2024 : « Année du castor »

Cette année 2024 marque à la fois l’ouverture multi-partenariale du réseau de suivi de l’espèce en France, mais aussi le cinquantenaire de la réintroduction du castor sur la Loire. L’OFB et ses partenaires, proposent une série d’animations de portée locale et nationale pour faire découvrir l’espèce, présente dans une soixantaine de départements. Le réseau Castor est structuré avec des correspondants départementaux, régionaux et nationaux. À chaque échelle du territoire, ils sont chargés d’organiser le suivi de l’espèce et de fédérer les différentes structures et/ou observateurs souhaitant rejoindre le réseau.

 

Le castor, une espèce bâtisseuse

On retrouve deux espèces de castors dans le monde : le castor d’Eurasie (Castor fiber), et le castor du Canada (Castor canadensis), présents respectivement sur le continent eurasiatique et nord-américain. Ce mammifère semi-aquatique est le plus gros rongeur d’Europe avec un poids moyen de 21 kg, et mesure jusqu’à 1,20 m. Plus habile dans l’eau que sur terre, grâce à ses membres postérieurs palmés, sa queue aplatie et sa fourrure imperméable, il est herbivore et se nourrit de branchages, feuillages, écorces. On trouve ainsi, dans les zones de présence, des arbres écorcés et coupés à l’aide de ses incisives. Ces branchages lui permettent aussi d’édifier son gîte (le terrier-hutte), mais également des barrages en travers de certains cours d’eau. Ces qualités de bâtisseurs, notamment des barrages, lui valent le nom d’espèce « ingénieure des écosystèmes ». Ces barrages composés de matériaux naturels (branches, boue, sédiments grossiers), laissent toujours l’eau s’écouler à travers eux. N’étant fixé ni dans l’espace ni dans le temps, ils évoluent sans cesse avec l’occupation du territoire par l’animal. Certains barrages sont abandonnés et se dégradent plus ou moins rapidement, alors que d’autres sont en construction, parfois pour un usage temporaire.

 

Le castor en quelques chiffres

D’après les données du réseau castor :

- sur 17 600 kilomètres de rivières inspectées, il y avait en France entre 14 000 et 16 000 individus en 2009, pour seulement 3 000 recensés en 1965.

- sur 33 000 kilomètres de rivières inspectées en 2023, l’espèce est présente sur plus de 18 000 km de cours d’eau, ce qui représente une population estimée d’au moins 20 000 individus.