Ils sont de plus en plus nombreux, chasseurs, promeneurs, randonneurs, à constater les changements rapides des forêts. Le témoignage suivant questionne effectivement sur l’orientation qui est prise et l’avenir… : « En marcheur solitaire accompagné de ma fidèle Labrador, quelle ne fut pas ma surprise de me heurter un matin d’avril dernier, à une porte grillagée entravant le chemin d’exploitation que j’avais l’habitude d’emprunter. En fait, la parcelle d’une superficie de 7 ha, partagée en deux parties par ce chemin, avait été totalement engrillagée, et accueillait désormais une plantation géométrique de chênes et de pins, alignés telles les croix d’un cimetière militaire, après le passage d’un broyeur ou autre malaxeur forestier. Situé sur la retombée sud-est du massif ardennais, à 600 m des prairies de lisières, cette parcelle, propriété de la commune de Givonne, était encore, voilà 4 ans, une jeune futaie d’épicéas. Ravagée par les scolytes, elle a été mise à blanc. Les arbres ont été coupés à l’abatteuse, puis débardés en janvier 2021, dans des conditions « difficiles », occasionnant de profondes ornières toujours bien présentes dans le chemin. Ensuite, elle était restée comme à l’abandon… Deux saisons s’écoulent, on y passe je ne sais quels engins qui rassemblent en larges andains, branchages, souches, rémanents, déchets de coupe et d’élagage mécanique, et enfin, début 2024, après un dernier passage de travail du sol, la plantation…
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs