Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

Chasser en état d'ivresse : jusqu'à 1 500 € d'amende

Les chasseurs contrôlés en état d’ivresse avec un fusil à la main s’exposent désormais à une amende qui pourra atteindre 1 500 euros, et 3000 en cas de récidive, selon le décret publié samedi au Journal officiel. Cette mesure s’inscrit dans le plan chasse du gouvernement présenté en janvier dernier par la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, dont l’objectif est de renforcer la sécurité pour tous, les chasseurs mais aussi les promeneurs. Ce plan a proposé 14 mesures, dont cette contravention pour alcoolémie, mais aussi la création d’une application numérique sur les lieux de chasse ou encore la standardisation des panneaux.

Période de brame : les agents de l’OFB veillent à la tranquillité des cerfs

Ils sont sur la brèche et tentent de canaliser la foule de curieux qui veulent observer les animaux dans leurs ébats intimes. Jusqu’à la mi-octobre, les forêts vont porter au plus loin les raires, guides acoustiques pour venir au plus près. L’OFB rappelle donc que l'utilisation des phares de voiture ou d'un projecteur pour éclairer les animaux est strictement interdite par la loi, et que des missions de surveillance sont organisées sur l’ensemble du territoire métropolitain. S’il n’y a pas de dérangement, la majorité de biches en âge de se reproduire sera fécondée. Pendant cette période de brame, il ne faut jamais oublier que les cerfs mâles perdent un peu de leur instinct de fuite vis-à-vis de l’homme, et ont tendance à prendre pour un concurrent tout ce qui bouge et fait beaucoup de bruit. Il est donc fortement déconseillé de tenter d’approcher un cerf, au risque de se faire charger s’il prend le curieux pour un rival. Et pour ceux qui n’auraient pas la possibilité d’aller écouter le brame du cerf, la 9e édition du Championnat de France d’Imitation de brame du cerf s’est déroulée, dimanche dernier, à Turquestein-Blancrupt en Moselle. Sept concurrents, venus de toute la France, ont présenté au jury leur savoir-bramer, et les trois premiers iront participer aux championnats d’Europe qui se déroulera en mai 2024 en Pologne.

 

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Samedi 16 et dimanche 17 septembre 2023 : « Journées du Patrimoine »

Chaque troisième week-end de septembre, petits et grands peuvent franchir les portes de plusieurs dizaines de milliers de monuments, dont certains sont fermés au public le reste de l'année. Parcs et jardins, bâtiments religieux ou civils, et autres sont autant d'occasions de découvrir, ou redécouvrir, l'histoire française et européenne à travers la sculpture, l'architecture et l'art en général. Pour cette 40e édition des Journées européennes du patrimoine, un accent particulier est mis sur le  « Patrimoine du vivant » et le « Patrimoine du sport », à un an des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, en 2024. Un peu partout en France, des animations sportives seront organisées et illustreront le dispositif « 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école ». En collaboration avec le musée national de l’Éducation, l’Histoire du sport à l’école sera retracée. Partout ailleurs, concerts, représentations théâtrales, projections cinématographiques, ateliers d'écriture et de dessin, activités pour les jeunes et les adultes se dérouleront durant ces deux jours, dans le cadre du patrimoine du vivant, qui coïncide avec le 20e anniversaire de la convention UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI), adoptée le 17 octobre 2003, dont l’ambition est de « protéger un patrimoine vivant favorisant le dialogue entre les peuples, la diversité culturelle et la créativité humaine ». Sur le site des Journées européennes du patrimoine, une carte interactive vous permet de trouver le programme des événements organisés dans votre région et ailleurs, en France ainsi qu'en Europe. Pour les chasseurs, ce sera aussi l’occasion de voir les collections du Musée de la Chasse et de la Nature, ainsi que l'exposition « Uchronie » de Vincent Fournier, qui fermera ses portes dimanche. Réservation conseillée.

 

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Vosges : SOS Massif des Vosges chasse les touristes…

L’annonce du conseiller régional Thibaud Philipps d’atteindre l’objectif « zéro voiture sur les crêtes » a fait des remous. SOS Massif des Vosges en a profité pour demander : « la dissolution du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges et la redistribution des chargés de mission sur des structures et associations locales où ils seront sans doute plus utiles et efficaces… ». Position étayée par l’association Alsace Nature qui ajoutait : « Si rien ne bouge, Alsace Nature attaquera le parc pour inaction climatique ! ». A l’origine de cette passe d’armes, des divergences d’idées sur l’avenir. « Nous appelons solennellement toutes les associations de protection de la nature, les vraies, à arrêter de participer aux conférences et autres réunions qui n’ont jusqu’ici mené à rien, à l’image de cette conférence de la Grande Crête qui n’est que le prolongement de la conférence des Hautes Vosges de 2008 que nous avions d’ailleurs quitté. Elle était composée de personnes qui n’avaient pour objectif que le développement et les aménagements touristiques… ». Suit une liste d’interdits qui fait peur…

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Vivre avec les grands prédateurs, est-ce possible ?

Les verts en rêvent. Malheureusement, pour y parvenir, ils sont en train de faire avec les animaux, ce qui est arrivé à la plupart des sociétés humaines modernes : des individus assistés et incapables de se défendre seuls. « Il faut éduquer les loups » disent les uns. « Il faut garder les ours à distance » disent les autres. Mais perdus dans un environnement qui n’est plus le leur, les grands prédateurs sont condamnés à ne plus pouvoir vivre en liberté puisque l’Homme s’est accaparé la nature. Elle reprendra bien évidemment ses droits, car rien n’est jamais définitivement figé, et le vieil adage « chasser le naturel, il revient au galop » est toujours d’actualité. A oublier que chacun étant le prédateur d’un plus faible, mais la proie d’un plus fort, l’insupportable arrive. Depuis des années on se doutait bien que les chiffres communiqués étaient faussés, d’une part par la volonté d’imposer la présence des grands prédateurs, et d’autre part par des interventions humaines qui dénaturent complètement l’objectif recherché. Les conclusions sont connues à l’avance, mais le besoin de tenter l’expérience va éradiquer les premiers protecteurs de la montagne, ceux qui empêchent les biotopes de se refermer, et qui participent à l’entretien des chemins : les éleveurs. Depuis la ville, bien à l’abri derrière des murs, confortablement installés devant un écran de télé qui ne montre que des fausses images de la vraie nature, les bobos sont invités à venir passer ne serait-ce qu’une journée avec ceux qui pleurent tous les jours devant les cadavres de leurs animaux éventrés… La suite est imminente et la réaction ne viendra que quand ces bobos seront privés de campagne, de mer et de montagne, pour des raisons de sécurité. Des proies on vous dit !

L’huile d’olive, mortelle pour les oiseaux

Et cette affaire fait grand bruit en Espagne, non pas parce que les oiseaux consomment de l’huile d’olive, mais parce qu’ils sont décimés par centaines de milliers lors de la récolte nocturne des baies. Une étude fait état de plusieurs millions d’oiseaux qui sont victimes, tous les ans, des machines. Pour bien comprendre ce phénomène, il faut savoir que la récolte des olives se fait la nuit, lorsqu’il fait plus frais, afin de préserver leur arôme. En revanche, la nuit est aussi le temps du repos pour les oiseaux qui occupent les branches des oliviers. Au moment du passage des machines, les oiseaux affolés et éblouis par la lumière des engins, heurtent des obstacles dans l’obscurité ou meurent de crise cardiaque provoquée par un trop grand stress. Rien qu’en Andalousie, ce ne sont pas moins de 2,6 millions d’oiseaux qui sont décimés tous les ans. Selon la Direction de la gestion des milieux naturels et des espaces protégés d’Andalousie, « c’est un problème réel, actuel, avec de graves conséquences environnementales qui dépassent les limites géographiques andalouses et hispaniques ». En Grande Bretagne, les « écolos » ont déjà fait admettre aux supermarchés de privilégier l’huile, extraite d’olives récoltées à la main, certes un peu plus chère, mais beaucoup moins dévastatrice.

Un chasseur est tenu d’ouvrir le coffre de son véhicule à la demande des inspecteurs de l’environnement

Rappel : « Les inspecteurs de l’environnement peuvent, sans l'accord de son occupant, se faire ouvrir le coffre d'un véhicule qui n'est pas à usage professionnel et qui ne constitue pas un domicile », c'est ce qu’a rappelé la Chambre criminelle de la Cour de Cassation. Cette décision a fait suite à une affaire de braconnage de nuit : contrôlé par les agents, ces derniers constatent dans le coffre de la voiture, la présence d'une carabine chargée, en dehors de sa housse. Le Tribunal Correctionnel a condamné le braconnier pour « chasse non autorisée, en réunion, de nuit, avec usage d'un véhicule et port d'arme ». La Cour d'Appel a confirmé le jugement, ce qui a amené le condamné à se pourvoir en cassation. Et la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi, au motif que : « la fouille du véhicule, qui n'est pas un domicile, et qui ne sert pas à l'activité professionnelle, ne nécessite pas l'autorisation préalable du procureur de la République. Les inspecteurs de l'environnement disposent de pouvoirs de police judiciaire, ils n'ont donc pas à faire appel à un OPJ pour la réaliser dans les règles ».

La viande de brousse illégale : la calamité qui décime aveuglément la faune sauvage

Dans les pays où la chasse est confiée à des amodiataires, professionnels et responsables du territoire qu’ils louent parfois fort cher, le commerce légal de la viande de brousse représente une source non négligeable de revenus. Les porteurs, le personnel employé dans les camps, les artisans, les négociants et les marchands en sont les premiers bénéficiaires, mais c’est aussi une source de protéines importante pour les communautés. Malheureusement, le militantisme anti-chasse a réduit à néant cette belle et pérenne organisation, laissant des millions d’hectares aux mains des braconniers, qui déciment tout. Mais heureusement, les quelques pays africains qui ont, contre les vents défavorables des pays occidentaux poussés par leurs écolos, conservés une chasse responsable, en tirent aujourd’hui tous les bénéfices, y compris sur le plan touristique. Dans l’étude publiée par le PAM (Programme Alimentaire Mondial), on apprend que, dans les pays où la chasse a été interdite, près de 70% de la population rurale africaine est en situation d’insécurité alimentaire sévère ou modérée. En témoignent les nombreuses photos de jeunes enfants au ventre gonflé, signe d’une carence sévère en protéines alimentaires. Mais, malgré ce constat, l’exploitation intelligente et raisonnée de la faune sauvage se heurte à une idéologie protectionniste, entretenue par les images, oh combien trompeuses, d’une faune apaisée, que les bobos veulent s’accaparer le temps d’une photo. Ce qu’ils ignorent, c’est que derrière cette façade, se joue un drame qui mène à la disparition de centaines d’espèces. Le braconnage en est la première cause, et l’absence de chasse et de ses revenus incitent les autochtones à se tourner vers l’élevage et l’agriculture. Seulement, les dégâts commis par la faune sauvage ne sont pas indemnisés, et ils font « le ménage », soit en invitant les bracos à œuvrer à leur place, avec toutes informations nécessaires pour qu’ils soient efficaces et discrets, soit ils le font eux-mêmes pour protéger leur source de revenus, car il en va de leur survie. Tant que les écolos de tous crins n’auront pas compris cela, les animaux sauvages, poussés dans leur dernier carré, les parcs de vision où ils ne sont même plus en sécurité, disparaitront sous les coups de boutoirs d’une humanité à la démographie explosive. Ecolos, conservez précieusement vos photos, vous n’aurez bientôt plus qu’elles comme souvenirs de cette faune que vous êtes en train de condamner…

Loup : tout est à refaire !

L'annonce du Plan Loup 2024-2029 devrait être faite vers la mi-septembre. Prenant les devants, la Fédération Nationale Ovine (FNO) monte au créneau et lance une vaste campagne anti-loups dans tous les départements victimes de prédation, dont la Drôme particulièrement touchée. Dans ce département, où plus de deux cents loups sont identifiés, une banderole a été installée par la FNO à Vaunaveys-la-Rochette, près de Crest. Elle dénonce : « Trop de loups, Trop de victimes », et d'autres bannières devraient être déployés dans les jours qui viennent. Les éleveurs reprochent à l'Etat de sous-évaluer le nombre de loups (906 pour la France, selon la dernière estimation officielle…). Quant aux agriculteurs et éleveurs, qui ont mis en place les mesures de protection des troupeaux demandées, ils ne savent plus quoi faire pour défendre leurs cheptels, victimes d’attaques de plus en plus nombreuses des prédateurs. La question qui souligne l’incohérence de cette politique pro-loup a été posée par Frédéric Gontard, président de la Fédération Ovine de la Drôme : « Comment se fait-il que, dans le département, on a encore entre 300 et 400 brebis tuées ? On a 700 chiens de protection, que nous devons aussi gérer au quotidien dans la relation avec les randonneurs, avec les voisins. On met en place tous les moyens de protection demandés. Tout ce plan loup nous pèse énormément, nous demande beaucoup de travail, et on n'arrive pas à maîtriser la prédation. Que l'Etat protège nos troupeaux avec des brigades de trappeurs » lance-t-il à l’attention des autorités, qu’il invite à prendre leurs responsabilités et assumer la protection des troupeaux. « Nous sommes des éleveurs, ce n’est pas à nous de faire le ménage. On ne demande pas à ce que le loup soit exterminé, mais à ce que les loups qui s'approchent des troupeaux aient la peur de l'homme et s'en détournent. Les loups doivent manger des bêtes sauvages, pas des animaux d'élevage… ». Certes, la cause est juste, dommage qu’il y ait cette sortie… 

