Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

Climat : faute d’accord en Europe de l’Est, la COP29 de 2024 pourrait se tenir en Allemagne

En 2024, la COP29 sur le climat doit, en théorie, se tenir dans un pays d'Europe de l'Est, mais la Russie s'oppose à ce qu'un pays de l'Union européenne accueille ce grand rendez-vous, sur fond de guerre en Ukraine, ce qui grippe le processus de désignation. Les Emirats, où se tiendra à la fin de l'année, la COP28, se sont proposés pour 2024, mais deux années de suite dans le même pays ne semble pas recueillir les faveurs des pays participants. Comme la présidence fidjienne ne peut recevoir des dizaines de milliers de délégués, et si un accord n'est pas trouvé, la ville de Bonn, en Allemagne, où se trouve le siège de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), serait donc retenue. « La question du pays-hôte de la COP29 se décidera sur la base des procédures de CCNUCC » a fait savoir l'ONU-Climat. IL faudra donc attendre la décision qui sera prise à Dubaï en décembre.

Une « CNI » dans l’étang de Berre ?

Les éléments recueillis interpellent… La mairie de Vitrolles faisait savoir, mercredi dernier, qu'un riverain assure avoir aperçu un phénomène étrange dans l'étang de Berre, au niveau de la base nautique de Vitrolles. Il pourrait s’agir d’une « CNI » (Créature Non Identifiée) de plusieurs mètres de long, qui n’aurait ni l’allure d’un poisson, ni celle d’un amphibien habituellement vu dans ce secteur, a précisé la mairie qui invite la population à rester vigilante en cas de rencontre fortuite. Est-ce la dernière expédition dans les eaux du loch Ness, en Ecosse, qui a réveillé quelques vieux fantasmes ? La municipalité attend donc d’autres éléments, pour « confirmer ou infirmer le témoignage du riverain, et rappelle que : « Avec une biodiversité importante autour de l'étang de Berre, il existe des possibilités de présence d’animaux insoupçonnés. L'étang fait partie du programme Natura 2000, qui vise à préserver la biodiversité des zones humides, et ce programme concerne entre autres, les poissons et les oiseaux...". Les férus de phénomènes inexpliqués ont donc le choix entre l'une ou l'autre de ces espèces, et même jusqu'à un sous marin russe sorti clandestinement de la mer Noire...

Belgique : la saison des battues est lancée

Dans son communiqué, le Royal Saint-Hubert Club de Belgique a souhaité à ses chasseurs « une saison riche en émotions et en bons moments partagés… » et a rappelé : « l’impératif de sécurité auquel nous devons tous nous astreindre. L’ensemble du monde de la chasse sera jugé sur le comportement de chacun de nous face aux autres utilisateurs de la nature qu’il pourra rencontrer. La courtoisie doit toujours être de mise, même vis-à-vis de ceux qui ne sont pas dans leur droit. Cette courtoisie n’empêche pas la fermeté, mais elle doit rester un principe dans les rapports que nous entretenons dans l’exercice de notre activité. Nous vous invitons à diffuser les excellents sites www.partageonslaforet.be et www.chasseonweb.be qui permettent de faire connaître au grand public les dates et les territoires où les chemins publics sont fermés. En Wallonie, comme partout ailleurs dans le monde, l’expansion du sanglier se poursuit. Depuis 2019, les plans de tir sur base volontaire nous ont permis de lutter contre l’expansion du sanglier et de tirer 91 915 animaux. Malgré cette pression de chasse importante, l’espèce pose déjà en certains endroits des problèmes de dégâts. Nous ne pouvons que relayer la demande du Ministre Willy Borsus, engageant les chasseurs à déployer les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs de tir fixés avec l’administration… Joyeuse saison à tous ! Waidmannsheil ! ».

Maladie hémorragique épizootique : un cerf infecté dans les Hautes-Pyrénées

Le ministère de l’Agriculture a annoncé l’obligation de tests pour tous les animaux quittant une vaste zone de surveillance dans le sud-ouest de la France. L’inquiétude gagne, car le nombre de foyers progresse rapidement. De 5 détectés à la mi-septembre, on est passé à 19 le 29 septembre et… à 53 le 6 octobre. La MHE, qui affecte surtout les cervidés et les bovins, provoque fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires, boiterie. Chez les cervidés, elle peut déclencher un syndrome hémorragique, d’où son nom. Des périmètres de sécurité, d’un rayon de 150 kilomètres autour d’un élevage infecté par le virus, ont été mis en place, renforcé par l’interdiction de sortie des animaux, sauf pour les trajets vers les abattoirs. Depuis le 1er octobre : « tout animal amené à quitter la zone réglementée liée aux foyers confirmés de cette maladie, devra avoir fait l’objet, au préalable, d’un test de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément de la désinsectisation déjà prévue », a déclaré le ministère dans un communiqué. La zone touchée concerne les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Gers, la Haute-Garonne, l’Ariège et une partie de la Gironde, du Lot-et-Garonne, du Lot, du Tarn-et-Garonne, du Tarn, de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. Et puis, pour aggraver la situation, on vient d'apprendre la découverte d’un cerf infecté par la MHE dans les Hautes-Pyrénées. L’animal se trouvait à proximité d’un élevage bovins touché par la maladie. Une surveillance renforcée a été mise en place.

Chasses internationales

C’est la Namibie qui accueille le « 21e Forum consultatif sur la faune africaine » qui se tiendra jusqu’à vendredi prochain, à Windhoek. Cette réunion annuelle rassemble un groupe diversifié d'acteurs de la conservation, notamment des associations de chasse professionnelle, des biologistes de la faune, des dirigeants communautaires, des organisations de chasse et de conservation et des responsables gouvernementaux des États de l'aire de répartition. On y parlera évidemment de chasse et de conservation, mais aussi de l’avancée des négociations sur les importations de trophées de chasse venant d’Afrique, puisque vendredi dernier, le « Fish and Wildlife Service » (FWS) des États-Unis, publiait sa mise à jour des espèces dont les trophées pouvaient, à la condition de réunir les autorisations requises, être exportés par les chasseurs internationaux. Elle est complétée par l'Argali de Mongolie, le Bontebok, l'éléphant, le léopard, le lion et le rhinocéros blanc du sud des pays d'Afrique australe. Ces espèces sont réglementées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), et par la loi américaine sur les espèces en voie de disparition. Pour ce qui concerne les Etats-Unis, en vertu de la réglementation actuelle, le FWS doit délivrer un permis d'importation pour ces espèces sur la base des informations fournies : par le gouvernement de l'État où a eu lieu le prélèvement, des autorités désignées par lui, du pourvoyeur et du chasseur. Considérant, après des années de pression de la mouvance écolo, que la chasse est un outil de conservation efficace dans de nombreuses régions du monde, les chasseurs constituent une source importante de financement et de soutien à la lutte contre le braconnage et à la conservation. Souhaitons donc que l’Europe suive la même voie…

Enquête nationale sur les prélèvements

La FNC a lancé une enquête nationale sur les prélèvements de toutes les espèces chassables. Cette enquête, précise-t-elle, est un outil au service d’une chasse durable, et les données recueillies sont essentielles car elles militent en faveur d’une gestion adaptative des espèces chassées. Plus les chasseurs seront nombreux à participer en déclarant l’ensemble des prélèvements, plus les résultats seront fiables. Pour y participer, c’est simple via l’application smartphone « ChassAdapt » disponible gratuitement sur Google Play Store et l’App Store, et l’application est désormais étendue à toutes les espèces chassables. « ChassAdapt » déterminera automatiquement le sexe et l’âge de certains oiseaux, et en fin de saison, il sera alors possible de savoir si l’année a été bonne ou mauvaise pour la reproduction. Pour authentifier le prélèvement, il conviendra de prendre une photo lors de la déclaration. Un outil d’intelligence artificielle développé par la FNC fera le reste, et les résultats seront connus en fin de saison. Cette année, à titre expérimental, deux espèces sont mises en avant : le canard souchet et le canard siffleur.

 

Pour voir la vidéo de présentation, c’est ICI

Tableau de chasse : quelques règles à respecter

Une journée de chasse ne peut se terminer sans une présentation du tableau, quelle que soit son importance. C’est la façon de rendre un dernier hommage au gibier, petit ou grand, avant qu’il ne devienne venaison. Ce rituel consiste à exposer les animaux morts, toujours dans une position favorable afin qu’ils recueillent le respect que tout chasseur digne de ce nom, doit leur témoigner. Au-delà de la légitime émotion que chacun doit ressentir après avoir volontairement enlevé la vie à un animal sauvage, il s’agit, dans un geste décent, de saluer une dernière fois l’adversaire vaincu. C’est la reconnaissance et l’acceptation de l’acte conscient du chasseur prédateur. Dans ce que les opposants à la chasse voient comme une hypocrisie rétrograde, le chasseur contemporain y puisera une valeur didactique, comme le faisait les peuplades anciennes, pour qui la vie prise à l’animal allait leur permettre de continuer la leur. Aujourd’hui, bien que d’indéracinables préjugés restent ancrés dans les esprits, il convient, partout, de saluer et d'inciter cette pratique…

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Le takahé, un oiseau préhistorique que l’on pensait éteint, réintroduit en Nouvelle-Zélande

Vous connaissez sans doute le kiwi et le kakapo, des oiseaux endémiques de Nouvelle-Zélande. Mais avez-vous déjà entendu parler du takahé ? Ce drôle d’oiseau a été considéré comme éteint à la fin du 19ème, avant qu’un petit nombre d’individus ne soit découvert en 1948, dans les prairies isolées des monts Murchison, sur l’île du Sud. Depuis, de gros efforts de conservation ont été entrepris, permettant à leur population de prospérer et de passer la barre fatidique de survie des 500 individus, ce qui a permis de relâcher neuf couples d’adultes ces dernières semaines. Ces oiseaux dodus ont un bec rouge fort, des pattes robustes et des plumes vertes et bleues. Ils atteignent la taille d’une grosse poule et peuvent peser jusqu’à 3 kilogrammes. Souvent confondus avec les poules pukeko des marais, qui sont plus minces, les takahés ne se reproduisent qu’une fois par an, et n’ont qu’un à deux poussins par couvée. Ils se nourrissent principalement de feuilles et de graines, et leur espérance de vie peut atteindre 18 ans dans la nature, voir 22 ans dans les sanctuaires. Le takahé est apparu à l’ère préhistorique du Pléistocène, soit entre 2,58 millions d’années à 11 700 ans avant notre ère. Son faible taux de reproduction et sa vulnérabilité à la prédation par les carnivores terrestres introduits par les colons, ont amené l’espèce au bord de l’extinction. Parallèlement à cette réintroduction, de gros efforts sont entrepris pour limiter les prédateurs du takahé, à commencer par les hermines, les chats sauvages, les furets et les rats.

Référendum d'Initiative Partagée (RIP) : vers une modification de la Constitution ?

Hier, à l’occasion du 65ème anniversaire de la Ve République, Emmanuel Macron s'est exprimé. Dans son allocution, le chef de l'Etat a évoqué une éventuelle modification de la Constitution française, afin de simplifier les modalités de recours au Référendum d'initiative partagée (RIP). Actuellement, l'article 11 de la Constitution limite le recours au référendum aux projets de loi relatifs à l'organisation des pouvoirs publics, aux réformes de politique économique et sociale, ou à la ratification d'un traité. « Mais, il existe des domaines importants qui échappent au champ de l'article 11" et il est indispensable de trouver les moyens de mener à son terme ce chantier pour permettre aux citoyens d'être davantage sollicités et mieux associés. Une révision de la Constitution serait de nature à répondre aux aspirations démocratiques de notre temps » a précisé le Président de la République, confirmant son idée d’inscrire dans la Constitution la protection de la nature. Quant à Gérard Larcher, réélu à la présidence du Sénat, il avait déclaré : « être prêt à envisager toute réforme qui serait utile à l'amélioration du fonctionnement de notre démocratie, si elle permet de recoudre le pays, si elle permet au peuple de retrouver la confiance en ses parlementaires, ses gouvernants, sa Justice ». Rappelons cependant que toute révision de la Constitution doit être votée dans les mêmes termes par les deux chambres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale) et être adoptée à la majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès ou bien par référendum.

