L’arrêté du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, publié le 7 juin dernier, a ceci de grave : il n’a suscité aucune réaction de la part des défenseurs d’une chasse propre. Le retour de ces « grains » de plomb, interdits depuis 1986 tellement ils étaient inefficaces, montre l’incapacité des chasseurs à régler le problème sanglier, que même les trois fédérations qui avaient réclamé, et obtenu, ces munitions, n’ont pu résoudre après des années d’utilisation. Et manifestement, il n'y a plus, derrière cette mesure, une notion de sécurité. Seule compte désormais la destruction des bêtes noires, quelle que soit la manière de faire...

Extraits de cet arrêté portant autorisation de l’emploi de chevrotines pour le tir du sanglier en battues collectives pour les saisons cynégétiques 2024-2025, 2025-2026 et 2026-2027 :

Vu le code de l’environnement…

Vu les demandes des présidents des fédérations départementales des chasseurs ;

Vu l’avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage du 9 février 2024 et le vote dématérialisé du 7 mai au 17 mai 2024 ;

Sur proposition des préfets des départements, arrête :

- Art. 1er. – L’emploi de chevrotines est autorisé pour le tir du sanglier en battues collectives dans les départements mentionnés en annexe du présent arrêté.

- Art. 2. – Les schémas départementaux de gestion cynégétiques des départements mentionnés à l’article 1er du présent arrêté fixent les conditions dans lesquelles l’emploi de chevrotines est autorisé pour le tir du sanglier en battues collectives.

- Art. 3. – Les préfets des départements et les chefs de service départementaux de l’Office français de la biodiversité, sont chargés de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Les départements concernés :

Ain (01) ; Ardennes (08) ; Aube (10) ; Aude (11) ; Calvados (14) ; Charente (16) ; Charente-Maritime (17) ; Cher (18) ; Corrèze (19) ; Corse-du-Sud (2A) ; Haute-Corse (2B) ; Creuse (23) ; Gard (30) ; Haute-Garonne (31) ; Gers (32) ; Gironde (33) ; Isère (38) ; Landes (40) ; Loir-et-Cher (41) ; Loire-Atlantique (44) ; Lot (46) ; Lot-et-Garonne (47) ; Maine-et-Loire (49) ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Hautes-Pyrénées (65) ; Pyrénées-Orientales (66) ; Haute-Savoie (74) ; Tarn-et-Garonne (82) ; Vienne (86) ; Yonne (89) ».

Espérons donc qu’aucun de ces trente présidents de FDC, n’aura l’ambition de briguer le fauteuil de Willy Schraen, à la présidence de la FNC...