Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

La gestion des grands carnivores en Europe

Le 27 septembre dernier, se sont réunis à Prague, les dirigeants des associations nationales de chasse d'Europe de plus de 30 pays, pour discuter des derniers développements concernant les grands carnivores. L'accent a été mis sur la récente consultation et communication de la Commission européenne, qui reconnaît que les conflits se multiplient, et exhorte les autorités locales à tirer pleinement parti des dérogations existantes à la stricte protection. « Le retour du loup dans les régions de l'UE où il est absent depuis longtemps, conduit de plus en plus à des conflits avec les communautés locales d'agriculteurs et de chasseurs, en particulier là où les mesures visant à prévenir les attaques contre le bétail ne sont pas largement mises en œuvre » avait déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Mais les participants au colloque du 27 septembre, pourtant tous issus du monde de la chasse, et qui rêvent encore d’une possible cohabitation avec les grands carnivores (sic), ont discuté de plusieurs exemples réussis de conservation, les chasseurs étant activement engagés dans la surveillance et la gestion... Pour les dirigeants des associations nationales, sans doute trop soucieux de ne pas déplaire aux écolos : « … Le pire des cas serait celui où les communautés locales s’occupent elles-mêmes des carnivores… ». On croit rêver, mais telle est la théorie de la FACE, qui pourtant nous avait habitués à un peu plus de réalisme et d'ardeur dans la défense de la chasse. Heureusement, les politiques reprennent les choses en main, ce qui a fait dire à la Commission européenne, à plusieurs reprises, « que les États membres devraient exploiter pleinement la flexibilité de la directive Habitats pour faire face à la concentration de meutes de loups dans certaines régions, et au danger pour le bétail, et potentiellement aussi pour les humains… ». Ce qui n'a pas empêché le président de la FACE, Torbjörn Larsson, de déclarer en guise de conclusion : « Il est désormais temps d’agir concrètement pour assurer la conservation et la gestion du loup et d’autres espèces de grands carnivores auprès des communautés rurales européennes… ». Le monde à l’an vert !

Un seul remède pour sauver le petit gibier à plumes : le retour des insectes

Le constat est général : du printemps à l’automne, il n’y a plus un seul pare-brise de nos véhicules maculé de ces insectes bien gras, véritable plancton terrestre de la petite faune ailée. Ce que l’on oublie trop souvent, c’est que la plupart des oisillons, les deux premières semaines de leur vie, ont besoin d’une nourriture riche en protéines et facilement assimilable par leur organisme : les insectes. Mais, partout dans le monde, ce premier maillon de la chaine alimentaire est en déclin, et cela a des conséquences négatives sur les écosystèmes. Il y a plusieurs facteurs qui contribuent à sa disparition : la perte d'habitat, les pesticides, la pollution de l'air et de l'eau, le changement climatique, et d'autres pressions anthropiques. Pour y remédier, plusieurs mesures peuvent être prises :

- la conservation ou restauration de l'habitat peuvent aider à fournir des refuges aux insectes, ainsi que la création de réserves naturelles et de zones de conservation ;

- la réduction de l'utilisation de pesticides ou l’utilisation de produits moins nocifs : tous y travaillent, des labos aux agriculteurs, conscients du chemin à parcourir pour changer les méthodes, afin de réduire l'exposition des insectes à ces produits ;

- l’éducation et la sensibilisation de tous sur l'importance des insectes dans les écosystèmes, et les inciter à prendre des mesures pour les protéger peut avoir également un impact positif. Mieux vaut une bonne tapette à mouches qu’une vaporisation de produits toxiques ;

- la recherche, qui continue ses travaux sur les causes du déclin des insectes, les moyens de les protéger et la mise en point de molécules adaptées ;

- la politique de conservation que les gouvernements peuvent mettre en place, telles que les réglementations sur l'utilisation des pesticides et des incitations à la préservation de l'habitat des insectes ;

- les particuliers, en pratiquant un jardinage respectueux de la faune. Leur contribution, en créant des jardins favorables aux insectes en utilisant des plantes indigènes, aura très rapidement un effet positif, que les premiers intéressés, les oiseaux insectivores mettront à profit, signe d’un rétablissement écologique.

La protection des insectes, premier maillon de la chaine alimentaire, est cruciale pour maintenir la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes. Ce sont les actions en leur faveur, individuelles et collectives, qui permettront d’inverser leur déclin et préserver leur rôle vital dans la nature.

Uriner par la bouche pour rester en bonne santé…

C’est la particularité de cette tortue de Chine à carapace molle, principalement carnivore, qui a une manière bien particulière de rester en bonne santé. Les scientifiques de l’université nationale de Singapour qui l’étudient, ont constaté qu’elle urine par la bouche et cela lui permet de rester en bonne santé, notamment en limitant sa consommation d’eau salée. Appelée « trionyx de Chine », cette tortue de l’espèce Pelodiscus sinensis se nourrit de poissons, d’écrevisses, de crevettes, d’insectes, de mollusques. Dans l’étude, qui a été publiée dans le « Journal of Experimental Biology », on apprend que cette tortue expulse 50 fois plus d’urée par la bouche que par l’arrière-train, raison pour laquelle elle plonge la tête très régulièrement sous l’eau… sans doute pour se rincer les gencives. Comme l’explique l’auteur principal de l’étude, Yuen K. Ip : « La capacité d’expulser l’urée par la bouche à la place des reins a pu aider Pelodiscus sinensis et d’autres tortues à carapace molle à prospérer dans les milieux saumâtres et/ou marins », se gardant bien de dire que cette découverte pourrait servir dans le domaine médical, pour les patients atteints d’insuffisance rénale…

Les comptes seront ils bons ?

Depuis l’année dernière, la Cour des comptes a ouvert une plateforme citoyenne pour proposer des thèmes de contrôle et d’enquête pour les juridictions financières. C’est ainsi que la FNC, 3 FRC et 9 FDC ont subi des contrôles, suite à la demande du collectif anti-chasse « Un jour, un chasseur ». Sans surprise, la Cour des comptes n’a détecté aucune anomalie de gestion de l’utilisation des fonds publics, ou dans la réalisation des missions de service public qui leur sont confiées. Mais comme une nouvelle campagne de participation citoyenne a été ouverte le 6 septembre dernier, et en réponse du berger à la bergère, la FNC vient de déposer 2 propositions qui concernent l’ASPAS et ONE VOICE, associations connues pour leurs combats contre la chasse. Les 2 propositions de la FNC visent à ce que l’ASPAS et ONE VOICE fassent l’objet d’un contrôle du montage juridique de ces associations et de leurs activités, afin d’identifier d’éventuels abus de droit fiscal. Pour qu’elles soient retenues, les deux propositions de la FNC doivent être soutenues afin d'arriver parmi les premières des plus de 300 propositions actuellement déposées. Vous pouvez agir jusqu’au 15 octobre prochain.

 

Pour en savoir plus, c’est ICI

Chasse de la marmotte

Le 6 avril dernier, le sénateur Arnaud Bazin posait une question (n°06207) au gouvernement, concernant l’interdiction de la chasse de la marmotte (https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ230406207.html). Le Secrétariat d'État auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé de la biodiversité, a répondu ceci, le 28 septembre : « La marmotte (Marmota marmota) est une espèce chassable listée à l'arrêté du 26 juin 1987 fixant la liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée. La Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (Convention de Berne) prévoit, en son article 7, d'une part, que chaque partie contractante prend les mesures législatives et réglementaires appropriées et nécessaires pour protéger les espèces de faune sauvage énumérées dans l'annexe III et, d'autre part, que toute exploitation de la faune sauvage énumérée dans l'annexe III est réglementée de manière à maintenir l'existence de ces populations hors de danger. En l'espèce, la marmotte est inscrite à l'annexe III de la Convention de Berne qui est relative aux espèces de faune protégées. Sur le plan juridique, seules les espèces de faune strictement protégées figurant à l'annexe II de la Convention de Berne sont des espèces protégées au sens des articles L. 411-1 et suivants du code de l'environnement. L'article 7 de la Convention de Berne permet donc à des degrés divers une exploitation légale de l'espèce sous certaines conditions. Sur le plan scientifique, il n'y a pas de fondement à interdire la chasse de la marmotte. Cette espèce n'étant pas menacée, il n'est pas envisagé de la classer en espèce protégée. La tendance des effectifs de la marmotte en France est d'ailleurs en augmentation selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le muséum national d'Histoire naturelle (liste rouge 2017), qui la classe sous le statut « Préoccupation mineure ». Enfin, la chasse de la marmotte est très encadrée. La période de chasse là où elle est pratiquée est très restreinte, souvent de mi-septembre à mi-octobre, parfois un peu plus tard dans l'année, et elle n'est parfois ouverte que certains jours de la semaine. Le nombre de prélèvements peut être limité et ils doivent tous être consignés sur un carnet individuel conformément à l'arrêté du 7 mai 1998 instituant un carnet de prélèvement obligatoire pour certains gibiers de montagne, assurant un suivi des prélèvements de l'espèce, permettant à la police de l'environnement d'effectuer des contrôles ». (Publiée dans le JO Sénat du 28/09/2023 - page 5619).

