" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Investir dans les habitats des oiseaux d'eau

La FACE a participé à la réunion annuelle du « Waterfowlers' Network », un groupe qui vise à améliorer l’environnement des oiseaux terrestres et aquatiques, en améliorant la collecte de données, en restaurant les habitats, et en s'engageant activement dans leur gestion durable. La réunion s'est tenue le 12 février dernier en Irlande, organisée par la « National Association of Regional Game Councils » (NARGC), la plus grande organisation bénévole du pays, impliquée dans la chasse et la conservation du gibier. Un large éventail d'actions a été convenu, le point culminant étant le généreux don de 25 000 € du NARGC en faveur du projet finlandais « SOTKA », et de divers autres projets clés gérés par le réseau des sauvagines. Le projet « SOTKA » est une stratégie de restauration de l'habitat à grande échelle du ministère finlandais de l'Agriculture et des Forêts, qui vise à réhabiliter les habitats de reproduction des canards dans les zones humides boréales de Finlande, où se trouvent certaines des meilleures zones de reproduction d'oiseaux d'eau migrateurs du nord-ouest de l'Europe. Ces zones de reproduction jouent un rôle essentiel dans le renforcement des populations de sauvagines hivernant dans d'autres pays d'Europe. Le projet est une approche ascendante et paysagère qui vise à améliorer l'état des populations, en particulier des espèces comme le canard pilet (Anas acuta) et le canard siffleur (Mareca penelope) qui sont très exigeantes quant à leurs habitats. Pour ce faire, des lacs peu profonds sont créés, qui constituent des lieux de couvaison privilégiés pour les canards barboteurs. De plus, le projet garantit que les nids d'oiseaux sont protégés de certains prédateurs. Les chasseurs jouent donc un rôle clé à cet égard, et même si l’accent est mis sur les canards et les espèces de gibier, de nombreuses autres espèces sauvages bénéficient de la restauration des zones humides. Le don du NARGC de 25 000 € assurera la création d'une zone humide par an pendant 5 ans. Il s’agit d’une contribution importante à la conservation de la sauvagine, qui méritait bien d’être soulignée.

Dans un autre chapitre, la FACE rappelait son « Manifeste sur la biodiversité », et l’accord de 2023 entre le Parlement européen et le Conseil, concernant la loi sur la restauration de la nature, qui constitue une étape positive vers la restauration et le rétablissement des habitats essentiels qui sont, pour la plupart, dans un état critique. La FACE souhaite ardemment que le vote qui aura lieu en séance plénière demain mardi 27 février sera positif et permettra de mettre en place le cadre nécessaire pour inverser la perte de biodiversité dans les zones rurales, en collaboration avec les principales parties prenantes. « À l’avenir, la réussite de la mise en œuvre dépendra de la participation active de tous les acteurs ruraux : agriculteurs, gestionnaires fonciers, forestiers, pêcheurs et chasseurs, dont l'action collective peut traduire les politiques bruxelloises en initiatives réussies sur le terrain » rappelle-t-elle aux commissaires et parlementaires européens.

Les faits divers de la semaine

- Hérault : depuis quelques temps, la chasse aux lapins de garenne ne semble pas suffisante pour endiguer la prolifération de ces petits lagomorphes à Montpellier et les communes avoisinantes. Les dégâts sont considérables et tout y passe, cultures, vignobles, potagers et même les pelouses. La préfecture de l’Hérault avait pourtant pris un arrêté en mars 2023, classant le lapin « ESOD » (espèce susceptible d’occasionner des dégâts), mais ça n’a pas suffi. Rappel du préfet aux douze maires concernés : « il est indispensable que des mesures radicales soient mises en œuvre rapidement… » et les invite à appliquer « plusieurs dispositions du code général des collectivités territoriales qui pourraient être mobilisées par vos soins… ». Il parait que ces lapins sont devenus résistants à la myxomatose…

 

- Ille et Vilaine : le dimanche 18 février, un chien de chasse s'est retrouvé sur la RN 137 à Laillé, où sa présence a provoqué un ralentissement et une collision entre trois véhicules. Pour que l’animal ne soit pas heurté, un automobiliste s’est arrêté pour l’attacher à la barrière de sécurité, ce qui a provoqué un ralentissement, mais ne voyant pas les automobilistes s’arrêter, un conducteur de 66 ans a percuté le véhicule que le précédait, le propulsant sur une autre voiture » a précisé la gendarmerie de Redon. Le chien est indemne, mais deux véhicules sont hors d’usage.

 

- Monaco : à défaut de revoir en profondeur le cadre légal pour la possession d’armes à feu, qui date de la loi 913 du 18 juin 1971, et qui ne permet pas toujours d’en répertorier avec exactitude le nombre, Monaco et la sûreté publique envisagent d’organiser une campagne nationale d’abandon des armes et des munitions, comme cela a été fait dernièrement en métropole. Selon la sûreté publique, 760 armes à feux, de défense et de chasse, sont en circulation à Monaco, pour 600 licences de tir délivrées. « Mais c’est sans compter le nombre d’armes fantômes, qui ne sont pas déclarées, et qui sont donc détenues illégalement » reconnaissait le chef de la division de police administrative, Rémy Le Juste, qui avait évoqué cette situation lors de la cérémonie des vœux de la sûreté publique, le 26 janvier dernier.

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Dernier dimanche de chasse de la saison : des sangliers, il en reste… trop sans doute !

Pour cette saison 2023/2024 qui va se terminer, on ne connaitra le bilan que dans quelques semaines, le temps de laisser faire, aux inspecteurs de l’OFB, les recoupements et ajustements habituels. Les chasseurs ont-ils été à la hauteur des exigences de la FNC, et de la promesse faite au gouvernement de réduire les populations de Sus scrofa ? Rien n’est moins sûr… Certes, les premiers résultats collectés semblent marquer le pas sur une augmentation continue des bêtes noires, mais, dans quasiment toutes les régions, il est fait état d’un nombre résiduel « important » de sangliers. Trop, sans doute... Parallèlement, il se prépare dans les DDT et DDTM, le renouvellement des lieutenants de louveterie, dont les mandats arriveront à échéance le 31 décembre prochain. Et que laissent filtrer ces appels à candidatures ? Une augmentation des effectifs du bras armé de l’Administration, qui constate que… les résultats ne sont pas à la hauteur des moyens déployés. A ce petit jeu, les chasseurs ne gagneront pas, et n’en déplaise à ceux « qui n’en ont rien à foutre de réguler », c’est bien cette responsabilité qui fait que la chasse est encore bien vue, et acceptée, dans notre pays. Si, par malheur, cette fonction venait à nous échapper, la seule chasse-plaisir ou chasse-loisir qui resterait, ne pèserait plus bien lourd. Sommes-nous au bord de l’asphyxie ? C’est bien possible, et si ça n’est pas visible dans les petites sociétés qui « remuent » leur territoire toutes les semaines, il faut bien admettre que, dans les plus grandes structures, la pression de chasse diminue, et on voit désormais des secteurs de plusieurs centaines d’hectares qui ne sont chassés qu’une ou deux fois dans l’année. C’est insuffisant et cela créé des zones de quiétude propices aux animaux. Nous en sommes aujourd’hui, malgré les tableaux pléthoriques réalisés, à prélever moins d'animaux qu’il y a de naissances. La solution ne peut donc passer que par gagner en efficacité, mais pour cela il faut prendre les mesures nécessaires. Les FDC s’y emploient-elles suffisamment ?

