" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Peste porcine africaine : ça flambe en Italie

Détectée pour la première fois au Kenya en 1921, par un vétérinaire britannique, Robert Eustace Montgomery, cette maladie n’en finit pas d’inquiéter le monde scientifique et les éleveurs de porcs. Plus sévère que la peste porcine classique, cette fièvre hémorragique est due à un virus à ADN, qui présente la particularité d’être très résistant, puisqu’il peut demeurer infectieux plusieurs mois dans les substances animales (excréments, viande, salive, sueur…). Si elle ne se transmet pas aux humains, elle peut avoir des répercussions économiques majeures, d’où les craintes des professionnels. Arrivée en Europe en 1957, par la Sardaigne, elle s’est étendue à tout le continent, mais persiste sévèrement en Italie, où le virus est considéré comme endémique. Des carcasses de sangliers contaminées ont été découvertes en Ligurie, dans le Piémont et en Lombardie, puis dans la région de Rome et maintenant jusqu’au sud de Naples, déclenchant un vent de panique chez les autorités sanitaires italiennes qui craignent que le virus arrive dans les élevages de porcs de la région de Parme, Modène et Bologne, où le jambon « made in Italy » est fabriqué avec une forte valeur ajoutée. Depuis début septembre 2023, plus de 40 000 porcs a été abattu et les chasseurs ont été invités à participer à la lutte en tuant de nuit, le plus grand nombre possible de sangliers. Evidemment, aussi stupides en Italie que chez nous, les animalistes s’opposent à cette éradication sanitaire, ne mesurant pas les risques, ou voulant les ignorer, mettant ouvertement en doute la stratégie de l’Union européenne, qui a mis en place une coûteuse politique visant à éradiquer la maladie, non seulement dans les élevages, mais aussi dans les populations de suidés sauvages. En France tous les départements frontaliers sont mobilisés et la surveillance s’est encore renforcée d’un cran.

Chambord prépare ses grands travaux de rénovation

Depuis le 1er décembre, le domaine national de Chambord fait honneur à la magie de Noël et aux savoir-faire français grâce à une décoration féérique. Entre décors traditionnels, inspirations contemporaines, animations costumées et spectacle, Chambord invite les familles à s’émerveiller dans ce cadre enchanteur jusqu’au 7 janvier 2024. Ce sera, pour les visiteurs, l’occasion d’assister au nouveau spectacle de Noël « Les Trois Mousquetaires » du 23 décembre 2023 au 6 janvier 2024, puisqu’il y aura deux séances par jour, l’une à 11 heures et une autre à 15 heures. A noter que les 24 et 31 décembre, elles auront lieu à 11 heures et à 14 heures. Également, dans le cadre des travaux de restauration des lanternons (2021-2023), un carillon composé de neuf cloches a été installé cet automne dans la tour Henri V, à l’emplacement même des anciennes cloches du XVIIe siècle. Il sonnera la mélodie dite « La Chambord » et des chants de Noël les week-ends de décembre et pendant les vacances scolaires. Et cela nous amène aux grands travaux de rénovation : « Malgré les ressources dégagées par la croissance du nombre des visiteurs (plus d’un million en 2022), la situation de l’EPIC, qui dispose d’une forte autonomie financière, ne s’est pas améliorée, rendant incertaine sa capacité d’investissement future » ont écrit les magistrats de la Cour des Comptes, qui formulent parmi leurs recommandations, le renforcement du rôle du Conseil d’administration, la mise en place rapide d’outils de contractualisation entre l’EPIC et ses tutelles, et l’instauration d’un comité des investissements et d’audit. Car le château ne va pas bien et ses fragilités structurelles ont été abordées à l’Assemblée nationale, en commission des affaires culturelles et de l’éducation. Pierre Dubreuil, directeur du Domaine national depuis le 19 janvier 2023, a bien conscience de l’urgence de la situation, et comme il l’a annoncé, sa priorité consistera dans la sécurisation de ce joyau de la renaissance, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. « Dans l’aile François 1er, des planchers menacent de s’effondrer. Le phénomène n’est pas nouveau, mais nous avons dû fermer des salles et j’ai naturellement alerté mes ministères de tutelle », déclarait-il le mois dernier, ajoutant : « Beaucoup de choses ont été faites avant mon arrivée, mais on a eu tendance à privilégier la croissance de la fréquentation. Le mécénat ne suffit pas. Les sommes en jeu pour consolider le château sont d’une tout autre nature. Et il n’y a que l’État qui peut payer la facture. Mon objectif est d’obtenir des financements pour 2025 à hauteur de 10 millions d’euros par an pendant 10 ans. C’est un minimum ». Place donc aux travaux de sauvegarde, une urgence pour ce joyau architectural construit par François 1er.

