Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Plan de chasse grands cervidés en forêt de Chaux (Jura)

Si le nombre d’animaux à abattre est conséquent, il inquiète les protecteurs des cerfs et les chasseurs, mais pas pour les mêmes raisons. 556 grands cervidés, toutes classes confondues (mâles, femelles et jeunes) ont été attribués dans le cadre du plan de chasse de la saison 2023/2024, « beaucoup trop » dénoncent les chasseurs… qui craignent que la densité ne s’effondre. Quant aux autres, ils ne pleurnichent que sur le sort des animaux, oubliant, comme toujours, la nécessité de réguler la grande faune sauvage. Avec ses 20 500 hectares de feuillus qui recouvrent le massif de la forêt de Chaux, située à cheval sur les départements du Doubs et du Jura, le prélèvement correspond à 2,7 animaux aux cent hectares, soit environ 50% du cheptel estimé, donc un peu plus que le taux moyen de reproduction, de façon à stabiliser la population, à la demande de l’ONF qui veut assurer la régénération du chêne dans les années à venir. Pas d’inquiétude donc, et si la baisse de densité est recherchée, les forestiers réfutent fermement l’accusation de vouloir éradiquer les grands cervidés de la forêt de Chaux.

Les faits divers de ce début de saison de chasse…

- Savoie : samedi dernier, vers 11h30, le poste de secours en montagne de Modane a été sollicité par deux chasseurs en difficulté près de la crête de Rochenoire, dans le secteur des Chambeaux à Jarrier, près de Saint-Jean-de-Maurienne. Partis à la recherche d’un animal dans un secteur difficile, les deux hommes se sont retrouvés en situation délicate, sous un ciel neigeux. Très vite, l’un d’eux, âgé de 16 ans, a été coincé, n’arrivant plus à progresser ni à revenir en arrière. Une équipe du peloton de gendarmerie de haute montagne de Savoie a été déposée auprès du jeune homme, qui a été hélitreuillé, puis déposé un peu plus loin, dans un lieu sécurisé. Indemne, il a pu regagner la vallée par ses propres moyens.

- Cantal : un accident de chasse s’est produit dimanche 24 septembre, en début d’après-midi, sur la commune de Saint-Poncy, dans les bois de la Souchère. Un jeune garçon d’une quinzaine d’années qui accompagnait son père a été touché par des éclats provenant d'un coup de fusil. Blessé à l’arrière du genou, il a été transporté à l’hôpital Estaing à Clermont-Ferrand par les pompiers de La Chapelle-Laurent, et le Smur de Saint-Flour.

La Commission européenne propose de renouveler le glyphosate pour dix ans

Dans un projet de règlement publié le 19 septembre, la Commission européenne propose un renouvellement du glyphosate, dont l’approbation actuelle prend fin le 15 décembre prochain, et ce, pour une durée de dix ans. La Commission estime en effet que les études menées depuis 2012 sur la matière active, ne permettent pas encore d’obtenir des résultats significatifs sur cette matière active. Elle confirme cependant qu’avec l’intensification des recherches, il est possible que de nouvelles connaissances apparaissent. Le renouvellement sur dix ans permet donc, selon Bruxelles, de prendre en compte ces deux aspects. La proposition a été discutée avec les États membres lors de la réunion du comité permanent des végétaux (Scopaff), qui s’est tenue le vendredi 22 septembre 2023. La Commission européenne propose également un certain nombre de conditions d’utilisation, voire de restrictions, pour prendre en considération les incertitudes des effets de la matière active sur la santé humaine et sur l’environnement. Elle estime notamment que l’utilisation du glyphosate, pour la dessiccation, devrait être interdite et préconise la mise en place de bandes tampons de 5 à 10 mètres avec un dispositif de limitation de la dérive d’au moins 75 %. Mais, comme il faut penser « propre », l’Etat français, qui se dit non satisfait a déclaré par les services du ministère de l’Agriculture : « La France souhaite que l’approche à la française, à savoir la recherche d’alternatives pour ne laisser aucun agriculteur sans solution, puisse être harmonisée au niveau européen. La France demandera également d’accélérer la mise au point de méthodes d’évaluation des risques pour la biodiversité ».

