Entre 1970 et 2018, les populations de vertébrés sauvages ont chuté de 69 %. Selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), 75 % de l’environnement terrestre et environ 66 % du milieu marin ont été significativement modifiés par l’action humaine. La Plateforme a classé les cinq principales causes directes de destruction de la biodiversité dans le monde : la modification de l’utilisation des terres et des mers, l’exploitation directe des organismes, le changement climatique, la pollution et les espèces exotiques envahissantes. Ces facteurs, souvent interconnectés, contribuent de manière significative à la perte de biodiversité, mettant en danger les écosystèmes et les services qu'ils fournissent à l'humanité...
- La modification de l’utilisation des terres et des mers
Dans les écosystèmes terrestres et d’eau douce, le changement d’utilisation des terres est le principal facteur de perte de biodiversité, en détruisant ou en fragmentant les habitats de nombreuses espèces. En cause, l’agriculture industrielle et l’expansion agricole. Au niveau mondial, plus d’un tiers de la superficie terrestre est utilisée pour les cultures et l’élevage, aux dépens des forêts, en grande partie des forêts tropicales primaires, des zones humides et des prairies. Côté mer, la biodiversité est principalement menacée par le développement des infrastructures, par l’aquaculture dans les zones littorales, et la surpêche avec son corollaire, la destruction des fonds marins...