Les gouvernements se sont réunis à la Convention de Berne

Le Comité permanent de la convention de Berne, composé de parties contractantes, de pays observateurs et d'organismes observateurs représentant la société civile, est chargé de superviser la mise en œuvre du traité et de veiller à ce que les pays membres adhèrent à ses principes et recommandations. Le 5 décembre dernier, à Strasbourg, le Comité a adopté un plan stratégique pour suivre les progrès réalisés pour atteindre les objectifs de 2030, fixés par le Parlement européen, en matière de conservation de la nature. Bien que des plans et des objectifs aient existé au cours des 44 années d'existence de la Convention, c'est la première fois qu'un texte aussi complet et rationalisé avec des indicateurs et des cibles, est élaboré. Il a quatre objectifs :

- 1) : Superficie, connectivité, intégrité et résilience des ressources naturelles et semi-naturelles : les écosystèmes sont accrus, notamment grâce à des zones protégées et à d’autres mesures de conservation efficaces par zone couvrant au moins 30 % des zones terrestres et maritimes.

- 2) : Etat de conservation des espèces menacées : augmentation des espèces indigènes et mettre un terme aux extinctions provoquées par l’homme.

- 3) : Habitats de la faune sauvage et de la flore : œuvrer à l’amélioration des habitats naturels dans un environnement sûr, propre, sain et durable.

- 4) : Ressources : les rendre suffisantes pour pouvoir les utiliser efficacement pour atteindre tous les objectifs du Plan.

Sécurité à la chasse : l’OFB sur le terrain

Pour la troisième année consécutive, l’Office français de la biodiversité (OFB) a lancé une opération d’envergure, coordonnée sur le plan national. Elle vise à organiser des contrôles portant sur le respect des règles de sécurité à la chasse, pour les chasseurs et les non-chasseurs. Pour la première fois, cette opération est organisée en partenariat avec la Gendarmerie nationale. Et cela nous amène aux faits divers de la semaine passée :

- Somme : le samedi 2 décembre, un chasseur âgé de 72 ans a été découvert inconscient, à son poste, par ses collègues de chasse, en forêt de Crécy-en-Ponthieu, près d’Abbeville. Présents sur place, deux médecins lui ont prodigué un massage cardiaque, mais malgré l’arrivée rapide des secours, ils ne réussiront pas à le réanimer.

- Indre et Loire : le samedi 2 décembre également, une habitante de Veigné a été prise à partie, dans son jardin, par un irascible sanglier qui l’a chargée à plusieurs reprises, occasionnant de multiples fractures. Prise en charge par les pompiers, alertés par des voisins, elle a été conduite, dans un état grave, à l’hôpital de Chambray-lès-Tours.

- Var : un chasseur de 62 ans a chuté le dimanche 3 décembre, à Roquebrune-sur-Argens, au niveau de la piste « Les Cavaliers ». Les sapeurs-pompiers du Var sont intervenus pour lui porter secours, mais le blessé en difficulté respiratoire, a perdu connaissance. Une équipe spécialisée en secours en milieu périlleux l'a pris en charge, et le blessé a été héliporté vers le centre hospitalier de La Timone à Marseille.

- Nièvre : et encore des retards, mardi dernier, pour les passagers SNCF de la ligne Clermont-Ferrand/Paris. Le train a heurté, près de Nevers, une compagnie de sangliers, en errance sur les voies, occasionnant d’importants dégâts. Les équipes de la SNCF ont dû découper sur place la partie endommagée, avant que le train ne puisse repartir. Mais un second train, direct jusqu'à la capitale, a été lui aussi impacté. La voie principale étant bloquée, il est arrivé à Paris en passant par Bourges et Vierzon avec quelques heures de retard….

- Meurthe et Moselle : le week-end dernier, une balle de carabine de chasse a transpercé une fenêtre d’un pavillon, au centre d'Azerailles, pendant qu'une battue se tenait à deux kilomètres de là. Un des participants a reconnu avoir tiré à 10h30, et c'était bien une balle provenant de sa carabine qui a impacté la maison. Ricochet ou tir direct ? La FDC déplore cet incident de chasse. « C'est quand même impressionnant qu'une balle fasse autant de kilomètres alors qu'il y a des arbres et d'autres obstacles. Il n’y a pas eu de blessé, j'ai juste entendu le bruit et vu mon carreau voler. Il (l’auteur du tir) s’en veut. Je n'ai pas porté plainte, et s'il me change mon carreau, ce sera bien » a témoigné la dame. Mais une enquête de gendarmerie est cependant en cours…

- Pyrénées Orientales : dans les Albères, près du pic du Néoulous, un chasseur originaire du département a été malmené et mordu par un sanglier. Sérieusement blessé à l’avant-bras et au mollet, un de ses collègues chasseurs est rapidement venu lui porter secours en lui faisant un garrot au bras en attendant l’arrivée des secours. Ce sont les CRS de Bolquères qui ont été mobilisés sur cette intervention en terrain difficile, et ont fait appel à l’hélicoptère Dragon66 qui est arrivé avec un médecin du SMUR à bord. Le blessé a ensuite été héliporté à l'hôpital de Perpignan.

- En Nouvelle Calédonie : à Thio, ce dimanche 10 décembre, un homme est parti à la chasse avec ses enfants. Un coup serait parti accidentellement en direction de sa fille de 3 ans. Un hélicoptère a été envoyé sur place et les pompiers ont tenté de la réanimer, en vain. Elle n’a pas survécu. Le père a été placé en garde à vue pour homicide involontaire, et une enquête de gendarmerie est en cours pour déterminer les causes de cet accident.

- En Suisse : trop c’est trop ! Sale temps pour les loups au pays de la Convention de Berne. La marche arrière est enclenchée et les loups sont désormais chassé dans le cadre de la « régulation proactive » organisée par le canton du Valais. Depuis le 1er décembre, 5 loups ont été éliminés. Le canton du Valais a obtenu le droit de tuer, durant deux mois, plus de la moitié des treize meutes évoluant sur son territoire, soit environ 34 loups sur une centaine d’individus. Il a dans le viseur les meutes de Nanz, Augstbord, Hérens-Mandelon, Le Fou-Isérables, Les Toules, Les Hauts-Forts et du Chablais.

- Et en Belgique : dimanche dernier, un chasseur en poste lors d’une battue au grand gibier, entre Liège et Aix la Chapelle, a vu passer à quelques mètres de lui, un loup qui manifestement fuyait l’enceinte traquée. Pour voir les images, c’est ICI

Journée mondiale du climat 2023

Ce 8 décembre, pour célébrer la « Journée mondiale du climat », l'Office national des forêts invite des experts à débattre de l'importance et du rôle des forêts pour atteindre la neutralité carbone. Lors d'un live sur la chaîne « twitch Nota Bene », ce sera également l'occasion de prendre du recul en retraçant les grandes variations climatiques subies par les forêts au cours des siècles et l’accélération inédite du changement climatique de ces dernières années. Au programme :