Ne pas confondre battue de chasse et battue administrative

Le 13 septembre dernier, un propriétaire foncier du Pellerin (Loire-Atlantique), au sud de Nantes, demandait au Tribunal administratif de Nantes de condamner l’État pour avoir autorisé une battue administrative aux sangliers sur ses terres, réclamant au passage 6 000 € d’indemnité. Dans l’attente de la décision du juge, la préfecture de la Loire-Atlantique explique que : « Les lieutenants de louveterie peuvent mobiliser jusqu’à 40 tireurs (ou plus s’ils sont plusieurs à diriger l’opération), et les battues peuvent être organisées sur tous les types de territoires dans un souci de préservation de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique, y compris les terrains sur lesquels le propriétaire est opposé à la pratique de la chasse », ajoutant : « s’il est recommandé de prévenir les propriétaires et détenteurs de droit de chasse préalablement à la battue, cela n’est en revanche pas prévu dans la loi, et les louvetiers n’ont donc pas l’obligation de le faire ». Sans doute pour mettre en garde les propriétaires qui seraient tentés de faire une même démarche, les autorités rappellent que : « il ne faut pas confondre battue de chasse et battue administrative, cette dernière étant une opération de régulation d’animaux causant des préjudices importants. Elle est dirigée par un lieutenant de louveterie assermenté, nommé par le préfet, sous le contrôle de la Direction départementale des territoires (DDT) et de la mer (DDTM)) ». Ainsi, quand la chasse n’est pas possible (période de fermeture, territoires non ouverts à la chasse banale) ou insuffisante, les lieutenants de louveterie interviennent après le constat sur le terrain et par un arrêté préfectoral les autorisant à conduire une battue administrative (et précisant ses modalités) et arrêtés municipaux et départementaux relatifs aux interdictions de circulation pour assurer la sécurité au cours de l’opération.

Zimbabwe : en manque d'eau, la grande faune migre

« Les grands animaux africains, éléphants et autres buffles du plus grand parc national du Zimbabwe, le parc de Hwange (14 600 km²), migrent massivement depuis plusieurs semaines vers le Botswana voisin, en raison du manque d’eau » a déclaré le porte-parole de Zimparks, Tinashe Farawo. Bien que les migrations ne soient pas un phénomène inhabituel, celle de cette année, qui a commencé en août, est nettement plus précoce. La majorité des points d’abreuvement est aujourd’hui à sec, concentrant d’une manière anarchique, les animaux sur ceux qui contiennent encore du précieux liquide. Les animaux sont à la recherche d’eau et de nourriture et il ne s’agit pas seulement d’éléphants et de buffles, mais de tous les autres types d’animaux présents. Ce déplacement massif de la faune sauvage risque de provoquer de nouvelles confrontations avec l’homme, puisque davantage d’animaux vont envahir les communautés pour profiter de leurs points d’eau. Selon le gouvernement du Zimbabwe, plus de 60 personnes ont été tuées l’an dernier par des éléphants, qui sont de plus en plus nombreux. Le pays en compte environ cent mille, soit le double de la capacité d’accueil de ses parcs. Quant au Botswana voisin, qui est le pays qui en abrite le plus au monde, il revendique la présence de 130 000 pachydermes. La chasse, seul moyen de réguler efficacement et intelligemment ces populations, sera bientôt réhabilitée.

Création de la contravention portant sur la chasse en état d’ivresse manifeste : attention au verre de trop !