Quand le Safari Club International rencontre le Saint-Hubert Club de France

Dans un communiqué laminaire, le Safari Club International a fait part de sa rencontre avec le président (depuis 2019), du très discret Saint-Hubert Club de France, Alexandre Col qui, sur le site du Saint-Hubert, se présente ainsi : « Très actif dans le domaine associatif, je suis membre du Conseil International de Chasse (CIC), du Club de la Chasse et de la Nature, du comité du Safari Club International (SCI) – Chapter Helvetia et de la task force du SCI Europe. J’ai rejoint le Saint Hubert Club de France, la plus vieille association cynégétique de France, sous la présidence de Victor Sherrer, puis son conseil d’administration et, fin 2019, j’en suis devenu le président. Passionné de voyages, j’ai chassé sur les quatre continents. Entrepreneur et intellectuel, je mène publiquement plusieurs combats dont celui de la promotion de la chasse. Mes articles cynégétiques sont publiés dans la revue Le Saint-Hubert et certains d’entre eux ont également été publiés par le Musée de la Chasse et de la Nature. En prenant la présidence du Saint Hubert Club de France, j’ai décidé de mettre l’accent sur la lutte contre l’idéologie animaliste, et de maintenir l’Union sacrée de tous les métiers qui sont remis en question dans leur existence-même par ce discours anti-humaniste. Je cherche à développer un Saint-Hubert think tank cynégétique, et, défenseur de la biodiversité dans une nature où l’homme existe ».

Quant au SCI, il relate ainsi la rencontre : « Le 18 janvier, SCI a accueilli le Club Saint Hubert, présidé par M. Alexandre Col, une organisation de chasseurs réputée en France, pour une soirée de présentation et de discussion. Juan Magaz, agent de liaison du SCI UE, est intervenu sur les élections, indéchiffrables, du Parlement européen 2024 : où sont les chasseurs ? S'adressant à cette table ronde très fréquentée, il a décrit ce qui se passe actuellement et ce qui va arriver dans la bulle européenne, et a expliqué les complexités internes du Parlement européen et de la Commission, ainsi que le processus qui se déroulera cette année. Le débat animé a montré que les défis sont grands pour les chasseurs français et européens. Juan a encouragé l'unité de la voix des chasseurs, en particulier lors des élections au Parlement européen tous les cinq ans. SCI continuera à défendre la chasse en Europe et à promouvoir les bénéfices de la chasse pour la biodiversité européenne. SCI se réjouit de renforcer ses liens avec le Club Saint Hubert en tant qu'organisation leader pour les chasseurs français, en particulier avec le débat actuel sur l'interdiction des trophées à la Chambre des députés française ».

Dommage que cela n'ait été traité que dans une démarche de pure courtoisie, mais, un premier pas est franchi dans la redécouverte du très honorable Saint-Hubert Club de France, affreusement discret depuis bien trop longtemps…

Détricotage du budget de la transition énergétique…

Les sénateurs viennent de dénoncer la décision du gouvernement, annoncée par le ministre Bruno Le Maire, de réduire de 10 milliards d’€ les financements, dont celui du Fonds vert. « L’État va se serrer la ceinture », a résumé Bruno Le Maire, dimanche 18 février, sur le plateau du 20 Heures de TF1, annonçant revoir à la baisse les prévisions de croissance pour l’année 2024, et la nécessité de trouver 10 milliards d’€ d’économies supplémentaires. La moitié des coupes budgétaires seront faites sur les dépenses de fonctionnement des ministères, mais le ministre de l’Economie et des Finances a également indiqué une limitation de la hausse du Fonds vert à 100 millions d’euros, contre les 500 millions initialement prévus. Les sénateurs, par la voix de Christine Lavarde, rapporteure du volet écologie de ce PLF 2024 ont déclaré : « On nous avait présenté le projet de loi de finances 2024 comme celui qui devait préparer l’avenir face aux enjeux climatiques, de santé, d’éducation… Au final, c’était un effet d’annonce », déplore-t-elle. Quant au « Fonds vert », la hausse ne sera finalement que de 100 millions. Un coup de rabot « incompréhensible » pour le Sénat. Dans son rapport sur la mission écologie du PLF 2024, Christine Lavarde notait que le nombre de dossiers déposés par les communes pour demander le financement d’un projet par le Fonds vert, près de 17 000 en 2023, témoigne d’un certain succès du dispositif pour lequel, lors d’un déplacement dans un collège en septembre 2023, Emmanuel Macron avait annoncé qu’un budget de 500 millions d’euros serait débloqué en 2024, pour financer spécifiquement la rénovation des écoles. Les élèves attendront…

INPI : pré-appel à manifestation d’intérêt

L’Office français de la Biodiversité (OFB) lancera ce printemps un appel à manifestations d’intérêt (AMI), porté par PatriNat, dans le cadre de la publication du schéma directeur pour la surveillance de la biodiversité terrestre. Cet AMI, doté d’une enveloppe globale d’environ 1 800 000 €, vise à cofinancer des projets de recherche et développement permettant le développement et l’amélioration de la surveillance des habitats et espèces terrestre en France (Hexagone, Corse et Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion). Les projets devront permettre d’apporter de nouveaux éléments méthodologiques et opérationnels pour améliorer ou compléter les techniques et outils de surveillance des espèces et des habitats terrestres, en s’adaptant à l’état de l’art : élaborer des protocoles, définir une stratégie d’échantillonnage, développer et éprouver des indicateurs, proposer une organisation du réseau d’acteurs, planifier la gestion des données, etc… Les candidatures seront ouvertes du 12 mars au 12 mai 2024, pour un début des projets fin 2024.

 

Pour plus d’informations, vous pouvez télécharger la note de présentation de l’AMI : ICI

 

Pour découvrir le schéma directeur pour la surveillance de la biodiversité terrestre : c’est ICI

 

Expérimentation de l’autorisation obligatoire de la pêche de loisir et de la déclaration des captures

L’autorisation obligatoire de la pêche de loisir et la déclaration des captures sont expérimentées dans deux aires marines protégées. Le lundi 12 février 2024, deux nouveaux arrêtés encadrant la pêche de loisir dans le Parc naturel marin du golfe du Lion et dans le Parc national des Calanques ont été signés par le directeur par intérim de la Direction interrégionale de la mer Méditerranée (DIRM) par délégation du préfet de région Provence Alpes Côte d’Azur en accord avec ces deux aires marines protégées. Cette mesure permettra d’améliorer la connaissance et d’adopter des mesures de gestion de la ressource halieutique plus adaptées. Le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate est engagé dans une démarche similaire avec les services déconcentrés de l’Etat en Corse, le projet de rédaction de l’arrêté est en phase de finalisation avant mise en ligne pour consultation publique. La création d’une autorisation pour les pêcheurs et la déclaration de leurs captures s’inscrit dans la mise en œuvre du plan d’actions du Document stratégique de façade, la feuille de route opérationnelle de la politique maritime intégrée en Méditerranée. Elle concourt également aux orientations données par les institutions européennes au sujet de la collecte de données concernant les captures résultant d’activités non commerciales. A l’instar de la pêche en eau douce, il s’agit, pour les acteurs de la mer, de disposer d’une vision plus précise de la pratique de la pêche de loisir en Méditerranée, et ce afin d’alimenter un dialogue pour des mesures de gestion de la ressource plus adaptées, justes et efficaces. Cette initiative a d’autant plus de sens que la grande majorité des pêcheurs de loisir ne sont pas fédérés, il est donc difficile de connaître précisément leur nombre et leurs pratiques.

Plan national d’actions en faveur du Mouflon de Corse

Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire. Pour ces espèces, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Ces plans visent à coordonner les actions de sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables, pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale. Les plans nationaux d’actions sont des outils stratégiques opérationnels qui visent à assurer la conservation ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, d’espèces de faune et de flore sauvages menacées ou faisant l’objet d’un intérêt particulier. C’est le cas du Mouflon de Corse qui est une espèce protégée depuis 2019 en France. Actuellement, il ne subsiste que deux noyaux de population dans l’île, l’un dans le massif du Cinto et l’autre au sud de l’île dans le massif de Bavella. Le mouflon a déjà fait l’objet de plusieurs mesures de conservation et de gestion en Corse. Néanmoins, les efforts de sauvegarde doivent d’être poursuivis et renforcés. C’est pourquoi un plan national d’actions (2024-2033) en faveur de cette espèce vient d’être engagé par le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Ce document a été élaboré avec le concours d’un comité constitué des différents partenaires impliqués dans la conservation de cette espèce dans l’île, sous la coordination de la DREAL de Corse. Ce plan d’actions a pour principale ambition de rétablir la population de mouflons dans son aire de distribution historique dans l’île. Il permettra d’animer un réseau de gestionnaires concernés par la sauvegarde de cette espèce, et d’organiser la mise en place de mesures qui seront déclinées sur les territoires à fort enjeu de conservation pour le mouflon. Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a donné un avis favorable le 25 septembre 2023 à ce plan national d’actions. La consultation du public est ouverte jusqu’au 15 mars 2024.

