Une étude internationale coordonnée par des scientifiques de l’IRD, du CNRS et du MNHN, révèle l’augmentation massive du coût économique mondial des moustiques envahissants, Aedes aegypti et Aedes albopictus, vecteurs de la dengue, du chikugunya et du virus Zika. Entre 1975 et 2020, le total des coûts comptabilisés s’élève à 94,7 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter les coûts non déclarés dans de nombreux pays, les coûts liés aux pertes et dommages induits, et aux maladies… qui ont explosé depuis le début des années 2000. La synthèse de l’étude, à l’échelle mondiale, rapportant ces coûts économiques, couvre 166 pays et territoires sur 45 ans. Avec une moyenne corrélée de plus de trois milliards de dollars américains par an, 2013 a été la plus mauvaise année avec une dépense de 20,3 milliards de dollars. Des mesures de contrôle efficaces sont nécessaires de toute urgence pour sauvegarder la santé et le bien-être à l’échelle mondiale et pour réduire ce fardeau économique qui pèse sur les sociétés humaines. En 2023 en France, malgré les campagnes de prévention, il a été repéré : 158 cas de dengue (37 foyers), 31 cas de Chikungunya (3 foyers), et 3 cas de Zika (1 foyer).