Le décret n°2023-882 du 16 septembre 2023, portant création d’une contravention réprimant le fait de chasser en état d’ivresse manifeste, est signé, et applicable dès le 17 septembre. Ce décret s’adresse donc à un public relativement ciblé : les chasseurs, les usagers de la nature, les magistrats, officiers et agents de police judiciaire et les inspecteurs de l’environnement. Cette mesure s’inscrit dans le plan « Chasse » du gouvernement, présenté en janvier 2023, dans le but de renforcer la sécurité autour de cette pratique. Par cette nouvelle contravention, le législateur entend réprimer le fait de chasser ou d’exercer un acte de destruction en se trouvant en état d’ivresse manifeste, tout en étant porteur d’une arme à feu ou d’un arc, lequel peut être assimilé comme une arme blanche. Par conséquent, la chasse en état d’ivresse manifeste est punie d’une amende de 5ème classe pouvant aller jusqu’à 1 500 euros, et jusqu’à 3 000 euros en cas de récidive. L'article R. 428-8 du code de l'environnement est donc complété par un alinéa ainsi rédigé : « 8° Se trouver en état d'ivresse manifeste à l'occasion d'une action de chasse ou de destruction, en étant porteur d'une arme à feu ou d'un arc ».

Quel impact aura la révision du règlement 258/2012 sur les armes à feu ?

Mercredi dernier, la députée européenne Simone Schmiedtbauer (Autriche, PPE), présidente de l'intergroupe « Biodiversité, chasse, campagne » du Parlement européen, a organisé, en collaboration avec la FACE, une rencontre pour parler de la révision du règlement sur les armes à feu : « Comment la révision du règlement 258/2012 sur l'importation, l'exportation et les mesures de transit des armes à feu auront un impact sur les parties prenantes ». Cette révision vise particulièrement deux objectifs : d’une part la nécessité d’une sécurité accrue lors de l’importation et de l’exportation d’armes à feu vers l’UE, et d’autre part de faciliter le commerce légal des armes à feu afin de garantir des conditions de concurrence équitables et de réduire la charge administrative imposée aux opérateurs économiques et aux propriétaires d’armes à feu. En ouverture des débats, Simone Schmiedtbauer déclarait : « il est important d'avoir une législation en place qui soit claire et cohérente, et qui ne crée pas de charges inutiles pour ceux à qui la législation s'adresse, en l'occurrence les chasseurs, les tireurs et les opérateurs économiques ». L'eurodéputée Anna-Michelle Asimakopoulou (Grèce, PPE), a souligné que : « on estime qu'il existe environ 35 millions d'armes à feu illicites détenues par des civils dans l'UE. Il est donc essentiel que nous prenions des mesures pour nous attaquer à ce dangereux problème. Nous devons toutefois veiller à ne pas le faire au détriment des utilisateurs légitimes, et éviter de leur créer des charges inutiles et irréalisables ». Quant à Olivier Van Herstraeten, secrétaire général de l'Association européenne des fabricants européens d'armes à feu de sport (ESFAM), il a souligné que : « la réglementation de l'importation, de l'exportation et du transit des armes à feu est très importante pour lutter contre le trafic illégal. Nous soutenons pleinement cet objectif. Toutefois, ces réglementations doivent être proportionnées, efficaces et cohérentes sans créer davantage de formalités administratives pour l'industrie… ». À cet égard, il a souligné un certain nombre de problèmes liés au certificat d'utilisateur final lors de l'exportation d'armes à feu civiles, au permis d'importation et au marquage des armes à feu pour l'importation dans l'UE et l'exportation vers d'autres marchés. Toutes les associations sportives de tir, de chasse, de collection d'armes à feu, commerciales et industrielles se sont mises d'accord sur une position, par l'intermédiaire du Forum européen des sports de tir (ESSF) concernant la révision de ce règlement.

Communiqué de la FNC : « Sans respect du bien d’autrui, le partage de la nature est impossible… »