- De l'ère glaciaire aux dépérissements : mieux comprendre l'impact du climat sur la forêt. Du petit âge glaciaire ancré dans la mémoire des chênes, en passant par les pluies acides, marqueurs des années 70, jusqu’aux dépérissements aujourd’hui… quels sont les grands changements climatiques vécus par les forêts françaises au fil des siècles ? Comment et pourquoi l'accélération sans précédent du changement climatique appelle-t-elle une nécessaire action de la part des forestiers ? Ces questions seront au cœur d’un entretien inédit entre le youtubeur Nota Bene et Brigitte Musch, chercheuse à l'ONF.

- Forêt et changement climatique : la forêt française peut-elle continuer à jouer son rôle de puits de carbone ? Près de 13 % des émissions nationales de CO² sont séquestrées par la forêt. Ce levier essentiel de lutte contre le changement climatique est malheureusement fragilisé depuis quelques années. Sécheresse, incendies, parasites, dépérissement impactent fortement la forêt française. La quantité annuelle de carbone absorbé par la forêt ne cesse de diminuer. Olivier Picard, directeur du Centre national de la propriété forestière (CNPF) Occitanie et de C+FOR projets carbone forestier, et Albert Maillet, directeur forêts et risques naturels à l'ONF apporteront leur éclairage d'expert : quelle est la situation actuelle ? Quelles actions les forestiers peuvent-ils mettre en place pour aider la forêt à continuer de jouer son rôle de puits de carbone ?

- La forêt : un indispensable pour une planète décarbonée. Après les Trophées « jagispourlaforêt » lancés en 2022, un concours incitant les 13 à 25 ans à s'engager pour préserver la forêt, l'ONF poursuit son action de sensibilisation des jeunes générations en nouant un partenariat avec Nota Bene, youtubeur plébiscité par les jeunes. Benjamin Brillaud (dit Nota Bene) abordera le thème de la forêt, le temps d'un live et d'une émission aux côtés de Brigitte Musch, chercheuse à l'ONF, pour parler des grandes variations climatiques subies par les forêts au cours des siècles.

Façonner l'avenir de la chasse et de la conservation

Dans le cadre de la démarche visant à se préparer aux défis et aux opportunités à venir dans le monde de la chasse et de la conservation, le CIC a récemment organisé une réunion de consultation d'experts, à Londres, au célèbre « Farmers Club ». Cet événement a réuni un groupe diversifié de dix-neuf spécialistes couvrant les domaines de la science, de la politique, de l'agriculture et de la médecine vétérinaire, afin de discuter de questions qui pourraient avoir un impact sur l'avenir. L'impulsion de la réunion était : - le projet de loi sur les trophées de chasse (interdiction d'importation), qui a été bloqué par la Chambre des Lords ; - le remaniement du gouvernement britannique ainsi que l'évolution du paysage politique au Royaume-Uni et en Europe, et l’accent a été mis sur plusieurs domaines clés :

- la santé et la gestion de la faune : les experts ont souligné l'importance des données scientifiques pour soutenir le rôle de la chasse dans la gestion et l'amélioration des populations et des écosystèmes,

- l’acceptation sociale et les défis juridiques : les discussions ont tourné autour de l'évolution de la perception du public à l'égard de la chasse et de l'influence croissante des médias sociaux, et de la participation des célébrités,

- la coexistence entre l'homme et la faune : une partie importante du dialogue a été consacrée aux conflits entre l'homme et la faune, et au rôle essentiel de la chasse dans l'atténuation de ces conflits,

- les preuves de conservation et influence politique : la réunion a reconnu le fossé entre les preuves scientifiques et la prise de décision politique. Il y a eu un consensus sur la nécessité de disposer de données solides et de discours convaincants pour influencer positivement les politiques et l’opinion publique,

- l’éthique de la chasse : la consultation a approfondi les considérations éthiques de la chasse, discutant de l'essence de la chasse en tant que pratique au-delà du simple acte de tuer. Les experts ont réfléchi aux aspects philosophiques, en considérant ses différentes dimensions et l'importance des trophées dans la culture cynégétique,

- les aperçus législatifs et réglementaires : la réunion a également fourni des informations précieuses sur les changements législatifs actuels et à venir, ayant un impact sur la chasse et la gestion de la faune. Cela comprenait des discussions sur les lois sur la faune, la tendance croissante à l'octroi de licences pour le tir du gibier et les défis liés à l'alignement avec les directives et réglementations internationales.

En conclusion, cette réunion a donc été une étape cruciale, qui ne s’est pas seulement concentrée sur les défis, mais également sur la nécessité d'une approche multidisciplinaire pour aborder ces questions complexes. 

Lutte contre la PPA en Suède

​​​​​​Le gouvernement suédois a annoncé une réduction de la zone infectée par la peste porcine africaine (PPA), reconnaissant le rôle majeur qu’ont joué les chasseurs dans la lutte contre cette épizootie. Cela est dû aux vastes efforts de coopération et de recherche de carcasses dans les zones touchées, afin de freiner la propagation du virus. En tête, l'Association suédoise pour la chasse et la gestion de la faune sauvage, qui travaille sans relâche sur ce cas depuis la détection de l'épidémie. Elle a participé activement à la planification des travaux de gestion de crise, en collaboration avec les autorités. Les connaissances des chasseurs sur le sanglier ont été extrêmement importantes pour trouver rapidement les carcasses. Le communiqué diffusé la semaine dernière précise que la Suède est en passe d'être déclarée indemne de PPA en un temps record, grâce à la collaboration des chasseurs et des autorités. Le président de la FACE, Torbjörn Larsson, qui s'est rendu dans la zone touchée, a déclaré : « Les chasseurs ont joué un rôle majeur dans la résolution de ce grave problème. Les maladies animales sont en augmentation en Europe et constituent une menace majeure pour la biosécurité. Nous avons besoin de tout le monde sur le pont ! Les chasseurs sont les yeux et les oreilles des forêts, et ce cas l’illustre parfaitement. Bravo à tous ». Quant à Karl Ståhl, épidémiologiste en chef de l'État, il a souligné que le pic de propagation du virus s'est produit début septembre et que le nombre de cas est en très nette régression. L'annonce des autorités, faite le 30 novembre 2023, révèle que la zone infectée ne couvre plus que 617 kilomètres carrés, à l’intérieur de laquelle les restrictions existantes restent en vigueur, mais sont levées à l'extérieur, le public étant réautorisé à pratiquer ses activités de loisirs habituelles (marche, vélo, équitation) dans les forêts et sur la glace.

Grippe aviaire : après la détection de plusieurs foyers, la France repasse en « risque élevé »

Mauvaise nouvelle pour les éleveurs et les sauvaginiers à l’approche des fêtes de fin d’années. Le facteur de risque lié à la grippe aviaire sur le territoire métropolitain français a été relevé mardi de « modéré » à « élevé » après la détection de plusieurs foyers. Selon les textes publiés au Journal officiel, plusieurs mesures sont mises en place, comme le confinement des volailles. La décision a été prise par le ministère de l’Agriculture qui précise : « considérant la confirmation de plusieurs foyers en élevage dans le pays, la dynamique de l'infection dans les couloirs de migration, et la possibilité de diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs, l’arrêté du ministère de l'Agriculture entre en vigueur immédiatement. Plusieurs mesures visant à renforcer la protection des élevages avicoles sont prises, notamment le confinement des volailles… ». Ce passage en risque « élevé » entraîne la généralisation des mesures de prévention suivantes sur l'ensemble du territoire métropolitain :

- claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos),

- équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équipements, empêchant toute perte significative de plumes et duvet,

- interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs,

- interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu'au 10 avril 2024,

- restrictions aux transports d'oiseaux appelants et interdiction du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés.

Obligations dans les zones à risque de diffusion

Dans les zones à risque de diffusion, les mesures suivantes sont rendues obligatoires :

- dépistage virologique IAHP (influenza aviaire hautement pathogène) lors de mouvement de lots de palmipèdes prêts à engraisser entre deux élevages,

- restriction d'accès, désinfection des véhicules.

L'ensemble des mesures applicables sont décrites dans l'arrêté du 25 septembre 2023.

 

Pour voir l’arrêté, c’est ICI

9 juin 2024 : élection des 81 députés français au Parlement européen

Le 2 décembre dernier, les écologistes ont lancé leur campagne pour cette élection, dont la tête de liste est Marie Toussaint. « C’est une élection à part entière, aussi importante que la présidentielle » a-t-elle déclaré pour justifier ce départ précoce en campagne, précisant que son objectif est de faire mieux ou au moins jeu égal avec la précédente liste des Verts, menée en 2019 par Yannick Jadot, qui avait réuni 13,5% des suffrages. Mais l’annonce attendue était celle de Willy Schraen, qui a présenté sa liste « Alliance rurale », une mosaïque de facettes du monde rural, sur laquelle figure des noms qui font plaisir à découvrir, mais qui auront du mal à cacher les quelques épines qui risquent d’égratigner. Du chasseur au rugbyman, en passant par la présidente du Syndicat des bouchers de Paris, un éleveur de chiens et une exploitante agricole, la France rurale devra faire preuve d’imagination pour s’y retrouver. Ira-t-elle jusqu’à renier ses propres convictions politiques ? On le verra assez vite, dès que tous les protagonistes seront en campagne. Certes, si les motivations du président de la Fédération nationale des chasseurs sont bien dans l’air du temps, elles relèvent plus du domaine syndicaliste que politique. Or, Bruxelles n’a rien d’une centrale syndicale. Mais là où Schraen a raison, c’est quand il affirme avec force : « Nous ne sommes pas des salauds parce que nous aimons l’agriculture et l’élevage, la chasse et la pêche, les animaux et le monde taurin, le vin et la viande, le rugby et le football, la pétanque et le barbecue, l’apéro et la cochonnaille ». Et ça, c’est tout son programme…

Equilibre forêt/gibier : la forêt d’Epernay (Marne) 1er site pilote

Le 22 novembre dernier, à Saint Martin d’Ablois, petite bourgade viticole de la Champagne, les représentants nationaux du monde de la forêt et de la chasse, se sont retrouvés au 55 avenue de Paris, pour officialiser le premier classement en site pilote de la démarche « Brossier/Pallu », de la forêt d’Epernay. Sous l’œil bienveillant de Matthieu Barthélémy, gérant du Groupement Forestier d’Epernay, et de Martial Joly, adjudicataire du droit de chasse et président de l’Association des chasseurs de grand gibier de la Marne, les responsables des différents organismes (ANCGG, Fondation François Sommer, CNPF, ONF, Transylva, Comité des Forêts, services de l’Etat) ont apposé leur signature, scellant ainsi leur reconnaissance par rapport à la méthode de gestion intégrée de la forêt, initiée par Pierre Brossier et Jacky Pallu, validant la forêt privée d’Epernay en tant que site pilote à vocation pédagogique et expérimentale. Si le concept, à son origine, devait être largement soutenu, entre autre par la FDC des Côtes d’Armor, il n’est, pour le moment, toujours pas reconnu par la FNC, absente regrettée de cet évènement symbolique. Elle a d’ailleurs fait savoir clairement qu’elle ne reconnaissait pas la méthode, donnant son aval aux seuls « ICE » (indicateurs de changements écologiques). Pour mémoire, le concept Brossier/Pallu, permet de traiter les problèmes d’équilibre forêt gibier (EFG), dans le court terme, la prise en compte des ICE se mettant au service du suivi de l’EFG sur le moyen et long terme.

Pour en savoir davantage :

 

- sur l’équilibre forêt/gibier : c’est ICI

    

- sur les 10 recommandations pour une forêt en bonne santé : c’est ICI

[ LIRE LA SUITE... ]

Réception annuelle de Noël de la FACE et de l’ESFAM

La réception de Noël annuelle de la FACE-ESFAM, un événement conjoint organisé par la Fédération européenne pour la chasse et la conservation (FACE) et l'Association des fabricants européens d'armes à feu de sport (ESFAM), a eu lieu mardi soir, 5 décembre. Plus de 100 participants de haut niveau étaient présents, parmi lesquels des membres du Parlement européen (MPE) et des représentants de diverses organisations de parties prenantes. Cette réception a fourni une plateforme de discussion positive sur les derniers développements politiques, y compris la révision du règlement européen sur les armes à feu. « Cette réception a non seulement réuni des personnalités clés du secteur, mais a également permis un dialogue constructif sur les questions réglementaires. Nous sommes heureux de constater une participation aussi active et un échange de vues aussi précieux » a déclaré Marie-Pierre Dechêne, présidente de l'ESFAM. Faisant également état de sa satisfaction, Torbjörn Larsson, président de la FACE rappelait les réalisations significatives réalisées au cours des quatre dernières années, et soulignait l'importance de ce rassemblement dans le contexte de la prochaine campagne électorale européenne, prévue pour juin 2024. Il a déclaré : « Ces événements sont cruciaux pour préparer le terrain pour des collaborations actives. Informer les décideurs sur les demandes clés pour notre avenir est crucial ». La soirée a clairement démontré la relation étroite qui existe entre les chasseurs, l’industrie des armes à feu sportives et les décideurs politiques de l’UE. Cela a également rappelé l’engagement commun en faveur de pratiques responsables et durables au sein de l’industrie. La participation et les interventions de députés européens issus d'un large spectre politique, ont souligné l'approche inclusive et globale du dialogue politique adoptée par l'événement. La FACE et l'ESFAM expriment leur gratitude à tous les participants pour leurs précieuses contributions et se réjouissent de poursuivre ces discussions importantes à l'avenir.

Le gouvernement a dévoilé sa 3ème stratégie nationale pour la biodiversité

Nommée « SNB » pour stratégie nationale pour la biodiversité, elle vise à mettre un terme à l’érosion du vivant d’ici 2030, alors que la sixième extinction menace, a déclaré Elisabeth Borne, lors de la présentation du document. Pour le gouvernement, l’enjeu est important et doit effacer les échecs des deux dernières SNB, puisque la biodiversité n’a pas cessé de se dégrader. Le nouveau plan, qui s’articule autour de quatre axes (réduire les pressions, restaurer la biodiversité, mobiliser les acteurs et renforcer les moyens), comprend 40 mesures et 200 actions. Pour les écolos, ce plan est du réchauffé, puisque la plupart des mesures présentées ne sont que des rappels des objectifs déjà fixés, et qui aurait dû être effectifs depuis 2022. Quant à la protection forte, qui ne couvre aujourd’hui que 4,2 % du territoire, la mesure a été repoussée à 2030. Concernant les zones humides, dont l’objectif de restauration devait couvrir 50 000 ha d’ici 2026, il est également en retard. Cependant, pour tenter de remédier à ces contre-temps, le gouvernement a annoncé la création de 141 nouveaux emplois pour renforcer les effectifs sur le terrain, et a rappelé qu’un milliard d’euros supplémentaires seront consacrés à la protection de la nature et de l’eau dès 2024. L’OFB sera chargé de suivre les indicateurs, sous la supervision du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), rattaché à la Première ministre, qui « activera les actions correctrices en cas de déviation des trajectoires ». Enfin, le gouvernement a également annoncé la création d’un observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité.