Autrefois capitale du Japon (8ème siècle), Nara abrite encore de nombreux vestiges fascinants à explorer. Mais la ville est peuplée également de quelques 1 200 cerfs sikas, qui errent librement. Selon le folklore local, les cerfs de cette région sont des animaux sacrés depuis la visite de Takemikazuchi, l’un des quatre dieux du Kasuga-Taisha. Devenus les « protecteurs de la ville », ils ont été officiellement déchus de leur statut sacré et divin après la seconde guerre mondiale, mais désignés « trésors nationaux » et protégés en tant que tels. Depuis, ils jouissent d’une totale liberté et font partie du décor. On vient voir de très loin, surtout de l’étranger, ces sikas (cerf en japonais) dont l’espèce est originaire d’Asie de l’Est. Nourris par les autorités et gourmands des biscuits pour cerfs confectionnés par la Fondation pour la protection des cerfs à Nara, qui les vend aux touristes, ces animaux participent donc à l’essor économique de la ville et de la région. Quelques fêtes sont organisées tous les ans pour entretenir les traditions, dont l’une des plus populaires remonte à 1862, date de l’inauguration du parc aux cerfs : le Narakoen. Le parc aux cerfs, qui s’étend sur 660 hectares (si on englobe les temples et les sanctuaires) abrite le Musée national de Nara et le Todai-ji, le plus grand bâtiment en bois du monde qui héberge une statue de Bouddha haute de quelque 16 mètres.