Gite : Chez Papé et Mita

Vosges : la préfecture a dit oui au « Projet de renforcement du grand tétras »

Depuis des décennies, la population de grands tétras est à la peine dans les Vosges. Les causes, multiples et complexes, mènent inexorablement à l’affaiblissement génétique et aujourd’hui, il ne resterait qu’une demi-douzaine d’oiseaux sur le massif vosgien. D’où, la volonté d’un projet ambitieux, porté par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, dans le cadre de la stratégie pour le Grand Tétras dans le massif. Face à cette initiative, les opposants à ce projet, et pas des moindre, puisqu’il s’agit, entre autres, du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, dénonçait une opération inutile, coûteuse et vouée à l’échec, tant que les conditions favorables à l’accueil de l’emblématique oiseau ne seraient pas réunies. Mais « qui ne risque rien, n’a rien » a sans doute estimé la préfète des Vosges, qui vient d’autoriser, par arrêté préfectoral, ce projet de renforcement de la population « à titre exploratoire pour une première période de 5 ans ». Cette stratégie est pilotée par l’Etat et animée par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, sa gouvernance étant assurée par le comité Tétras Vosges qui rassemble tous les acteurs politiques, socio-économiques et associatifs concernés par cette espèce (Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement du Grand-Est ; Région Grand Est ; Office National des Forêts ; Groupe Tétras Vosges ; Office Français de la Biodiversité ; Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine ; Parc animalier de Sainte-Croix ; les FDC concernées ; Fédération du Club Vosgien). C’est dans ce cadre que le Parc naturel régional des Ballons des Vosges a élaboré, au cours des 2 dernières années, le dossier technique et administratif pour justifier sa demande, auprès des services de l’État, d’autorisation d’introduction dans le milieu naturel, de Grand Tétras dans le département des Vosges, (en application des articles L.411-4, R.411-31 et suivants du Code de l’environnement). Une quarantaine d’oiseaux en provenance de Norvège vont donc, très prochainement, apporter du sang neuf aux grands tétras vosgiens…

Nouveau record pour un bighorn mexicain

« Lorsque nous avons atterri au Mexique, mon père et moi, il nous fallait rejoindre le ranch La Palmosa, à Coahuila, grand de 156 miles carrés de désert spectaculaire. Nous y sommes parvenus au terme d’un vol en hélico de 45 minutes, à couper le souffle... Au quatrième jour de notre safari, après une bonne nuit de repos, petit déjeuner pris et Jeep chargées, nous nous sommes dirigés vers la zone fréquentée par un très discret et grand bélier, que nous n’avions pas pu apercevoir les jours précédents. Assis à l’ombre, l’un des guides observait dans sa longue-vue la montagne voisine… Calmement, il appela son chef, Emilio, et lui indiqua un petit point, quasiment en crête. Emilio prit ses jumelles, et quelques secondes plus tard se tourna vers nous avec un grand sourire. Un grand bélier était tranquillement couché et dominait une harde d’une dizaine d’animaux, des femelles et des jeunes. Derrière nos guides, nous sommes descendus dans la vallée et avons entrepris l’ascension qui devait, en principe nous mener vers le grand mâle. Deux heures plus tard, exténués et assommés par la chaleur, nous étions quasiment sur la ligne de crête… à 368 mètres de la harde, mais… sans bélier en vue. Emilio nous rassura : puisque la harde était là, le mâle ne devait pas être loin, sans doute encore couché et masqué par un buisson. L’observation reprit, et nos quatre paires de jumelles fouillèrent le moindre recoin du plateau… désespérément vide. Une petite heure plus tard, l’adjoint d’Emilio nous fit signe de le rejoindre discrètement. Le bélier était devant nous, couché à 415 mètres précisait le télémètre. Vingt minutes après que nous nous soyons installés, l’animal s’est levé, s’est étiré et a commencé à s’éloigner. Le guide me fit comprendre que c’était le moment. Bien en appui sur mon sac à dos, j’ai pointé mon arme, revérifié la distance et donné dix clics de hausse. Au coup de feu qui a résonné sur le flanc de la montagne, le bélier n’était plus là. En proie au doute, je l’ai cherché dans ma lunette, sans succès, mais Emilio et l’autre guide arboraient des sourires rassurants et m’indiquèrent l’endroit où il était tombé. Seules ses cornes dépassaient d’un cactus. En m’agenouillant près de mon bélier, j’ai fait une prière, remerciant le bon Dieu de m’avoir donné une telle occasion, qui met en exergue les efforts de conservation du mouflon d’Amérique. Avec sa cotation de 191 3/8 SC, ce trophée devrait rentrer dans le top 5 du Mexique, Emilio nous rappelant que, sans la chasse, son pays n’aurait pas été en mesure de financer ces efforts de réintroduction » a relaté l’auteure, Madeline Demaske, avocate dans le groupe de travail juridique du SCI (Safari Club International).