Pourquoi les animaux sauvages s’installent en ville ?

En collaboration avec des experts de l’Université du Montana, des chercheurs ont analysé les images de sept espèces identifiées : écureuils, renards gris et roux, opossums de Virginie, lapins à queue blanche, marmottes et tamias de l’Est, qui étaient plus fréquemment observées dans les cours des immeubles que dans les forêts. De plus, des animaux tels que le cerf de Virginie et des ratons laveurs étaient également plus présents dans les forêts péri-urbaines que dans les forêts rurales. « Cela a fondamentalement confirmé que certaines espèces sont plus abondantes en ville » a déclaré le professeur Kays, agrégé à NC State et directeur du laboratoire de biodiversité et d’observation de la Terre au NC Museum of Natural Resources, qui ajoute : « Ils utilisent un peu les jardins, un peu les tas de broussailles, un peu les plans d’eau, mais l’alimentation a l’influence la plus directe sur l’activité de ces animaux ». Confirmant la création d’une chaine alimentaire « urbaine », les scientifiques ont reconstitué son cheminement, apparemment innocent. « On commence par donner quelques graines aux petits passereaux. Ainsi nourris et protégés, ils prolifèrent, mais attirent dans leur sillage leurs prédateurs habituels, pour qui, dans ce milieu artificialisé, tout est facilité. Problème également chez les humains, pour qui le développement est généralement associé à une perte de biodiversité. Les scientifiques ont constaté qu’ils trouvaient, dans leur comportement « nourricier », une forme de déculpabilisation. « Cela montre que les décisions individuelles des habitants ont un impact important sur la faune, mais soulève cette question : est-ce une bonne ou mauvaise chose. Quand vous voyez cette recommandation - ne nourrissez pas les ours -, il ne s’agit pas seulement de supprimer les apports directs de nourriture, mais également de ne pas en distribuer aux animaux qui sont leurs proies habituelles. C’est cette limite qui est difficile à trouver » conclut le professeur Kays.

Le projet d’un réseau « FRENE » prend forme en Occitanie

Le réseau FRENE est né d’une démarche soutenue par un collectif d'acteurs en Auvergne-Rhône-Alpes, depuis 2008. On y trouve l’ONF, la coopérative Coforêt, les communes forestières, Fransylva, le CNPF, la FRAPNA, la LPO, Forêts sauvages, le ministère chargé de l’environnement (DREAL) et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Acronyme de « Forêt en Evolution Naturelle », ce réseau s’étend maintenant à la région Occitanie pour déployer des forêts en libre évolution, par un choix volontaire des propriétaires publics ou privés. Une volonté qui s’inscrit dans la convention cadre nationale de partenariat ONF-FNE. Après le webinaire national organisé par l’ONF et FNE en juin 2022 pour lancer cette démarche, l'association « NeO » (Nature en Occitanie) était mandatée pour initier le déploiement du réseau dans cette région, et, le 9 novembre 2023, une réunion d’information des acteurs locaux potentiellement intéressés était organisée dans les locaux de la DREAL Occitanie, à Toulouse. L’ONF et NeO y avaient convié le Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN) d’Occitanie, le Conservatoire botanique national Pyrénées et Midi-Pyrénées, les Parcs nationaux, les Parcs naturels régionaux, des instances étatiques (DREAL, DRAAF, région Occitanie) et des représentants des différents propriétaires forestiers (CNPF, URCofor). Tous ayant manifesté leur intérêt pour le projet, il s’agit maintenant de mettre en place et de développer la trame de forêts en libre évolution. Actuellement, la région Occitanie est riche de 1860 hectares de réserves biologiques intégrales, et a en projet 1748 ha de réserves, ainsi que 8526 ha d'îlots de sénescence (zones forestières laissées en vieillissement naturel). De plus, le nouveau classement possible des surfaces en « hors sylviculture en libre évolution » (HSN-LE) va permettre d’inscrire les forêts publiques en libre évolution durable, au rythme des révisions des documents d’aménagement forestier.

