Gite : Chez Papé et Mita

Centrales photovoltaïques au sol : de nouvelles règles d’installation

Certes, il faut produire de l’énergie, mais à quelles conditions ? Alors qu’il y des millions de mètres carrés de toiture susceptibles d’accueillir des panneaux photovoltaïques, les installations au sol, après défrichement et arasement, posent problèmes. C’est donc pour remédier à cet article de la loi « Climat et Résilience » d’août 2022, que le gouvernement vient de préciser les deux conditions nécessaires à l’installation de ces centrales au sol :

1) ne pas affecter durablement les fonctions écologiques du sol, en particulier ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que son potentiel agronomique,

2) ne pas être incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale, sur le terrain d'implantation, si la vocation de celui-ci est agricole.

Ces deux conditions viennent d'être définies par un décret et un arrêté, publiés au Journal Officiel du 31 décembre 2023. Les nouvelles installations au sol de centrales photovoltaïques devront dorénavant être construites de manière à être « réversibles », donc démontables, et permettre le maintien de la couverture végétale et des habitats naturels préexistants, et sur les espaces à vocation agricole, les installations doivent permettre la poursuite d'une « activité agricole ou pastorale significative » ou l'implantation d'une activité. L'arrêté précise également la liste des caractéristiques techniques à respecter : hauteur des panneaux, espaces entres les rangées, types d'ancrages au sol, types de clôture, etc… Il fixe également la liste des données et informations à renseigner par les porteurs de projets dans une base de données nationale (plate-forme en ligne) qui servira de référentiel aux autorités en charge de l'élaboration des documents d'urbanisme pour le calcul de la consommation d'espaces. De manière transitoire, ces mesures ne s'appliquent pas aux installations photovoltaïques dont la date d'installation effective ou la date de dépôt de la demande d'autorisation d'urbanisme est comprise entre la promulgation de la loi Climat et résilience (22 août 2022) et la publication du décret (31 décembre 2023).

Pollution plastique : vers un nouvel accord international ?

On en parle depuis que l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement joue le rôle de chef de file du Programme de développement durable à l’horizon 2030. En février 2022, les États membres et les parties prenantes étaient invités à prendre des mesures ambitieuses pour reconstruire, après l’épisode Covid, en mieux, et de manière plus écologique, en veillant à ce que les investissements dans la reprise économique contribuent au développement durable. C’est ainsi qu’un embryon de résolution, visant à mettre fin à la pollution plastique et à élaborer un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024, a été approuvée par les chefs d’Etats des 175 nations représentées. « Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique. Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’Accord de Paris (sur le climat) » déclarait alors Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), précisant que : « Il s’agit d’une police d’assurance pour cette génération et les suivantes, qui pourront vivre avec le plastique sans être condamnées par lui ». Deux ans après, en ce début d’année 2024, il semble que ces bonnes résolutions soient restées au placard, malgré des chiffres alarmants. La production de plastique a explosé, passant de 2 millions de tonnes en 1950, à… 460 millions de tonnes en 2019, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont moins de 10% sont actuellement recyclées, et 22% abandonnées dans des décharges sauvages, brûlées à ciel ouvert ou rejetées dans l’environnement, selon les dernières estimations de l’OCDE. D’ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre, associées à la production, à l’utilisation et à l’élimination des plastiques, représenteraient alors 15% des émissions autorisées, dans le cadre de l’objectif visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °Celsius. Sans doute pour adoucir la mesure, seules deux variétés de plastiques les plus polluantes, les PVC et les polymères, feraient l’objet d’une interdiction mondiale. Certes on avance dans la réflexion, mais croire encore à une signature possible de cet accord en 2024 relève de la chimère…

Les faits divers de la semaine

Si l’on s’en réfère à la liste des faits divers de la semaine passée, on ne peut que constater que, même le gibier a eu sa trêve de fin d’année. Il est vrai qu’un certain nombre de sociétés de chasse avaient renoncé à battre les bois, d’une part parce que leurs sociétaires avaient moins de disponibilités pour chasser, et d’autre part cela permettait d’éviter des rencontres fortuites et pas toujours sereines avec d’autres « UDLN » (utilisateurs de la nature) pendant les vacances de Noël. Certes, cela n’a pas fait avancer les plans de chasse, mais il reste encore presque deux mois pour faire le travail…       

- Haut-Rhin : le dimanche 31 décembre, à Fellering, un chasseur s’est gravement blessé à la cheville. Dans l’impossibilité de se déplacer, c’est l’hélicoptère du SMUR qui l’a sorti de sa fâcheuse situation. L’homme a été hospitalisé.

- Côte d’Or : l’année 2023 s’est mal terminée pour un chasseur qui participait à une battue sur le territoire de la commune de Bion. Chargé par le sanglier qu’il visait, il a été violemment heurté et blessé aux membres inférieurs. Il a été secouru et pris en charge par les pompiers d’Autun, qui l’ont transporté à l’hôpital de la ville.

- Meurthe et Moselle : près de Baccarat, après la découverte le 22 décembre dernier, d’un cadavre de loup criblé de plombs, le Parquet de Nancy a confirmé l'ouverture d'une enquête pour « destruction d'espèce protégée ». L’autopsie a révélé la présence de 9 plombs dans le corps de l’animal et plusieurs fractures. « Les plombs ne sont pas à l'origine de sa mort, consécutive à de multiples fractures » précise le procureur de la République de Nancy. Mais ces impacts, anciens, ont certainement contribué à affaiblir l'animal, suffisamment agile en temps normal pour éviter une collision. D'autant que son ventre était vide, selon les analyses. Les agents de l'OFB ont été chargés de l’enquête.

- Var : encore une affaire de loup… Alors qu'il rentrait de la chasse, le 2 janvier, un chasseur de Lorques est allé déclarer à la gendarmerie, avoir été attaqué par un loup et fait usage de son arme. « J'étais en train d'enlever des herbes piquantes sur ma chienne quand elle s'est mise à grogner. C’est à ce moment-là que j’ai vu le prédateur à quelques mètres. Il m'a bondi dessus. Je voyais même ses crocs sortir de la bouche » a expliqué l’homme qui avoue avoir été surpris par le comportement de l'animal, qui s’est enfui dans la forêt. L’OFB a indiqué qu’une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer si l'animal était effectivement un loup et comprendre les circonstances du coup de feu. Selon les premiers éléments de l’enquête, des traces de sang ont été découvertes sur les lieux, et sont en cours d’analyse. Mais avant même d’en savoir plus sur les circonstances de ce fait divers, un illuminé d’une association pro-loups, autoproclamé « spécialiste du prédateur », que les éleveurs invitent à venir bivouaquer gratuitement sur leurs terres en montagne, déclarait : « Le loup a naturellement peur de l’homme ». C’était vrai quand l’homme avait en permanence sous la main le fusil et sa charge de chevrotines. Ces prédateurs avaient vite compris qu'à moins de cent mètres, ça pouvait faire très mal. Mais, depuis que ces zozos se sont mis en tête que la cohabitation avec le loup, complètement inutile chez nous d’ailleurs, était possible, plus aucune limite ne leur est précisée. Donc, les loups s’approchent… et ce n’est pas fini !

- Nièvre : un accident mortel de la circulation a eu lieu le samedi 6 janvier, sur la RD 981, entre Decize et Cercy-la-Tour. Dans un premier temps, un automobiliste et sa passagère ont percuté un sanglier. Leur véhicule étant dans l’impossibilité de rouler et les feux de détresse ne fonctionnant plus, l’homme s’est alors placé derrière son véhicule pour alerter les autres usagers, en faisant des signaux lumineux à l'aide de son téléphone portable. C’est à ce moment qu’un autre véhicule l’a violemment percuté. Il est décédé quelques instants plus tard de blessures trop importantes. « Malgré nos efforts, la victime est décédée. Les deux autres personnes impliquées ont aussi été prises en charge, parce qu'elles étaient choquées » a déclaré le responsable des services de secours. Les gendarmes ont ouvert une enquête, pour déterminer les causes et les responsabilités dans ce drame.

- Lot : le corps sans vie d’un chasseur a été retrouvé dans les bois de Larnagol, ce samedi aux alentours de 15h30, au lieu-dit Le Mas de Bessac. À l’arrivée des pompiers de Cajarc, alertés rapidement, ils se sont retrouvés face à un corps inerte. Les secouristes ont tout tenté pour ramener cet homme à la vie, mais leurs efforts ont été vains.

- Ariège : le dimanche 31 décembre, à Rieux de Pelleport, un habitant a perçu le bruit d’une détonation, sans y prêter autrement attention. Mais le mercredi suivant, il découvrait une perforation dans sa véranda semble-t-il due à un projectile. Après avoir fouillé les lieux, l’homme a finalement trouvé une balle de chasse de gros calibre… Plainte n’a pas été déposée, mais la gendarmerie a ouvert une enquête.

2024 : sale temps pour les bêtes noires...

Le gouvernement a publié, au Journal officiel du 30 décembre 2023, un décret et un arrêté comportant plusieurs mesures pour réduire les populations de sangliers, et mieux indemniser les dégâts de gibier sur les grandes cultures. Ces textes font suite à l’accord signé au début de 2023, entre la FNC, le ministère de l’Agriculture et les syndicats agricoles, visant à diminuer de 20 à 30% les dégâts en trois ans, moyennant une aide du gouvernement. Le décret qui vient d’être publié étend la période de chasse à la bête noire, ce qui fait que, entre avril et mai, la chasse individuelle sera possible, cependant sous certaines conditions. Les autorisations seront délivrées par les préfets, toujours dans le but de protéger les semis. Parallèlement, pendant cette période, et si nécessaire, des battues pourront être organisées « à titre exceptionnel ». Le gouvernement ouvre également la possibilité d’utiliser les chevrotines pour le tir du sanglier en battue, mais pas partout. Le projet concerne surtout les départements à forte densité végétale, ou des zones à densité importante en matière d’infrastructures ou de constructions, ne permettant pas des tirs à balle sécurisés. Cette mesure est déjà expérimentée en Corse et dans les Landes. Le décret fixe également les conditions de la mise en place des opérations d’agrainage dissuasives, qui ne pourront se faire sans l’accord de la fédération départementale des chasseurs et pour simplifier la procédure d’indemnisation, il réduit le seuil d’indemnisation, qui est désormais de 150 € par exploitation et par saison de chasse. Quant à l’arrêté, il autorise le tir de sanglier autour des parcelles agricoles en cours de récolte. 

 

Pour lire l'arrêté, c'est ICI

La réserve de Biosphère de Moselle-Sud

Située dans le département de la Moselle, la réserve de « Biosphère de Moselle-Sud », initiée en 2016, a été reconnue par l’UNESCO le 15 septembre 2021, dans le cadre du programme « Man And Biosphere ». Portée par le pôle d’équilibre territorial et rural du pays de Sarrebourg, ce projet de territoire « pour encourager la protection de l'environnement, tout en conciliant les pratiques de développement durable sur les territoires, où les Hommes et la Nature cohabitent durablement » regroupe 76 communes de la communauté de Sarrebourg–Moselle-Sud, 26 communes du pays de Phalsbourg et 36 communes du Saulnois. L'aire centrale est constituée du pays des étangs (dont l'étang de Lindre classé site Ramsar et Natura 2000), la réserve biologique dirigée du Grossmann et des aires protégées. Ainsi, de la haute vallée de la Seille, en passant par la vallée agricole de la Sarre jusqu’aux massifs forestiers des Vosges, cette région qui couvre près de 140 000 hectares est riche en termes de patrimoine naturel, culturel et historique. L’eau y est omniprésente, ce qui favorise l’hébergement d’espèces différentes, parfois de passage, souvent inféodées, uniques au monde. Ouverte au monde de la chasse, elle donne utilement la parole aux chasseurs sur leur place dans les écosystèmes. Le FDC de Moselle y est impliquée, ce que nous explique, dans la vidéo ci-dessous, Thierry Jung, administrateur :

 

Nom d’un chien !

