- Gard : le cambriolage de l'armurerie Baumel à Marguerittes, près de Nîmes, a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 janvier. Des cambrioleurs équipés de matériel sophistiqué ont défoncé un blindage et un grillage, dérobant des dizaines d'armes automatiques, dont des Kalachnikovs démilitarisées, ainsi que des munitions. L'enquête, menée par la Section de recherches de Nîmes, a rapidement identifié une voiture suspecte, ce qui a permis d'interpeller plusieurs suspects originaires de Lyon le 4 janvier. Le mode opératoire sophistiqué et la nature des armes volées suggèrent l'implication de réseaux criminels organisés. L'enquête a été transférée à la Juridiction interrégionale spécialisée de Lyon, compétente pour le grand banditisme.

 

- Jura : la justice a annulé les arrêtés préfectoraux permettant des tirs de défense sur les loups dans six communes du Jura, suite à un recours de l'association One Voice. Ces arrêtés, visant à protéger les élevages bovins, ont été jugés illégaux par le tribunal administratif de Besançon, notamment en raison de l'absence de consultation du préfet coordonnateur du plan national loup, et d'une analyse technico-économique préalable. Aucun loup n'avait été abattu, et l'État a été condamné à verser 250 € à l'association.

 

- Lot : le dimanche 29 décembre 2024, à Calvignac, un sanglier aurait été abattu sur le Refuge ASPAS, un terrain interdit à la chasse appartenant à la famille Keane. Cet événement survient quatre ans après que Morgan Keane a été tué par un chasseur au même endroit, confondu avec un sanglier. Devant ce nouvel incident, l’ASPAS prévoit de porter plainte et d’exiger la dissolution de la société de chasse impliquée, si elle est reconnue coupable. En parallèle, un recours contre l’État pour inaction face à l’insécurité liée à la chasse est toujours en attente d’instruction.

 

- Maine-et-Loire : un loup gris a été officiellement identifié à La Séguinière, près de Cholet, après une photo prise dans la nuit du 7 au 8 décembre 2024. Cette image, capturée par un piège-photo automatique, a été authentifiée par l'OFB. L'apparition de ce loup survient après plusieurs attaques de troupeaux, notamment deux prédations sur des ovins dans la région en décembre 2024. Bien que la présence du loup en Anjou soit encore considérée comme ponctuelle, le département a été classé en « cercle 3 », une zone où les attaques de loups sont susceptibles de se produire à moyen terme. Cette classification permet aux éleveurs d'accéder à des aides pour la protection de leurs troupeaux, notamment en formant des chiens de protection.

 

- Nord : jeudi dernier, deux prévenus ont comparu devant le tribunal correctionnel de Lille pour détention illégale d'une espèce non domestique, en lien avec une panthère noire aperçue sur les toits d'Armentières en septembre 2019. L'animal, âgé de six mois et pesant environ 30 kilos, avait captivé l'attention lorsqu'il s'est promené sur les toits d'une rue de la ville. Après avoir été capturé et soigné, il avait été transféré au zoo de Maubeuge, mais a disparu lors d'un vol. Un an plus tard, la panthère a été retrouvée dans un sanctuaire aux Pays-Bas, à plus de 400 km d'Armentières. Le propriétaire de l'animal, qui s'était présenté au commissariat en octobre 2019, a expliqué avoir acquis le félin en mauvais état. Les enquêteurs tentent maintenant de comprendre comment il est arrivé dans un refuge à l'étranger et s'il y a un réseau de trafic d'animaux impliqué.

 

- Hautes-Pyrénées : à l’occasion d’une battue au sanglier organisée à Castelnau-Magnoac, un chasseur octogénaire s’est présenté, fusil en main, au rendez-vous. Le responsable de la battue a refusé qu’il participe à la chasse a raconté le plaignant, devant le tribunal de Tarbes. « Il refusait de partir alors j’ai saisi son arme pour la vider de ses munitions, mais je n’y parvenais pas. Alors je lui ai retiré son fusil et c’est là qu’il a sorti un couteau de sa poche et a tenté de me toucher avec. Mais vu son âge, et qu’il n’est plus très leste, il n’est pas parvenu à m’atteindre... ». Compte tenu du profil du prévenu, de son âge et de ses difficultés à se mouvoir, l’octogénaire a été condamné à payer une amende de 400 €, ce qu’il a fait sans toutefois envoyer le justificatif de paiement à la justice... ce qui lui a valu de comparaître devant la chambre correctionnelle du tribunal de Tarbes pour violences avec arme. Ayant depuis fourni la preuve du paiement de l’amende, le tribunal a confirmé la sanction prononcée, mais le sénior devra cependant indemniser le responsable de la battue.

 

- Haute-Vienne : le tribunal de Limoges a condamné la Coordination rurale de la Haute-Vienne (CR 87) à retirer ses affiches anti-loup et à couvrir les frais de procédure. Ces affiches, publiées en juillet 2024, proposaient une prime de 1 000 € pour chaque loup tué, une initiative dénoncée par l'association de défense des animaux One Voice, et jugée comme un appel au braconnage. Malgré la défense du syndicat, qui évoquait une provocation pour ouvrir le débat, la justice a estimé que cette campagne constituait une violation de l'état de droit. Le tribunal a également relevé que CR 87 ne s'était pas entièrement conformée à l'obligation de retirer les affiches, les distribuant encore en octobre 2024. La Coordination rurale dispose de 15 jours pour faire appel de cette décision.

 

- Vosges : huit organisations, dont des acteurs forestiers, agricoles, et écologiques (comme Alsace Nature), alertent sur la surpopulation des cerfs, chevreuils, chamois et sangliers qui selon elles, provoque des dommages graves à la biodiversité et à la santé des écosystèmes. Elles demandent : 1) le renforcement de la chasse pour que les chasseurs puissent atteindre les quotas fixés par les autorités. 2) que les collectivités veillent au respect des obligations des chasseurs dans les lots de chasse. 3) l’intervention de l’État avec ses louvetiers qui pourraient être mobilisés pour compléter l'action des chasseurs dans les zones où les quotas ne sont pas atteints. Et... tous insistent sur le fait que la chasse est un outil indispensable pour préserver les écosystèmes face à une faune en surnombre.

 

- Seine-Saint-Denis : une boucherie « 100 % halal » de Bobigny, a été fermée en urgence le 3 janvier après un contrôle effectué le 31 décembre. Les services de la préfecture ont relevé treize infractions sanitaires et découvert que le commerce, prétendant vendre de la viande exclusivement halal, proposait en réalité de la viande de sanglier. Quatorze carcasses et plusieurs morceaux de viande sous vide ont été retrouvés dans une chambre froide. Les clients, choqués, dénoncent l'absence de mention de cette viande sur les étals et pointent également l'insalubrité des lieux. La boucherie avait déjà été fermée à deux reprises par le passé pour des raisons similaires.

 

- Yvelines : début décembre 2024, une chasse à courre a perturbé la propriété de Yann Arthus-Bertrand, où six chiens ont pénétré et d’après le propriétaire des lieux, effrayé les cerfs et les biches. Cette intrusion a été la goutte de trop pour le photographe et réalisateur, qui a porté plainte et lancé une pétition en ligne contre la chasse à courre. Sur de domaine de... 30 ha, « consacré au réensauvagement » et inauguré en octobre 2024, il souhaite recréer un environnement où les animaux vivent sans crainte de l’homme. Ce projet est soutenu par l’association de la Vallée de la Millière, qu’il a fondée en 2020, et repose principalement sur le mécénat, notamment celui de LVMH...

 

A l’étranger

 

- Belgique : le CD&V (Christen-Democratisch en Vlaams ou en français « Chrétiens-démocrates et Flamands », et la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie ou en français « Nouvelle Alliance flamande) deux partis politiques flamands, ont déposé une proposition de loi visant à permettre aux chasseurs et aux gardes forestiers des Flandres, de posséder des lunettes de vision nocturne et des silencieux dans le cadre de la lutte contre les sangliers. L’utilisation de ces matériels devrait rendre la chasse aux sangliers plus efficace, tout en étant plus respectueuse des animaux. « A l’heure actuelle, les chasseurs peuvent chasser la nuit avec une lampe montée sur leur arme, mais quand ils l’allument, ils n’ont que quelques secondes pour viser l’animal qui, souvent, s’enfuit ou n’est que blessé. Quant aux silencieux, ils peuvent contribuer à réduire les nuisances sonores pour les riverains... ». Mais ces arguments sont dénoncés par les écolos qui ont rendu des avis négatifs sur le sujet au motif que : « ... le risque pour l’ordre public n’a pas été mis en balance avec les avantages de la fin de l’interdiction... », soulignant que les lunettes de vision nocturne et les silencieux pourront être achetés légalement et que le CD&V n’a pas établi de règles claires dans sa proposition pour l’acquisition et surtout le transfert des armes. Des amendements ont donc été déposés pour garantir la traçabilité des armes et ainsi répondre aux objections de la police fédérale et du Service fédéral des armes. « De nombreux verrous sont prévus en termes de sécurité », ajoute le député CD&V Steven Matheï, qui précise : « Il ne faut pas en faire une caricature. Les organisations criminelles n’attendent vraiment pas les silencieux qui peuvent être montés sur un fusil de chasse. Elles les obtiendront par d’autres moyens si elles le souhaitent » a-t-il conclu. Quant aux Wallons, pas concernés par les décisions de la région des Flandres, ils observent...

 

- Etats-Unis : la louve « 907F », surnommée « la reine des loups » du parc national de Yellowstone, est décédée fin décembre 2024 à l'âge de 11 ans, après avoir été attaquée par une meute rivale. Cette louve, qui avait un statut de cheffe dans sa meute, a vécu bien plus longtemps que la moyenne des loups gris, qui vivent généralement seulement 3,5 ans. L'incident a eu lieu dans la région de Junction Butte, après une confrontation avec la meute de Rescue Creek. Les biologistes soulignent que les combats entre meutes peuvent être fatals, et c’est ce qui a coûté la vie à la matriarche.