" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Le chevreuil de retour au Portugal

Un projet de translocation de chevreuils vers des terres forestières privées, dans l'est du Portugal où cette espèce a été pratiquement éradiquée, vient d’être lancé par l'Institut portugais pour la conservation de la nature et les forêts, Altri (groupement de propriétaires fonciers privés), l'Université de Trás-os-Montes et les associations de chasse locales. La zone concernée se compose principalement de forêts et de terres boisées privées dans les régions de Malpica de Tejo, Monforte de Beira et Beira Baixa, qui abritent des populations d'espèces de gibier importantes telles que la perdrix rouge, le sanglier et le cerf ibérique. Avec cette réintroduction, le but n’est pas d’enrichir le biotope pour la chasse des hommes, mais pour celle des prédateurs terrestres (loup ibérique et lynx) et ailés (aigle impérial espagnol, vautour moine, vautour percnoptère) qui retrouveraient les ressources alimentaires supplémentaires pendant les périodes critiques du cycle annuel de ces espèces. Le professeur Aurora Monzone de l'Université de Trás-os-Montes et ses étudiants commenceront par une évaluation systématique de la communauté végétative et de la population actuelle de chevreuils sur plusieurs sites potentiels afin de déterminer ceux qui conviennent le mieux à l'introduction. Une fois les meilleures zones identifiées, entre 50 et 100 chevreuils ibériques du GeoPark Terras de Cavaleiros, dans la région de Trás-os-Montes, seront transférés vers des enclos d'acclimatation. Après la période d’adaptation, ils seront relâchés pour établir de nouvelles populations locales saines. 

Premier vol transatlantique sans carburant fossile

Certes, ce n’est pas un avion « de chasse » qui a fait cet évènement, mais il mérite cependant d’être souligné. Alors que toutes les ONG écolos prônent le démantèlement du transport aérien, et proposaient même de limiter à quatre, par personne et pour la vie, le nombre de voyages en avion, un premier vol transatlantique de la compagnie « Virgin Atlantic », a décollé de Londres Heathrow, pour rejoindre les Etats-Unis, sans un gramme de carburant fossile, mais uniquement avec du carburant « vert et durable » (SAF pour Sustainable Aviation Fuels), produits à partir d'huiles de cuisson usagées, de résidus de bois et d'algues. Financé en partie par le gouvernement britannique, ce vol a réjoui l’industrie aéronautique et le monde politique, mais n’a pas fait plaisir aux scientifiques et aux écolos, qui déplorent que ce moyen de transport, source de 2,5% des émissions mondiales, ne soit pas près de baisser. Pour le vol en question, pas de passager ni de frêt, mais aux cotés de l’équipage, le milliardaire britannique Richard Branson, fondateur de la compagnie, qui a déclaré : « Personne ne pensait qu'il serait un jour possible, pour les compagnies aériennes long courrier, de pouvoir voler avec des carburants d'aviation durables. Aujourd'hui, nous espérons donner tort aux sceptiques… ». Le gouvernement britannique a également salué cette prouesse technique, menée par la compagnie aérienne Virgin-Atlantic, en collaboration avec l'université de Sheffield, l'avionneur américain Boeing, le motoriste britannique Rolls-Royce et British Petroleum.

COP28 à Dubaï : ça commence aujourd'hui

Cette 28ème édition de la COP (Conference of the parties) réunit, sous l'égide de l'ONU, les 198 parties (197 Etats + l’Union européenne) signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les discussions, entre dirigeants, doivent déboucher sur un texte final, adopté par consensus et non par vote, ménageant les différences d'intérêts et de position, tout en visant idéalement des progrès sur la lutte contre la crise climatique. La présidence émirati de la COP 28 a déclaré souhaiter mettre l’accent sur le « premier Global Stocktake » (Bilan Mondial), la transition énergétique, et la solidarité entre les pays du nord et les pays du sud. Le Dr Sultan Al Jaber, président désigné de la COP28, a souligné l'appel urgent à l'unité mondiale pour tenter de limiter le réchauffement à 1,5 °C, et a abordé le débat sur les combustibles fossiles, soulignant la nécessité d'un consensus et de solutions pratiques pour lutter contre la crise climatique. Les défis fondamentaux de la transition énergétique sont les suivants :

- comment faire avancer les économies, tout en freinant les émissions,

- comment maintenir en même temps la sécurité énergétique et le progrès climatique,

- comment s’assurer que personne ne soit laissé pour compte. 

« Pour répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs, le monde a besoin de toutes les solutions possibles. Il ne s’agit ni d’hydrocarbures, ni d’énergie solaire, ni d’énergie éolienne, ni nucléaire, ni d’hydrogène. C’est tout ce qui précède, auquel s’ajoutent les énergies propres qui restent à découvrir, à commercialiser et à déployer. En bref, le monde a besoin d’un maximum d’énergie et d’un minimum d’émissions » a-t-il déclaré.

Alors que le menu de cette COP28 se complète encore, le président brésilien Lula, a déclaré qu’il proposera la création d'un fonds destiné à préserver les forêts tropicales dans quelque 80 pays. L'initiative consiste en « un mécanisme de paiement par forêt sur pied, par hectare, pour aider à protéger les forêts tropicales des 80 pays qui en possèdent sur leur territoire ». L’idée a été présentée aux autres membres de l'Organisation du traité de coopération amazonienne, un bloc socio-environnemental qu'il partage avec sept autres pays où s'étend la plus grande forêt tropicale du monde.

​​​​​​​Les micro-forêts meurent aussi vite qu’elles naissent…

Cheval de bataille des associations écolos, les plantations de micro-forêts, aux portes et dans les villes, se multiplient. Malheureusement, elles ne résistent pas longtemps, et pour cause… C’est à croire qu’ils ont tous oublié que la forêt est un biotope vaste et complexe, et omettre un seul des éléments qui le compose, la condamne à ne pas pouvoir vivre. Dans son ouvrage « Green Philosophy », Roger Scrutton, explique que l’évolution des humains s’est faite au jour le jour, en fonction des besoins locaux et immédiats, ce qui a amené des solutions locales aux problématiques locales. L’écologie punitive n’a jamais fonctionné, et seules les incitations impliquant les populations locales et leur procurant un bénéfice concret, ont fait la preuve de leur efficacité. Aujourd’hui, une source d’inquiétude grandit, celle de voir des pans entiers de forêt disparaitre, pour être replantés d’espèces « mieux adaptées au climat et plus résistante à la sécheresse ». N’est-ce pas aller un peu trop vite en besogne ? La nature s’est toujours gérée elle-même, et jouer aux apprentis sorciers n’est pas propre à rassurer. Même constat du côté du gouvernement qui promet de planter 1 milliard d’arbres d’ici 2030. L’annonce faite par le Président de la République a de quoi réjouir les profanes, mais il n’est pas difficile de faire le compte : sur un terrain nu, il faut 10 000 plants à l’hectare, ce qui pour un milliard de plants enracinés, ne représentent que 100 000 hectares, c’est-à-dire à peine la moitié de la surface boisée d’un seul département. Dans la proche Pologne, ce sont cinq cents millions d’arbres qui sont plantés… chaque année. Alors, forêt jardinée, forêt cultivée ou forêt naturelle ? De cette grave décision dépendra l'avenir forestier des générations futures…

Conseil supérieur de la forêt et du bois : un nouveau cap ambitieux fixé par le Gouvernement

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a présidé jeudi dernier, le Conseil supérieur de la forêt et du bois, en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui assure dorénavant, avec Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie, la vice-présidence de cette enceinte de concertation sur les politiques nationales relatives à la forêt et au bois. Le bilan des Assises de la forêt et du bois, conclues en mars 2022, a été dressé. Ce sont 23 actions concrètes et structurantes qui ont été mises en œuvre, allant du développement de la connaissance sur la forêt, aux investissements dans les entreprises de transformation, en passant par le soutien au renouvellement forestier, la contractualisation entre l’amont et l’aval et les actions de concertation dans les territoires sur les enjeux forestiers. Cette mise en œuvre a pu s’appuyer sur les travaux des comités spécialisés du Conseil supérieur de la forêt et du bois présidés par Anne-Catherine Loisier, Sébastien Chaton et Jean-Pierre Piganiol, et par ceux du contrat stratégique de filière bois présidé par Dominique Weber. « La filière forêt-bois est un secteur stratégique au cœur des enjeux de planification écologique, de décarbonation de l’économie et de réindustrialisation. Après des investissements importants depuis 2021 avec France Relance, puis France 2030, le Gouvernement confirme son soutien inédit aux acteurs de la filière. Le cap est dorénavant clair : renouveler et gérer durablement nos forêts face au changement climatique, les préserver face aux risques notamment incendie, structurer la filière bois et développer les usages bois. Il faut maintenant mettre en œuvre les outils en concertation avec les forestiers et les entreprises de la filière, et expliquer à nos concitoyens les évolutions à venir dans le contexte du changement climatique… » déclarait Marc Fesneau qui ajoutait : « La filière forêt-bois est un secteur industriel majeur, qui pèse 10% du PIB industriel de notre pays, et 12 % de ses emplois industriels, et qui va jouer un rôle clé dans la transition écologique. Stock de carbone, producteur de matériaux durables et d’énergie décarbonée, le bois est le mot-compte-triple de la décarbonation. C’est pourquoi le PLF 2024 pérennise à un niveau élevé les soutiens à la filière forêt-bois initiés par le plan France 2030. Je souhaite que ces aides permettent à la filière forêt-bois de donner d’ici 2027 son plein potentiel industriel pour se positionner comme l’un des leviers majeurs de la décarbonation de notre pays ».

Le retour de l’outarde canepetière ?

Depuis 2022, la FDC d’Indre et Loire, s’intéresse de près à l’une des espèces les plus emblématiques des plaines : l’outarde canepetière. Elle se porte de mieux en mieux et retrouve les territoires desquels elle avait disparu depuis plus d’un demi-siècle. Cet oiseau migrateur, abondant autrefois en Champagne, en Beauce, en Brie, en Touraine, revient grâce à un programme incluant agriculteurs, chasseurs et défenseurs de l’environnement. Ainsi, à l’instar des opérations de sauvegarde des faons de chevreuil à l’époque des naissances, l’outarde fait l’objet d’une surveillance par la FDC 37 qui déploie drone et caméra thermique pour mieux suivre ces oiseaux. « Au cours de l’année 2023, plus de vingt heures d’observation ont permis de détecter deux nids et une nichée de trois poussins. Cela parait peu, mais pour cette espèce disparue depuis les années 1960, cela est de bon augure et encourageant… » explique Guillaume Favier, technicien à la FDC 37, attaché à cette mission. L’outarde canepetière est classée, depuis 1981, sur la liste rouge des espèces menacées en France. A ce titre, elle bénéficie d’un Plan régional d’action sur la zone Natura 2000 de Champeigne Tourangelle, composée de deux plateaux céréaliers séparés par la vallée de l’Indre, entre Loches, Cormery et Bléré. Ce plan réunit une structure animatrice de plusieurs acteurs qui agissent de manière collective sur le sujet : la Chambre d’agriculture, la Ligue de protection des oiseaux, la Sepant (association environnementale), la FDC 37 et des collectivités locales (17 communes et deux intercommunalités). Selon le comptage du printemps 2023, 23 mâles ont été recensés, et lors du comptage d’automne 2023, 38 individus ont été recensés...

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Le bilby australien en voie de disparition

Surnommé « lapin de Pâques » à cause de ses oreilles qui ressemblent à celles d’un lapin, le bilby australien est un marsupial qui creuse et vit dans des terriers qui servent d'habitat à des dizaines d'espèces. Aujourd'hui menacé, la disparition du bilby pourrait déséquilibrer tout l'écosystème australien. Après des décennies de déclin, dû en grande partie à la perte d'habitat et à la prédation des chats, des renards et d'autres espèces introduites, les bilbys n'existent plus que dans une poignée de régions reculées d'Australie occidentale, du Queensland et du Territoire du Nord. Considéré en voie d’extinction par l'UICN et le gouvernement australien, le bilby fait l’objet d’une campagne nationale de sensibilisation, car les terriers qu’il creuse servent de refuge à une quarantaine d’espèces différents, dont le varan des sables et le très venimeux serpent de la Mulga. Selon Stuart Dawson, zoologiste auteur de l’étude, la protection des bilbys est urgente car s’ils venaient à disparaitre, cela mettrait en péril la survie de dizaines d’autres espèces qui s'abritent dans leurs terriers. Les bilbys vivent dans des régions notoirement inhospitalières de l'outback australien, où les températures peuvent souvent atteindre les 40°C et où les incendies de forêt sont fréquents. Pour se protéger de ces conditions environnementales extrêmes, le bilby passe la majeure partie de son temps dans des terriers de près de 2 mètres de profondeur.

Qualité de l'air : l’Etat condamné. Bien, mais qui paie ?

L’Etat a été condamné, le 24 novembre, à une nouvelle astreinte de 10 millions d’€ au (5 M€ au titre du 2ème semestre 2022 et 5 autres millions au titre du 1er semestre 2023), par le Conseil d’Etat, dans le cadre du contentieux pour non-respect des valeurs limites de qualité de l’air en dioxyde d’azote (polluant émis essentiellement par les véhicules) dans plusieurs agglomérations. Pour la première fois depuis le début de ce contentieux, le Conseil d’Etat n’a pas condamné l’Etat au montant maximal d’astreinte qu’il avait fixé, tenant ainsi compte de l’amélioration de la qualité de l’air : absence de dépassement pour les particules fines, retour sous les valeurs limites dans plusieurs zones, diminution de la durée et de l’ampleur du dépassement des valeurs limites et diminution du nombre de personnes exposées à des dépassements pour les agglomérations au-dessus des valeurs limites (notamment pour les agglomérations parisienne et lyonnaise). Rappelons que l'Etat avait déjà été condamné en 2021 puis en 2022 à verser au total 30 millions d'euros, correspondant à trois semestres, pour ne pas avoir renforcé suffisamment son dispositif contre la pollution. Les écolos sont ravis puisque ces dix nouveaux millions vont tomber dans l’escarcelle d’associations (l’ONG requérante, les Amis de la Terre, et à d’autres organismes publics ou associatifs impliqués notamment dans des questions de santé publique et d'environnement (Ademe, Cerema, Anses, Ineris, Airparif, Atmo).

Une mystérieuse maladie canine inquiète

Une mystérieuse maladie respiratoire infectieuse, et parfois mortelle, s’est propagée chez les chiens aux États-Unis. Elle inquiète les experts qui tentent d’en découvrir la cause. Cette maladie est décrite par les autorités américaines comme la « maladie respiratoire infectieuse canine atypique », selon le ministère de l’Agriculture de l’Oregon, dans un communiqué de presse du 9 novembre dernier. Les symptômes comprennent la toux, les éternuements, les écoulements oculaires ou nasaux et la léthargie de l’animal. En un mois, plus de deux cents cas ont été signalés au Colorado, en Illinois et au New Hampshire. « Sur la base de l'épidémiologie des cas signalés à ce stade, ils semblent partager une étiologie virale, mais les tests de diagnostic respiratoire connus ont été négatifs » a déclaré le vétérinaire de l'État de l'Oregon, le Dr Ryan Scholz, de l'American Veterinary Medical Association. « Cette mystérieuse maladie est généralement résistante aux traitements standards » confirmait le Dr David B. Needle, pathologiste au laboratoire de diagnostic vétérinaire du New Hampshire et professeur agrégé de clinique à l'Université du New Hampshire qui ajoutait : « Bien que cette maladie particulière soit inhabituelle, des épidémies périodiques de maladies respiratoires infectieuses canines (CIRDC) peuvent survenir dans une population canine. Au moins neuf bactéries et virus différents ont été associés comme causes du CIRDC, qui se transmet par des gouttelettes respiratoires. Si votre chien présente ces symptômes, contactez d’urgence votre vétérinaire… ».

Au Brésil, des feux hors de contrôle au Pantanal

Dans l'Etat de Mato Grosso, et selon les données recueillies par l'Institut Centre de Vie (ICV), un quart de la surface du Pantanal a été touché par les flammes depuis plus d'un mois. « La situation est totalement hors de contrôle, et avec les vents violents, la situation va encore s'aggraver » préviennent les autorités. Sur les images satellites de l'Institut brésilien de recherches spatiales (Inpe), 2 256 foyers d'incendies ont été détectés dans la région, au cours de la première quinzaine de novembre. On y voit les gigantesques nuages de fumée qui surplombent une végétation calcinée, où, dessous, on imagine aisément la faune sauvage en pleine détresse. Dans le Pantanal brésilien, plus grande zone humide de la planète et sanctuaire de biodiversité, « L'impact du feu est si fort qu'il est difficile à mesurer. On n’a jamais vu un enchaînement d'incendies avec une telle fréquence… » constatait le ministère de l’Environnement brésilien. En cause, selon les observateurs, l'action humaine et notamment l'usage de la technique du brûlis pour l'expansion agricole, aggravée par une exceptionnelle sécheresse. Pour combattre les incendies, les défis logistiques sont énormes, la plupart des sites touchés étant difficilement accessibles. Le Pantanal s'étend sur une surface de plus de 170 000 km², au sud de l'Amazonie, sur les territoires du Brésil, mais aussi de la Bolivie et du Paraguay, ce pays venant de demander une aide internationale pour lutter contre ce désastre.

L’Outre-Mer, c’est 80% de la biodiversité française

Au Sénat, l'OFB s’est adressé aux élus d'Outre-mer lors d’un colloque sur la biodiversité organisé vendredi dernier. Profitant de la présence de nombreux édiles ultramarins à Paris pour le congrès de l'Association des maires de France, l'OFB, dont la présidente du Conseil d'administration est aussi vice-présidente de la région Guadeloupe, souhaite inciter les Outre-Mer à l'action. « Disposer de 80% de la biodiversité française nous oblige. La Guadeloupe est le premier territoire à avoir mis en place son Agence régionale de la biodiversité. La Réunion nous a rejoints, la Martinique entre en préfiguration, la Guyane est en pourparlers. Comment peut-on structurer tout cela ? Comment mener des actions politiques, des actions d'envergure pour pouvoir faire la protection de la biodiversité ? Comment peut-on se partager l'expérience, ce qui fonctionne, ce qui ne va pas, où il faut aller ? » déclarait-elle en ouverture des débats. Quant à Jean-Michel Zammite, directeur délégué aux Outre-Mer à l’OFB, il confirmait : « … Nous pouvons servir de modèle à la France hexagonale sur le traitement des problèmes qui nous touchent depuis un certain temps… L'enjeu de cette rencontre est également de mettre à disposition des territoires des perspectives opérationnelles concrètes… ». C’est un fait acquis, l’Outre-Mer est riche d'un potentiel extraordinaire, qui sert à la fois l'économie et le tourisme. Comme tout patrimoine, il faut le protéger, le maintenir et l’entretenir. L'enjeu est de mettre en avant les politiques de la biodiversité, les outils, les moyens dont peuvent disposer les collectivités et les associations, pour défendre leur biodiversité et la mettre en valeur. Le besoin qui émerge de tous les territoires ultramarins, c'est un besoin d'ingénierie, technique et financière… Un second volet, rassemblant les techniciens, sera organisé mi-décembre à la Grande-Motte, dans le sud de l'Hexagone.

Chasse à courre : le Rallye Trois Forêts disculpé par la Cour d’Appel d’Amiens

Comme le Ministère public disposait de cinq jours pour se pourvoir en cassation, et ce délai étant échu, l’affaire est donc définitivement classée au bénéfice intégral des veneurs. La Cour d’Appel d’Amiens, par un arrêt du 17 novembre 2023, a donné droit au Rallye Trois Forêts, dans l’affaire préalablement jugée en date du 11 janvier 2023 par le Tribunal de police de Senlis. Les faits remontaient à février 2018. Il était reproché à l’équipage « d'avoir violé une interdiction édictée par décret ou arrêté de police », sans plus de précision, sachant qu'il était soutenu à l'audience que ce manquement concernait un arrêté du Maire de Pont-Sainte-Maxence qui interdit la pratique de la chasse à courre à moins de 200 mètres des habitations. Le tribunal de Senlis avait relaxé l’équipage de l’infraction de divagation de chiens. Etonnamment, il l’avait cependant condamné à une amende de 300 € pour avoir violé le périmètre de chasse autorisé au sein de la commune de Pont-Sainte-Maxence. La Cour d’Appel d’Amiens annule la citation et le réquisitoire et aucune condamnation n’est maintenue ni prononcée à l’encontre du Rallye Trois Forêts.

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