Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Lutte contre l’importation illégale d’espèces protégées et de produits carnés

Devant le risque majeur de pathogènes importés, la réglementation européenne, sanitaire et phytosanitaire, fondée sur des analyses des risques, prohibe strictement l’entrée en Europe d’espèces protégées et de produits carnés, afin de protéger la santé de la population ainsi que celle des élevages. Mais les contrôles exercés par les seuls services de la douane ne suffisent pas à enrayer ce trafic, qui donne rarement lieu à un suivi judiciaire. De plus, la politique tarifaire de certaines compagnies aériennes permet, voire encourage le trafic, en offrant un doublement du poids des bagages pour une somme dérisoire, comparée au prix du billet d’avion, et au prix de revente des marchandises sur le territoire européen. Ce trafic porte donc une grave atteinte à la biodiversité, s’agissant de produits animaux ou d’animaux vivants, issus d’espèces protégées. Bien que de nombreuses recommandations aient été émises depuis plusieurs années, par des missions d’inspection, des parlementaires ou des organisations non gouvernementales, force est de constater qu’elles n’ont pas été suivies d’effet, ou n’ont pas donné les résultats attendus. Le groupe de travail interministériel constitué en 2023 envisage donc :

- d’élaborer une feuille de route pilotée par un délégué interministériel dûment mandaté,

- d’obtenir la coopération des compagnies aériennes, condition nécessaire pour renforcer l’information des voyageurs depuis l’achat du billet jusqu’à l’arrivée à destination, pour mettre en place une obligation de déclaration de non-transport des denrées interdites ou d’animaux vivants,

- d’inviter les compagnies aériennes à revoir leurs tarifs concernant l’emport de bagages, aujourd’hui peu compatibles avec leur engagement RSE en termes de carbone, d’enjeux sanitaires et de biodiversité,

- de renforcer les contrôles douaniers en associant conjointement la responsabilisation des passagers, l’utilisation de chiens de détection, l’aménagement de locaux adaptés et l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle,

- de mettre en place une véritable stratégie pénale entre la douane et les procureurs des tribunaux compétents, afin de définir une procédure de traitement pénal gradué en fonction du type d’infraction et du degré de récidive.

Enfin, la mission recommande de lancer des programmes de recherche, afin de mieux caractériser le trafic de viande de brousse et les risques sanitaires, dans le cadre de l’initiative « Prezode ».

Prix CIC Markhor 2024

Le prix CIC Markhor récompense un projet de conservation d'importance mondiale, qui relie la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité aux moyens de subsistance humains. Décerné tous les deux ans, il sera remis à l'occasion de la Conférence des Parties, à la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui se tiendra du 21 octobre au 1er novembre 2024 à Cali, en Colombie. Ce prestigieux « Prix CIC Markhor » dont ce sera la 8e édition, récompensera les meilleures pratiques dans le domaine de l'utilisation durable. Pour marquer cette occasion spéciale, un appel à candidatures est ouvert pour coïncider avec la première Journée internationale du Markhor, qui reconnaît l'importance de cette espèce emblématique de chèvre sauvage. Si vous connaissez des initiatives d'utilisation durable liées à une espèce sauvage qui mériteraient ce prix, vous pouvez contacter le CIC et envoyer une courte description de la réalisation. L'accent sera mis sur la conservation ou la réintroduction de la biodiversité par la chasse, dans le cadre de programmes de gestion durable du gibier, de la faune et de l'habitat. Une attention particulière sera accordée aux projets qui ont une pertinence multinationale, en particulier les projets qui impliquent une coopération transfrontalière et des partenariats innovants pour la conservation et la gestion communautaire des ressources naturelles. Les candidats éligibles sont :

- les entreprises (foresterie, chasse, tourisme, agriculture, fabrication, etc.),

- les établissements d'enseignement,

- les organisations à but non lucratif,

- les gouvernements locaux, étatiques et fédéraux.

Les candidatures sont à déposer avant le 31 juillet 2024 au bureau administratif de CIC : k.hecker@cic-wildlife.org

Forum « Gaffofeu 83 »

Du 14 au 16 mai 2024, avec la participation de l'ONF, s'est tenue la deuxième édition du forum « Gaffofeu 83 », un événement consacré à la prévention et à la résilience, face aux feux de végétation et de forêt. Organisé au Domaine de Fabrégas, à La Seyne-sur-Mer (Var), ce forum a rassemblé divers acteurs autour d'un village de la prévention, destiné à sensibiliser les jeunes sur les risques d'incendie, et les bonnes pratiques à adopter. Ce village, divisé en deux zones, présentait :

- une première partie : avant le feu, consacrée à la prévention des incendies. Les scolaires et centres de loisirs pouvaient découvrir les techniques de surveillance, les comportements à adopter pour réduire les risques, ainsi que la réglementation, notamment les Plans intercommunaux de débroussaillement et d'aménagement forestier (PIDAF) ;

- une deuxième partie : pendant le feu, qui focalisait sur les actions à entreprendre en cas d'incendie. Des démonstrations de lutte contre le feu, des exercices de guidage, des simulations d'évacuation et des conseils sur le confinement étaient présentés. Les participants ont notamment appris l'importance de l'organisation des secours et les procédures d'urgence à suivre en cas de feu.

Durant les trois jours de l'événement, 700 élèves des écoles de La Seyne-sur-Mer, principalement des cours moyens et élémentaires, ont participé à ces opérations de sensibilisation et suivi les deux ateliers proposés par l'ONF :

- les principaux arbres de la forêt de La Seyne-sur-Mer. Les élèves ont pu découvrir les caractéristiques des arbres locaux, notamment leur feuillage, leur écorce et leurs cônes. Cet atelier s'est terminé par une discussion sur l'impact du changement climatique sur les forêts, sensibilisant ainsi les jeunes à l'importance de la préservation de l'environnement ;

- les comportements en forêt, qui utilisait un jeu intitulé « je peux/je ne peux pas ». Les enfants devaient coller des cartes de situation sur un tableau, déterminant ainsi si les actions étaient appropriées ou non. Chaque interdiction était expliquée en détail pour assurer une compréhension approfondie. De plus, une vidéo montrant la puissance des incendies (bruit, vitesse, hauteur des flammes) était diffusée, suivie d'une présentation sur la mission de surveillance estivale de l'ONF, mettant en lumière les efforts de prévention déployés durant la saison.

Ce forum « Gaffofeu 83 » a été organisé par la Mairie de La Seyne-sur-Mer et la Métropole Toulon Provence Méditerranée, avec le soutien de l'Institut français des formateurs Risques majeurs et protection de l'environnement (IFFO-RME). Outre l'ONF, plusieurs partenaires ont contribué à l'événement :

- la Préfecture du Var, et plus particulièrement son service gestion de crise,

- Météo-France,

- le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Var,

- la Réserve communale de sécurité civile (RCSC) de La Seyne-sur-Mer,

- la Fédération Française de sauvetage et de secourisme (FFSS),

- la Police municipale de La Seyne-sur-Mer,

- l’association de prévention MAIF,

- l’association Les Amis de Janas,

- l’entreprise de prévention et d'assistance aux risques climatiques Predict Service,

- le service prévention de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL).

Prix littéraire 2024 de la Centrale Canine : les candidatures sont ouvertes !

Fidèle à sa volonté de promouvoir le chien et d’affirmer sa place dans notre société, la Centrale Canine décernera, cette année encore, son prix et ses mentions spéciales aux dernières œuvres littéraires ayant le chien et sa relation à l’humain pour thématique. Ainsi, tout ouvrage francophone, paru pour la première fois entre le 1er octobre 2023 et le 30 septembre 2024, et dans lequel cette relation chien-humain tient une place importante, peut candidater à ce prix littéraire, qu’il ait été publié à compte d’auteur ou à compte d’éditeur. Les trois catégories composant ce prix littéraire restent inchangées :

- littéraire (roman, nouvelle, essai, témoignage, biographie, autobiographie…),

- documentaire et technique (travaux vétérinaires, cynotechniques, historiques, scientifiques…),

- jeunesse (album, roman, nouvelle, BD, conte…).

Chaque livre, candidat au prix littéraire, sera étudié par les six membres du jury reconnus pour leur expertise cynophile et littéraire, et dont la composition est la suivante : - Alexandre Balzer, président de la Centrale Canine ; - Anne-Marie Class, secrétaire générale de la Centrale Canine ; - André Demontoy, docteur-vétérinaire et auteur du Dictionnaire des chiens illustres ; - Jean-Denis Devins, président de la CNEAC ; - Anne La Fay, éditrice et libraire ; - Imré Horváth, auteur, historien et photographe ; - et le docteur-vétérinaire Michel Klein, membre honoraire.

Un lauréat sera retenu pour chacune des trois catégories et recevra, à l’occasion de la cérémonie de remise des prix qui aura lieu le 3 décembre 2024, un chèque de 1000 €. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 7 octobre 2024.

Réintroduction du gypaète barbu dans les Cévennes

Classé nuisible par une loi de 1875, le gypaète barbu, le plus grand des vautours d’Europe, ne volait plus dans le ciel français depuis les années 1920. Mais, depuis 1978, plusieurs programmes de réintroduction ont permis peu à peu de reconstituer quelques noyaux de population dans les Alpes, le Vercors, les Grands Causses et les Pyrénées, créant ainsi une sorte de corridor qui permet à ces grands rapaces de se rencontrer et de se reproduire. Sur le territoire des Grands Causses, 36 gypaétons ont été relâchés, en provenance de centres d'élevage, mais seulement 11 individus, essentiellement des mâles, sont restés sur le territoire. Ne trouvant pas de femelle à féconder, il n'y a encore jamais eu de reproduction. Et chez le gypaète barbu, ce n’est pas si simple puisque, quand un couple parvient à se former, un seul œuf sera pondu par an, et le jeune gypaéton, s’il survit, ne se reproduira pas avant l'âge de sept ans… C’est pourquoi les équipes du parc des Cévennes et du parc naturel régional des Grands Causse, misent sur la réintroduction de deux nouveaux gypaétons femelles, une opération qui a été organisée récemment, et dans la plus grande discrétion. Cette opération, intégrée dans le programme européen « Life Gyp'Act » a plusieurs objectifs :

- réintroduire l'espèce et favoriser la formation de couples dont le nombre n'est que de 4 à 5, entre les Alpes et les Pyrénées,

- favoriser le brassage génétique des différents noyaux de population,

- tenter de réduire les mortalités accidentelles avec les infrastructures énergétiques (lignes électriques, éoliennes, destructions volontaires…),

- développer les campagnes de sensibilisation,

- créer de nouvelles aires d'équarrissage naturel en proposant aux éleveurs du territoire de substituer l'équarrissage industriel pour nourrir les volatiles sur des aires autorisées.

Concernant ce dernier point, certains se souviennent encore de la guerre des cadavres d'animaux d'élevage dans les années 1990, et des procès intentés par les écolos pour faire interdire l'équarissage naturel, et obliger les éleveurs à recourir à l'équarissage industriel. Comme quoi, le monde change...

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Recrutement d'attachés d'administration de l'Etat

Par arrêté en date du 31 mai 2024 du ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, et du ministre de la Transition écologique de la cohésion des territoires, est autorisée, au titre de l'année 2025, l'ouverture de concours complémentaires, interne et externe, de recrutement d'attachés d'administration de l'Etat relevant de ces deux ministères. La date d'ouverture des inscriptions est fixée au 3 juin 2024, à 12 heures (heure de Paris), et la date de clôture au 12 juillet 2024 à 23 h 59 (heure de Paris). L'épreuve écrite d'admissibilité des concours interne et externe complémentaire d'attachés se déroulera le 15 octobre 2024. Les épreuves orales d'admission se dérouleront à partir du 6 janvier 2025. En cas de réussite à ce concours, les candidats reçus seront nommés « attaché d’administration » et exerceront leurs missions en administration centrale du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires ou du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans un service déconcentré, ou en établissement public. Les postes sont variés, tant dans les domaines des fonctions support (RH, budget, droit…) que sur les politiques techniques des 2 ministères recruteurs (environnement, logement, aménagement, développement durable des filières agricoles, alimentaires et forestières, qualité et sécurité de l'alimentation, santé animale et végétale…), sur des postes de chargé(e) de mission, chef(fe) de projet, responsable d’entité. Si vous êtes lauréat(e), vous serez affecté(e) dès le mois d’avril 2025, au ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires ou au ministère de l'Agriculture et de la souveraineté agricole, en fonction des vœux formulés au moment de l’inscription, et du classement dans la liste des admis. Les inscriptions au concours externe ou interne s'effectuent par voie électronique à l'adresse suivante :

 

Concours externe :

https://recrutement.ecologie.gouv.fr/concours/attachee-dadministration-letat-aae-concours-direct-exceptionnel-externe

 

Concours interne :

https://recrutement.ecologie.gouv.fr/concours/attachee-dadministration-letat-aae-concours-direct-exceptionnel-interne

Sonosylva 1 : pour écouter la forêt

Poser des micros dans les forêts françaises pour y recenser la biodiversité, c’est l’ambition du projet Sonosylva 1, initié par le CNRS. Lancé en mars dernier, du parc national des Pyrénées au parc naturel régional de la baie de Somme, en passant par les forêts du Doubs ou d'Armorique, des micros fixés aux arbres enregistrent les sons de 101 forêts protégées. Oiseaux, mammifères, insectes… mais aussi tronçonneuses, voix humaines, moteurs d’avions : aucun son ne peut leur échapper ! Objectif de ces enregistrements, réalisés dans le cadre du projet Sonosylva 1 : dresser un inventaire des espèces animales présentes en forêt, et en suivre l’évolution sur le temps long, mais aussi évaluer le niveau de pollution sonore d’origine humaine et son impact sur ces écosystèmes. Jérôme Sueur, chercheur à l’Institut de systématique, évolution, biodiversité 2 et initiateur du projet, part de l’hypothèse que la complexité sonore d’un paysage est le reflet de sa biodiversité : plus un enregistrement est riche en sons, plus on peut supposer que le nombre d’espèces animales présentes est important. Avantage de ces enregistrements sur les méthodes plus classiques de recensement : « Ils permettent de dépasser les observations très informatives, mais souvent ponctuelles des inventaires classiques de la biodiversité, et offrent des possibilités de suivi rigoureux des écosystèmes sur un temps plus long et des territoires plus vastes. Non invasifs, ils offrent également la possibilité d’observer sans perturber le milieu, ni capturer aucune espèce » explique le scientifique, l’un des pionniers en France de l’éco-acoustique, une discipline récente qui, comme la bio-acoustique, étudie les manifestations sonores des animaux, mais à la différence qu’elle ne se focalise pas sur une seule espèce. 101 magnétophones ont été installés (un par forêt), et enregistrent une minute de son tous les quarts d’heure, un jour sur deux, de mars à septembre. Trois saisons d’enregistrement sont prévues sur 2024, 2025 et 2026. 

Extrêmement rare, un monticole merle-bleu a été photographié pour la première fois aux Etats-Unis

L’expression prend ici toute sa signification. C’est vraiment un merle rare, qui a été photographié aux États-Unis, soulevant des questions sur la préservation de la biodiversité. Le monticole merle-bleu (Monticola solitarius) est un oiseau migrateur de la famille des Muscicapidae, reconnaissable à sa petite silhouette et à son plumage d’un bleu intense. C’est lors d’une promenade au Hug Point State Recreation, dans l’État d’Oregon, que le photographe amateur Michael Sanchez a pu saisir dans son objectif l’oiseau rare. D’après Fox News, c’est la première fois que cette variété d’oiseau a été observée et photographiée sur le territoire américain. Depuis cette découverte, de nombreuses théories sur la raison de sa présence aux États-Unis ont ouvert le débat chez les ornithologues et les amateurs d’oiseaux. Selon Brodie Cass Talbott, professeur et spécialiste de la Bird Alliance of Oregon, « C’est exceptionnel et cela pourrait ne plus jamais se reproduire avant…. des décennies ». Selon les experts, l’oiseau aurait pu être dévié de sa trajectoire habituelle par une tempête.

Quand l’OFB se sent mal aimé

Depuis le début de la crise agricole, les agents et locaux de l'OFB ont été visés par une quarantaine d’agressions. « Un bilan peu joyeux… » a ironisé un agent de l’OFB. Ce qui a sans doute été l’accélérateur de la mobilisation agricole revient à l’attitude des agents lors des contrôles effectués dans les exploitations, trop suspicieux, autoritaires et fermés à la discussion. Dépôts de fumier et de déchets, portail enfoncé, tags injurieux, messages de menaces ont pourri la situation qui a encore du mal à se calmer. Pendant que le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, tentait d’apaiser les syndicats agricoles, le ministre de tutelle de l’OFB, Christophe Béchu, brossait dans le sens du poil les fonctionnaires de l’établissement public, et déclarait à propos de la manifestation de Pavie, dans le Gers : « Je renouvelle tout mon soutien aux agents de l’OFB qui mènent un travail sans relâche au service de la nature. Toute tentative d’intimidation est vaine et ne saurait être tolérée… ». La période des moissons, et des vacances d’été, va calmer le jeu, mais l’incertitude demeure quant à la position des syndicats à la reprise. Côté FNSEA, les amendements PAC semblent acceptables et acceptés, reste donc le problème de l’élevage et des éleveurs, les moins puissants, mais… les plus concernés.

Journée mondiale de la pomme de terre

En inaugurant la « première journée mondiale de la pomme de terre » aux côtés de nombreux acteurs de la filière, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a montré qu’il avait la frite. « Nous fêtons un des piliers de notre alimentation, le troisième aliment le plus consommé au monde : la pomme de terre » a déclaré le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, à l’occasion de cette première édition, créée à la demande de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et le Centre international de la pomme de terre (CIP). Approuvée par les Nations unies à l'été 2023, la fête de la pomme de terre a été célébré vendredi dernier, 30 mai 2024, au ministère de l’Agriculture, où le ministre Marc Fesneau, une fleur de pomme de terre accrochée à son costume, faisait l’éloge de la filière et rappelait quelques chiffres clés, et que « les deux tiers de la population mondiale consomment ce tubercule avec ses propres usages culinaires… ». Découverte il y a 8 000 ans au Pérou, la pomme de terre, cultivée sur l’ensemble du globe, est désormais présente dans 159 pays. « La France est aujourd’hui le deuxième producteur européen, et le premier exportateur mondial avec 3 millions de tonnes expédiées chaque année » a rappelé le ministre.

Les faits divers de la semaine

- Charente-Maritime : délivrée en 2018, l’autorisation de création de 21 réserves de substitution d’eau, dans le bassin de la Boutonne, est légale. C’est le jugement de la Cour administrative d’appel de Bordeaux, rendu mardi dernier 28 mai 2024. Il confirme l’arrêté préfectoral du 26 septembre 2018, délivré au Syndicat mixte des réserves de substitution de Charente-Maritime, pour la création de 21 réserves et la réhabilitation d'une déjà existante. Et si un côté de ces bassines était aménagé pour les loisirs ?

 

- Cher : une couleuvre de Californie a été découverte dans un immeuble de Bourges, mercredi dernier, par un artisan qui rénovait la cage d’escalier du bâtiment. Alertés, les sapeurs-pompiers spécialisés en interventions animalières du Centre de secours principal des Gibjoncs sont rapidement arrivés sur place, et ont capturé l’animal, long d’un mètre cinquante. Placé précautionneusement dans un tube transparent, le reptile a été confié à la Clinique vétérinaire des Tilleuls de Saint-Amand-Montrond. L’animal, déshydraté et un peu maigre est soigné et gardé, en attendant la décision de la Direction départementale de la protection des populations, en vue de son futur placement.

 

- Dordogne : début mai, à la suite d’un signalement effectué par des agriculteurs, la préfecture a fait abattre six cochons chinois, détenus dans un enclos perméable, dans une forêt de Saint-Georges-de-Montclard. Les animaux, un mâle et cinq femelles, n’étaient ni bagués, ni identifiés individuellement, alors que c'est une obligation, et la clôture n’était pas aux normes. Mais le plus grave est que ces animaux peuvent s’hybrider avec des sangliers et transmettre des maladies. Une procédure a été engagée envers le propriétaire.

 

- Gers : depuis l’automne 2023, un syndicat agricole a multiplié les opérations coups de poings sur le département. Dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 mai derniers, des agriculteurs ont cadenassé les locaux de l’OFB, en prévenant qu’ils iraient bientôt plus loin. A Pavie, une banderole a été déployée, sur laquelle on pouvait lire : « avis de passage, propriété privée, défense d’entrer, ligne rouge franchie, dernière sommation… ». Par cette action, les agriculteurs de la CR32 ont voulu protester contre des contrôles que mènent les agents de l’OFB chez certains de leurs adhérents...

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Atteintes à l’environnement : le gouvernement reconnait le « droit à l’erreur »

Dans les affaires d'atteintes à l'environnement, un amendement déposé par le gouvernement a été adopté vendredi dernier, dans le cadre de l'examen du projet de loi agricole. La formulation de l’article en question est dénoncée par des associations de protection de la nature qui y voient : « un renoncement extrêmement grave et une régression du droit de l'environnement ». Le texte, qui réserve les sanctions pénales aux seules destructions d'espèces et d'habitats commises de manière intentionnelle, exonère donc les destructions accidentelles pouvant être faite dans le cadre des activités agricoles. Pour le gouvernement, il s'agit de reconnaître le droit à l'erreur, et de réserver la qualification de délit aux seuls cas dans lesquels les faits ont été commis volontairement et en connaissance de causes. Pour les autres faits commis « sans intentionnalité », les auteurs se verront proposer un stage de sensibilisation aux enjeux de l'environnement. Mais les écolos n’étant plus à un dérapage près, se servent des chasseurs pour dénoncer la teneur de l’article en question : « Ce qui nous inquiète particulièrement, est la difficulté à prouver l'intentionnalité de la destruction… Pour échapper à une censure, l'amendement ne précise pas que seuls les agriculteurs sont visés par la mesure. Dès lors, tout le monde pourrait l'invoquer. Un chasseur qui abat une espèce protégée qu’il aurait confondue avec une espèce gibier, un particulier qui provoque la mort d’une buse en utilisant des produits phytopharmaceutiques contre des rongeurs, un forestier qui abat un arbre à cavité susceptible d’accueillir des chauves-souris dans une forêt bénéficiant d’un plan de gestion, un industriel dont les éoliennes autorisées auraient causé la mort de milans royaux, etc. ne pourraient plus être poursuivis, même s’ils n’ont pris aucune précaution et n’ont pas fait l’effort de se renseigner » dénonce une association. Il est vrai que, pour les écolos, moins de procès, c’est moins de dommages et intérêts à récupérer…