Entre les 23 et 29 décembre, les cas de sangliers touchés par la peste porcine africaine (PPA) se sont densifiés dans le sud du Land de Hesse, en Allemagne. Ainsi, 42 nouveaux cas sauvages ont été repérés dans la province de Bergstraße, dont plusieurs cas dans la commune de Lampertheim, située le long du Rhin, à environ 70 km de la frontière avec la France. Afin de consolider la lutte contre la PPA, et après un appel à candidatures, l’Association nationale sanitaire porcine (ANSP) a été officiellement retenue par le ministère de l’Agriculture, pour concrétiser la formation de 600 auditeurs et la réalisation de 3 000 audits en élevages de porcs et de sangliers. Le ministère financera cette opération à hauteur de deux millions d’€ sur un an. L’objectif est de renforcer l’application des mesures de biosécurité en élevage, visant à prévenir l’introduction de la peste porcine africaine (PPA). Les premiers audits seront organisés dès ce mois de janvier 2025. L’ANSP s’appuiera sur l’Ifip-Institut du porc pour la formation des auditeurs, et sur la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV et son réseau) pour la mobilisation des vétérinaires et la réalisation des audits de biosécurité. L’objectif est de prioriser les élevages n’ayant pas encore réalisé ce type d’audit, c’est-à-dire principalement les exploitations de petite taille. Tout élevage ayant commercialisé moins de mille porcs en 2023, ainsi que tous les élevages de sangliers, sont éligibles à une prise en charge de cet audit par l’État. Un courrier individuel leur sera adressé afin de les informer de cette opération. Les vétérinaires, notamment ceux intervenant dans ces élevages éligibles, seront informés des modalités de mise en place de cette opération et de formation à la conduite de ces audits. La France est, à ce jour, indemne de PPA, mais reste exposée à l’introduction du virus sur son territoire depuis de nombreux pays où la maladie sévit chez les porcs et les sangliers. L’application rigoureuse des mesures de biosécurité en élevage est un moyen incontournable de protéger efficacement le cheptel français, en réduisant les risques d’introduction et de propagation du virus.