Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Dans et hors de l’eau, le poisson serpent inquiète les autorités

Le poisson serpent du Nord, originaire d'Asie, est devenu source d'inquiétude pour les scientifiques et les autorités environnementales, en Europe et aux États-Unis. Cette espèce invasive, Channa argus, se distingue par ses adaptations uniques qui lui permettent de survivre et de se déplacer à la fois dans et hors de l'eau, ce qui lui confère un avantage compétitif dévastateur. En plus, sa capacité à proliférer rapidement perturbe gravement les écosystèmes aquatiques locaux. Physiologiquement, le Channa argus peut respirer hors de l'eau grâce à des organes spécifiques qui lui permettent de survivre dans des conditions d'oxygène réduit, et même de se déplacer sur terre pendant des périodes prolongées. Avec une taille pouvant atteindre un mètre et un poids de cinq kilos, il possède une mâchoire redoutable équipée de dents acérées, idéales pour chasser une large gamme de proies, ce qui perturbe significativement les chaînes alimentaires locales. La reproduction intense de cette espèce est une autre préoccupation majeure. Les femelles peuvent pondre jusqu'à 50 000 œufs par an, ce qui favorise une colonisation rapide de nouveaux habitats, souvent initiée par des introductions accidentelles ou intentionnelles par l'homme, notamment via le commerce aquariophile ou l'utilisation alimentaire dans certaines cultures. L'Union européenne a réagi en inscrivant le poisson serpent du Nord sur sa liste d'espèces envahissantes préoccupantes, soulignant ainsi l'urgence d'actions pour limiter sa propagation. Aux États-Unis également, des stratégies de surveillance et de contrôle sont mises en place, comme des interdictions de transport et de possession, ainsi que des campagnes d'éradication ciblées.

[ LIRE LA SUITE... ]

Projet de décret relatif à l'ouverture de la chasse anticipée du cerf élaphe au 1er juin

Selon le droit en vigueur, la date d’ouverture spécifique de l’espèce « Cerf » est au plus tôt le 1er septembre. Le projet de décret vise à modifier cette date en la ramenant au 1er juin, tout en assortissant cette chasse anticipée de conditions spécifiques. En effet, le projet prévoit qu’avant la date d’ouverture générale, ces espèces ne peuvent être chassées qu’après autorisation préfectorale délivrée au détenteur du droit de chasse dans les départements dont la liste et les modalités sont fixées par arrêté du ministre chargé de la chasse. Le décret modifie également l’article R. 429-2 du même code, afin de rendre applicable cette date de chasse anticipée du cerf élaphe au 1er juin, aux départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, régis par des dispositions spécifiques. Le cerf élaphe (Cervus elaphus), dont le statut UICN est classé « préoccupation mineure » dans notre pays comme à l’échelle de l’union européenne, occupe le tiers de la superficie forestière nationale. Le nombre d’individus le plus bas a été atteint au XIX siècle. Depuis 1945, les repeuplements et la politique cynégétique notamment l’instauration d’un plan de chasse obligatoire ont conduit à la progression des effectifs de l’espèce. L’OFB ayant établi que des densités de cerfs, trop fortes, peuvent conduire au surpâturage et provoquer des dégâts agricoles et forestiers importants, ce projet de décret nécessitait un examen, par le Conseil national de la chasse et de la faune Sauvage conformément à l’article L. 421-1 A du code de l’environnement, qui a émis un avis majoritairement favorable (75% pour), le 7 février 2025. En conséquence, ce projet de décret nécessite à ce titre une consultation publique conformément aux dispositions de l’article L.123-19-1 du code de l’environnement. La consultation est ouverte jusqu’au 11 mars prochain.

 

