Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Changer le statut de protection des loups : réponse de la FACE sur les prochaines étapes

La FACE (Fédération européenne pour la chasse et la conservation) qui représente les 7 millions de chasseurs européens, salue la proposition de la Commission européenne (CE) visant à modifier le statut international des loups de « strictement protégé » à « protégé » sur la base des dernières données scientifiques sur l’augmentation des populations, et leurs impacts. En ce qui concerne les prochaines étapes, le président de la FACE, Torbjörn Larsson, a déclaré : « Même si nous saluons cette nouvelle, nous espérons que les ministres de l'Environnement soutiendront la proposition scientifique de la CE… Faire passer le loup de « strictement protégé » à « protégé » ne change rien à l’obligation légale de conserver les loups en Europe. L’avantage est qu’il permet une gestion adaptative, plus adaptée à une espèce qui n’est plus menacée, et dont les populations sont en constante augmentation. Pour surmonter les niveaux élevés de conflit actuels, nous devrions revenir à une situation où la gestion réglementée et le maintien d’un état de conservation favorable ont lieu en même temps… ». L'inscription actuelle à l'Annexe II (Protection stricte) de la Convention de Berne empêche les pays d'adapter le statut de protection du loup, c'est pourquoi la CE a fait sa proposition. Plus précisément dans l'Union européenne, la protection stricte (Annexe IV) de la Directive Habitats crée une situation presque impossible, couplée au fait que les directives de la CE ne sont pas claires et que plusieurs tribunaux nationaux font preuve d'une grande prudence, créant des charges administratives et bureaucratiques. Tout cela a frustré les communautés rurales. L'analyse approfondie d'aujourd'hui montre que les populations de loups ont considérablement augmenté au cours des dernières décennies, et qu'ils occupent des territoires toujours plus vastes. Il y a actuellement plus de 20 000 loups en Europe et des meutes de reproduction dans 23 États membres. Cette évolution se reflète également dans l'évaluation de l'Initiative des grands carnivores pour l'Europe de l'UICN de 2022, qui note que les perspectives pour les loups sont positives, avec une nouvelle expansion attendue pour pratiquement les neuf sous-populations d'Europe. Cette expansion a conduit et entraînera de nouveaux conflits avec les activités humaines, avec une forte pression sur des zones et régions spécifiques d'Europe.

Belgique : pas de prolongation de la chasse, mais destruction facilitée…

La mise en œuvre de l’arrêté « destruction du sanglier » a été décidée mercredi dernier par le gouvernement wallon. Par ailleurs, aucune décision n’a été prise concernant les arrêtés « nourrissage » et « prolongation de la période de chasse ». Cela signifie que la situation actuelle reste inchangée à propos du nourrissage, et que la prolongation de l’actuelle saison de chasse des espèces cerf et sanglier, qui avait été annoncée, n’est finalement pas mise en application. La saison de chasse de ces espèces se clôturera donc le 31 décembre 2023 (pour le cerf et pour le sanglier en battue au bois). Le Ministre Borsus a néanmoins décidé de faciliter les démarches pour obtenir les autorisations de destruction du sanglier, notamment en battue. Dans les endroits où les densités sont trop importantes, les chasseurs sont invités à faire une demande de destruction auprès de la direction du DNF. L’organisation de ces destructions est rendue plus large et plus simple par le nouvel arrêté, qui prévoit notamment qu’il n’est plus indispensable d’identifier préalablement tous les chasseurs participants à une battue de destruction, ainsi que la possibilité du tir de nuit encadrée par des modalités bien précises. Le RSHCB établira un compte-rendu détaillé du nouvel arrêté « destruction » dans le prochain Chasse & Nature. D’autre part, l’IBPT met à la disposition des chasseurs des licences radio valables 5 mois en 2024 (janvier-février et octobre-novembre-décembre).

Vosges : le ciel s’éclaircit pour le grand tétras

Voilà une année qui se termine bien pour les défenseurs du grand tétras dans les Vosges, et nul doute que le communiqué de la préfecture les réjouira : : « Le comité pour le grand tétras dans le massif des Vosges s’est réuni à Epinal, le 20 décembre 2023, sous la présidence de Madame la Préfète des Vosges et du Président du Parc naturel régional des Ballons des Vosges. Il a permis d’acter la poursuite du projet du renforcement du grand tétras sur ce massif. Ce projet participe à la préservation et la restauration de la biodiversité du massif des Vosges, facteur de son rayonnement. Le comité pour le grand tétras réunit une représentation d’acteurs concernés par la protection de cette espèce sur l’ensemble du massif des Vosges : collectivités, associations, scientifiques, chasseurs, forestiers, acteurs du tourisme, services de l’État. Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges et les services de l’Etat, accompagnés de leurs partenaires et appuyés par un groupe scientifique constitué spécifiquement pour le projet de renforcement du grand tétras sur le massif des Vosges, ont produit de nouvelles études scientifiques et techniques. Ces études et les dernières consultations scientifiques apportent des éléments de réponse aux observations formulées par les conseils scientifiques nationaux et régionaux du patrimoine naturel (CNPN et CSRPN) dans les avis de février 2023…

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Chasse à la grive : les tendelles en sursis après la décision du Conseil d’État

Pratiquée par un petit nombre de chasseurs, la chasse à la tendelle était dans le collimateur d’une association de défense des droits des animaux, qui avait saisi le Conseil d’État pour contester la dérogation accordée. Mais coup de théâtre mercredi dernier, le Conseil d’État a enjoint le gouvernement d’abroger « dans un délai de deux mois » l’arrêté qui accordait depuis 2005 une dérogation à certains chasseurs de l’Aveyron et de Lozère pour la chasse traditionnelle à la grive à l’aide de tendelles. Le Conseil d’État a donc donné raison à One Voice, et a annulé le refus, en 2021, du ministère de la Transition écologique d’abroger l’arrêté de 2005 accordant un sursis à ce mode de chasse. « Il est enjoint au ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires de procéder à l’abrogation de cet arrêté dans un délai de deux mois à compter de la notification de la présente décision », indique-t-il. Pour sa défense, le ministère soutenait notamment que le recours aux tendelles perturbe moins les espèces que la chasse à tir, car il est non bruyant, et qu’il facilite la cohabitation entre chasseurs et promeneurs. L’arrêté de 2005 encadrait par ailleurs strictement le droit de continuer à utiliser des tendelles, comme l’obligation de prévoir une échappatoire pour les oiseaux plus petits, de numéroter les pièges et de cartographier leur emplacement. Mais le Conseil d’État a relevé que ces règles n’étaient pas respectées. « L’arrêté prévoit […] que chaque chasseur ne peut poser plus de 80 tendelles à la fois et doit tenir un carnet de prélèvement et […] que tout animal autre que les merles, grives draines, litornes, mauvis et musiciennes capturé de manière accidentelle est relâché immédiatement », indique sa décision. Or, « aucune disposition de l’arrêté n’impose aux chasseurs de retranscrire sur leur carnet de prélèvement des informations sur l’état des oiseaux capturés, d’être présents sur les lieux dès que les tendelles sont activées ou encore de procéder au relèvement des tendelles selon une périodicité donnée. Ainsi, ces dispositions ne garantissent pas que les oiseaux capturés pourront être immédiatement relâchés et ne resteront pas immobilisés pendant plusieurs jours », a conclu le Conseil d’État.

Les faits divers de la semaine

- Oise : en fin de matinée, le dimanche 17 décembre, un cerf chassé est entré dans le village du Plessis-Brion. L’animal s’est réfugié dans le jardin d’une habitation du centre-ville, où un dispositif a été mis en place par les services de l’État afin d’exfiltrer l’animal. Après avoir été anesthésié par un vétérinaire appelé sur les lieux, le cerf a été reconduit et relâché en forêt. Pas de troubles à l’ordre public, et aucune enquête n’est en cours pour cette affaire que certains auraient bien voulu attribuer à la chasse à courre… pas pratiquée le dimanche.

- Eure : à Gaillon, un homme est décédé après avoir reçu un éclat de balle. Le mercredi 13 décembre dernier, un fort sanglier de 80 kg environ était repéré dans une rue de la localité. D’après les témoignages, les services techniques et la gendarmerie ont tenté de neutraliser l’animal qui avait déjà percuté plusieurs voitures lors de sa course folle. C’est alors qu’un agent des services techniques, également chasseur, a tiré à deux reprises. Le sanglier fut tué, mais un éclat de balle est venu toucher au ventre un passant, un retraité de 71 ans, qui est décédé jeudi dernier 21 décembre, des suites de ses blessures. L’enquête, ouverte par le parquet de l’Eure et menée dans un premier temps par la compagnie de gendarmerie de Louviers, a été confiée à la section de recherches de Rouen.

- Ain : le dimanche 17 décembre également, en fin de matinée, sur le chemin des Caronnières à Polliat, des passants ont découvert une femme allongée sur le sol, blessée, allongée sur le sol à côté de son vélo. Un peu plus loin se trouvait également un chevreuil blessé à la suite de la collision. Sérieusement touchée, la dame a reçu les premiers soins prodigués par les sapeurs-pompiers, puis transportée au centre hospitalier Fleyriat de Bourg-en-Bresse.

- Tarn : Arthur, le sanglier équipé d’un GPS par la FDC, en partenariat avec le CNRS et l'agglomération du Grand Albigeois, ne finira pas sa mission. Il est mort fin novembre, d’une rencontre brutale avec un véhicule, alors qu’il traversait la RN88 au niveau du ruisseau de Coules. Il était censé renseigner les chasseurs et les chercheurs, jusqu’à fin mai 2024, sur les déplacements des suidés dans le secteur, mais sa soif de découverte de nouveaux territoires a eu raison de lui.

- Gironde : depuis une quinzaine de jours, un animal de la famille des Bovidés et de la sous-famille des Caprinés est observé près de Bordeaux, en bord de Garonne. L’animal, dont personne ne sait d’où il vient, a élu domicile à Quinsac, dans les ronces d’une parcelle entre le fleuve et la route départementale 10. Une question se pose : est-ce un isard (Rupicapra pyrenaica) ou un chamois (Rupicapra pupicapra) ? (Photo Jean-Pierre Peña)…

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198 loups abattus en France en 2023 : va-t-on vers un déclassement de ce prédateur ?

Les pro-loups vont sans doute verser quelques larmes et les éleveurs regretter qu’il n’y en ait pas eu plus d’éliminés, mais on avance dans le contrôle de cette population de prédateurs qui ne servent à rien en France, sinon qu’à satisfaire, au titre d’un rétablissement artificiel de la biodiversité, quelques nostalgiques d’un temps passé, qu’ils n’ont d’ailleurs pas connu. Depuis plus de 1500 ans, toutes les générations qui nous ont précédés, ont combattu ce pillard, qualifié selon les régions d’écornifleur, d’écumeur, de bandit, de voleur, de brigand… et autres qualificatifs, dont aucun, au cours de ces quinze siècles, n’a fait la moindre allusion à une quelconque utilité, ou qualité, de ce parasite. Lundi dernier, les services de l’Etat confirmaient que 198 loups avaient été éliminés depuis le 1er janvier 2023, à la suite des autorisations préfectorales accordées, et onze autres loups peuvent encore être tués d’ici le 31 décembre. Bien vu, mais le compte est-il bon ? Evidemment non, puisque les tirs de défense sont accordés selon le ratio : estimation de la population totale de loups/indice de reproduction, donc sur un millier de loups pour 20% de naissances annuelles. Alors que les défenseurs du loup redégainent leurs arguments (Aucune étude n’a prouvé l’efficacité des tirs de loups… Les moyens de protection fonctionnent… Les tirs sont souvent autorisés alors que les moyens de protection des troupeaux ne sont pas en place… La population de loups en France n’est toujours pas en bon état de conservation… Les scientifiques alertent sur les conséquences des trop nombreux tirs… Les tirs de loups peuvent être contre-productifs… D’autres loups arriveront…), ils rêvent encore, et proclament que la cohabitation avec le loup est possible… Mais non, la cohabitation avec les prédateurs n’est pas possible, et si c’était le cas il y a longtemps que ça se saurait. Alors un occupant est de trop dans les montagnes : soit l’homme avec toutes ses activités, soit le loup. Il faudra clairement choisir… un jour ou l’autre…

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L’Intelligence Artificielle (IA) au service du suivi de la faune sauvage

Les paramètres démographiques de populations d’animaux sauvages, suivies par la technologie d'identification par radiofréquence (RFID), peuvent désormais être déterminés automatiquement par les méthodes d'intelligence artificielle (IA). Au travers d’un réseau dense de collaborations rassemblant 8 pays, des chercheurs du CNRS et du Centre Scientifique de Monaco (CSM) ont mis au point une nouvelle application de l'apprentissage profond « RFIDeep » pour déterminer les paramètres classiques de reproduction et de survie de plus de 20 000 manchots marqués et suivis électroniquement depuis près de 25 ans. Cette étude, publiée dans « Methods in Ecology and Evolution » met en évidence le potentiel de l’IA pour suivre les changements qui s'opèrent au sein des populations animales, décuplant les avantages des suivis automatiques par marquage-recapture des populations sauvages non perturbées. Et en plus de fournir des données fondamentales précieuses sur l'écologie et les tendances des populations, le traitement automatisé et standardisé de ces données massives, et leur intégration en continu et en temps quasi réel, permettent de gérer et de sécuriser les séries temporelles biologiques à long terme, ainsi que d'optimiser leur utilisation et réutilisation, ce qui est essentiel pour répondre aux principes FAIR (données facilement accessibles, comprises, échangeables et réutilisables). Ces informations sur l’état de santé (en termes de survie et reproduction) sont capitales afin d’alerter nos gouvernements, et de mettre en œuvre rapidement des mesures de conservation efficaces.

Pollinisateurs : de nouvelles données grâce au projet PoshBee

Le projet européen PoshBee a pour objectif de mieux comprendre les causes du déclin des insectes pollinisateurs, et notamment l’impact des produits phytopharmaceutiques. À l’occasion de la rencontre scientifique sur les abeilles, organisée par l’Anses le 7 décembre dernier, l’Agence fait le point sur les apports de ce projet concernant les menaces actuelles et futures qui pèsent sur ces insectes. Les scientifiques ont développé des indices permettant de synthétiser l’exposition des insectes aux pathogènes. « Il s’agit d’une sorte de boite à outils détaillant trois indices différents, à utiliser selon le type de données et l’objectif de l’étude » précise Éric Dubois, chargé de projet en virologie, à l’unité de pathologie de l'abeille du laboratoire de Sophia Antipolis de l’Anses. L’étude a été réalisée sur 128 sites distribués dans 8 pays différents. « Nous voulions savoir s’il y avait des corrélations entre la répartition des pathogènes et des facteurs comme le type de culture, l’utilisation de pesticides, l’interaction entre pathogènes ou la zone biogéographique » précisait Aurélie Babin, chargée de projet à l’unité pathologie de l'abeille du laboratoire de Sophia Antipolis. L’une des principales menaces identifiées est l’augmentation des nouveaux prédateurs et pathogènes. Par exemple, le frelon Vespa mandarinia, originaire d’Asie, qui a été détecté récemment aux États-Unis, et d’autres espèces exotiques qui s’attaquent aux pollinisateurs autochtones, qui pourraient arriver en Europe ou y sont déjà présentes dans certains pays, comme le frelon Vespa velutina ou le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida). Des avancées technologiques donc, qui visent à surveiller plus finement et à distance la santé des abeilles…

Cinq collectivités lauréates des « Trophées des Atlas de la biodiversité communale »

Le 12 décembre dernier, a eu lieu la remise des Trophées des Atlas de la biodiversité communale (ABC), en clôture de la première journée des Rencontres biodiversité et territoires. Cinq collectivités ont été distinguées parmi les 34 candidatures déposées lors de la première édition de ce concours national, organisé par l’OFB. Un Atlas de la biodiversité communale (ABC) est une démarche engagée localement par une commune ou une structure intercommunale dans le but d’agir stratégiquement en faveur de la biodiversité. Afin d’encourager leur déploiement dans tous les territoires, cette première édition des Trophées des ABC vise à valoriser des projets exemplaires afin de mettre en lumière des bonnes pratiques, et aussi de montrer la pertinence des ABC comme véritables outils locaux de connaissance, de mobilisation et d’aide à la décision. Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, déclarait : « J’adresse toutes mes félicitations aux cinq collectivités lauréates de cette première édition des Trophées des Atlas de la biodiversité communale. Elles illustrent combien les collectivités sont des moteurs de la transition dans les territoires, et l'État est à leurs côtés. Avec plus de 3 500 communes accompagnées depuis 2017, les Atlas de la biodiversité communale sont une vraie réussite et nous allons accélérer le mouvement avec la Stratégie nationale Biodiversité 2030. Parce que c’est en connaissant mieux la biodiversité de son territoire qu’on peut la protéger, associer toutes les parties et l’intégrer aux politiques d’aménagement du territoire. À partir de 2024, toutes les communes intéressées pourront bénéficier d’un accompagnement financier, tout au long de l'année et sans appel à projets »…

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En RDC : déforestation dans le Parc des Virunga

C’est une catastrophe écologique, mais là, pas pour l’exploitation commerciale du bois, ni pour transformer des terres en culture… Depuis début octobre 2023, plus d’un million d’habitants ont fui leurs foyers, quittant les territoires de Rutshuru et de Masisi, pour cause de conflit armé entre le M23 congolais (groupe créé à la suite de la guerre du Kivu, composé d'ex-rebelles réintégrés dans l'armée congolaise à la suite d'un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa, mais qui se sont rebellés, considérant que le gouvernement congolais n'avait pas respecté les modalités de l’accord), et le gouvernement de la RDC. Résultat, pour fuir les zones dangereuses, les déplacés s’installent dans le Parc des Virunga, la plus ancienne aire protégée de la RDC, qui a perdu plus de mille hectares en deux mois, d’après les alertes du réseau de surveillance « Global Forest Watch ». La concentration humaine est telle, que ces nouveaux occupants qui n’ont plus rien, coupent aveuglément tout ce dont ils ont besoin. Cette mise à sac, et à sec, malgré la saison des pluies, inquiète certes les autorités, mais pour le directeur du parc, Emmanuel de Mérode, témoin depuis sa prise de poste en 2008 de nombreux conflits armés : « empêcher les déplacés de couper des arbres n’est pas la priorité. Ce n’est pas un abandon de responsabilités. C’est un choix actif que l’on a pris de sacrifier une partie du parc qui est nécessaire pour la survie d’environ un million de personnes… » et relativise ainsi : « Le bois qui est coupé vient de forêts secondaires qui sont de toutes façons régulièrement brûlées par les coulées de lave du volcan Nyiragongo. On ne peut pas se battre partout et certainement pas avec des familles déplacées. On verra après la crise comment reboiser, comment rétablir ces écosystèmes le plus vite possible ». Les 600 gorilles survivants ont quand même un peu de souci à se faire, d’autant plus que, la zone n’étant plus protégée, le piégeage des animaux est redevenu d’actualité…

