Depuis le début de la crise agricole, les agents et locaux de l'OFB ont été visés par une quarantaine d’agressions. « Un bilan peu joyeux… » a ironisé un agent de l’OFB. Ce qui a sans doute été l’accélérateur de la mobilisation agricole revient à l’attitude des agents lors des contrôles effectués dans les exploitations, trop suspicieux, autoritaires et fermés à la discussion. Dépôts de fumier et de déchets, portail enfoncé, tags injurieux, messages de menaces ont pourri la situation qui a encore du mal à se calmer. Pendant que le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, tentait d’apaiser les syndicats agricoles, le ministre de tutelle de l’OFB, Christophe Béchu, brossait dans le sens du poil les fonctionnaires de l’établissement public, et déclarait à propos de la manifestation de Pavie, dans le Gers : « Je renouvelle tout mon soutien aux agents de l’OFB qui mènent un travail sans relâche au service de la nature. Toute tentative d’intimidation est vaine et ne saurait être tolérée… ». La période des moissons, et des vacances d’été, va calmer le jeu, mais l’incertitude demeure quant à la position des syndicats à la reprise. Côté FNSEA, les amendements PAC semblent acceptables et acceptés, reste donc le problème de l’élevage et des éleveurs, les moins puissants, mais… les plus concernés.