3ème colloque national de malacologie continentale

Il se tiendra à Besançon (Doubs), les 11, 12 et 13 octobre 2023, au sein de l’espace Grammont. Avec 691 espèces recensées dont un tiers n'existe nulle part ailleurs, la France métropolitaine compte une grande diversité d’espèces de mollusques continentaux (bivalves et gastéropodes d'eau douce, gastéropodes terrestres), présents dans presque tous les types d’habitats. Par ailleurs, 13% des espèces de mollusques évalués en France (métropole, Guadeloupe et Martinique) sont menacées notamment en raison de la dégradation et de la destruction des habitats. La publication de la première liste rouge des Mollusques continentaux de France métropolitaine, est l’aboutissement de plusieurs années de travail dans le cadre de l’inventaire national des Mollusques continentaux de France et du Système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel (SINP). L’objectif du colloque est de partager les résultats de cette première évaluation, qui serviront de point de départ pour s'interroger sur la manière dont les priorités de conservation peuvent favoriser l'amélioration des connaissances et une meilleure prise en compte de ces espèces dans les politiques publiques de préservation de l’environnement. Cet évènement est co-organisé par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés (CBNFC-ORI), et PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD), avec le soutien de la DREAL et de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Replanter des haies, oui, mais…

La FNC, dans son communiqué du 29 septembre, souligne l’importance des haies « symbole, depuis 30 ans, de l’action concrète des chasseurs en faveur de la biodiversité... Ces actions, menées par le réseau des FDC, le plus souvent sur leurs propres deniers, ont permis, en 2022, de planter 572 km de linéaire et d’assurer l’entretien de plus de 90 km de haies environnementales, de buissons et arbres » a-t-elle écrit. Pas de quoi applaudir ce « court-métrage », qui montre que ce qui était l’essence même de l’utilité des chasseurs a été délaissé. Aujourd’hui, ce sont les politiques, en l’occurrence Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et Sarah El Haïry secrétaire d’Etat en charge de la Biodiversité, qui ont pris les choses en main et viennent de présenter un pacte en faveur de la haie issu d’une concertation avec tous les acteurs. Tous… dont les associations de défense de la nature, toutes anti-chasse, qui s’immiscent dans ce projet. La FNC, qui : « se félicite de ce pacte dont elle est partenaire… », sollicitée depuis des années pour ces plantations de haies, a pourtant laissé filer ce dont pour lequel elle aurait dû être la locomotive... et qui aurait redoré l’image du chasseur, et légitimé ses actions. Willy Schraen, président de la FNC conclut ainsi son communiqué : « La biodiversité doit être la priorité de tous les acteurs du monde rural... Depuis toujours, la défense de la haie a valeur de symbole pour le monde des chasseurs, qui viennent, souvent sur leur temps libre, au secours de ces oasis de biodiversité...». Un credo un peu tardif, certes, mais... mieux vaut tard que jamais !

Les oiseaux, toujours en déclin

Leader en science de la conservation, BirdLife publie tous les quatre ans son rapport historique sur l'état des oiseaux dans le monde. Ce résumé des données recueillies par les scientifiques et les citoyens, met en lumière le sort de la faune ailée et les principales menaces auxquelles elle est confrontée. Pour BirdLife, 50% des espèces d’oiseaux de la planète sont en déclin et seulement 6% ont une population en augmentation. « Nous avons perdu plus de 160 espèces d'oiseaux au cours des 500 dernières années, et le taux d'extinction s'accélère », a déclaré Lucy Haskell, responsable scientifique pour BirdLife et auteur principal de « State of the World's Birds », ajoutant : « Historiquement, la plupart des extinctions ont eu lieu sur des îles, mais il est inquiétant de constater une vague croissante d’extinctions continentales, provoquée par la perte d’habitats à l’échelle du paysage ». Le rapport souligne également les principales causes, quasiment toutes liées à l’activité humaine. BirdLife a identifié plus de 13 600 zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité (ZICO), qui forment le cœur d'un réseau plus large de zones clés. Compte tenu de la dynamique croissante en faveur d'un engagement à conserver 30% de la superficie terrestre et maritime de la planète, il est essentiel que ces sites servent de modèle.