Var : reprises et réintroduction de lapins de garenne

Mise en place par Vinci autoroutes avec la collaboration de la FDC du Var, de la DDTM et de l’OFB, des lapins de garenne ont été repris en bordure de l’autoroute A8. Trois mâles et quatre femelles ont été délocalisés sur les hauteurs de Rougiers, un secteur d’où ils sont absents. Les lagomorphes vivaient dans des terriers creusés à même les talus de l’A8, et allaient se nourrir chez l’agriculteur voisin, qui en avait compté plus de 600 sur son terrain, occasionnant des dégâts conséquents. C’est la 3ème phase d’un plan initié en 2021, et qui doit se poursuivre encore sur deux années. « La population de lapins a explosé après la guerre » a expliqué Jean-Noël Philibert, technicien en charge du petit gibier à la FDC du Var précisant : « Dans les années 1980, l’espèce s’est retrouvée en surpopulation et comme presque partout, a été décimée dans un premier temps par la myxomatose, puis dans un second temps par la VDH (Viral haemorrhagic disease). De là est née la volonté de lancer ce programme de réintroduction ». Après leur transport de Pourrières à Rougiers, les lapins ont découvert leur nouvelle installation, une garenne spécialement créée pour eux. Bien évidemment, sur ces zones de lâchers, la chasse du lapin est interdite jusqu’en 2026. Chez Vinci autoroutes, Aurélie Guignon, chargée de communication décrit ce plan de réintroduction comme « une démarche environnementale dont les premiers résultats sont encourageants ».

Quand les ours font la « Une »

En Italie, quand une ourse a tué un randonneur, le 5 avril dernier dans le Trentin, les pro-ours ont manifesté peu d’émotions envers la victime. Il n’en est pas de même avec ce « crime injustifiable » d’une ourse tuée la semaine dernière, qui suscite une vague de colère. Une femelle ourse marsican, une sous-espèce de l’ours brun, a été abattue à la périphérie de la ville de San Benedetto dei Marsi, dans les Abruzzes, a annoncé vendredi le Parc National des Abruzzes, du Latium et du Molise, duquel elle était sortie avec ses deux rejetons. L’agence de presse italienne Ansa rapporte que l’auteur du tir a expliqué avoir trouvé l’animal dans l’enceinte de sa propriété, à l’extérieur du Parc national et a déclaré : « J’ai tiré parce que j’ai eu peur ». Les pro-ours sont furieux devant cet incident qui a créé une vague d’émoi dans le pays, alors que « l’ourse Amarena n’avait jamais posé de problèmes aux personnes, et rien ne justifiait qu’elle soit abattue ». L’ONG « World Wide Fund » (WWF) Italie, dans un communiqué, a annoncé son intention de poursuivre en justice l’auteur du tir. Vivement qu’un ours marsican pénètre dans leurs bureaux…

En Espagne, c’est par une voiture qu’un ours a été heurté et tué, dans la nuit de vendredi à samedi, sur la route AS-15, entre Zarréu et Degaña, dans les Asturies, au nord-ouest de l’Espagne, ont annoncé les autorités locales, précisant que « les occupants du véhicule sont sortis indemnes de la collision, bien que les dégâts matériels soient très importants ». L’accident a eu lieu en pleine nuit, vers 1h30. Une autopsie a été ordonnée sur le cadavre de l’animal. Rappelons que la population ursine espagnole, dans la chaîne de montagnes cantabrique, est de l’ordre de 330, auxquels il faut ajouter les 76 recensés qui vivent sur les versants français des Pyrénées.

Le repas d’Obélix…

Depuis plus de quinze ans, l’Amicale des chasseurs des Gorges du Bournac, regroupant les villages lotois de Cènevières, Crégols, Limogne et Lugagnac, organise son « repas d’Obélix », un grand moment de convivialité et de partage. Cette équipe, qui chasse le grand gibier d’une manière éthique, a une conception du partage qui mérite d’être mise en lumière et… en valeur. Ce repas, véritable institution locale est aussi un grand moment de travail, car pendant une semaine, il mobilise l’action d’une trentaine de bénévoles, chasseurs et non-chasseurs ainsi que leurs épouses, pour les préparatifs et les diverses installations. Sur le terre-plein jouxtant la cabane de chasse de l’équipe, un grand chapiteau, propriété d’un collectif de communes, prêté gracieusement pour les manifestations locales, est déployé pour ce festin « cynégétique » qui réunit plus de 300 convives, des chasseurs, des sympathisants, des touristes et d’autres personnes extérieures au monde de la chasse et c’est tant mieux !

Par Pierre Périé

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