Sept chiens de chasse tués sur le terrain d’une communauté hippie

Ce sinistre fait divers s’est passé samedi dernier, en Ardèche, où sept chiens qui appartenaient à des chasseurs d’Arcens ont été tués par balles alors qu’ils étaient à la poursuite d’un sanglier. Les courants avaient pénétré sur la propriété de la communauté Longo Maï, communauté qui vit en quasi-autarcie, héritière de celle fondée dans les années 1970 par Pierre Conty, surnommé « le tueur fou », condamné à mort en 1980 pour un triple meurtre. Si les chasseurs sont conscients que leurs animaux n’auraient jamais dû pénétrer dans cette propriété, ils dénoncent un déferlement de violence, ce que montrent les photos des chiens abattus. « Inadmissibles, scandaleux, horrible, barbare… », les mots ne manquaient pas pour qualifier ce déchaînement de haine. L’ACCA a porté plainte, et la FDC présidée par Jacques Aurange a annoncé qu’elle se portera partie civile, de même que la Fédération des Associations de Chasseurs aux Chiens Courants (la FACCC) qui dans son communiqué diffusé hier, précise : « Ce samedi 16 décembre 2023, sept chiens courants ont été froidement et lâchement abattus par les membres d’une communauté Longo Maï à Chanéac en Ardèche. Bien plus que des auxiliaires de chasse, nos chiens sont de véritables compagnons de vie, avec qui nous partageons notre quotidien. Les perdre dans de telles circonstances est inacceptable et inadmissible. La FACCC apporte tout son soutien aux deux propriétaires, et c’est l’ensemble de la communauté du chien courant qui aujourd’hui est sous le choc. Le président, Alain Bénazet, souhaite dès aujourd’hui annoncer que la FACCC se constituera partie civile dans cette affaire, et qu’elle met à disposition des propriétaires son aide juridique pour les guider dans leurs démarches… Aussi, nous appelons à la solidarité entre chasseurs pour soutenir la cagnotte Leetchi mise en ligne, et visant à aider les propriétaires à supporter la charge financière liée à l’affaire… ».

 

Pour aider, si vous le souhaitez, les deux propriétaires de ces chiens sauvagement abattus, c’est ICI

Quand des chevreuils aident la médecine

Afin de parfaire leurs connaissances, des internes du CHRU de Nancy « ont opéré » des chevreuils sur les lieux mêmes de leur capture. Le but : étudier les impacts d'une balle sur un corps. Pour cette initiative qui participe à la formation de futurs chirurgiens, des chevreuils tués à la chasse ont été mis à disposition, par des chasseurs du secteur de Val de Briey, afin que les opérants puissent travailler sur des plaies occasionnées par des balles, blessures qui présentent des similarités avec celles pouvant être infligées à l’homme. Accueillie par Michel Schwartz adjudicataire de la chasse, Manuela Perez, professeure de médecine au CHRU de Nancy et spécialiste en chirurgie digestive, accompagnée par le professeur en chirurgie vasculaire Sergueï Malikov (CHRU Nancy) et le chirurgien Eric Chatelain de l’hôpital Robert-Schuman de Metz, conduisait une équipe de jeunes internes de Nancy-Brabois pour une séance de travaux pratiques. « Depuis les attentats du Bataclan, on s’est demandé comment mieux former les chirurgiens. Un gros travail a été engagé sur l’accueil de patients présentant des plaies par arme à feu lors d’attaque massive » déclarait la professeure Perez devant les internes, qui tour à tour, travaillaient sur les chevreuils mis à disposition. Une journée riche d’enseignements pour tous, qui a montré les dégâts qu’occasionne un projectile de chasse, quel que soit l’endroit qu’il percute sur un corps.