Gite : Chez Papé et Mita

Abandon d’armes : 1 500 pièces sauvées de la destruction seront confiées aux musées

Lors de la campagne d’abandon simplifié d’armes, fin 2022, plus de 150 000 armes de toutes natures avaient été déposées dans les lieux de collecte. Si la très grande majorité d’entre elles (99%) étaient destinées à la destruction, le 1% restant, présentant un intérêt historique ou patrimonial a été sauvé du pilon, tel ce pistolet de cavalerie de la fin du XVIIIe siècle, ou ce fusil Chassepot de la guerre de 1870, etc… Ces armes ont été présentées au « Milipol », salon de la sûreté et de la sécurité de Villepinte, où Jean-Simon Merandat, chef du Service central des armes et des explosifs (Scae), entité du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, a expliqué la démarche. « Cette opération nationale nous a permis de collecter 150 000 armes et quasiment cinq millions de munitions. Ce sont des chiffres colossaux. Cela correspondait à un besoin de nos concitoyens qui avaient des armes héritées, de pouvoir très simplement, sans formalité administrative, peur du policier ou du gendarme, les abandonner. On évite ainsi des accidents domestiques, mais aussi que ces armes disparaissent à l’occasion d’un cambriolage, et soient utilisées dans le cadre de conflit intrafamiliaux ou de voisinage… On ciblait avec cette opération des gens honnêtes, qui voulaient les abandonner ou même les déclarer pour les conserver en toute légalité (75 000 armes ont ainsi été enregistrées). Au total, quelque 225 000 armes sont donc sorties de la clandestinité à cette occasion-là, dont 1 516 à haute valeur historique ou patrimoniale… Pour s’assurer qu’on ne passait pas à côté de ces pépites, nous avions décidé d’expertiser la totalité des 150 000 armes vouées à la destruction. Cela nous a pris trois mois. Nos experts du Service central des armes et explosifs et du musée de l’Armée ont réalisé un tour de France des lieux d’entreposage. Toutes ont fait l’objet d’un examen précis. Et on en a retiré 1 % qui sera conservé. Ces armes sont destinées à être présentées dans des musées nationaux, départementaux et locaux. Cela se fait à titre gracieux, sous l’égide et le contrôle du musée de l’Armée, car maintenant toutes ces armes sont tracées… ».

Est-ce que ça va sentir la poudre chez les buralistes ?

Il parait que l’idée a germé en Corse, chez un buraliste qui s'est souvenu qu'au siècle dernier, son papa vendait des cartouches (de chasse) aux chasseurs. Toujours est-il que : « A partir du premier janvier 2024, des munitions de chasse - catégories C et D - pourront être vendues par les buralistes » (enfin, par ceux qui le souhaitent… et qui auront obtenu la certification et l’agrément de la préfecture, à l’issue des deux journées de formation). Bien évidemment les armuriers, qui sont soumis à une réglementation draconienne, ne sont pas contents, mais que pèse ce millier de commerçants devant les 25 000 buralistes français ? Et que dire aux petits armuriers de campagne qui ont du mal à joindre les deux bouts, que quelques-uns ne survivront pas à cette décison aussi stupide qu’inapplicable, si les autorités exigent les mêmes conditions de sécurité ? Le gouvernement a sans doute vu là, un moyen gratuit de faire plaisir à une profession qu’il malmène et néglige depuis des décennies. A la bourre pour lui venir en aide, il ne faut pas manquer de culot pour regrouper sous une même enseigne tout ce qui porte le nom de cartouches. Est-ce de la poudre aux yeux, ou l’amorce d’une orientation nouvelle, ou tout simplement un écran de fumée ?

Un nouveau partenariat entre Ramsar et le CIC

Le CIC a été accepté comme organisation intergouvernementale observatrice de la Convention de Ramsar sur les zones humides, une décision prise dans le cadre de la 62ème réunion du Comité permanent. Ce nouveau partenariat a formalisé une relation de longue date, les membres du CIC ayant joué un rôle clé dans l'établissement de la Convention en 1971. Le directeur général du CIC, Sebastian Winkler, et le secrétaire général de Ramsar, Dr Musonda Mumba, se sont rencontrés la semaine dernière à Gland, en Suisse, au siège de Ramsar, pour identifier les domaines clés de collaboration, en mettant particulièrement l'accent sur la façon dont le CIC peut tirer parti de son réseau étendu pour soutenir la Convention. Dans un avenir immédiat, le CIC sera présent et fournira une contribution technique à la 26e réunion du Groupe d'évaluation scientifique et technique de Ramsar, par l'intermédiaire de sa Division des sciences appliquées du CIC, qui se tiendra en février 2024. Des domaines de collaboration communs ont également été identifiés en ce qui concerne One Health, en particulier sur les questions liées à la grippe aviaire, à la surveillance des voies de migration et à la conservation des hippopotames, Ramsar exploitant une base de données sur la population d'hippopotames sur les sites Ramsar.

Fausti Arms fête ses 75 ans

En 1948, l'armurier Stefano Fausti ouvrait une petite boutique dans une ville du nord de l'Italie, connue pour son accès au fer et à ses artisans de classe mondiale. Trois quarts de siècle plus tard, le petit commerce, qui est devenu la belle entreprise Fausti Arms, toujours et fièrement détenue, et exploitée par la famille, vient de fêter son 75e anniversaire à Marcheno, Val Trompia. Aujourd'hui, « Fausti Arms » emploie 40 salariés, et fabrique annuellement environ 5 000 fusils de chasse, qui allient technologie et beauté, pour offrir aux chasseurs et aux tireurs, le fusil de leurs rêves. Fausti a construit son essence sur trois piliers : la fierté de son passé, un présent organisé et une orientation vers l'avenir, l'objectif étant de permettre aux passionnés de choisir depuis les modèles de base, déjà expression et synthèse de normes de haute qualité, jusqu'aux fusils les plus raffinés. La société a donc développé des produits uniques au monde, divisés en deux gammes : Core et Boutique. Si la ligne Core est l’entrée de gamme de la marque, les armes « Boutique » sont de haute finition, avec des gravures d'auteur et des crosses de qualité supérieure, où les niveaux d'excellence atteints sauront satisfaire les plus exigeants. Ainsi, dans chaque produit Fausti, se trouve une phase de conception minutieuse et complète, du choix des matériaux à l'étude des formes, capables de créer des armes d'une qualité exceptionnelle.

Le chevreuil de retour au Portugal

Un projet de translocation de chevreuils vers des terres forestières privées, dans l'est du Portugal où cette espèce a été pratiquement éradiquée, vient d’être lancé par l'Institut portugais pour la conservation de la nature et les forêts, Altri (groupement de propriétaires fonciers privés), l'Université de Trás-os-Montes et les associations de chasse locales. La zone concernée se compose principalement de forêts et de terres boisées privées dans les régions de Malpica de Tejo, Monforte de Beira et Beira Baixa, qui abritent des populations d'espèces de gibier importantes telles que la perdrix rouge, le sanglier et le cerf ibérique. Avec cette réintroduction, le but n’est pas d’enrichir le biotope pour la chasse des hommes, mais pour celle des prédateurs terrestres (loup ibérique et lynx) et ailés (aigle impérial espagnol, vautour moine, vautour percnoptère) qui retrouveraient les ressources alimentaires supplémentaires pendant les périodes critiques du cycle annuel de ces espèces. Le professeur Aurora Monzone de l'Université de Trás-os-Montes et ses étudiants commenceront par une évaluation systématique de la communauté végétative et de la population actuelle de chevreuils sur plusieurs sites potentiels afin de déterminer ceux qui conviennent le mieux à l'introduction. Une fois les meilleures zones identifiées, entre 50 et 100 chevreuils ibériques du GeoPark Terras de Cavaleiros, dans la région de Trás-os-Montes, seront transférés vers des enclos d'acclimatation. Après la période d’adaptation, ils seront relâchés pour établir de nouvelles populations locales saines. 

Premier vol transatlantique sans carburant fossile

Certes, ce n’est pas un avion « de chasse » qui a fait cet évènement, mais il mérite cependant d’être souligné. Alors que toutes les ONG écolos prônent le démantèlement du transport aérien, et proposaient même de limiter à quatre, par personne et pour la vie, le nombre de voyages en avion, un premier vol transatlantique de la compagnie « Virgin Atlantic », a décollé de Londres Heathrow, pour rejoindre les Etats-Unis, sans un gramme de carburant fossile, mais uniquement avec du carburant « vert et durable » (SAF pour Sustainable Aviation Fuels), produits à partir d'huiles de cuisson usagées, de résidus de bois et d'algues. Financé en partie par le gouvernement britannique, ce vol a réjoui l’industrie aéronautique et le monde politique, mais n’a pas fait plaisir aux scientifiques et aux écolos, qui déplorent que ce moyen de transport, source de 2,5% des émissions mondiales, ne soit pas près de baisser. Pour le vol en question, pas de passager ni de frêt, mais aux cotés de l’équipage, le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur de la compagnie, qui a déclaré : « Personne ne pensait qu'il serait un jour possible, pour les compagnies aériennes long courrier, de pouvoir voler avec des carburants d'aviation durables. Aujourd'hui, nous espérons donner tort aux sceptiques… ». Le gouvernement britannique a également salué cette prouesse technique, menée par la compagnie aérienne Virgin-Atlantic, en collaboration avec l'université de Sheffield, l'avionneur américain Boeing, le motoriste britannique Rolls-Royce et British Petroleum.

COP28 à Dubaï : ça commence aujourd'hui

Cette 28ème édition de la COP (Conference of the parties) réunit, sous l'égide de l'ONU, les 198 parties (197 Etats + l’Union européenne) signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les discussions, entre dirigeants, doivent déboucher sur un texte final, adopté par consensus et non par vote, ménageant les différences d'intérêts et de position, tout en visant idéalement des progrès sur la lutte contre la crise climatique. La présidence émirati de la COP 28 a déclaré souhaiter mettre l’accent sur le « premier Global Stocktake » (Bilan Mondial), la transition énergétique, et la solidarité entre les pays du nord et les pays du sud. Le Dr Sultan Al Jaber, président désigné de la COP28, a souligné l'appel urgent à l'unité mondiale pour tenter de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et a abordé le débat sur les combustibles fossiles, soulignant la nécessité d'un consensus et de solutions pratiques pour lutter contre la crise climatique. Les défis fondamentaux de la transition énergétique sont les suivants :

- comment faire avancer les économies, tout en freinant les émissions,

- comment maintenir en même temps la sécurité énergétique et le progrès climatique,

- comment s’assurer que personne ne soit laissé pour compte. 

« Pour répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs, le monde a besoin de toutes les solutions possibles. Il ne s’agit ni d’hydrocarbures, ni d’énergie solaire, ni d’énergie éolienne, ni nucléaire, ni d’hydrogène. C’est tout ce qui précède, auquel s’ajoutent les énergies propres qui restent à découvrir, à commercialiser et à déployer. En bref, le monde a besoin d’un maximum d’énergie et d’un minimum d’émissions » a-t-il déclaré.

Alors que le menu de cette COP28 se complète encore, le président brésilien Lula, a déclaré qu’il proposera la création d'un fonds destiné à préserver les forêts tropicales dans quelque 80 pays. L'initiative consiste en « un mécanisme de paiement par forêt sur pied, par hectare, pour aider à protéger les forêts tropicales des 80 pays qui en possèdent sur leur territoire ». L’idée a été présentée aux autres membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne, un bloc socio-environnemental qu'il partage avec sept autres pays où s'étend la plus grande forêt tropicale du monde.