Loi engrillagement : le décret d’application est publié

Dans le décret n° 2024-320 du 8 avril 2024, fixant les conditions dérogatoires du recours à l'agrainage et à l'affouragement dans des espaces clos empêchant complètement le passage des animaux non domestiques, il a été ajouté un article « D 425-1-A » dont la version est en vigueur depuis le 10 avril 2024. Cet article stipule :

Article 1 : En application du II de l'article L. 425-5, le schéma départemental de gestion cynégétique peut permettre le recours à l'agrainage et à l'affouragement dans les espaces clos empêchant complètement le passage des animaux non domestiques, dans les seuls cas suivants :

- a) En cas d'exercice au sein de l'espace clos d'une activité agricole définie à l'article L. 311-1 du code rural et de la pêche maritime ;

- b) Dans le cadre d'un protocole scientifique validé par un organisme technique, scientifique ou de recherche ;

- c) Dans le cadre de la pratique du tir sur place d'appâtage, conformément à la réglementation applicable ;

- d) En cas de situation climatique ou sanitaire nécessitant un affouragement exceptionnel visant le bien-être des animaux présents dans l'enclos.

Le plan de gestion annuel de l'espace clos prévu à l'article L. 424-3 du code de l'environnement décrit les mises en pratique de l'agrainage ou de l'affouragement, en mentionnant le ou les motifs dérogatoires associés dans le respect du schéma départemental de gestion cynégétique en vigueur.

 

Pour voir le décret publié par LégiFrance, c’est ICI

Election européenne : le candidat Schraen malmené par Médiapart…

Peut-être en réponse à Médiapart, qui, sur son site, dézingue le président de la FNC, accusant le candidat Schraen de « mélanger la politique aux activités de l’organisation, et de faire campagne sur le dos des chasseurs », la FNC vient de mettre en ligne ce qui ressemble à une profession de foi, plus qu'une perspective sur l’avenir de la chasse envisagé par celui qui représente les intérêts des chasseurs de France et de leurs 94 fédérations départementales. Sous le titre « Dans un monde confronté à une crise de biodiversité sans précédent, un acteur inattendu entre en scène : les chasseurs », la FNC détaille « les menaces qui pèsent sur la biodiversité, leurs causes profondes et les efforts déployés par divers acteurs pour les combattre, y compris les chasseurs ». Et la FNC d’expliquer ce qu’est la biodiversité qui : « désigne la variété des formes de vie sur Terre, qu’il s’agisse d’animaux, d’espèces végétales ou microbiennes, ainsi que des interactions complexes qui existent entre elles et leur environnement. Elle est essentielle pour maintenir les écosystèmes fonctionnels qui fournissent des services vitaux à l’humanité, tels que la régulation du climat, la purification de l’eau, la pollinisation des cultures et la diversité des ressources génétiques… ». La suite est une longue énumération des maux, des conséquences et des remèdes déjà déployés par : « les chasseurs, qui, par leur pratique, sont aussi des gardiens de la nature. Leur engagement en faveur de la préservation de la biodiversité mérite d’être salué et soutenu, car il contribue à la sauvegarde de la biodiversité, qui est notre bien commun ». Dommage que l'on ne sache pas si la salle était debout pour applaudir...

 

Pour lire l’intégralité du communiqué de la FNC, c’est ICI

Samedi et dimanche prochains : Salon « Sud-Tradition »

- Gard : le salon « Sud Tradition » sera de retour pour sa deuxième édition les 20 et 21 avril prochains, Manade de l’Etrier, D42, à Saint Gilles (une douzaine de kilomètres à l’ouest de Arles). Après le succès rencontré lors de la première édition, en 2023, le responsable, Ramzi Bouaziz, a mis la barre encore plus haut cette année. Ce nouveau rendez-vous des passionnés de chasse et de la nature a mis à son programme deux jours d'animations, ainsi que la présence de nombreux exposants : chasse, pêche, coutellerie, vénerie, artisanat, traditions camarguaises et produits du terroir. Les visiteurs auront l'occasion de déambuler dans de nombreux espaces thématiques : le village canin, le village chasse à l’arc, le village pêche, le village coutellerie, le village gastronomie, le village traditions camarguaises, le village enfants et le village ball-trap. Le samedi soir, une soirée bodega exceptionnelle avec spectacle équestre, et une fin de soirée animée par le DJ Benben. Les horaires du salon : le samedi 20 : de 9 à 19 heures. Le dimanche 21 : de 9 à 18 heures. Entrée 5 € avec 1 ticket de tombola offert, gratuit pour les moins de 10 ans. Restauration sur place.  – Une billetterie sera également disponible sur place. Les chiens tenus en laisse sont autorisés sur le salon. Prévoir les documents du chien en cas de contrôle.

L'Australie tente de sauver ses derniers « dragons des prairies sans oreille »

On le croyait éteint depuis une cinquantaine d'années, mais ce petit lézard a été redécouvert dans l'est de l'Australie, sur une zone soigneusement tenue secrète par les scientifiques. Avec seulement onze individus recensés depuis le début de l’année, la survie de ces petits animaux emblématiques dépend désormais de programmes d'élevage et de la protection des habitats qui peuvent encore l’accueillir. L’effondrement de ses populations a été relativement rapide, puisque cet occupant des prairies victoriennes a été repéré pour la dernière fois en 1969, à l'état sauvage. A la naissance, le « dragon des prairies sans oreille » ne mesure que deux à trois centimètres, mais il parviendra, adulte, à en mesurer une quinzaine. Victime du changement climatique, de la prolifération de plantes, des animaux invasifs (les chats sauvages en particulier) et de la destruction de son habitat, il est toujours en danger critique d’extinction. Pour tenter d’éviter sa définitive disparition, plusieurs programmes de conservation ont été mis en place dans le pays, et les résultats positifs de son élevage vont permettre de relâcher, en milieu naturel préservé, 90 animaux nés en captivité. « Il s’agit d’une découverte incroyable qui nous offre l’opportunité de récupérer une espèce autrefois considérée comme perdue pour notre État et le monde. Avec l’aide de nos partenaires, nous continuerons à lutter contre l’extinction de cette espèce, en veillant à ce que les générations futures puissent voir et apprendre à propos de ce lézard unique » a déclaré la ministre de l’Environnement de Victoria, Ingrid Stitt.

70ème Assemblée générale du CIC (Conseil International pour la Conservation du gibier et de la faune)

