En février dernier, des forestiers ont planté, sur le terrain de l’observatoire astronomique de Bordeaux à Floirac, 336 pins maritimes provenant de diverses régions dont l'Espagne et le Portugal, des pins de dunes atlantiques, ainsi que des variétés génétiquement améliorées. L’objectif est de déterminer quelles variétés seraient les plus résistances et résilientes face au dérèglement climatique. Ces plants ont été disposés selon un plan précis, chaque arbre étant placé pied à pied, en alternance, par répétition. Cette disposition permet de collecter des données rigoureuses pour le programme de recherche dirigé par le chercheur du laboratoire Biogeco de l’INRAE, Sylvain Delzon. Ensuite, une structure d’exclusion de pluie a été installée au-dessus de certains pins. Il s’agit d’un hangar en bois de 9 mètres de hauteur, doté d’un toit amovible. Ce dispositif permet de réduire les précipitations de 30 à 60 %, simulant ainsi les conditions climatiques prévues pour la fin du siècle. L'objectif est de comprendre comment les arbres réagiront face à un climat plus sec. Pendant les 10 prochaines années, les scientifiques du laboratoire Biogeco surveilleront de près la teneur en eau du sol, l'évaporation, le fonctionnement hydraulique et la transpiration des arbres. Prochainement, 400 chênes seront également plantés pour un nouveau test. Cette fois-ci, il s’agira de comparer la résistance à la sécheresse de différentes espèces provenant de milieux tempérés et méditerranéens.