Une carotte par devant, un coup de bâton par derrière, c’est ce que l’on en déduit à la lecture du communiqué de la FNC, qui vient de conclure, avec l’ONF : « un accord global national relatif à la gestion des grands ongulés dans les forêts domaniales, afin de favoriser l’équilibre forêt-gibier ». La justification semble logique de la part du gestionnaire des forêts de l’Etat, seul détenteur légal du droit de chasse qu’il délègue à des amodiataires (baux), ou à des clients (licences), mais rappelons quelques chiffres : en France, la forêt couvre 17,1 millions d'ha, dont 12,9 millions d'ha de forêts privées, 2,7 millions d'ha de forêts communales et de 1,5 million d'ha de forêts domaniales réparties sur 1300 massifs, soit environ 9% de la surface totale. L'accord qui vient d'être signé ne concernerait donc que ces 9% ? «… Ces dispositifs se fondent sur un principe « gagnant-gagnant » : une baisse de la population de grand gibier par une augmentation des prélèvements contre une baisse des prix de loyers de chasse ou le versement de bonus importants… sous certaines conditions… ».  S’ensuit le détail des mesures, et en fin de communiqué, ce tir à vue sur les chevreuils : « … l’accord prévoit de favoriser le prélèvement des chevreuils de manière adaptée notamment par le tir d’été, en raison de son impact en cas de surpopulation qui s’avère préjudiciable au renouvellement forestier. D’une manière plus générale, la FNC et l’ONF sont favorables à la diversification des modes de chasse, et s’engagent à promouvoir la valorisation des produits de la chasse par l’accompagnement à la création de filières venaison sur le territoire… ». Histoire de tailler une bavette ?

 

Pour lire le communiqué de la FNC, c’est ICI