- Gard : un incident de chasse est survenu mercredi dernier, lors d'une battue qui s'est déroulée dans le secteur de Conqueyrac. Pour des raisons que l’enquête de gendarmerie devra déterminer, une balle est venue se loger dans la portière d'un poids-lourd qui circulait à proximité. La battue a été stoppée et les forces de l’ordre alertées. L'arme et les munitions ont été récupérées par les enquêteurs avec le concours des chasseurs présents sur place. Pas de blessé, mais une belle frayeur…

 

- Haute-Garonne : le cadavre d'un chevreuil a été découvert le samedi 14 septembre dans un pré du hameau du Marès, dans la commune d'Avignonet-Lauragais, à proximité d'habitations. Est-ce l’œuvre du loup qui a été filmé après avoir commis des attaques répétées dans une exploitation proche ? L’hypothèse semble fondée, vu les traces de morsures et de lutte. Le cadavre de l’animal a été enlevée par les chasseurs, en attendant les résultats de l’expertise de l’OFB. Pour rappel, au mois de juillet dernier, le préfet du département avait pris un arrêté pour permettre l’organisation d’opérations d’effarouchement du loup.

 

- Indre : l’association One Voice annonce avoir attaqué l’arrêté préfectoral du 1er août 2024, « facilitant l’organisation de battues contre les sangliers ». Le Tribunal administratif de Limoges, lors d’une audience qui s’est tenue jeudi dernier, s’est penché sur : « ces battures affinitaires, une notion inventée de toutes pièces pour permettre aux lieutenants de louveterie d’en tuer au maximum selon leur bon vouloir » fustige One Voice qui ajoute : « En autorisant ces opérations pendant sept mois, sans justification ni limites, le préfet de l’Indre ouvre la voie à un massacre organisé des sangliers, une dérive de plus qui pourrait bien se généraliser si elle n’est pas rapidement stoppée ». Mais le Tribunal administratif de Limoges n’est pas de cet avis, puisqu’il a débouté l’association écolo et autorisé ces battues destinées à réduire le nombre de bêtes noires.

 

- Indre et Loire : pour la première fois sur le département, un poussin d’aigle botté a été aperçu en forêt de Chinon. Les observations de cet oiseau s’étant multipliées ces dernières années, une surveillance était établie à la période de reproduction, sous la forme d’un affût en lisière de forêt. Ce dispositif a permis d’identifier un couple nicheur et son nid dans lequel plusieurs poussins sont nés. L’aigle botté, le plus petit des aigles, apprécie les milieux forestiers entrecoupés d’espaces ouverts.

 

- Loiret : « derrière un tas de fumier, j'ai vu les sabots de l'animal qui dépassaient. Je me suis approchée et j'ai vu un gros cerf, décapité » a indiqué l’auteur de la découverte. Mais, dans le cas présent, il s’agissait d’une erreur de tir le jour de l’ouverture de la chasse a confirmé l’OFB qui précise que le cadavre a été amené là où il se trouve, en attente de son enlèvement par les services de l’équarissage. Quant au tireur, il devra répondre de son tir aux agents de l’OFB.

 

Lot et Garonne : ça ne paraissait plus possible, mais ils l’ont fait. Il parait que les chasseurs du département plébiscitent le retour de la chevrotine en battue collective, jugée plus efficace et moins dangereuse pour les tirs à courte distance. « Cette munition est mieux adaptée que les balles, surtout quand on se rapproche des secteurs urbanisés » a déclaré le président de la société de chasse de Marmande, oubliant sans doute que, même avec cette munition désuète et interdite en France depuis une quarantaine d’année pour sa dangerosité et son manque d’efficacité, les consignes de sécurité conservent toute leur valeur.

 

- Nord : un homme âgé d’une cinquantaine d’années a été découvert sans vie, mardi dernier, sur un parking de la rue du Fort, à Marcq-en-Barœul. La victime se trouvait à côté d’un fusil de chasse et présentait une blessure à la poitrine. Les pompiers et le Samu sont intervenus, mais n’ont pas pu le ranimer. Selon les premiers éléments, l’homme qui a laissé une lettre, se serait suicidé. La brigade criminelle du Service de police judiciaire de Lille s’est rendue sur place.

 

- Pas de Calais : dans le fait divers relaté par la majorité des médias sous le titre « Soixante migrants armés attaquent des chasseurs à Tardinghen », précisons que ce fait divers n’était pas une opération contre la « Chasse ». Certes, les victimes étaient à la chasse cette nuit-là, mais les migrants s’en sont pris aux trois personnes qui les avaient dénoncées aux forces de l’ordre, dans leur tentative pour rejoindre l’Angleterre. Ceci acté, ce n’est pas la première fois qu’un tel fait se produit, mais dans le cas présent, les migrants, manifestement déterminés, ont d’abord attaqué les véhicules des chasseurs, brisant les pare-brises et dérobant leurs effets personnels. Puis, ils se sont tournés vers l’abri où ils s'étaient barricadés… derrière la porte de leur refuge qui a tenu bon jusqu’à l’arrivée des gendarmes. Au petit matin, les 3 chasseurs et l’enfant qui les accompagnait ont pu être exfiltrés, sains et saufs, sous la protection des forces de l’ordre. Le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert une enquête pour menaces avec armes et dégradations après ce face à face, et les services de la préfecture ont pris des mesures pour éviter à l’avenir ce genre de mésaventure.

 

- Puy de Dôme : tradition séculaire dans le village de Saint-Bonnet-près-Riom, le jeu du cou de l’oie, une coutume liée à la commune, fait polémique. Le but de cette tradition : monter à cheval ou à vélo et passer sous une corde à laquelle des animaux morts sont suspendus pour tenter de les étêter. Et revoilà One Voice qui juge la pratique cruelle et qui a décidé de porter plainte, et de demander au préfet de prendre position contre cette fête « barbare, où les animaux, après avoir été tués, sont mutilés avant d’être parfois mangés par les participants ».

 

- Pyrénées-Atlantiques : depuis le 1er janvier 2024, le département servait de ballon d’essai à cet original dispositif inventé par le ministère de l'Intérieur : autoriser les buralistes à vendre des munitions de chasse. Un an après sa mise en œuvre, l’affaire a fait un flop puisque aucun buraliste n’a tenté l’expérience. Donc pas de poudre, et pas de bruit dans les bureaux de tabac, où seules les cartouches en vente sont celles de cigarettes. Un nuage de fumée pour masquer les difficultés de la profession ?

 

- Pyrénées Orientales : dimanche dernier, au cours d’une battue aux sangliers sur le secteur du Riu, dans la forêt communale d’Osséja, les traqueurs de l’Acca ont découvert deux cerfs morts, sans tête. L’un était en état de décomposition avancée, mort depuis trois semaines environ et l’autre gisait les pattes en l’air sur le secteur de la cabanette. Selon Paul Soulié, le président de l’Acca, ces cerfs ont été abattus pour leur trophée puisque dotés de bois exceptionnels (14 et 16 cors). Ces cervidés étaient connus des randonneurs, des photographes animaliers et… des chasseurs qui s’étaient engagés à ne pas les chasser.

 

- Bas-Rhin : pour cause de sur-fréquentation en forêt de Saverne, l’ONF a décidé de fermer à la circulation, le week-end, 5 routes forestières qui desservent le massif. Il est vrai que depuis la pandémie, le nombre de promeneurs a explosé les samedis et dimanches, avec tous les inconvénients afférents : flux de voitures trop importants, bruits, dérangements de la faune et piétinement de la flore. La mesure sera effective à compter de la fin octobre 2024.

 

- Seine Maritime : en cette période de brame, les regroupements de grands cervidés peuvent poser problème. C’est le cas près de l'autoroute A28 où une centaine de ces animaux ont transformé le secteur en une gigantesque place de brame. Sur le plateau de Maucomble, d’un côté, il y a une route très passagère, et de l’autre, les barrières qui protègent l’autoroute. Les animaux sont donc bloqués, et les autorités craignent qu’ils profitent d’une faille dans les grillages de protection et se retrouvent au milieu de la circulation. Située entre l’échangeur des Hayons et celui du Pucheuil, cette partie de l’A28 est donc classée sensible et fait l’objet d’une surveillance journalière et attentive de la part des patrouilleurs. La solution est connue mais onéreuse : la construction d’un passage à gibier supérieur, qui assurerait aux animaux un corridor biologique.

 

 A l’étranger

 

- Belgique : le collectif « Stop dérives chasses » qui regroupe plus de 75 associations, voudrait faire interdire, en Wallonie, l'élevage et le lâcher de petit gibier et de gibier d'eau en vue du tir d'agrément. Pour le collectif, seuls les lâchers qui ont un but scientifique et de repeuplement, « accompagnés d'une gestion obligatoire des habitats qui soit favorable au repeuplement naturel des espèces chassées comme pour la Perdrix grise » devraient être autorisés.

 

- Brésil : dans le Pantanal, immense zone de prairies et savanes humides, berceau du jaguar, l’ONG « Mighty Earth » a constaté, sur des images satellites que la déforestation continuait… à l’aide de produits chimiques. « Traitées de cette façon, les zones vertes et boisées deviennent couleur marron. Les feuilles tombent et les arbres plus faibles finissent par mourir. Ça donne l'impression d’une dégradation naturelle de la forêt, mais ce n'est pas le cas. C'est criminel », explique Mariana Ganeiro, de l'ONG. Pris la main dans le sac, un grand producteur agricole a été condamné en avril dernier à une amende record : 500 millions de dollars pour avoir pulvérisé par avion de quoi Déforester 81 200 hectares de forêt.

 

- Canada : depuis plusieurs années, pour tenter de sauver de la disparition l’emblématique caribou de Gaspésie, des centaines de loups, d’ours et de coyotes ont été abattus. Mais, selon les responsables de l’opération, cela n’a pas permis de limiter le déclin des caribous. Selon le professeur Martin-Hugues Saint-Laurent, dont les travaux portent sur les impacts de l’altération des habitats sur l’écologie des grands mammifères : « les prédateurs, en plus d’être toujours plus abondants, sont devenus plus efficaces… ». De son côté, la directrice des communications du ministère, Ève Morin Desrosiers, a confirmé que : « les effets des actions visant les prédateurs du caribou ne sont perceptibles qu’après plusieurs années de contrôle intensif et soutenu, ce qui n’est pas encore le cas. Pour que ça fonctionne vraiment, il faut que le prélèvement des prédateurs soit très, très important. Dans les années 1980, au Yukon, le gouvernement a mis en place un programme d’abattage qui a réduit de 80% la population de loups, ce qui a permis, à la population de caribous, de doubler en quelques années et de mettre fin à son déclin… ».

 

- Etats-Unis : attaqué par un ours brun alors qu’il chassait dans le Wisconsin, Ryan Beierman ne s’en serait sans doute pas sorti sans l’intervention de son fils âgé de 12 ans. Il recherchait l’ours qu’il avait blessé le matin même quand l’animal a surgi de sous un chêne et l’a attaqué et l’a fait tomber. Cruellement mordu aux bras, aux épaules et au visage, cloué au sol par le plantigrade, le chasseur se sentait perdu quand son fils s’est emparé de l’arme et a tiré sur l’ours sans même viser. Traversé de part en part, l’ours est tombé raide mort cette fois.

 

- Italie : à la suite d’un accident de chasse, les techniciens du CNSAS Lazio sont intervenus sur le territoire communal de Marcellina pour secourir un chasseur de 73 ans gravement blessé. Devant la gravité de la blessure, les secouriste au sol ont immédiatement activé l'hélicoptère de la Région Lazio qui est arrivé avec le technicien de secours du Cnsas, le médecin et l'infirmier du 118. L'homme, dont le pronostic vital était engagé, a été héliporté a l'hôpital Gemelli de Rome.

 

- Zimbabwe : frappé par la sécheresse, le pays qui compte quelques cent mille éléphants, a décidé d’en faire abattre 200, pour faire face aux pénuries alimentaires provoquées par la pire sécheresse depuis des décennies en Afrique australe, a annoncé l’autorité de la faune, suivant l’exemple récent de la Namibie. « Le pays a plus d’éléphants que nécessaire » avait affirmé le ministre zimbabwéen de l’Environnement, précisant avoir ordonné cet abattage à l’Autorité des Parcs et de la Faune sauvage du Zimbabwe (ZimParks). Les 200 éléphants seront chassés dans des zones de conflit avec les populations humaines, dans la réserve naturelle de Hwange, la plus vaste du pays, a indiqué le directeur général de ZimParks, Fulton Mangwanya.