- Lot encore : à Montcuq-en-Quercy-Blanc, quelques jours avant Noël, un renard dont la tête était coincée dans un bidon en plastique a été secouru par l’association « La Belette ». Deux membres fondateurs sont intervenus rapidement pour libérer l'animal en découpant délicatement le bidon. Le renard, qui n'était pas blessé, a été relâché en pleine nature.

 

- Morbihan : hier, dimanche 29 décembre, les pompiers sont intervenus au lieu-dit La Grée-Mahé, à Pluherlin, pour secourir un chien de chasse tombé dans une carrière d’ardoise profonde de 20 mètres. Cette opération délicate a mobilisé le Groupement d’intervention en milieu périlleux (Grimp) ainsi qu’un sapeur-pompier spécialisé du groupe animalier. Grâce à leur expertise, l’animal a pu être remonté sain et sauf avant d’être transporté chez un vétérinaire pour une évaluation médicale. Au total, huit sapeurs-pompiers et quatre engins ont été nécessaires pour mener à bien ce sauvetage impressionnant.

 

- Pyrénées Orientales : Une laie piégée dans la vase à l’entrée d’un tunnel à Canohès a mobilisé une équipe entière le mardi 24 décembre 2024. L’intervention, qui a duré plus de 5 heures, a permis de secourir l’animal, découvert épuisé mais vivant. C’est une riveraine de Canohès qui avait remarqué la femelle sanglier en détresse, embourbée depuis plusieurs jours à l’entrée du tunnel de Les Coves. Face à la situation critique de l’animal, elle a immédiatement alerté la police municipale. « Lorsque nous sommes arrivés, l’animal était complètement épuisé et prisonnier de la vase », a témoigné Denis Fourcade, premier adjoint au maire de Canohès. L’opération de sauvetage, débutée à 11 heures, a rassemblé les forces municipales et l’association « En Terres Fertiles », basée à Trouillas, spécialisée dans la protection animale. Un engin de chantier a été requis pour soutenir les efforts des intervenants.

 

- Vendée : une nouvelle opération pour éloigner les étourneaux s’est déroulée jeudi et vendredi derniers, à La Roche-sur-Yon, mobilisant des moyens conséquents. Comme chaque année, des milliers d’étourneaux ont investi le centre-ville, provoquant d’importants désagréments. Selon la municipalité, leur présence engendre des déjections qui endommagent les monuments, les arbres et les véhicules, tout en rendant les trottoirs glissants. À cela s’ajoutent des nuisances sonores pour les habitants. L’objectif de cette campagne n’est donc pas d’éliminer les oiseaux, mais de les inciter à reprendre leur route migratoire. Pour cette opération, des fauconniers étaient sur place pour déployer des rapaces sur les zones où les étourneaux se regroupent. En complément, des fusées pyrotechniques ont été tirées pour renforcer l’effarouchement et encourager les oiseaux à quitter les lieux.

 

- Vosges : un second voyage en Norvège est en cours de préparation pour poursuivre l’expérience de réintroduction. Entre 30 et 40 oiseaux devraient prochainement venir grossir les rangs des grands tétras locaux. « Neuf oiseaux, c’est trop peu pour tirer des conclusions fiables, et il faut compter cinq ans pour évaluer les résultats », précise Fabien Diehl, chargé de mission Grand Tétras au Parc naturel régional des Ballons des Vosges qui ajoute : « malgré un débat parfois clivant entre partisans et détracteurs du projet, on a constaté des signes encourageants. Dès le début, certains pensaient que c’était voué à l’échec, estimant que le milieu n’était plus adapté, ni en surface ni en nourriture, et que le réchauffement climatique aggravait la situation. Mais ces oiseaux se sont parfaitement adaptés après leur relâcher. Une poule a même construit un nid quelques semaines après. Bien que cela n’ait pas abouti, c’est un signal positif : elle s’est sentie suffisamment à l’aise pour tenter une nidation ». Le grand Tétras nécessite un territoire de 50 à 100 hectares, composé d’un patchwork d’habitats adaptés à ses besoins selon les saisons. Ce projet ambitieux reflète un ultime espoir pour préserver cette espèce emblématique, malgré les défis et les incertitudes.

    

- France : Agnès Pannier-Runacher reste ministre de la Transition écologique dans le gouvernement de François Bayrou, mais son portefeuille est remanié. Elle perd la gestion de l'énergie, désormais rattachée au ministère de l'Économie, et voit le climat disparaître de l'intitulé de ses fonctions. En revanche, elle gagne la gestion de la forêt, de la mer et de la pêche, ce qui est salué par certaines associations écologistes. Ce remaniement inquiète néanmoins plusieurs acteurs de l'écologie, qui pointent la dilution des responsabilités et la perte d'influence de son ministère, notamment sur les questions énergétiques et climatiques. En parallèle, François Rebsamen devient ministre de l’Aménagement du territoire, gérant le logement et les transports, tandis que Marc Ferracci prend en charge l'énergie. Ces changements sont perçus comme un signal d'un recul de la priorité accordée à la transition écologique dans la politique gouvernementale.

             

A l’étranger

 

- Allemagne : dans la région du Bade-Wurtemberg, le nombre de cas de tularémie, également appelée peste du lièvre, a considérablement augmenté cette année par rapport à l’an dernier. Depuis 2020, cette maladie connaît une hausse continue. Le lièvre, rapide et insaisissable, n’est pas toujours une proie inoffensive. En 2024, 46 personnes ont été contaminées par la tularémie, une maladie infectieuse grave transmise par un agent pathogène. Ce chiffre représente un doublement des cas par rapport à l’année précédente et quatre décès humains ont déjà été enregistrés. En l’absence de vaccin, la prudence reste de rigueur.

 

- Etats-Unis : le pygargue à tête blanche, symbole des États-Unis depuis 1782, est devenu officiellement l’oiseau national, grâce à une loi signée par Joe Biden le soir de Noël. Bien que figurant sur le Grand Sceau des États-Unis, le sceau présidentiel et ceux de la CIA et de la NSA, ce rapace emblématique n’avait jamais été reconnu légalement comme tel. Adopté en 1782 par le Congrès comme symbole de courage et d’honneur, le pygargue tient sur le Grand Sceau des flèches de guerre et un rameau d’olivier, accompagné de la devise : « E pluribus unum » (« Unis dans la diversité »). Cependant, Benjamin Franklin critiquait cet oiseau, qu’il considérait paresseux et immoral, lui préférant le dindon sauvage. Protégé depuis 1940, le pygargue, autrefois menacé d’extinction, a vu sa population augmenter significativement depuis 2009.

 

- Royaume-Uni : un rhinocéros naturalisé il y a 250 ans, offert à Louis XV en 1770, a quitté le Muséum national d’histoire naturelle de Paris pour être prêté au Science Museum de Londres. Ce spécimen unique est la pièce maîtresse de l'exposition qui se tiendra jusqu’au 25 avril 2025 : « Versailles : Science and Splendour », qui explore le rôle des sciences à la cour de Versailles. Disséqué en 1793 et naturalisé pour la première fois à cette époque, l'animal est remarquablement bien conservé grâce au travail des taxidermistes. Sa corne, retirée il y a 50 ans pour éviter les vols, témoigne des précautions prises. Avant son transport, une restauration minutieuse a été réalisée pour lui redonner son éclat. Le prêt a demandé un an de préparation et l’opération logistique, incluant une caisse de 500 kg, a été réalisée avec soin. Symbole du prestige et du pouvoir royal, ce rhinocéros incarne l’histoire fascinante de la ménagerie de Versailles et attire déjà de nombreux visiteurs à Londres. Le rhinocéros reviendra à Paris au terme de l’exposition.

 

- Suisse : un nouveau loup de la meute du Mont-Tendre, située dans le Jura vaudois, a été abattu dans la nuit du 20 au 21 décembre. Cette intervention, autorisée par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), marque une réduction significative du groupe, estimé à sept membres cet été : un couple reproducteur, deux subadultes et trois louveteaux. L’absence de résultats d’analyses ADN alimente les interrogations quant au sort du loup M351, identifié comme responsable de nombreuses prédations sur le bétail. Les tirs s’inscrivent dans une décision validée par l’OFEV, visant l’éradication complète de cette meute après une série d’attaques sur des exploitations agricoles. Les autorités cantonales annoncent que les opérations de régulation se poursuivent et qu’un bilan global sera communiqué fin janvier. Par ailleurs, des loups solitaires pourraient potentiellement rejoindre ce territoire, comme observé dans le passé. À ce jour, près de 25 cas de prédation sur bétail ont été attribués à cette meute, renforçant la nécessité, selon les autorités, de ces mesures de contrôle.