​​​​​​​Les micro-forêts meurent aussi vite qu’elles naissent…

Cheval de bataille des associations écolos, les plantations de micro-forêts, aux portes et dans les villes, se multiplient. Malheureusement, elles ne résistent pas longtemps, et pour cause… C’est à croire qu’ils ont tous oublié que la forêt est un biotope vaste et complexe, et omettre un seul des éléments qui le compose, la condamne à ne pas pouvoir vivre. Dans son ouvrage « Green Philosophy », Roger Scrutton, explique que l’évolution des humains s’est faite au jour le jour, en fonction des besoins locaux et immédiats, ce qui a amené des solutions locales aux problématiques locales. L’écologie punitive n’a jamais fonctionné, et seules les incitations impliquant les populations locales et leur procurant un bénéfice concret, ont fait la preuve de leur efficacité. Aujourd’hui, une source d’inquiétude grandit, celle de voir des pans entiers de forêt disparaitre, pour être replantés d’espèces « mieux adaptées au climat et plus résistante à la sécheresse ». N’est-ce pas aller un peu trop vite en besogne ? La nature s’est toujours gérée elle-même, et jouer aux apprentis sorciers n’est pas propre à rassurer. Même constat du côté du gouvernement qui promet de planter 1 milliard d’arbres d’ici 2030. L’annonce faite par le Président de la République a de quoi réjouir les profanes, mais il n’est pas difficile de faire le compte : sur un terrain nu, il faut 10 000 plants à l’hectare, ce qui pour un milliard de plants enracinés, ne représentent que 100 000 hectares, c’est-à-dire à peine la moitié de la surface boisée d’un seul département. Dans la proche Pologne, ce sont cinq cents millions d’arbres qui sont plantés… chaque année. Alors, forêt jardinée, forêt cultivée ou forêt naturelle ? De cette grave décision dépendra l'avenir forestier des générations futures…

Conseil supérieur de la forêt et du bois : un nouveau cap ambitieux fixé par le Gouvernement

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a présidé jeudi dernier, le Conseil supérieur de la forêt et du bois, en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui assure dorénavant, avec Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie, la vice-présidence de cette enceinte de concertation sur les politiques nationales relatives à la forêt et au bois. Le bilan des Assises de la forêt et du bois, conclues en mars 2022, a été dressé. Ce sont 23 actions concrètes et structurantes qui ont été mises en œuvre, allant du développement de la connaissance sur la forêt, aux investissements dans les entreprises de transformation, en passant par le soutien au renouvellement forestier, la contractualisation entre l’amont et l’aval et les actions de concertation dans les territoires sur les enjeux forestiers. Cette mise en œuvre a pu s’appuyer sur les travaux des comités spécialisés du Conseil supérieur de la forêt et du bois présidés par Anne-Catherine Loisier, Sébastien Chaton et Jean-Pierre Piganiol, et par ceux du contrat stratégique de filière bois présidé par Dominique Weber. « La filière forêt-bois est un secteur stratégique au cœur des enjeux de planification écologique, de décarbonation de l’économie et de réindustrialisation. Après des investissements importants depuis 2021 avec France Relance, puis France 2030, le Gouvernement confirme son soutien inédit aux acteurs de la filière. Le cap est dorénavant clair : renouveler et gérer durablement nos forêts face au changement climatique, les préserver face aux risques notamment incendie, structurer la filière bois et développer les usages bois. Il faut maintenant mettre en œuvre les outils en concertation avec les forestiers et les entreprises de la filière, et expliquer à nos concitoyens les évolutions à venir dans le contexte du changement climatique… » déclarait Marc Fesneau qui ajoutait : « La filière forêt-bois est un secteur industriel majeur, qui pèse 10% du PIB industriel de notre pays, et 12 % de ses emplois industriels, et qui va jouer un rôle clé dans la transition écologique. Stock de carbone, producteur de matériaux durables et d’énergie décarbonée, le bois est le mot-compte-triple de la décarbonation. C’est pourquoi le PLF 2024 pérennise à un niveau élevé les soutiens à la filière forêt-bois initiés par le plan France 2030. Je souhaite que ces aides permettent à la filière forêt-bois de donner d’ici 2027 son plein potentiel industriel pour se positionner comme l’un des leviers majeurs de la décarbonation de notre pays ».

Le retour de l’outarde canepetière ?