Pour accéder à la consultation, c’est ICI

Ardennes : ouverture d'une galerie d’art à Nouzonville

A 10 km au nord de Charleville-Mézières, Nouzonville s’impose comme la première petite ville de la vallée de la Meuse. Marquée dans le dernier quart du 20ème siècle par le déclin de sa métallurgie, la vallée ouvre une nouvelle page de son histoire grâce à son potentiel touristique tournée vers les activités de pleine nature, avec une voie verte longeant le fleuve, et qui se prolonge jusqu’en Belgique. Retraitée de l’industrie, Philomène Bartelt finalise, en cette fin d’hiver, un projet insoupçonné : la création d’une galerie d’art, au 128 de la Rue Jean Jaurès, en lieu et place d’un vieux hangar racheté à la ville. « La Petite Galerie », c’est ainsi qu’elle est baptisée, ouvrira ses portes le premier mars prochain, et se voudra diversifiée dans ses animations, active et déterminée à l’image de sa fondatrice, ancienne cadre de forges et fonderies, bien connue pour son dynamisme et sa perspicacité. Elle offrira à n’en pas douter, une belle alternative aux randonneurs et autres sportifs, pour devenir un pôle incontournable pour toutes celles et ceux qui aiment approcher et apprécier les arts plastiques. Epouse du romancier Franz Bartelt, ses coups de cœur pour ce qui est beau, l’ont conduit à rassembler une importante collection d’œuvres d’art de tout genre : peintures, gravures, sculptures… Et c’est de cet environnement, qu’est née l’idée de faire découvrir à autrui des talents reconnus, qui sont associés à la vie des hommes. « La Petite Galerie » qui est initiée sous couvert associatif, ne manquera pas de séduire. Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières et président d’Ardenne-Métropole, ainsi que Pascal Urano, entrepreneur de travaux publics et mécène local du monde des Arts, sont partie prenante de ce défi, à qui l’on souhaite le plus grand succès. L’ouverture de la Galerie accueillera donc, dès le premier mars prochain, les oeuvres de François Beaurin-Berthélémy, artiste animalier ardennais mondialement connu pour ses bronzes et autres tableaux réalisés à l’encre. Une présentation d’exception pour le département des Ardennes, grâce à l’aimable compréhension de Paul-Antoine Richet-Coulon, responsable de la célèbre galerie des Hauts de France, La Ménagerie.

Par Jean-Marc Thiernesse

[ LIRE LA SUITE... ]

Les faits divers de la semaine passée

- Alpes- Maritimes : lors d’une balade avec sa maitresse, le lundi 17 février, à Peille, un chien a été tué par une décharge de plombs. La randonneuse a entendu une première détonation, puis une seconde suivie d'un hurlement et... plus rien. Son chien était mort, criblé de plus d'une centaine de projectiles. Choquée par la violence du geste, elle a porté plainte à la gendarmerie de Nice qui a ouvert une enquête pour retrouver l’auteur des tirs qui avait pris la fuite.

 

- Aveyron : le 14 février 2025, les Jeunes Agriculteurs du département ont tenu leur assemblée générale au Domaine du Cros, à Goutrens, marquant ainsi un moment crucial pour évaluer l’année écoulée et discuter des défis contemporains de l’agriculture. La journée a débuté par une session privée pour les membres, où le rapport d’activité a été présenté et adopté, suivie d’une discussion sur divers sujets d’actualité de la profession. La matinée a culminé avec une table ronde très attendue sur la faune sauvage et la prédation, une question particulièrement sensible pour les éleveurs. Des spécialistes ont éclairé les débats, abordant les impacts des prédateurs sur les troupeaux et les cultures, ainsi que les risques sanitaires associés. L’objectif était de détailler les procédures actuelles et d’explorer des solutions pratiques pour une meilleure gestion.

 

- Drôme : trois chasseurs, membres de l'ACCA locale, ont secouru un chevreuil pris au piège près de Saint-Laurent-en-Royans. L’un d’eux circulait en voiture quand il a remarqué l'animal en difficulté, empêtré par une corde attachée à un poteau de clôture. Après avoir stoppé et approché, il a appelé deux amis pour l'aider. L'opération n'a pas été sans difficultés, mais après plusieurs tentatives, ils ont réussi à immobiliser l'animal et à le libérer. (Photo ACCA Saint-Laurent-en-Royans).

 

- Gard : le 16 février 2025, vers 17h, à Saint-Hippolyte-du-Fort, les sapeurs-pompiers, accompagnés de l’unité d’intervention animalière, ont secouru un chien de chasse en détresse. Après une chute spectaculaire, l'animal s'était retrouvé bloqué sur une corniche rocheuse. L'intervention a été une course contre la montre, qui a duré un peu plus de quatre heures avant que l’animal puisse être remonté. Grâce à l'expertise et à la détermination des équipes spécialisées, le chien a été sauvé avec succès, offrant un dénouement heureux à cette opération de sauvetage pour le moins complexe.

 

- Haute-Garonne : on a frôlé le drame lors d’une battue, quand une balle a fini sa trajectoire dans le mur de la chambre d’un enfant, après avoir traversé l'encadrement de la fenêtre. Ce sont les bruits de l’impact suivi de celui de la détonation qui ont laissé les parents abasourdis. « Quelques secondes auparavant, nous étions près de la fenêtre... », ont raconté les parents. Les premières constatations démontrent que le tir provient d'environ cent mètres en contrebas de leur maison, avec une munition destinée à la chasse du grand gibier. L'enquête en cours devra déterminer l’origine du tir et son auteur...