L’île d’Anticosti inscrite au « Patrimoine mondial de l’UNESCO »

Ce joyau de 217 km de long et de 16 à 48 km de large a été inscrit, la semaine dernière au « Patrimoine mondial de l'UNESCO », après une décennie d’efforts soutenus. Ce site fossilifère de première importance, la plus grande île du Québec, rejoint donc désormais les rangs des biens naturels et culturels les plus précieux au monde. Si cette reconnaissance s'accompagne de responsabilités en matière de protection et de mise en valeur, les Canadiens y voient aussi une opportunité unique d'un développement responsable de ce territoire, pour les générations à venir. Selon l'UICN, ce 22ème lieu canadien qui enrichit la liste, fait incontestablement partie d'un groupe de sept sites qui méritaient d'être inscrits. Avec ses 440 millions d’années d’existence, ses immenses falaises et ses canyons spectaculaires, l'île d'Anticosti est aussi reconnue pour ses écosystèmes côtiers exceptionnels et ses forêts d’algues. Mais l’histoire de ce territoire passe aussi par le Français Henri-Emile Anatole Menier, qui en fit l’acquisition en 1895, pour la somme de 125 000 dollars…

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Des premiers cas de MHE (maladie hémorragique épizootique) détectés en France

Des cas de MHE ont été détectés dans trois élevages situés dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, a indiqué jeudi dernier le ministère de l'Agriculture dans un communiqué qui précise : « Des mesures de gestion de cette maladie sont mises en place par les services du ministère en lien avec les organisations professionnelles. L'exportation de bovins vivants a été totalement interdite dans les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Gers, la Haute-Garonne et l'Ariège, et en partie dans six départements voisins (Gironde, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Tarn, Aude et Pyrénées-Orientales). Selon le syndicat basque ELB, les exportations bloquées vers l'Espagne et l'Italie ne concernent toutefois que les animaux à l'engraissement, mais pas ceux destinés à l'abattage immédiat. « On ne sait pas encore comment le virus va toucher les cervidés européens » a indique à l'AFP Stephan Zientara, directeur du laboratoire de santé animale de l'ANSES, qui avait indiqué, en mai dernier, avoir détecté la maladie pour la première fois en Europe à l'automne 2022, en Sardaigne puis en Sicile. Selon elle, son arrivée sur le continent est une conséquence du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre, car c’est par eux que la maladie est transmise. Découverte aux États-Unis en 1995, la MHE provoque fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires, mais ne génère qu'une très faible mortalité a précisé le ministère qui ajoute cependant que : « Si on observe moins d'1% de mortalité chez les bovins, le virus peut très très mortel chez les cervidés, avec des taux de mortalité de plus de 90% observés aux États-Unis ».

Le vent ne tourne plus dans le bon sens pour les éoliennes

En matière d’écologie, les Allemands sont des précurseurs. Et quand ils se trompent, qu’à cela tienne, ils remballent et font autre chose… Le problème est que ça coûte « un pognon de dingue » … sans résultat. Ou plutôt si, quand nos voisins passent la marche arrière… Ainsi, ils ont mis plus de 20 ans pour se rendre compte que, quand le vent ne souffle pas, les éoliennes ne produise pas un watt. Alors pour remédier à cette contrariété, ils démantèlent un champ de machines, sous laquelle se trouve un gisement de lignite, ce charbon archi-polluant, qu’ils veulent exploiter à raison de 15 à 20 millions de tonnes par an. Cherchez l’erreur ! Mais ne rions pas, nous avons les mêmes farfelus chez nous, qui crient aujourd’hui au scandale, car eux aussi constatent que ces engins sont très très loin des performances énergétiques annoncées, que leurs pales hachent les oiseaux, qu’elles sont bruyantes, qu’elles saccagent les paysages, qu’elles perturbent les ruminants, et celles qui sont installées en mer désorientent mortellement les cétacés tout en nuisant aux ressources halieutiques. Et si on ajoute à ce sinistre constat que leur longévité est décevante et leur recyclage quasiment impossible tellement il est couteux, on aura cerné la connerie des verts. Même la Cour des Comptes européenne s’en est aperçu et vient d’alerter sur ce dilemme écologique. Bien évidemment, ça a jeté un froid sur les ambitions de l'UE qui compte beaucoup sur le développement de l’éolien en mer pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Une ambition coûteuse, souligne le rapport, à près de 17 milliards d'euros d'aide engloutis au cours des 15 dernières années... pour du vent !

Sangliers : année record en vue ?

