- Hérault : le 21 mai dernier, les services de l’OFB et la brigade de gendarmerie de Valras, ont découvert au domicile d’un couple de Sérignan, un ouistiti à pinceaux blancs (Callithrix jacchus) maintenu illégalement en captivité. Ce sont les cris stridents poussés par l’animal qui avaient attiré l’attention des voisins, qui ont prévenu les autorités. Comme aucun document ne permettait de justifier d’une origine légale, le ouistiti a été placé en parc zoologique, et devrait rejoindre ultérieurement un groupe de congénères dans un autre zoo, une fois la période de quarantaine passée.
- Ille et Vilaine : les agriculteurs sont en colère après les chasseurs et leur fédération départementale. Ils leur reprochent la gestion de l’eau du site du marais noir de Saint-Coulban, une zone humide au sud de Saint-Malo de 550 ha, à cheval sur six communes, dont 300 hectares sont propriétés de la FDC, mais interdits à la chasse et à la pêche. Pour montrer leur détermination et engager le bras de fer, des agriculteurs ont défilé en tracteur sur la quatre-voies avant de prendre la direction de la sous-préfecture pour y débattre de la convention entre les chasseurs et les agriculteurs qui précise que : « au 1er avril, un technicien de la FDC doit venir baisser le radier au minimum pour que l’eau s’évacue, ce qui permet aux agriculteurs d’y faire paître leurs vaches et cultiver les terres ».
- Indre et Loire : à l’automne 2020, des habitants de Tours Nord avaient détecté des fortes odeurs près du ruisseau la Petite Gironde. Une nappe d’hydrocarbures s’était propagée sur plusieurs centaines de mètres. Les pompiers sont intervenus et alerté la mairie… qui a porté plainte contre X pour atteinte à l’environnement et à l’image de la ville. Au terme de l’enquête menée par l’OFB, l’entreprise responsable était identifiée et a comparu lundi dernier devant le tribunal de Tours. Pour des installations qui n’étaient pas aux normes à l’époque des faits, le parquet a requis 35 000 euros d’amende, et la défense a demandé la relaxe. Le jugement sera rendu le 9 juillet prochain.
- Landes : la grève des battues a tellement choqué les agriculteurs, qu'ils ont, dans un communiqué, dénoncé « une posture politique » de la part des défenseurs des chasses traditionnelles. Lancée par la FDC, elle a bien fait rire dans les couloirs du ministère de la Transition écologique… qui, depuis quelque temps déjà, a cessé de croire en l’efficacité des chasseurs, et leur capacité à honorer la « délégation de service public » que l’Etat leur a confiée. Loin de cette considération qui semble lui échapper, le président de la FDC, Jean-Luc Dufau, a prévenu : « Nos instances politiques doivent arrêter de faire la sourde oreille ». Bref, le monde paysan est en révolte et : « cette décision est préjudiciable à la fois pour les agriculteurs en pleine période de semis, et pour l’équilibre financier des Acca qui devront assumer les dégâts » ont alerté les agriculteurs, ajoutant : « même si les battues administratives pourront avoir lieu, nous demandons aux chasseurs d’y répondre favorablement… et à la FDC de respecter sa neutralité politique, et de ne pas utiliser des sujets aussi sensibles pour tenter de faire le buzz, en pleine campagne électorale... ».
- Lot : poursuivis pour des chasses nocturnes en voiture, avec fusils et carabines, deux braconniers ont comparu devant le tribunal correctionnel de Cahors, le jeudi 23 mai. A leur palmarès, de multiples infractions : chasse non autorisée en réunion, de nuit, avec usage d’un véhicule et port d’arme ; transport sans motif légitime d’armes, munitions ou de leurs éléments de catégorie C par au moins deux personnes ; détention sans déclaration, d’arme, de munitions ou de leurs éléments de catégorie C ; transport de gibier tué à l’aide d’engin ou instrument prohibé ; transport de gibier mort soumis au plan de chasse non marqué ou non identifié ; chasse sans plan de chasse individuel obligatoire ; recherche, poursuite de gibier à l’aide de source lumineuse sans autorisation ; et pour l’un des poursuivis : chasse sans permis ou autorisation de chasser. Tout est parti d’un renseignement anonyme, en décembre 2023. Chez l’un des suspects, les enquêteurs ont retrouvé des munitions, des armes, un projecteur et 106 kg de gibier congelé. Pour les faits commis sur le territoire des communes d’Anglars-Juillac, Les Junies, Castelfranc, Lherm, Labastide-du-Vert, Goujounac, Puy-l’Evêque, au cours de la période allant du 1er juillet 2023 au 19 décembre 2023, le jugement sera rendu le 13 juin prochain.
- Meuse : à Nançois le Grand, c’est la caméra de l’éleveur, qui a saisi la scène et établi sans contestation possible la responsabilité d’un loup, qui a occis onze brebis, dans la nuit du 25 au 26 mai. C’est à la suite d’une attaque subie en novembre 2023, que l’éleveur avait décidé, avec le concours de l'association « Meuse nature environnement » de mettre en place sept caméras, et c’est l'une d'elles qui a permis d'identifier le prédateur. Ce qui a surpris les spécialistes, c’est que ce loup a tué sans consommer. Pour le plaisir ? Pour le jeu ? Par manque d’expérience ?
- Pyrénées Orientales : déjà riche d’un trophée d’isard récolté en 1987, dont la cotation atteint 110,75, à 3,25 points du record de France (114 points) datant de 1926, un chasseur ariègeois, Antoine André, a récidivé 36 ans après. Lors de la précédente saison 2023/2024, il a prélevé, sur la commune de Py, un isard exceptionnel qui devrait rentrer également dans le top 10 des meilleurs trophées français d’isards. Nous le saurons quand la préparation sera terminée et la cotation officielle effectuée par les cotateurs de l’AFMT (Association Française des Mensurations de Trophées).
- Rhône : moins il y a de loups, plus il y a de victimes…Le lundi 27 mai, un troupeau de brebis a été attaqué à Cenves, où 12 animaux ont été tués. Une brebis est décédée des suites de ses blessures, mais onze ont dû être euthanasiées et dix autres brebis doivent encore bénéficier de soins. Pour l’éleveur et son père : « près d’un quart du troupeau de 200 brebis a été tué en un an. Nous en avons pour plus de 2 000 euros de traitement pour les animaux blessés qu’il faut soigner, et chaque animal tué valait entre 200 et 300 € » ont-ils expliqué. La gendarmerie et l’OFB sont en charge de l’affaire.
- Seine et Marne : mardi dernier, un lémurien, animal exotique, a été aperçu en forêt domaniale de Jouy-le-Chatel. « Si d’aventure vous le croisez, il est conseillé de contacter directement la gendarmerie » ont prévenu les autorités qui précisent : « il est pacifique, n’attaque pas, mais peut mordre si on cherche à l’attraper ». C’est la responsable de l'OFB de Seine-et-Marne qui l'a découvert, sans connaître la raison de sa présence dans ces lieux. Les lémuriens sont arrivés sont arrivés sur Madagascar depuis le continent africain, il y a environ 60 millions d'années, et ont évolué pour faire face à un environnement saisonnier. Il y a 2 000 ans, peu après l'arrivée des humains à Madagascar, il y avait encore sur l'île des lémuriens de la taille d'un gorille mâle. Aujourd'hui, on y dénombre une centaine d'espèces, dont les poids varient de 30 grammes à une dizaine de kilos pour les plus gros. Menacés d'extinction en raison de la régression de leur habitat et de l'abattage illégal, la pauvreté généralisée et l'instabilité politique du pays empêchent et sapent les efforts de conservation. Quant à celui de la forêt de Jouy-le-Chatel d'où vient-il ?
- Deux-Sèvres : la Cour d'appel administrative de Bordeaux a rejeté la requête de la LPO, concernant la méga-bassine d'Epannes. La Ligue, qui avait engagé une procédure en référé devant cette juridiction, sollicitait la suspension de l’exécution de l’autorisation environnementale délivrée à la Coop de l’eau 79, concernant cette réserve dont les travaux ont commencé le 19 février dernier. Deux motifs étaient invoqués : les modifications apportées au projet initial de 2017 par les arrêtés préfectoraux du 20 juillet 2020 et 22 mars 2022 avaient été réalisées sans étude d’impact préalable, et l’autorisation d’exploiter la SEV5 n’incorporait pas de dérogation à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées. Mais la Cour d’appel en a décidé autrement puisqu’elle indique, dans son ordonnance du 27 mai : « Il ne résulte pas de l’instruction que la construction et le fonctionnement de la SEV5 seraient susceptibles de créer un risque pour la ressource en eau ou un risque de dérangement, de destruction d’individus ou d’habitats pour les espèces protégées présentes dans le secteur du projet ni, par suite, que l’exécution de l’autorisation environnementale en ce qui concerne cette réserve porterait atteinte, de manière suffisamment grave et immédiate, aux intérêts environnementaux invoqués par l’association requérante ». La requête de la LPO est donc rejetée et elle doit indemniser la Coop de l’eau 79 à hauteur de 1 500 €.
- Haute-Savoie : d’après les chiffres annoncés par la FDC lors de l’assemblée départementale qui s’est réunie le lundi 27 mai à Annecy, il y aurait 13 meutes actives dans le département, soit une centaine de loups. Ces données ont été communiquées à l’OFB qui a dit revoir à l’avenir sa méthode de suivi. Le prédateur continue donc son expansion sur le département et « serait présent dans la quasi-totalité du territoire, à l’exception de l’avant-pays » déclarait l’OFB en août dernier. Pour André Mugnier, le président de la FDC, la population de loups « doit faire réagir et pour être au plus près de la gestion, il faudrait un quota, soit départemental, soit au niveau des massifs ».