Dans son communiqué de presse, la FNC revient sur un fait divers qui en dit long sur le niveau d’exaspération rencontré par certains propriétaires de terrains, à la campagne. Une partie de la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse risque de devenir interdite aux randonneurs, son propriétaire étant excédé par « la horde déferlante de curieux irrespectueux, sans foi ni loi ». Comme la récente loi adoptée en février 2023 visant à protéger la propriété privée (tout en limitant l’engrillagement) le rend possible, ce propriétaire ulcéré peut, par l’apposition d’un simple panneau, limiter l’accès à sa propriété. Il compte la laisser ouverte aux chasseurs au motif de « leur utilité sur l’équilibre sylvo-cynégétique » a-t-il indiqué. La FNC tient à rappeler que contrairement à ce que l’écologie politique et les « écologistes de salon » répètent à longueur de temps : la nature n’est pas à tout le monde même si la biodiversité est notre bien commun. Plus de 73 % du territoire chassable sont privés. Le droit de propriété, qui est l’article 17 dans notre Constitution, est l’un des fondements de notre République. En cette nouvelle saison, la FNC appelle tous les usagers de la nature à une cohabitation apaisée et respectueuse. Personne ne doit se sentir contraint de fermer son domaine à certains usages, au motif d’attitudes qui ne sont pas acceptables sur la propriété d’autrui. Pour Willy Schraen, président de la FNC : « Comme me le disait ma grand-mère : souviens-toi que lorsque tu n’es pas chez toi, tu es chez quelqu’un d’autre ! Dans ce contexte, il est urgent d’arrêter ce bruit médiatique qui laisse croire que nos campagnes sont des zones de « guerre » entre les différents usagers, tous passionnés de nature. J’ai déjà dit qu’à force de jeter de l’huile sur le feu, les propriétaires vont finir par se barricader chez eux à grand renfort d’interdictions. Nous avons un premier cas rapporté par la presse en région Auvergne Rhône-Alpes. Le respect pour le bien d’autrui, indispensable au « vivre ensemble » est une valeur en perdition. Les territoires ruraux n’y font hélas pas exception ».

Colloque Ramsar à Saint-Dizier, en Haute-Marne

L’Etablissement Public Territorial de Bassin Seine Grands Lacs (EPTB) organisera les 27, 28 et 29 septembre, le colloque national de France Ramsar, rendez-vous annuel sur la préservation des zones humides. Ramsar est le nom de la ville iranienne, où a été signé en 1971, le traité international relatif aux zones humides d’importance internationale et à leur protection. Le zonage Ramsar, par extension, englobe ces zones humides réputées, reconnues aussi comme habitats des oiseaux. L’EPTB assure l’animation de la zone Ramsar des étangs de la Champagne humide, dont le zonage « Champagne humide » s’étend de Troyes à Sainte-Menehould. L’EPTB Seine Grands Lacs est donc chargé d’organiser ce rendez-vous annuel sur la thématique de la préservation de ces zones. Le colloque se déroulera à partir de mercredi prochain, 27 septembre, avec une journée d’ouverture consacrée à des sujets d’actualités internationales et nationales. Mais il y aura aussi des journées de terrain avec des visites de sites remarquables, dont la réserve naturelle de la forêt d’Orient. Le 29 septembre sera consacré à des ateliers thématiques et techniques. Plusieurs centaines de participants sont attendus pour cet évènement.

Haute-Savoie : bouquetin blessé par des crampons

L'animal a été filmé le weekend dernier, en Haute-Savoie, par un randonneur. Sur les images, on peut voir l’animal en question, blessé par des crampons d’alpinisme accrochés à sa bouche en sang. C’est une habitante du bassin annécien qui a décidé de publier la vidéo faite par son conjoint, et de prendre contact avec des associations pour signaler la détresse du bouquetin et tenter de lui venir en aide. Le groupe Tétras Libre basé en Savoie, ainsi que l’Equipe de Secours Animalier en Montagne (ESAM 38) et le parc de Merlet aux Houches, se sont mobilisés jusqu’à ce que l’information parvienne également jusqu’à l’OFB et le SDIS qui se préparent à intervenir. Stéphane Anselme Martin, responsable de l’OFB Haute-Savoie, précise que le bouquetin en question est une étagne d’un certain âge, qui, malgré les circonstances, n’est pas à l’agonie et semble même plutôt en bonne forme. Le responsable confirme que l’OFB est en train de constituer une équipe d’intervention, en collaboration avec l’équipe spécialisée dans le secours animalier du SDIS pour envoyer une caravane terrestre dans les prochains jours, afin de tenter de capturer l’animal, puis de le débarrasser de cet encombrant objet avant de le relâcher.

