L’analyse de la problématique croissante des tiques en France, réalisée en Argonne par Aude Dziebowski et Philippe Hamman, publiée dans la « Revue Forestière Française » aborde ce problème par ses incidences sociétales, politiques et scientifiques. La problématique des tiques a été popularisée par quatre principaux vecteurs : 1) la mobilisation des associations (France Lyme) plaidant pour la reconnaissance de formes chroniques de borréliose ; 2) des initiatives politiques qui s’appuient sur les rapports d'information de l'Assemblée nationale sur la maladie de Lyme ; 3) l’expertise institutionnelle sous la forme de guides produits par la Haute Autorité de santé ; 4) la médiatisation via des campagnes de prévention. « Malgré son importance, la question des tiques reste dominée par des approches médicales, avec peu de recherches en sciences sociales » écrivent les auteurs qui précisent : « Les travaux en sociologie et en géographie bien que rares, sont cependant pertinents : approche multidisciplinaire, justice environnementale et sanitaire, communication et prévention adaptées, impacts du changement climatique ». Territoire rural caractérisé par son paysage diversifié et ses usages multiples, l'Argonne couvre des portions de la Marne, de la Meuse et des Ardennes. Elle se distingue par une faible densité de population, un mélange d'activités agricoles, sylvicoles, cynégétiques, et des loisirs de pleine nature. Pour comprendre les perceptions et les pratiques liées à la présence des tiques, l'étude a mobilisé une méthodologie qualitative approfondie : le choix des terrains, la collecte de données, les axes d’analyse, les spécificités des milieux, les perspectives des acteurs et la pertinence écologique et sociale…
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs