La déprédation du bétail par les loups a augmenté au cours des deux dernières décennies, reconnaissent les Verts, qui précisent, dans ce qu’ils prétendent être une étude réalisée « dans plusieurs pays d’Europe », que la plupart des attaques se produisent en été et en automne. Les caprins et les ovins n’étant pas à l’estive ou à l’alpage en hiver et au printemps, on s’en serait douté. Cette porte ouverte enfoncée, la suite est du même tonneau : « Le nombre total d’attaques de loups et le nombre de moutons touchés ont été analysés en fonction de la densité estimée de loups, du nombre de victimes et de la proportion de juvéniles… Les variables des cas constatés ont été modélisées à l’aide d’une régression binomiale négative, en testant les effets de chaque covariable séparément, et en construisant des modèles à partir des covariables significatives… ». La conclusion, qui témoigne du niveau de cette soi-disant étude, laisse pantois : « Le niveau de déprédation est lié à la densité des moutons et à la taille estimée de la population de loups. Aucun effet réducteur n’a été constaté après l’élimination d’un ou de plusieurs prédateurs, et le taux de déprédation est encore plus élevé lorsque le nombre de loups abattus augmente… ». Le message silencieux, mais insidieux, que les Verts veulent faire passer peut se résumer à ceci : « ça ne sert à rien de tuer des loups, car plus vous en tuez, plus la dévastation sur le bétail augmente… ». Les éleveurs et les bergers vont sans doute apprécier et conclure : « ils osent tout, et c’est à ça qu’on les reconnait ! ».