La prise de conscience que les populations d'oiseaux, longtemps considérées comme infinies, étaient en train de s'épuiser, a conduit à des appels à réguler la récolte par une gestion dédiée. Ce problème était particulièrement aigu en Amérique du Nord, où la première loi interdisant la chasse printanière, le commerce des oiseaux migrateurs et l'importation de plumes d'oiseaux sauvages a été adoptée en 1913 (loi Weeks-McLean). Par la suite, le Migratory Bird Treaty Act de 1918 a représenté le premier accord international (initialement entre les États-Unis et le Canada, avec l'adhésion ultérieure du Mexique, du Japon et de la Russie) visant à la conservation des oiseaux migrateurs à l'échelle des voies de migration. En Europe, au lieu de cibler la chasse, la première loi concernant la conservation des oiseaux visait à protéger les oiseaux considérés comme utiles aux activités économiques, comme les passereaux, les cigognes ou les pics, qui consomment des insectes nuisibles à l'agriculture ou à la sylviculture. En a résulté un accord international, la « Convention pour la protection des oiseaux utiles à l'agriculture » adopté à Paris le 19 mars 1902 par 12 États européens. Il a fallu attendre 1950 pour l’élargissement de l’éventail de protection des oiseaux, puis l’adoption, en 1962, de la « Convention internationale sur la protection des oiseaux ». D'autres lois ou directives ont été adoptées par la suite en Europe, notamment la « directive Oiseaux » du 2 avril 1979, révisée en 2009, qui constitue aujourd'hui la législation fondamentale en matière de protection des oiseaux dans l'UE.