agriculteurs) et payés par les autres (chasseurs). La machine infernale qui s’est mise en marche avec la marchandisation de la chasse, est à la veille de l’emballement. Pourquoi ? Les territoires où le gibier abonde sont la convoitise de ceux qui ont de gros moyens financiers, et qui aménagent désormais des surfaces considérables sur lesquelles la pression de chasse devient nettement insuffisante pour réduire les populations de bêtes noires. Résultats, dans de plus en plus d’endroits, les densités sont mal ou ne sont plus maîtrisées. Quels sont les risques ?
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs