Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

Thaïlande : découverte d’une espèce de tarentule luminescente

Une équipe de l'Université de Khon Kaen en Thaïlande, dirigée par Narin Chomphuphuang, a mené une expédition scientifique dans la province de Phang Nga. Ils y ont repéré, dans une forêt de mangrove, une étonnante mygale qui monte dans les arbres pour échapper aux marées. Baptisée « Chilobrachys natanisharum », ce curieux animal est connu dans les commerces, mais n’avait jamais été observée dans la nature par les scientifiques. Véritable joyau d’un bleu électrique, l'une des couleurs les plus rares dans la nature, sa coloration ne réside pas dans la présence de pigments bleus, mais plutôt dans la structure unique de ses poils, qui incorporent des nanostructures qui manipulent la lumière pour créer cet aspect bleu saisissant. D'autres poils donnent également une coloration violette sur différentes parties du corps de l'araignée, qui varie selon l'âge et le sexe de la mygale. Menacées elles aussi par la destruction des habitats naturels, leur importation et leur exportation nécessitent désormais une licence. « Il est crucial de conserver ces espèces en protégeant leurs habitats par la création de zones protégées et la mise en œuvre de plans de gestion des espèces… » a précisé le directeur des recherches, Narin Chomphuphuang.

Belgique : haro sur le ragot !

Dans son communiqué, le Royal Saint-Hubert Club de Belgique informe ses adhérents que : « Le Gouvernement wallon s’est mis d’accord sur deux arrêtés qui concernent la destruction et le nourrissage du sanglier. Ceux-ci ont été approuvés en deuxième lecture et sont envoyés pour avis au Conseil d’État avant leur publication. D’autre part, le Gouvernement rédigera sous peu un arrêté qui devrait prolonger la chasse au sanglier, et celle des petits cerfs (coiffés et non-coiffés) jusqu’au 20 février 2024. Au niveau de la destruction du sanglier, les principales modifications sont : possibilité du tir de nuit en plaine, moyennant les dispositions suivantes : uniquement en plaine et à plus de 100 mètres de la limite du territoire voisin. L’usage d’une source lumineuse indépendante ou couplée à l’arme à feu, ainsi que celui d’un appareil de vision thermique, indépendant de l’arme sont autorisés. Une lunette thermique sur l’arme n’est donc pas autorisée…

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Au nord de la Loire, mortalité anormale des lièvres

Quasiment tous les départements situés au nord de la Loire sont touchés, et plus on monte vers les Hauts de France, plus l’hécatombe semble grave. Bien que la tularémie (bactérie Francisella tularensis) soit endémique, la surmortalité de cette année laisse présager de la présence d’un virus de type hémorragique (EBHS), touchant particulièrement les levrauts. « Là où on voyait cent lièvres les années précédentes, on en voit entre 5 et 10 aujourd’hui » déclarait un chasseur du Nord. EBHS est le sigle de « European brown hare syndrome » (syndrome du lièvre brun européen). Il s’agit d’une hépatite virale qui touche particulièrement le lièvre, réduisant, là où elle passe, les efforts de gestion à néant. En Europe, le nombre de cas est plus élevé à l'automne, de fin septembre aux premières chutes du thermomètre sous les -5° C. Cyclique, selon les conditions climatiques, des mortalités importantes sont constatées depuis 2010 en France, causées par la même souche virale qui a émergé en 2004 dans le sud-est du pays. Actuellement, des cadavres sont récupérés à des fins d’analyses, pour déterminer le taux de mortalité chez les juvéniles. L’EBHS n’est pas transmissible à l’homme, mais il est fortement conseillé de respecter les précautions sanitaires d’usage : désinfection des mains et port de gants.

A Saint-Etienne, remise d’outils au lycée Benoît Fourneyron

Labellisé en 2013, le lycée Benoît Fourneyron est le seul établissement, en France, à proposer une formation aux métiers de l'armurerie. Tous les ans, cette section très spécialisée prépare une vingtaine d’élèves, les menant au CAP et au brevet des Métiers d'Art (BMA), formant ainsi la prochaine génération d'armuriers talentueux. Le mercredi 11 octobre dernier, les étudiants, les professeurs et les personnalités invitées ont assisté à une remise d'outils offerts par la Fondation Verney-Carron (en cours de constitution). Chaque élève a reçu un tablier et un lot d’outils d’une valeur de 500 €, composé de limes, gouges, forêts et outils spéciaux. A Saint-Etienne, les liens entre la ville et les armes remontent au 15e siècle. La région offrait effectivement tout ce qui était nécessaire à la production et transformation des métaux : bois, charbon de bois, fer, acier, houille et… le Furan, un affluent de la Loire qui traverse la cité et dont la qualité exceptionnelle de l’eau fut un atout décisif dans la production des armes blanches. François 1er ne s’y trompa pas, et dépêcha un de ses ingénieurs pour y organiser la fabrication d'armes à feu, ce qui fit de Saint-Etienne la grande ville manufacturière du royaume. A la fin du 18e, l’armurerie constituait sa principale activité et en 1793, la ville fut baptisée « Armeville » au moment où elle devenait l’arsenal des conquêtes napoléoniennes, puis coloniales...

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Sécurité : encore et toujours !

Faut-il passer sous silence les accidents du week-end. Cela vaudrait mieux disent certains, car ça éviterait d’apporter de l’eau au moulin de nos opposants. Non, il faut en parler disent les autres, car il faut rappeler en permanence que la manipulation d’une arme à feu n’est pas anodine…

- Rhône : deux personnes, un père et son fils, ont été blessées le dimanche 15 octobre, à Lacenas, dans le Rhône, par le tir d'un chasseur. Lors d’une bourse aux jouets et vêtements qui se tenait sur la place de l’école, des tirs ont été entendus par les participants, surpris par leur proximité, et c’est à ce moment-là que les deux blessés ont reçu des plombs. Identifié, le tireur a été entendu par la brigade de gendarmerie de Villefranche-sur-Saône. Une enquête a été ouverte pour le chef de « blessures involontaires en action de chasse » par l’OFB.

- Isère : ce même dimanche 15 octobre, dans la matinée, les secouristes en montagne de la CRS-Alpes sont intervenus sur la commune de Proveysieux pour porter assistance à un chasseur. L’homme venait de chuter dans un secteur escarpé et présentait une suspicion de fracture à une cheville. Ramené à la route par les CRS, il a ensuite été pris en charge par les sapeurs-pompiers et transporté au CHU Grenoble Alpes.

- Ardennes : dimanche dernier, un homme de 70 ans a été retrouvé mort dans la commune de Gespunsart (Ardennes). Le corps a été retrouvé dans un ruisseau situé près de la ruelle des prés. Ce sont les sapeurs-pompiers qui, avec l’aval de la gendarmerie, l’ont sorti du cours d’eau. Une enquête a été ouverte « en recherche des causes de la mort », a indiqué la procureure de Charleville-Mézières. Ce sont les gendarmes de la brigade de recherche de Sedan qui sont en charge des investigations. La victime avait disparu la veille au soir, après avoir participé à une partie de chasse.

- Savoie : samedi, en fin de matinée, un chasseur de 58 ans, victime d’un arrêt cardio-respiratoire, est décédé à Saint-François-Longchamp. Les pompiers, arrivés promptement sur place, ont pratiqué un massage cardiaque pour tenter de faire repartir le cœur de la victime, puis le peloton de gendarmerie de haute montagne accompagné d’un médecin, arrivé par la voie des airs, a pris le relais. Malheureusement, l’homme n’a pas pu être réanimé.

Toujours en Savoie, les pompiers ont été alertés samedi matin également, pour secourir un jeune chasseur de 19 ans, victime d’une chute sérieuse dans un pierrier. L’accident s’est produit sur la commune de Chindrieux, dans le hameau de Chevigneux.  Gravement blessé, il a été évacué par l’équipage de l'hélicoptère Dragon 74, venu à son secours et l’a transporté au centre hospitalier d’Annecy.

Expérimentation sur la sélectivité des chasses traditionnelles

Dans son communiqué du 17 octobre, la FNC (Fédération nationale des chasseurs) revenait sur : l’expérimentation de la sélectivité des chasses traditionnelles et titrait ainsi : « de quoi la LPO a-t-elle peur ? ». Puis elle expliquait : « que cette expérimentation scientifique vise trois de nos chasses traditionnelles (tenderies aux vanneaux, chasse aux pantes, chasse aux matoles), qu’elle est conduite par le ministère de la Transition écologique et la FNC sur chacun des 3 sites retenus sur les 5 départements concernés (Ardennes, Pyrénées-Atlantiques, Lot-et-Garonne, Gironde et les Landes). L’objectif est de disposer de données scientifiques sur la sélectivité des chasses traditionnelles et l’effet de la capture sur la santé des oiseaux relâchés. Elle fait l’objet d’un protocole strict (arrêtés préfectoraux) et contrôlé par l’OFB. Bien évidemment, la LPO fait la grimace, et a menacé d’attaquer les arrêtés, se doutant par avance des conclusions de cette étude : les chasses traditionnelles sont sélectives et non destructrices. Nous en saurons plus dans un mois, puisque la date limite de cette « expérimentation » (on pourrait même dire démonstration) a été fixée au 20 novembre prochain…

 

Pour lire l’intégralité du communiqué de la FNC, c’est ICI

Loup : des cadavres et des larmes…

Une bonne centaine d’éleveurs a manifesté mercredi, à l'appel de la FDSEA 05, des Jeunes agriculteurs 05 et de la Coordination rurale 05, devant le service départemental de l’OFB à Gap-Micropollis, en charge des constats, pour protester contre les attaques de loups. Depuis le début de l’année, 737 ont été comptabilisées, et la situation devient ingérable. Pour les éleveurs, il s’agissait aussi de tenter de crever l’abcès avec les agents de l’OFB qui ne prendraient pas assez en compte leur désarroi. Après le mouvement de colère, matérialisé par un dépôt de cadavres de brebis et de vaches devant l'entrée de l’établissement, une discussion de deux heures s'est engagée à huis-clos, avec semble-t-il beaucoup de larmes. C’était prévisible et annoncé depuis des années, après trois décennies de tâtonnement pour apprendre à cohabiter avec les loups, et un demi-milliard d’euros plus tard, le bilan des écolos pro-loups est catastrophique. Dans leur malheur, les éleveurs ont la satisfaction de voir que toute l’Europe est touchée et que Bruxelles cherche maintenant une porte de sortie, confirmant de fait que les 50 générations qui nous ont précédés ne s’étaient pas trompées sur les capacités de nuisances de ces chiens sauvages, qui ne servent à rien, sinon qu’à faire croire que les verts œuvrent pour la biodiversité. Celle-là est la plus facile à faire, ne demande aucun effort et a plongé une profession dans la détresse, laissant aujourd’hui des pans entiers de nature se refermer et des espèces disparaitre…

Drôme : les chasseurs vont continuer à aider le tétras-lyre

Le plan de chasse de « un » tétras-lyre, demandé par la FDC de la Drôme, a été attaqué par la LPO, décidemment bien en manque de lucidité. Ces défenseurs des oiseaux n’avaient, et peut-être n’ont-ils pas encore compris, que ce plan de chasse allait tout simplement permettre à l’espèce tétras-lyre de rester classée dans la catégorie « gibier », et bénéficier ainsi de ce que ces soi-disant défenseurs ne font pas : mettre la main à la poche et se retrousser les manches pour tenter de les sauver d’une disparition quasi inéluctable si rien n’est fait. Rémy Gandy, le président de la FDC, avait pourtant tenter d’expliquer la raison de cette demande d’attribution, en vain. Heureusement, le tribunal n’a pas suivi la demande d’annulation de la LPO, et a validé le plan de chasse, qui ne sera probablement jamais réalisé… L’emblématique oiseau des Alpes est devenu un véritable enjeu de biodiversité, qui demande d’autres efforts que celui de réclamer de l’argent...

Le Kazakhstan va réautoriser la chasse des antilopes saïgas

Le Kazakhstan a annoncé, lundi dernier, réautoriser la chasse de l’antilope saïga, afin de réguler la population grandissante de cette espèce qui menace désormais l’agriculture. Après avoir frôlé l’extinction dans les années 1990, la protection des populations résiduelles de saïga a manifestement porté ses fruits puisque l’espèce est aujourd’hui au bord de l’explosion démographique. « Compte tenu des dégâts que les saïgas causent à l’agriculture, la régulation de cette espèce est devenue indispensable » a déclaré le ministre kazakh de l’Écologie, Erlan Nyssanbaïev, évaluant les dommages causés à douze milliards de tenges (environ 24 millions d’€). L’abattage des saïgas fait régulièrement l’objet de débats au Kazakhstan, le président Kassym-Jomart Tokaïev ayant même l’an dernier réprimandé un ex-ministre de l’Écologie proposant cette option. Le dirigeant avait même déclaré que le saïga était un « animal sacré pour le peuple kazakh ». Mais les deux millions de saïgas, sans prédateur naturel, deviennent encombrantes et, a précisé Erlan Nyssanbaïev : « il y a deux méthodes d’intervention : la capture de jour dans des filets et l’abattage nocturne. Je ne vais pas éluder la question : nous devons aussi utiliser la deuxième option ». Un porte-parole du ministère a précisé que : « jusqu’à 337 500 saïgas devaient être prélevées via ces deux méthodes… ».

Une manifestation pour la protection du loup se transforme en face-à-face avec les anti-loups à Limoges

Le samedi 14 octobre, l'association One Voice organisait une action pour la protection du loup, sur la place des Bancs à Limoges. Mais la dizaine de pro-loups présents a vite été dépassée par le syndicat agricole « Coordination rurale » qui s’est installé à proximité, en montant un stand improvisé. Pour les pro-loups, jamais concernés par les nuisances occasionnées par l’inutile prédateur, « on peut concilier l'élevage et la préservation de l'espèce. C'est ce qu'essaie de mettre en place le gouvernement, en aidant financièrement les éleveurs afin qu'ils puissent installer des clôtures électriques ou acheter des chiens de protection et ainsi se protéger du loup », a tenté d’expliquer Hélène Dupond, co-référente de l'association One Voice en Haute-Vienne. Mais pour les éleveurs, qui sont en première ligne et subissent les dégâts : « C'est beaucoup de travail supplémentaire… Clôturer, puis reclôturer, puis recommencer pour éviter que le loup vienne, on n’en finit pas… » considère Thomas Hégarty, président de la Coordination rurale du département qui avait demandé l’interdiction de cet événement, maintenu par la préfecture au nom de la liberté de manifester. Pendant ce temps, à Bruxelles, on se demande maintenant comment faire pour se débarrasser de l’encombrant prédateur…

Des biologistes suédois tentent d'apprendre aux oiseaux à migrer plus au nord

Dans une étude publiée il y a quelques jours, des scientifiques suédois s’attaquent aux problématiques liées au dérèglement climatique, qui impactent les oiseaux migrateurs. Ces derniers sont les premières victimes d’un printemps trop précoce qui les prive d’un accès suffisant à la nourriture durant la période de reproduction. Les biologistes voudraient donc leur apprendre à migrer plus au nord, afin de retarder la période de reproduction, de façon à ce que les éclosions se fassent quand la source de nourriture est la plus abondante. Et quand les oiseaux venus d’Afrique ratent le début du printemps de Suède, car il est en avance, la réponse est tragique : ils n’ont pas suffisamment de nourriture pour subvenir aux besoins de leurs oisillons car les insectes ne sont plus aussi appétissants qu’aux premiers jours, et les oisillons, affamés, meurent avant même d’avoir pu sortir du nid. C’est une des raisons de la chute vertigineuse des populations des oiseaux dans le monde…

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Le CIC rejoint l’alliance de partenariat « Wild Harvest Initiative® »

La « Wild Harvest Initiative® » vise à évaluer les avantages combinés, économiques, de conservation, et sociaux, des récoltes d'animaux sauvages par la chasse, dans la société nord-américaine moderne. Sur le point de s'étendre en Europe, cette approche scientifique permet de jeter un regard novateur, riche d’enseignements sur la faune, sa gestion à long terme, et sa conservation durable et équilibrée, non seulement pour les chasseurs, mais aussi pour tous les membres de la communauté, y compris ceux qui s'opposent à la chasse. « Si la chasse et la pêche devaient cesser demain, quelles seraient les conséquences ? ». Ce partenariat transatlantique, qui fait entrer l’Europe dans cette même réflexion, constitue une opportunité unique de partage de connaissances et de création de ponts entre les deux continents, créant des synergies qui bénéficieront aux pratiques de gestion de la faune dans le monde entier. Le vaste réseau du CIC, qui couvre plus de 80 pays, contribuera en particulier aux efforts visant à exporter le succès éprouvé du modèle nord-américain de conservation de la faune, dans un contexte européen. Parallèlement à cet élargissement, le CIC étoffera sa présence à Bruxelles, pour travailler sur les questions mondiales liées à la politique de l'Union européenne. Ce développement sera mené en étroite coopération, et en accord, avec la FACE. Le but est de jouer un rôle concret dans l’élaboration des politiques européennes et mondiales en matière d’utilisation durable, compte tenu des menaces croissantes qui pèsent sur la biodiversité. L'Organisation européenne des propriétaires fonciers (ELO) accueillera Alexandra Kalandarishvili, membre du personnel du bureau administratif du CIC, qui s’installera prochainement dans un bureau permanent à Bruxelles, dans le cadre de ce développement.