D’après le rapport de scientifiques et chercheurs africains, intitulé : « Déforestation amplifies climate change effects on warming and cloud level rise in African montane forests », environ 18 % (soit 4 millions d’ha) de forêts de montagne africaines, ont été perdues entre 2003 et 2022. Selon la source, cette déforestation a entraîné une augmentation notable de la température maximale de l’air (entre 0,58 et 1,37 °C) et de la hauteur de la base des nuages (de 87 à 236 m), dépassant les modifications attribuées uniquement au changement climatique. Ce rapport, qui se base sur des images satellitaires et des mesures in situ, souligne que la perte du couvert forestier trouve essentiellement son origine dans l’expansion des terres cultivées à petite échelle. Le document précise également que la perte du couvert forestier a principalement concerné les altitudes inférieures ou égales à 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), entre les années 2000 à 2020, le continent africain a perdu environ 100 millions d’hectares de forêts, soit environ 10% de sa couverture totale. Au regard de ces constatations, les auteurs du rapport appellent à une attention urgente sur la déforestation montagnarde, car elle constitue une menace sérieuse pour la biodiversité, l’approvisionnement en eau et les services écosystémiques dans les tropiques.