Le petit journal de la chasse et de l'environnement - tourisme

 

La gale du renard

Principalement au nord de la Loire, et depuis le retour des pluies orageuses, l’humidité est revenue dans les terriers, réactivant une infection de gale chez les renardeaux, qui passent beaucoup plus de temps sous terre que les adultes. Dues à la variété de « Sarcoptes scabiei vulpis », ces atteintes montrent des dépilations étendues, voire des alopécies complètes, allant du museau au bout de la queue. Des formations crouteuses brunes, très adhérentes à la peau, apparaissent sur le museau, les joues, l'encolure, et gagnent tout le corps. S’ensuit un état de misère corporelle, consécutive à une obligation de grattage permanent. Ces renards décharnés, dépouillés et crouteux, ont bien piètre allure en étirant derrière eux une queue dépoilée, leur donnant l’apparence d’un gros rat dégingandé. Les populations vulpines sont fortement impactées par cette maladie, et la mort par étisie des sujets gravement atteints est la règle quasi générale, dans les périodes de disette, où il ne suffit pas de se gratter pour se nourrir. Que faire si on constate que les cas se multiplient ? Si les populations sont abondantes, il convient rapidement de faire baisser les densités, ce qui freinera les contacts entre individus et réduira les risques de contagion. Dans le cas contraire, il faut savoir que des effectifs effondrés ne se reconstruisent qu'à grand peine, au fil du temps.

Journée internationale de sensibilisation aux vautours

Le premier samedi de septembre de chaque année est la « Journée internationale de sensibilisation aux vautours ». Ils constituent, affirment les spécialistes, un groupe écologiquement vital, confrontés à de nombreuses menaces dans bien des zones où ils se trouvent. Les populations de ces oiseaux nécrophages sont sous pression et certaines espèces sont menacées d’extinction. Une journée internationale de sensibilisation aux vautours » est donc l’occasion d’en apprendre un peu plus, ce qui est le but du programme « Birds of Prey de l'Endangered Wildlife Trust » en Afrique du Sud et le « Hawk Conservancy Trust » en Angleterre, qui ont décidé de travailler ensemble et d'étendre l'initiative en un événement international. Si l’initiative est tout à fait louable, déplorons cependant que, chez nous, ceux qui veulent sauver les vautours aujourd’hui sont ceux qui ont failli causer sa perte il y a une quinzaine d’années, en militant pour une nature « propre » et l’interdiction de laisser des cadavres d’animaux dans la nature, ce qui était la nourriture de base de ces oiseaux. Sans prédateur, ils se sont multipliés, mais sans ressources alimentaires suffisantes, ils ont attaqué des troupeaux domestiques, faisant d’eux, non plus des auxiliaires des éleveurs, mais des ennemis. Encore un beau loupé à mettre au compte des écolos-dingos !

Progrès lents, mais confirmés sur la « Grande Muraille Verte d'Afrique »

En 2007, l'Union africaine engageait la lutte contre l'aridification du Sahel, en décidant de construire une « muraille verte » de 8 000 kilomètres de long, allant de Dakar à Djibouti. Ce « mur vert » s'est lentement transformé, mais pas au rythme espéré, en un concept socio-économique plus flexible, pour en faire une mosaïque de terres forestières, entrecoupées de terres agricoles et de prairies profitant aux communautés locales, réparties sur 780 millions d'hectares. A ce jour, alors que la fin des travaux était annoncée pour 2030, seulement 15% sont réalisés. Officiellement connu sous le nom d’« Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel » (GGWSSI), plus de 20 pays africains se sont associés à plusieurs agences internationales, instituts de recherche et organisations de la société civile. Malgré les obstacles (insécurité, manque d’eau, problèmes de coordination, surveillance…) et au fur et à mesure de l’avancée des travaux, les parcelles de terre changent de couleurs, passant d’un jaune-brun aride à une grande variété de verts. L'obtention des financements demeure le défi majeur. Cependant, l’espoir demeure…

Gabon : 1 000 barrières électriques pour limiter les conflits hommes/animaux

La décision a été confirmée au cours d’une conférence de presse organisée par le ministère des Forêts du Gabon, et l’organisation kényane « Space For Giants » (SFG) qui apportera son appui technique pour l’installation de ces clôtures. Devant la menace que les éléphants font peser sur les populations locales, le gouvernement gabonais a donc pris cette mesure, pour protéger les habitants, mais aussi pour réduire les risques de braconnage, de construire, plus de 1 000 barrières électriques autour des plantations villageoises. Il s’agit de clôtures électriques mobiles, facilement transposables, et de clôtures fixes à haute spécification (4 fils et antennes HT) qui ceintureront de vastes superficies. Selon SFG, 277 clôtures électriques mobiles ont déjà été installées dans le pays depuis le mois de mars 2022, ainsi qu’une vingtaine de clôtures à haute spécification. SFG prévoit d’installer 500 clôtures électriques mobiles avant la fin de l’année 2023 et 500 autres en 2024, ces clôtures ayant prouvé leur efficacité avec un taux de plus de 90% de succès.