Depuis 2022, la FDC d’Indre et Loire, s’intéresse de près à l’une des espèces les plus emblématiques des plaines : l’outarde canepetière. Elle se porte de mieux en mieux et retrouve les territoires desquels elle avait disparu depuis plus d’un demi-siècle. Cet oiseau migrateur, abondant autrefois en Champagne, en Beauce, en Brie, en Touraine, revient grâce à un programme incluant agriculteurs, chasseurs et défenseurs de l’environnement. Ainsi, à l’instar des opérations de sauvegarde des faons de chevreuil à l’époque des naissances, l’outarde fait l’objet d’une surveillance par la FDC 37 qui déploie drone et caméra thermique pour mieux suivre ces oiseaux. « Au cours de l’année 2023, plus de vingt heures d’observation ont permis de détecter deux nids et une nichée de trois poussins. Cela parait peu, mais pour cette espèce disparue depuis les années 1960, cela est de bon augure et encourageant… » explique Guillaume Favier, technicien à la FDC 37, attaché à cette mission. L’outarde canepetière est classée, depuis 1981, sur la liste rouge des espèces menacées en France. A ce titre, elle bénéficie d’un Plan régional d’action sur la zone Natura 2000 de Champeigne Tourangelle, composée de deux plateaux céréaliers séparés par la vallée de l’Indre, entre Loches, Cormery et Bléré. Ce plan réunit une structure animatrice de plusieurs acteurs qui agissent de manière collective sur le sujet : la Chambre d’agriculture, la Ligue de protection des oiseaux, la Sepant (association environnementale), la FDC 37 et des collectivités locales (17 communes et deux intercommunalités). Selon le comptage du printemps 2023, 23 mâles ont été recensés, et lors du comptage d’automne 2023, 38 individus ont été recensés...

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Le bilby australien en voie de disparition

Surnommé « lapin de Pâques » à cause de ses oreilles qui ressemblent à celles d’un lapin, le bilby australien est un marsupial qui creuse et vit dans des terriers qui servent d'habitat à des dizaines d'espèces. Aujourd'hui menacé, la disparition du bilby pourrait déséquilibrer tout l'écosystème australien. Après des décennies de déclin, dû en grande partie à la perte d'habitat et à la prédation des chats, des renards et d'autres espèces introduites, les bilbys n'existent plus que dans une poignée de régions reculées d'Australie occidentale, du Queensland et du Territoire du Nord. Considéré en voie d’extinction par l'UICN et le gouvernement australien, le bilby fait l’objet d’une campagne nationale de sensibilisation, car les terriers qu’il creuse servent de refuge à une quarantaine d’espèces différents, dont le varan des sables et le très venimeux serpent de la Mulga. Selon Stuart Dawson, zoologiste auteur de l’étude, la protection des bilbys est urgente car s’ils venaient à disparaitre, cela mettrait en péril la survie de dizaines d’autres espèces qui s'abritent dans leurs terriers. Les bilbys vivent dans des régions notoirement inhospitalières de l'outback australien, où les températures peuvent souvent atteindre les 40°C et où les incendies de forêt sont fréquents. Pour se protéger de ces conditions environnementales extrêmes, le bilby passe la majeure partie de son temps dans des terriers de près de 2 mètres de profondeur.

Qualité de l'air : l’Etat condamné. Bien, mais qui paie ?

L’Etat a été condamné, le 24 novembre, à une nouvelle astreinte de 10 millions d’€ au (5 M€ au titre du 2ème semestre 2022 et 5 autres millions au titre du 1er semestre 2023), par le Conseil d’Etat, dans le cadre du contentieux pour non-respect des valeurs limites de qualité de l’air en dioxyde d’azote (polluant émis essentiellement par les véhicules) dans plusieurs agglomérations. Pour la première fois depuis le début de ce contentieux, le Conseil d’Etat n’a pas condamné l’Etat au montant maximal d’astreinte qu’il avait fixé, tenant ainsi compte de l’amélioration de la qualité de l’air : absence de dépassement pour les particules fines, retour sous les valeurs limites dans plusieurs zones, diminution de la durée et de l’ampleur du dépassement des valeurs limites et diminution du nombre de personnes exposées à des dépassements pour les agglomérations au-dessus des valeurs limites (notamment pour les agglomérations parisienne et lyonnaise). Rappelons que l'Etat avait déjà été condamné en 2021 puis en 2022 à verser au total 30 millions d'euros, correspondant à trois semestres, pour ne pas avoir renforcé suffisamment son dispositif contre la pollution. Les écolos sont ravis puisque ces dix nouveaux millions vont tomber dans l’escarcelle d’associations (l’ONG requérante, les Amis de la Terre, et à d’autres organismes publics ou associatifs impliqués notamment dans des questions de santé publique et d'environnement (Ademe, Cerema, Anses, Ineris, Airparif, Atmo).