La saison de chasse du sanglier s’annonce fructueuse partout en France, et, disent déjà les FDC, « il va falloir mettre la pression ». Souci majeur des instances départementales de chasse : boucler le budget, dont le plus gourmand, celui des dégâts plombe les finances malgré l’aide gouvernementale. D’où le rappel aux promesses faites par le président de la FNC au Président de la République : réduire les populations de 30% en trois saisons, en espérant que les indemnités à verser aux agriculteurs suivront la même courbe. Cela va nécessiter un effort soutenu, les chasseurs restant cependant un peu pris en otages entre ces deux nécessités : répondre à la demande de leur FDC, mais également conserver un gisement suffisant pour assurer l’avenir. Et là, il n’y a pas de secret : comme ce sont les laies les plus âgées qui structurent les populations, il sera bon de les préserver. En revanche, il faudra « taper » plus fort dans les classes jeunes et subadultes, et les directeurs de battue ne devront pas hésiter à autoriser les tirs, sans distinction de sexe, jusqu’à au moins 70 kg, poids de l’animal non vidé. Il sera bon ensuite de faire des points d’étapes fin décembre, puis fin janvier, pour suivre au plus près l’évolution du cheptel.

Grande outarde : la Slovaquie, la Hongrie et l’Autriche signent une convention pour sa protection

Ces trois pays viennent de signer une nouvelle convention pour une coopération transfrontalière de protection de la grande outarde (Otis tarda). Cette réunion, organisée par la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), s’est tenue la semaine dernière à Bratislava, en Slovaquie, où les participants ont pu discuter des préoccupations actuelles en matière de conservation, et des mesures de gestion liées à cette espèce emblématique. Le directeur général adjoint du CIC, Arno Wimpffen, était présent en tant que représentant du CIC, pour offrir un soutien continu en tant que l'une des quatre agences d'exécution de ce protocole d'accord de la CMS. L'état de conservation de la grande outarde, l'un des oiseaux volants les plus lourds au monde, est jugé « vulnérable » sur la Liste rouge de l'UICN. Son existence est menacée principalement en raison de la perte de son habitat naturel causée par l'expansion agricole et le développement urbain. Les effets continus du changement climatique, des conditions de nidification et de la disponibilité de nourriture aggravent ces défis. La déclaration a été signée par : Bertalan Balczó, secrétaire d'État adjoint du ministère de l'Agriculture hongrois ; Katarina Butkovská, secrétaire d'État du ministère de l'Environnement de Slovaquie ; Dr. Peter Iwaniewicz, chef de département au ministère de l'Environnement autrichien.

Colloque international pour la protection de la nature

Il se tiendra du 27 au 29 septembre, au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Son ambition est de replacer, dans une perspective historique de longue durée, les dynamiques de protection de la nature, et synthétiser un siècle de combat écologique à travers les discours, les hommes, les récits, les pratiques. En effet, le 31 mai 1923, une assemblée cosmopolite venue de France et de nombreux pays se pressait à Paris, devant l’amphithéâtre des nouvelles galeries de paléontologie et d’anatomie du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) pour répondre à l’appel de Raoul de Clermont (1863-1942), ingénieur agronome, avocat à la Cour d’Appel, qui exprimait déjà toutes les inquiétudes de l’époque sur la protection de la nature : l’intensification agricole, l’industrialisation, la colonisation, la mondialisation… Cent ans après, le colloque 2023 s’appuiera pendant ces 3 jours sur plus de 30 conférences et tables-rondes réunissant près de 70 intervenants à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution, au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris.

 

Au Musée de la Chasse et de la Nature : le jeudi 28 septembre : - de 18h00 à 19h00 : « Découverte de l’installation artistique migrateurs » de Maria Loizidou et accès libre à la collection du musée ; - de 19h00 à 20h30 : « Protéger les oiseaux, d’hier à demain » avec Aurélie Luneau, historienne, professeure associée à Sciences-Po Paris et journaliste spécialisée en environnement (France Culture); - de 20h30 à 21h30 : cocktail offert.

Plan de chasse grands cervidés en forêt de Chaux (Jura)

Si le nombre d’animaux à abattre est conséquent, il inquiète les protecteurs des cerfs et les chasseurs, mais pas pour les mêmes raisons. 556 grands cervidés, toutes classes confondues (mâles, femelles et jeunes) ont été attribués dans le cadre du plan de chasse de la saison 2023/2024, « beaucoup trop » dénoncent les chasseurs… qui craignent que la densité ne s’effondre. Quant aux autres, ils ne pleurnichent que sur le sort des animaux, oubliant, comme toujours, la nécessité de réguler la grande faune sauvage. Avec ses 20 500 hectares de feuillus qui recouvrent le massif de la forêt de Chaux, située à cheval sur les départements du Doubs et du Jura, le prélèvement correspond à 2,7 animaux aux cent hectares, soit environ 50% du cheptel estimé, donc un peu plus que le taux moyen de reproduction, de façon à stabiliser la population, à la demande de l’ONF qui veut assurer la régénération du chêne dans les années à venir. Pas d’inquiétude donc, et si la baisse de densité est recherchée, les forestiers réfutent fermement l’accusation de vouloir éradiquer les grands cervidés de la forêt de Chaux.