Elle se tiendra du 18 au 21 avril, à Cascais, au Portugal. Sous le thème « Ponts vers la biodiversité », message puissant rendant hommage à l'importance historique du Portugal en tant que plaque tournante des échanges culturels, ce thème 2024 symbolise l'interdépendance des humains, des animaux et de l'environnement. « Ponts vers la biodiversité » reconnaît également le rôle central du CIC pour relever les défis environnementaux et appelle à l’action pour réparer les fractures, restaurer les écosystèmes et renforcer les liens qui lient l’homme à la nature. « Comment pouvons-nous responsabiliser les chasseurs en tant que gardiens de notre monde naturel ? Comment pouvons-nous rassembler les voix rurales et les décideurs politiques ? Comment pouvons-nous lier l’utilisation durable et l’économie de la faune sauvage ? Tout cela sera exploré à Cascais, dans le cadre de sessions techniques et de conférences. Peut-être plus important encore, le programme CIC 2030 sera dévoilé. Soigneusement élaboré au cours de l'année écoulée, il s'appuie sur les résultats de la 69e Assemblée générale et s'efforcera de soutenir les objectifs mondiaux de conservation, tels que le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. « En tant que chef de la délégation portugaise, c'est un honneur pour moi d'accueillir les membres et amis du CIC pour cette 70ème Assemblée générale. Après Lisbonne en 1963, je ne pouvais imaginer un endroit plus approprié pour cette occasion. De notre histoire à notre culture, de notre art à notre cuisine, la tapisserie vibrante du Portugal a été tissée par une interaction de traditions mondiales… Cascais constituera le cadre idéal pour nous réunir tous et engager de fructueuses discussions… » a déclaré le Docteur Alvaro Moreira, chef de la délégation portugaise du CIC, et, soulignant la présence attendue de Humberto Delgado Rosa, directeur de la biodiversité à la DG Environnement de la Commission européenne, il rappelait que : « figure de proue des questions de biodiversité et de changement climatique, biologie évolutionniste sur laquelle il est titulaire d'un doctorat, cet ancien Secrétaire d'Etat à l'environnement au Portugal, en plus de son rôle actuel au sein de la Commission, a précédemment occupé le poste de directeur de l'adaptation des technologies à faible émission de carbone à la DG Action climatique) ».

Nomination du délégué interministériel à la forêt, au bois et à ses usages

Sur proposition du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Jean-Michel Servant est nommé délégué interministériel à la forêt, au bois et à ses usages, à compter de ce jour, 15 avril 2024, et ce pour une durée de trois années. Le décret du 5 avril dernier précise les missions relevant de sa compétence :

- promouvoir, coordonner et suivre la mise en œuvre de la planification écologique de la forêt, de la transformation et des usages du bois,

- coordonner les actions de l’Etat, garantir la cohérence et la diligence d’exécution et les travaux portés par les ministères compétents,

- clarifier de façon explicite et articuler de façon cohérente les politiques publiques impactant la mise en œuvre de la planification écologique du secteur forêt-bois.

A ce titre, il assurera la mise en œuvre effective des politiques publiques suivantes :

- le renouvellement forestier,

- la restauration de l’équilibre sylvo-cynégétique,

- la massification de la gestion durable des forêts, en particulier de la forêt privée,

- la protection des forêts contre les incendies et la lutte contre les incendies en forêt,

- le renforcement de la structuration des filières de transformation et de leur articulation entre usages,

- le développement des usages de bois, notamment pour la construction, la rénovation et les procédés industriels,

- le renforcement de l’économie circulaire du bois et de ses dérivés,

- la protection des écosystèmes forestiers,

- l’accès pour tous à la nature.

Deux articles concernent directement les activités cynégétiques : la restauration de l’équilibre sylvo-cynégétique et l’accès pour tous à la nature…C'est donc désormais l'ex-président de France Bois Forêt qui va coordonner la planification écologique, après avoir défendu pendant trois ans les intérêts des acteurs économiques de la filière. Y aurait-il la volonté cachée de sortir la forêt du ministère de l'Agriculture ? 

Le triphénylphosphate, perturbateur endocrinien pour les espèces de l’environnement

Utilisé dans de nombreux matériaux et équipements comme retardateur de flamme et/ou plastifiant, le triphénylphosphate est une substance préoccupante, au sens du règlement européen REACH, et cela vise à mieux encadrer son utilisation sur le continent européen. Une proposition de l’Anses est en consultation publique sur le site de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) jusqu’à ce soir, afin de donner la possibilité aux parties prenantes de fournir des données complémentaires. Sur la base des données scientifiques disponibles, l’Agence a établi que cette substance remplit tous les critères de danger pour être définie comme « perturbateur endocrinien » selon la définition de l’OMS et les recommandations de 2013 du Centre de Recherche Commun (JRC) de la Commission européenne, à savoir :

- une activité endocrinienne et plus précisément une activité œstrogénique, androgénique et/ou stéroïdogène clairement démontrée à la fois in vitro et in vivo chez les poissons ;

- des effets néfastes altérant la fécondité et la capacité de reproduction des poissons ;

- un lien biologiquement plausible entre l’activité endocrinienne et les effets néfastes précités.

Le triphénylphosphate peut donc conduire à des effets sévères pour la faune aquatique et potentiellement d’autres animaux, et altérer la survie d’espèces naturellement présentes dans l’environnement. En outre, les données disponibles montrent que le triphénylphosphate est détecté dans les espèces sauvages mais aussi dans les fluides biologiques humains, combinés à d'autres produits organophosphorés contenus dans les retardateurs de flamme. Ces co-expositions constituent une préoccupation supplémentaire.

En France, depuis le 1er janvier 2023, la loi AGEC prévoit l'information des consommateurs sur les qualités et caractéristiques environnementales des produits générateurs de déchets, et notamment la présence de substances dangereuses. Par conséquent, la mention : « contient une substance extrêmement préoccupante » devra être appliquée sur les articles commercialisés contenant une SVHC.

 

Pour participer à la consultation du public (clôture ce soir), c'est ICI

Les faits divers de la semaine

- Alpes-Maritimes : le 25 juillet dernier, une randonneuse marchait quelques mètres en avant d’un groupe de 5 personnes, quand elle a été attaquée par deux chiens patous, à Saint-Etienne de Tinée. L’éleveur, présent, avait bien vu le groupe de très loin et entrepris de faire remonter son troupeau à l’aide de ses chiens, en prévention, mais il n’avait pas vu la dame de 74 ans, isolée et masquée du fait du relief. C’est en entendant ses chiens, Sarko et Rambo, aboyer furieusement, qu’il les a rappelés immédiatement et s’est précipité pour se porter au secours de la dame, et appeler le Peloton de gendarmerie de haute montagne. Mordue aux membres, la randonneuse a été héliportée vers l’hopital le plus proche, et l’éleveur appelé à comparaitre en justice pour blessures involontaires. L’audience s’est tenue la semaine dernière, les juges se trouvant face à deux mondes : celui de l’élevage et celui des loisirs. Dans ses réquisitions, le procureur a pris en compte les mesures de sécurité prises par l’éleveur et a demandé la relaxe. Le tribunal en a jugé ainsi, a relaxé l’éleveur et renvoyé l’affaire sur les seuls intérêts civils demandés par la plaignante, affaire des assurances…

 

- Ariège : considéré comme ours à problèmes en raison de ses attaques répétées sur des élevages, l’ours Goiat est absent des écrans radar depuis deux ans maintenant, et l'hypothèse de sa mort n'est plus écartée. Lâché en 2016 depuis la Catalogne, pour remplacer, à terme, le vieux mâle dominant Pyros (géniteur de 85% des ours pyrénéens), Goiat, dit « le Vagabon » est un mâle qui, s’il est toujours en vie, aurait aujourd'hui 18 ans. D'après le réseau Ours Brun, en charge du suivi des plantigrades, l'animal n'a plus été détecté depuis le 25 avril 2022, soit bientôt deux ans, une trop longue discrétion pour cet animal habitué à se faire remarquer en attaquant des chevaux ou en pénétrant dans des bâtiments d'élevage.

 

- Dordogne : dans la nuit du samedi au dimanche 7 avril, une jeune fille qui roulait à scooter et accompagnée d’un passager du même âge, a percuté un sanglier, près de Villefranche-du-Périgord au lieu-dit Bezet. L’animal a surgi soudainement au beau milieu de la route, ne laissant aucune possibilité à la conductrice de l’éviter. Si le passager s’en est tiré sans mal, la conductrice, à l’arrivée des secours, se plaignait de fortes douleurs au dos et au bassin. Elle a été évacuée au centre hospitalier de Sarlat.

 

- Gironde : la militante anti-chasse qui avait agressé des chasseurs le dimanche 17 mars dernier, a été reconnue coupable par le Tribunal correctionnel de Libourne. L’avocat de la partie civile a rappelé que les chasseurs étaient dans leurs droits et n’avaient en aucune façon provoqué une telle agression de la part de l’accusée. Même si la défense appelait à la clémence, il a rappelé que le tribunal de Libourne avait là une grande responsabilité à traiter une telle affaire et devait montrer que d’invoquer la légitime défense n’est pas un passe-droit pour agresser gratuitement les personnes avec qui nous avons des désaccords. Malgré tous les efforts de son avocat, la défense n’a pas convaincu le tribunal et devant le manque de remords manifeste de l’accusée, l’a condamnée à 10 mois de prison avec sursis et 10 099 € à verser aux parties civiles.

 

- Ille et Vilaine : le vendredi 5 avril, en balade avec sa maitresse, un berger australien croisé labrador âgé de 4 ans a été tué par balle dans la commune de Roz-Landrieux. Alors que l’animal n’était qu’à quelques mètres, la dame a entendu 3 ou 4 coups de feu et a vu sa chienne revenir vers elle et s’effondrer, blessée. Contacté en urgence, le vétérinaire n’a pu que constater la mort de la chienne, tuée par un projectile qui a été retrouvé dans le corps de l’animal lors de l’autopsie. Plainte a été déposée et une enquête a été ouverte par la gendarmerie.

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Mise en gestion durable de la forêt française privée

Les forêts françaises subissent les conséquences du changement climatique de façon plus rapide qu’anticipé, et leur puits carbone baisse régulièrement depuis 2010. Après avoir augmenté depuis l’après-guerre pour atteindre 62 MT CO² en 2010, le puits carbone forestier baisse depuis, et ne représente plus que 31 Mt CO² en 2020. Les forêts privées constituent 75 % de la superficie des forêts de l’hexagone, mais elles ne disposent que, pour un tiers de leur surface, d’un document de gestion durable permettant un diagnostic et des mesures d’adaptation. Une mission conjointe de l’IGF, du CGAAER et de l’IGEDD a été chargée de faire des propositions pour la promotion et la mise en œuvre d’une gestion effective et durable de la forêt française privée, car un renouvellement important doit être enclenché pour l’adapter au climat de la France à l’horizon 2100. Il impose de développer une politique forestière de long terme, cohérente avec les enjeux du secteur en matière d’approvisionnement de la filière bois, de protection de la biodiversité, de prévention des incendies comme d’atteinte des objectifs de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Alors que les forêts publiques sont presque intégralement couvertes par des documents de gestion durable, seules 27 % des superficies de forêts privées bénéficient de tels outils…

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Déchets électroniques : bombe à retardement pour l'environnement ?

Les chiffres sont effrayants : selon Kees Balde, auteur principal du rapport « Global E-waste Monitor », le monde a généré, pour l’année 2022, un peu plus de 62 millions de tonnes de déchets électroniques. Cela inclut de nombreux petits objets du quotidien, qui vont de la cigarette électronique aux écrans d’ordinateurs et de télévision, en passant par les tablettes, les téléphones portables, les appareils électroménagers, les piles et autres batteries. Premier problème : c’est que moins d’un quart de cette masse a été recyclé, entraînant des pollutions de métaux lourds, de plastiques et de produits chimiques toxiques. Quant aux autres « déchets » non gérés, ils sont composés de 45 000 tonnes de plastiques nocifs et 58 tonnes de mercure, dispersés dans l’environnement. Deuxième problème : « une grande partie de ces déchets électroniques proviennent des pays riches, mais sont expédiés vers les pays plus pauvres, déguisés en biens d’occasion, qui en réalité ne fonctionnent plus. Or, c’est dans les pays en développement que le traitement de ces déchets est le plus déficient, puisque moins de 1% d’entre eux sont recyclés correctement en Afrique, souvent dans des environnements informels sans équipement approprié, où les travailleurs sont exposés à des substances dangereuses » pointe le rapport qui ajoute : « le fléau des déchets électroniques ne fera que s’aggraver à mesure que la demande de nouvelles technologies, notamment les panneaux solaires et les véhicules électriques, dépassera la capacité de recyclage… ». Selon l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et l’Union internationale des télécommunications (UIT), autre agence des Nations Unies, chaque personne sur Terre génère en moyenne 7,8 kilogrammes de déchets électroniques par an, dont la valeur globale annuelle est estimée à… 91 milliards de dollars.