Les perdrix s’activent…

Si vous avez encore la chance d’avoir une population de perdrix, vous avez sans doute remarqué un regain d’activité. Les couples vont se former et cela ne se fait pas toujours calmement. Il n'est pas facile de faire le bon choix, d’autant plus que leurs hormones les titillent. Les oiseaux dansent et sautent sur place, se poursuivent, se provoquent et se battent. Pourtant, ce comportement ne concerne pas que les coqs. Les poules jouent également leur partition, faisant et défaisant aussi vite le couple formé la veille, et quand un nouveau venu se présente, les joutes recommencent. Il en sera ainsi quasiment jusqu’à fin avril, début de la période de ponte. La poule déposera alors ses œufs dans un nid situé à même le sol, dans une dépression d’une vingtaine de centimètres de diamètre, garnie de végétaux et de plumes. C’est la hauteur du couvert environnant qui détermine le site du nid, plutôt que la nature de la végétation. Les zones incultes (friches et talus herbeux) sont préférées, et abritent près de 60% des nids. Ensuite, on les trouvera dans les cultures fourragères et les zones céréalières où les nids sont toujours situés en bordure, dans une bande n’excédant pas une dizaine de mètres. De 15 à 20 œufs seront couvés assidûment pendant 24 jours par la poule, laissant le coq, que les joies de l'incubation ne contraignent pas, assurer la défense du territoire en étant bien visible et en lançant ses « pir-ouitt ». Le déclin de l’oiseau est dramatique dans presque toutes les régions, et les raisons sont encore mal connues. Il est difficile de mettre en avant un facteur plus qu’un autre, mais la prédation et les mauvaises conditions météorologiques sont les causes les plus sévères. S'il pleut ou s'il fait froid au moment des éclosions, les jeunes oiseaux souffrent et les pertes sont considérables. L’espèce étant inféodée aux milieux agricoles, c’est le réseau Agrifaune qui travaille avec les agriculteurs et les FDC pour tenter de redonner un peu de vigueur aux populations résiduelles.

Alaskapox : premier cas mortel causé par ce virus… dont on ne sait pas grand-chose !

Un homme est décédé, fin janvier, dans l’Etat américain de l’Alaska, des suites du virus Alaskapox, découvert récemment, rapportent le « Guardian ». L’homme, originaire de la péninsule de Kenai, avait été hospitalisé en novembre, ont annoncé les autorités sanitaires de l’Etat. Il s’agit du premier décès connu, causé par ce virus, baptisé « AKPV », puisque lié à la variole. C’est donc un orthopoxvirus, identifié pour la première fois chez une femme adulte vivant près de Fairbanks en 2015, renseigne le département de santé d’Alaska. Les symptômes comprennent des éruptions cutanées, des douleurs articulaires ou musculaires, et un gonflement des ganglions lymphatiques. Depuis 2015, seuls 6 cas ont été détectés dans l’Etat d’Alaska. Leur point commun : les patients touchés vivaient tous dans la région de Fairbanks, à plusieurs centaines de kilomètres de la péninsule de Kenai. L’homme décédé, dont on ne connaît pas l’âge exact, était atteint d’un cancer. Son système immunitaire était donc déjà affaibli, ce qui pourrait avoir contribué à aggraver son état, selon les autorités sanitaires. « Il résidait seul dans une zone boisée et n’avait signalé aucun voyage récent, ni contact étroit avec un voyage récent, une maladie ou des lésions similaires », peut-on lire dans le bulletin de santé. D’après les chercheurs, le virus pourrait se transmettre d’animaux à humains, des tests ayant révélés des preuves d’infection chez plusieurs espèces de petits mammifères de la région de Fairbanks (campagnols à dos roux et musaraignes), dans le centre de l’Etat.