[ LIRE LA SUITE... ]

Orne : affaire du cerf : ne baissons pas les bras !

Une polémique de plus dont on se serait bien passé. Entre ce que l’on peut faire, ce que l’on doit faire et ce qui est réellement fait, les opinions s’entrechoquent. Au cœur de cette controverse se trouve un cerf blessé, abattu lors d'une battue aux chiens courants, sur les terres de Luc Besson, événement qui a déclenché une vague médiatique disproportionnée. Chacun a, ou aura, sa propre opinion sur ce fait divers, manifestement surmédiatisé compte tenu des lieux et de la personnalité du propriétaire. Que peut-on et doit-on en retenir ? Sur les faits : « le cerf était blessé... mais pas par balle... » ont déclaré les chasseurs, justifiant leur intervention par l’absence de fuite de l’animal devant leurs chiens. Là où la confusion est de taille, c’est d’emblée de culpabiliser la chasse à courre, aucunement concernée par cet évènement qui n’est qu’un acte de chasse aux chiens courants, et la nuance est de taille ! Passons sur les témoignages qui décrivent l’euthanasie de ce cerf « saisi par les cornes », et trucidé avec des couteaux de 30 à 40 cm de longueur... Sur les motivations : cette chasse « une battue coordonnée » aurait été organisée à la demande de la préfecture. « ... les bois de Mr Besson n’étant pas chassés, les importants dommages agricoles et forestiers ont obligé M. le Préfet à ordonner aux chasseurs de chasser hier sur tout le reste du massif... ». Il ne s’agissait donc pas d’une battue « administrative » comme peut l’ordonner un préfet quand il y a nécessité d’intervenir. Pourquoi la préfecture est-elle restée dans le souhait », et non pas « dans l’ordre » ? Peut-être à cause de la personnalité du propriétaire des lieux...

[ LIRE LA SUITE... ]

Protéger financièrement les FDC : la proposition du député Daniel Grenon

Député de la 1ʳᵉ circonscription de l'Yonne, le député Daniel Grenon s’est penché sur les situations financières des FDC, dont certaines sont en état virtuel de faillite. A ce titre, il a présenté une résolution pour que l’Etat soutienne d’une façon pérenne, les indemnisations des dégâts aux agriculteurs, sur une France dont un tiers de la surface n’est plus chassable. Voilà le texte intégral de son intervention :

« Mesdames, Messieurs,

Depuis 2000, l’indemnisation des dégâts de grand gibier sur les cultures incombe aux fédérations de chasse. Cette charge est un fardeau considérable, dont le montant au niveau national a doublé en vingt ans, passant de 20 millions d’euros en 2 000 à 46,3 millions d’euros en 2020. En intégrant les frais de gestion et les frais de prévention, la charge totale des dégâts de grand gibier a atteint 76 millions d’euros en 2019/2020. Les chiffres reflètent fidèlement les réalités du terrain, comme en atteste la montée en flèche des demandes d’indemnisation. En 2019/2020, plus de 52 500 dossiers ont été ouverts dans 80 départements, marquant une augmentation de 40 % en cinq ans. À titre d’exemple, pour l’Yonne, la fédération départementale des chasseurs déplore la gestion de 1 700 dossiers d’indemnisation pour les récoltes de 2022. Le montant global de ces indemnisations pour cette année-là s’élève à 2,5 millions d’euros. Cette croissance significative est principalement due à l’essor des populations de grand gibier s’installant de plus en plus au cœur des zones agricoles...

[ LIRE LA SUITE... ]

Demain, ouverture du SIA

Le Salon International de l’Agriculture à Paris, qui se tiendra du 22 février au 2 mars 2025, célèbre cette année sa 61ème édition. Cet événement emblématique permettra une fois de plus aux visiteurs de découvrir la richesse et la diversité des territoires français à travers leurs produits agricoles et leurs traditions. Les 9 pavillons dédiés offriront une vitrine impressionnante du bétail français ainsi que des spécialités culinaires des 101 départements de France, y compris des territoires d'Outre-mer. Pour la première fois, le Maroc sera à l'honneur aux côtés de la France, soulignant des liens historiques, ainsi que des collaborations économiques et agricoles fructueuses entre les deux pays. Cette initiative reflète également un engagement commun en faveur du développement durable et de l'innovation agricole, de part et d'autre de la Méditerranée. Un des points forts de cette édition sera la star « Oupette », représentante de la race Limousine, originaire de la Vienne. À l'âge de 6 ans, Oupette incarne parfaitement les caractéristiques de cette race bovine rustique, connue pour sa taille imposante et sa robe couleur froment vif à rouge pâle. Sa particularité réside dans l'absence de cornes, une rareté parmi les Limousines, mais elle arbore fièrement une petite houppette distinctive qui lui a valu son nom et qui en fait la mascotte de cette année. Pour les visiteurs, le Salon représente bien plus qu'une simple exposition agricole ; c'est une célébration de l'engagement des agriculteurs français, de leur contribution à la souveraineté alimentaire et de leur rôle essentiel dans la préservation des traditions rurales. Au hall 3, stand F 017, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) sera également présente, soulignant l'importance de la gestion durable de la faune sauvage dans l'écosystème agricole.

L’oiseau qui fait trembler la forêt

L'araponga blanc, également connu sous le nom scientifique de Procnias albus, est un trésor vivant de l'Amazonie, symbolisant à la fois la beauté et la puissance du monde naturel. Cet oiseau de petite taille, mesurant environ 30 centimètres, se distingue principalement par son plumage d'un blanc immaculé pour les mâles et d'une teinte verdâtre plus discrète pour les femelles. Mais ce qui capte vraiment l'attention des observateurs et des chercheurs, c'est son cri extraordinairement puissant. Au cœur des forêts tropicales du nord du Brésil et du Guyana, pendant la saison des amours, les mâles araponga déploient leur talent vocal avec une intensité remarquable. Leur cri atteint jusqu'à 115 décibels, un niveau sonore comparable à celui d'un concert de rock ou au rugissement d'un train en pleine vitesse. Pour un si petit oiseau, cela représente un exploit acoustique remarquable, rendu possible par des adaptations physiques uniques. Ce cri strident, produit grâce à des muscles abdominaux exceptionnellement épais, joue un rôle crucial dans la reproduction et la communication au sein de l'espèce. Il est conçu pour attirer les femelles sur de longues distances dans le dense couvert forestier, où la visibilité est souvent limitée. Cette capacité à émettre un son aussi puissant est le résultat d'une pression interne élevée générée par ces muscles abdominaux spécialement adaptés. Sans cette adaptation, l'oiseau ne pourrait tout simplement pas produire un tel volume sonore sans risquer de se blesser.

[ LIRE LA SUITE... ]

Chasse du grand gibier de demain : le réseau « TAGI » est officiellement créé

Après une sage période de réflexion, le réseau « TAGI » (Traque-Affût Gestion Intégrée) est officiellement constitué. Cette association, régie par la loi de 1901, est présidée par Ludovic Fabre, qui sera secondé par Alexandre Mercier et un collège de jeunes passionnés par la gestion forestière et cynégétique. Le réseau « TAGI » prend donc son envol avec une vingtaine de territoire répartis dans la moitié nord de la France, de Brest à Strasbourg, tous en connexion, et riches de leurs diversités en superficies, puisqu’ils varient entre 200 et 2000 ha, mais encore de leurs différences quant à leurs composantes environnementales. Ce qui les réunit avant tout, c’est la gestion intégrée des populations d’ongulés en bonne santé, dans une forêt qui produit de la richesse, sans artifice, et assure la pérennité à tout un cortège d’êtres vivants, en bonne symbiose avec les milieux qui les abritent. C’est aussi l’esprit du réseau, où chacun communique, s’interroge, apprend de l’autre, échange des informations, des techniques, fait part de ses réussites comme de ses échecs… Dans les territoires du réseau, le recueil de toutes les données relatives aux ICE (indicateurs de changement écologique) est de règle, comme le concept d’équilibre forêt-gibier...

[ LIRE LA SUITE... ]

Capturer les sens de la fauconnerie...

Le Prix de photographie animalière du CIC 2025 est ouvert aux candidatures. Cette année, le CIC invite les photographes à capturer l'essence de la fauconnerie, une tradition intemporelle qui unit les cultures, les paysages et les générations. La fauconnerie existe depuis des milliers d’années, s’étant propagée sur tous les continents, à travers les empires et jusqu’à nos jours. C’est plus qu’une pratique de chasse, c’est une histoire de connexion, de compétences et de confiance. Le CIC précise : « Nous recherchons des images qui font plus que documenter. Nous voulons des photographies qui nous plongent dans l’instant présent : un faucon qui s’envole à l’aube, l’intensité d’une poursuite, la compréhension tranquille entre le faucon et le fauconnier. Cette année, le concours rend hommage à la fauconnerie en tant que patrimoine vivant, reconnu par l'UNESCO et profondément ancré dans l'identité des communautés du monde entier. Qu'il s'agisse de capturer la relation entre les fauconniers et leurs oiseaux, les traditions culturelles qui façonnent la fauconnerie ou la beauté spectaculaire des faucons en action, nous voulons connaître votre point de vue ». Les photos sélectionnées seront exposées lors de la 71e Assemblée générale du CIC à Doha, au Qatar, une ville où la fauconnerie est plus qu'une tradition. Les membres du CIC voteront alors pour le gagnant lors de l'événement. La date limite d’envoi est fixée au 1er avril 2025. Les images seront numériques et de haute résolution.

 

Pour tout savoir, c’est ICI

Un envahisseur à éradiquer : le laurier du Caucase

Le laurier du Caucase, ou laurier cerise, est une plante dont l'expansion incontrôlée représente aujourd'hui un véritable fléau pour les écosystèmes. Ce ravageur végétal, initialement prisé pour sa densité de feuillage et sa capacité à servir de haie brise-vue, s'est révélé être une menace grave pour la biodiversité. Originaire de l'Est de l'Europe, le Prunus laurocerasus s'est insidieusement propagé dans les forêts, profitant notamment de la dispersion de ses graines par les oiseaux. Ces baies, consommées par les volatiles, contribuent à la dissémination de la plante et à son implantation invasive. Une fois enraciné, le laurier du Caucase déploie ses racines traçantes, formant des colonies denses qui étouffent la croissance des jeunes arbres indigènes tels que les chênes, hêtres et charmes. L'impact écologique ne s'arrête pas là : ses feuilles persistantes mettent longtemps à se décomposer, retardant la formation d'humus essentiel au sol forestier. Ce processus perturbe gravement la régénération naturelle de la forêt, compromettant ainsi la diversité et la santé globale de l'écosystème. Pour contrer cette menace grandissante, des actions drastiques sont nécessaires. Plusieurs associations, soutenues par l'ONF, mènent des opérations d'éradication du laurier du Caucase. Ces initiatives impliquent l'arrachage systématique des plants, ainsi que la suppression des bourgeons pour prévenir toute repousse. Cependant, pour que ces efforts soient efficaces à long terme, il est crucial de sensibiliser le public sur les dangers de cette espèce envahissante. Éviter de nouvelles implantations et contrôler rigoureusement celles déjà présentes dans les jardins sont des mesures préventives essentielles. La lutte contre ce fléau ne doit pas être sous-estimée. C'est une responsabilité collective de préserver nos écosystèmes naturels en limitant l'impact des espèces invasives.

ESOD : des changements en vue...

Un rapport vient d’être publié sur les ESOD. Rédigé par deux inspectrices générales, il compare notre système de classement avec celui d’autres pays européens, et a pour objectif de servir à refonder notre système en 2026. Elles écrivent : « Si globalement personne ne conteste que les animaux sauvages puissent occasionner des dégâts aux activités humaines, la manière de les prendre en compte ne fait pas consensus et l’abandon du terme nuisible au profit de l’acronyme « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (Esod), n’a pas traité les difficultés que pose particulièrement la liste des Esod dites du groupe 2 (soit, jusqu’au 3 août 2026, belette, fouine, martre et renard pour les mammifères, corbeaux freux, corneille noire, étourneau sansonnet, geai des chênes et pie bavarde pour les oiseaux), sur laquelle porte explicitement la mission. Le présent parangonnage a porté sur des États-membres de l’Union européenne qui partagent un socle législatif commun (Allemagne, Italie, Espagne et Belgique, Pologne) mais aussi le Royaume-Uni (retenu en raison d’une approche libérale qui ne fait pas obstacle à des restrictions en matière de chasse), et les États-Unis (qui ont une approche fondée sur la gestion adaptative des espèces sauvages à l’échelle de grands espaces). Devant le constat que tous les pays étudiés sont confrontés à la gestion des dommages causés par la faune sauvage, mais qu’aucun n’a mis en place de dispositif s’approchant de celui de la France, la mission a étendu le champ de ses investigations aux acteurs français pour apprécier les possibilités de faire évoluer la réglementation nationale en s’inspirant des bonnes pratiques observées à l’étranger...

[ LIRE LA SUITE... ]