Belgique : des mouflons corses au cœur d’un procès

Transférés illégalement en Belgique par un chasseur de Chimay, 21 mouflons ont rejoint en mars 2019, un domaine grillagé. Mais quelques jours après cette introduction, ils se sont échappés et ont gagné la forêt proche, sans doute plus accueillante. Alertée par des associations belges de défense des animaux, l’ONG Global Earth Keeper s’est emparée de l’affaire et l'a porté en justice. Dans l’attente du procès, le juge d’instruction a ordonné que les mouflons ne soient pas chassés ou vendus, mais qu’ils soient au contraire nourris et soignés. Les animaux se sont donc reproduits, au point que quatre ans après leur introduction en Belgique, ils sont entre 60 et 80 à parcourir la forêt de Chimay. Jugé par le tribunal correctionnel de Charleroi début septembre, l’auteur de cette importation illégale risque une peine pouvant aller jusqu'à 15 mois de prison, en plus d'une amende salée. Quant aux animaux, bien que « corses », pas question de les rapatrier sur l’île de Beauté, une terre qu’ils n’ont jamais connue. D’après les spécialistes, ramener les mouflons sur l’île reviendrait à les condamner à mort, car le changement radical d’écosystème leur créerait un niveau de stress élevé, en plus de les couper du régime alimentaire qu’ils ont l’habitude d’avoir dans la forêt. Pour l’heure, la solution envisagée serait celle de les conserver en Belgique, comme le réclame à la justice la présidente de Global Earth Keeper : « Nous souhaitons qu’ils soient stérilisés avant d’être relâchés. Même si nous n’arriverons pas à tous les avoir, il faudrait limiter leur capacité de reproduction » a-t-elle précisé. Le Tribunal Correctionnel de Charleroi rendra son jugement le 6 novembre prochain…

Plan loup : que des mécontents !

Le gouvernement a dévoilé, lundi dernier, les contours du plan loup 2024-2029, et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne satisfait ni les uns ni les autres. Les pro-loups ont claqué la porte des discussions et les éleveurs aussi ont fait part de leur mécontentement. Ce nouveau « plan loup » 2024-2029, qui ambitionne d’assurer une meilleure protection des troupeaux, comprend des nouvelles dispositions d’élimination jugées alarmantes par les défenseurs du prédateur. Sa présentation, par la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes aux membres du Groupe national loup (GNL), rassemblant les représentants du monde agricole, des élus, des bergers, des chasseurs, les représentants des espaces protégés, l’administration et des associations de protection de la nature, s’est déroulée à huis clos à Lyon, dans un climat tendu. Qualifié de très technique, ce document prévoit :

- un volet prévention et gestion des attaques censé faciliter les protocoles de tirs, 

- de proposer un meilleur accompagnement des éleveurs,

- un nouveau système de comptage.

Mais cela ne réglera rien du côté des éleveurs qui désormais menacent, soit de cesser leurs élevages, soit de ne plus emmener leurs animaux en estives et en alpages, où ils se font étriller par les loups. Les pro-loups, en aucune façon concernés par les dégâts causés par cet inutile prédateur dans nos paysages, rêvent encore d’une possible cohabitation. Le loup est incontrôlable, et ses 20 à 25% de taux de reproduction vont créer dans toutes les régions des zones sinistrées. Le plan, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2024, « entérine le statu quo et la détresse des éleveurs et éleveuses pour les cinq prochaines années », s’est insurgée la Confédération paysanne, pour qui le « décalage est béant entre ces annonces et les attentes et besoins des éleveurs et éleveuses face à la prédation ». Quant à Claude Font, secrétaire général de la FNO (Fédération Nationale Ovine), il a déclaré : « L’Etat, en voulant ménager la chèvre et le chou ne fait que des mécontents. On s’attendait à quelque chose de plus ambitieux en faveur de l’élevage », estimant que la seule avancée porte sur les protocoles de tirs.