En France, l’identification d’un animal est obligatoire, et c’est l’I-CAD, sous délégation du ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation, qui administre le fichier national d'Identification des Carnivores Domestiques. Réalisée par un vétérinaire par insertion d’une puce électronique (transpondeur), le numéro correspondant est inscrit dans le carnet de santé ou le passeport européen de l'animal. Cet appareil est également utilisé pour reconnaître un animal perdu. Cependant, en plus du numéro de la puce, il vous faudra baptiser votre chien en vue de son inscription au LOF, s’il est de race, et cette année 2024, les noms devront commencer par la lettre « V ». C’est une tradition qui date de 1926 et qui a été décidée par la Société Centrale Canine (SCC). Elle a mis en place cette règle du lettrage par année pour les chiens, afin de mettre de l’ordre dans le registre des naissances. Cependant, certaines lettres trop compliquées ou ne permettant pas une diversification assez large des noms, ont été retirées de la liste (K, Q, W, X, Y), réduisant à vingt l’alphabet des noms canins (afin de revenir à la même lettre tous les 20 ans). Cette obligation de nom commençant par un « V » pour les chiens nés en 2024, ne concerne que les chiens de races qui seront inscrits au LOF. Dans l’usage, ces chiens pourront avoir un nom différent de celui choisit par l’éleveur pour les registres administratifs, mais ce nom officiel restera mentionné sur les papiers de l’animal, c’est-à-dire sur la carte d’identification. En revanche, si vous adoptez un chien né en 2024, mais pas de race, il n’y a aucune obligation de lui donner un nom en V. Si la liste qui suit peut vous aider : Vahiné, Vaillant, Valadon, Valençay, Valence, Valéria, Valet, Valium, Valkyrie, Valmer, Valois, Valseur, Vampire, Vanda, Vandale, Vanessa, Vanille, Vanité, Vanoise, Vanyar, Varda, Varese, Vasari, Vascon, Vaseline, Vatan, Vauban, Vaurien, Vauvert, Venaison, Vendémiaire, Vendôme, Vénéré, Veneur, Ventouse, Ventura, Venturi, Venus, Verdi, Verdon, Vérité, Verlan, Vermeil, Vermicelle, Vermouth, Vernier, Verone, Versace, Versailles, Verseau, Verveine, Vespa, Vestige, Vésuve, Vicomte, Victoire, Vidocq, Vigueur, Vincennes, Vinyl, Violet, Violette, Violon, Viper, Viral, Virgile, Virgule, Virion, Virus, Visa, Vision, Vitamine, Vitani, Vivace, Volontaire, Volt, Voltaire, Voltigeur, Vomito, Vortex, Vouf, Vougeot, Vouvray, Vouzeron, Voyage, Voyageur, Voyant, Voyelle, Voyou, Vulcain…

« Jadg § Hund » : le grand salon de Dortmund se tiendra du 30 janvier au 4 février

A Dortmund, le plus grand salon de la chasse en Europe, « Jadg & Hund » ouvrira ses portes le mardi 30 janvier et se déroulera jusqu’au dimanche 4 février. En constante évolution, afin de répondre aux exigences élevées des chasseurs modernes, de nombreuses innovations seront présentées en exclusivité, signe que l’industrie cynégétique, malgré les turbulences qui l’entourent, invente, toujours et encore. Les chiens de chasse occuperont une place plus centrale sur les scènes et les espaces événementiels, et le « Wild Food Festival », moderne et culinaire qui a débuté avec succès l'année dernière dans la traditionnelle Westfalenhalle, s’apprêtent à recevoir de nombreux chefs étoilés. Une vaste zone d’exposition et de shopping de plus de 50 000 m² accueillera les cent mille visiteurs attendus, qu’ils soient chasseurs, pêcheurs, amoureux des chiens et de la nature. Plus de 750 exposants d’Allemagne et de l’étranger présenteront leurs offres, et des experts compétents parleront de chasse et donneront de précieux conseils aux visiteurs. Parmi les points forts : le festival de l’alimentation sauvage, l’Association nationale des chasseurs de Rhénanie, l’Ordre des Fauconies allemandes (ODF), les véhicules tout-terrain, les espaces médias-sociaux, le salon du chien de chasse, le championnat d’appel de cerf, le championnat du monde Kitz Fiep, l’assiciation allemande de chasse à l’arc et toute la pêche et les poissons.

L’ADN recueilli dans la neige aide à suivre les animaux les plus discrets

Au cours de leur vie, les organismes laissent dans l’environnement des cellules de peau, des cheveux, des excréments, de l’urine, des œufs, du sperme et d’autres matières biologiques. Ces matériaux contiennent des traces de l’ADN de l’animal, traces qui peuvent ensuite se mélanger à l’eau, à la neige ou à la terre. Ces traces génétiques, appelées « ADN environnemental » (eDNA) sont riches d’enseignement… Depuis le début de ce siècle, les progrès de la biologie moléculaire ont considérablement réduit la quantité de matériel biologique nécessaire pour effectuer des analyses génétiques. Ce qui nécessitait autrefois des flacons entiers de matière, peut aujourd’hui être réalisé avec quelques cellules cutanées, permettant aux scientifiques de détecter même les plus infimes quantités d’eDNA, qu’ils peuvent isoler, et le comparer à une base de données de séquences d’ADN connues pour identifier l’organisation d’où provient l’échantillon. Pour Schwartz et son équipe, à laquelle contribue le chercheur Thomas Franklin, les succès de la technique se sont multipliés ces dernières années et les scientifiques se demandent maintenant si cette technique pourrait être appliquée à la neige. Ils ont donc testé leur théorie sur les empreintes d’animaux laissées dans la neige, et ont démontré que l’isolement de l’eADN dans ces empreintes, était une méthode efficace pour détecter la présence d’animaux extrêmement discret tel le lynx et le carcajou. « L’eADN environnemental offre donc une possibilité unique d’obtenir des informations sur la répartition des espèces, leur abondance, leur régime alimentaire… » explique Justine Smith, écologiste et chercheuse postdoctorale à l’université de Californie à Berkeley.

Grippe aviaire : dans le Nord, le préfet en appelle à la responsabilité des chasseurs…

Des mesures de restriction de la chasse sont en cours, après un cas de grippe aviaire constaté à Warhem. La grippe aviaire est donc toujours présente, et la préfecture des Hauts-de-France appelle à la vigilance. La présence du virus a été confirmée le 20 décembre, dans un élevage de volailles, puis peu après Noël, dans un élevage de dindes et un autre de poules dans des communes belges frontalières. Ces cas, qui inquiètent les autorités, ont obligé la préfecture à prendre un arrêté, le 29 décembre. Il réglemente plusieurs activités dans une vaste zone autour de Warhem, dont la chasse. En conséquence précise l’arrêté : « La chasse au gibier à plumes en zones humides, et la chasse au gibier d’eau sont interdites. Le transport, le lâcher et l’utilisation d’appelants pour la chasse au gibier d’eau sont interdits. De même, le transport et lâcher de gibiers à plumes sont interdits (sauf dérogation pour le transport de gallinacées) ». La préfecture souligne que ces mesures contraignantes sont indispensables, et précise que : « des contrôles réguliers seront effectués ».

Sécheresse atmosphérique sans précédent depuis 400 ans en Europe

Des scientifiques de l'institut suisse WSL ont mis en évidence une sécheresse atmosphérique sans précédent depuis 400 ans en Europe. Elle serait liée aux émissions de gaz à effet de serre, selon ces travaux publiés dans la revue Nature Geoscience. L'étude porte sur des cernes d'arbres remontant à l'année 1600. Elle montre que depuis le début du 21ème siècle, l'air au-dessus de vastes régions d'Europe est devenu plus sec, et que cette tendance se poursuit, a indiqué mercredi dernier, l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Avec une équipe internationale de 67 scientifiques, Kerstin Treydte, auteure principale de l'étude, s'est penchée sur le « déficit de pression de vapeur », un facteur utilisé pour mesurer la sécheresse de l'air. Les résultats indiquent des niveaux exceptionnellement élevés. En outre, ils démontrent également que les niveaux actuels n'auraient pas pu être atteints sans les émissions de gaz à effet de serre. « L'influence anthropique est donc évidente » a noté le WSL.

La maladie du « cerf zombie »

Il parait qu’elle préoccupe les experts, car : « elle peut être transmise aux humains ». Cette maladie à déperdition chronique (CWD), est une encéphalopathie spongiforme transmissible causée par les prions, des protéines capables d’altérer la forme de variantes normales de la même protéine, dont l’accumulation dans le cerveau provoque une maladie dégénérative du système nerveux central. Un premier cas a été découvert dans le parc de Yellowstone, rappelant aux experts vétérinaires, des similitudes avec la maladie de la vache folle. Les centres américains de contrôle des maladies (CDC), et les États concernés, recommandent donc fortement que la faune soit testée avant une éventuelle consommation. Comme l’a précisé le Dr Michael Osterholm, un épidémiologiste spécialisé, cette maladie qui touche les cervidés est : « un désastre qui progresse lentement. Nous sommes confrontés à une maladie mortelle, incurable et hautement contagieuse, et nous n’avons pas de moyen simple et efficace de l’éradiquer… ». Mais, en dehors du corps des vétérinaires qui restent dans leur domaine de compétences, des médecins se sont emparés du sujet, craignant un retour possible chez l’humain de la maladie de Creutzfeldt-Jakob…

Adoptée début décembre 2023, la « loi transpartisane » arrivera-t-elle à limiter les conflits de voisinage ?

Afin d'éviter la multiplication de plaintes déposées par les néo-ruraux contre des agriculteurs, la « loi transpartisane » a été adopté par les députés. Le texte, porté par la députée Renaissance du Morbihan, Nicole Le Peih, ne comporte qu’un article unique, qui introduit dans le Code civil le principe de responsabilité fondée sur les « troubles anormaux de voisinage » tout en l'assortissant d'une exception. Les plaintes déposées pour trouble anormal de voisinage étaient jusqu'à présent laissées à la libre appréciation des juges, même si ces conflits ont fait l'objet d'une longue jurisprudence au fil des années. L'article soumis au vote des députés stipule que : « tout propriétaire, locataire (...) à l'origine d'un trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage, est responsable de plein droit du dommage qui en résulte » mais il introduit l’exception qui dégage l'auteur de toute responsabilité, lorsque ce trouble provient d'activités préexistantes à l'installation de la personne lésée. Les députés ont défini ces activités comme devant être « conformes aux lois et règlements » et s'être « poursuivies dans les mêmes conditions ou dans des conditions nouvelles sans être à l'origine de l'aggravation du trouble anormal ». Ce rappel à la règle de l’antériorité devrait calmer les ardeurs de certains nouveaux ruraux, exaspérés par le chant matinal du coq, les odeurs de lisier ou celles de la friture, sorties des cuisines du restaurant local. Venu défendre le texte dans l'hémicycle, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti s'est félicité des dispositions adoptées, qui auront selon lui pour effet « de dissuader les nouveaux venus de lancer abusivement des procédures judiciaires qui menacent l'activité de nombre de nos compatriotes, notamment en milieu rural et agricole. J'ai parfois l'impression que l'on marche sur la tête : comment voulez-vous que l'on mange du pain, si on ne peut plus couper le blé à cause du bruit de la moissonneuse ? » s'est-il encore interrogé. Cette loi vient donc renforcer celle dite « du coq Maurice » adopté le 29 janvier 2021, visant à définir et à protéger le patrimoine sensoriel des campagnes françaises, portée par le député de la Lozère, Pierre Morel-à-L’Huissier.