Formation à un métier d'avenir : armurier

Espèces animales non domestiques pouvant être détenues à des fins de compagnie et d’agrément

La loi sur le bien-être animal de 2021, en France, marque un tournant significatif dans la régulation de la détention des espèces non domestiques, à des fins de compagnie ou d'agrément. Pour contrer les acquisitions impulsives d'animaux exotiques, cette loi prévoit l'établissement de listes spécifiant quelles espèces peuvent être détenues sans formalités administratives préalables. Afin de définir cette liste, une mission conjointe du CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux) et de l'IGEDD (Inspection générale de l'environnement et du développement durable) a été mandatée. Elle s'est appuyée sur une analyse comparative avec d'autres pays européens déjà engagés dans des initiatives similaires, tel que la Belgique et les Pays-Bas, tout en tenant compte des études en cours au niveau de l'Union Européenne. Le rapport recommande un cadre de gouvernance interministérielle pour la mise en œuvre de ces listes, et propose que des organismes publics comme l'Anses, l'OFB, l'INRA et les écoles vétérinaires jouent un rôle clé dans l'évaluation des risques, la santé publique, le bien-être animal et la biodiversité. Un autre défi souligné est de ne pas dissuader les amateurs compétents qui contribuent à la conservation de la biodiversité tout en respectant les règlements. Enfin, la mission a examiné spécifiquement la détention du sanglier par des particuliers, une pratique régulée par des autorisations administratives en France et ailleurs en Europe. Plutôt que de recommander un renforcement réglementaire, l'accent est mis sur l'application effective des règles existantes.

Chasse de la tourterelle des bois...

Dans le cadre de sa politique de préservation de la biodiversité et conformément à la directive 2009/147/CE sur la conservation des oiseaux sauvages, la France adapte ses règles de chasse pour répondre aux exigences de conservation européennes. Un projet d'arrêté, actuellement soumis à l'avis du public, s'inscrit dans ce contexte, aligné sur les recommandations du groupe d'experts NADEG (Nature Directives Expert Group), chargé de surveiller la mise en œuvre des directives « Oiseaux » et « Habitats ». Lors de la réunion du NADEG du 1er avril 2025, la Commission européenne avait noté une amélioration de l'état de conservation de la tourterelle des bois le long de sa voie de migration centre-ouest, une zone incluant la France. Cette évolution positive ouvre la voie à une reprise encadrée de la chasse, avec un plafond de prélèvement fixé à 10 560 individus pour la saison cynégétique 2025/2026, recommandé par le comité d'experts sur la gestion adaptative. L'arrêté propose un cadre strict pour la chasse de cet oiseau, visant à concilier la pratique cynégétique avec les impératifs de conservation de l'espèce. Chaque chasseur sera donc tenu de déclarer immédiatement tout prélèvement, via l'application mobile ChassAdapt, sous peine d'infraction. De plus, les agents habilités utiliseront l'application « ChassControl » pour vérifier les déclarations sur le terrain. Pour assurer un suivi quotidien, les prélèvements seront transmis par la FNC à l'OFB et au ministère en charge de la chasse, et dès que le plafond national sera atteint, toute déclaration via ChassAdapt sera bloquée et tout prélèvement supplémentaire deviendra donc illégal. En fin de saison, la FNC fournira un bilan consolidé des prélèvements et un rapport d'évaluation des contrôles effectués avant le 1er juin 2026. Le projet d’arrêté, ayant une incidence directe sur l’exercice de la chasse et sur l’environnement, nécessite une consultation du public qui est ouverte jusqu’au 22 août 2025.

Vers un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique ?

Les négociations internationales visant à élaborer un traité mondial juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique ont repris à Genève depuis le 4 août 2025, pour une cinquième session qui se poursuivra jusqu’au 14 août. La France, aux côtés de l’Union européenne, y joue un rôle central, et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, y mènera les dernières phases de discussion. La pollution plastique est aujourd’hui considérée comme une urgence environnementale et sanitaire. Si rien n’est fait, la production mondiale de plastique pourrait tripler d’ici à 2060. En France, environ 100 000 tonnes de déchets plastiques se retrouvent chaque année dans la nature. Ce fléau a des conséquences graves sur la biodiversité, en particulier dans les milieux marins, et menace également la santé humaine : plus de 25 % des substances chimiques contenues dans les plastiques sont classées comme dangereuses. Dans le cadre de cette cinquième session, la France s’est engagée à défendre un traité ambitieux, couvrant l’ensemble du cycle de vie du plastique, de sa production à sa fin de vie. Sur le plan national, la France a déjà mis en œuvre des mesures concrètes : interdiction progressive des plastiques à usage unique d’ici 2040, promotion du réemploi, développement du recyclage, et responsabilisation des producteurs (REP). La session de Genève représente donc un moment clé : les pays doivent s’entendre sur un texte commun, ambitieux et applicable, pour lutter efficacement contre cette pollution. Agnès Pannier-Runacher a rappelé l’enjeu avec force : « Sans un accord mondial juridiquement contraignant, la production de plastique continuera à croître et avec elle, une pollution aux effets destructeurs pour notre santé et notre planète. Ces négociations sont une opportunité historique pour inverser la tendance. »

Le botulisme : une épizootie silencieuse à fort impact écologique

Le botulisme, toxi-infection paralysante, affecte régulièrement la faune sauvage dans des régions humides. Mais, loin d’être un phénomène anecdotique, cette pathologie touche à la fois la biodiversité, les activités cynégétiques et la santé publique. Une approche rigoureuse permet d’en comprendre les mécanismes, les espèces concernées, les risques de récidive et les réponses à apporter. Le botulisme est provoqué par des neurotoxines très puissantes produites par des bactéries anaérobies du genre Clostridium, principalement Clostridium botulinum, présentes naturellement dans les sédiments. Ce sont les types C et E qui sont le plus souvent impliqués dans les épizooties affectant les oiseaux sauvages. Les conditions favorisant la production de toxine sont bien connues : une température de l’eau supérieure à 20 °C, une faible teneur en oxygène, une forte charge en matière organique et la présence de cadavres ou de débris animaux servant de substrat. Ces paramètres sont fréquemment réunis en été et en début d’automne dans les zones humides eutrophisées, peu profondes, aux eaux stagnantes ou mal renouvelées. La décomposition des animaux morts déclenche un cercle vicieux : les toxines paralysent les oiseaux, qui meurent et deviennent à leur tour des sources de bactéries et de toxines, entraînant une amplification rapide. Les oiseaux d’eau sont les premières victimes. Parmi les espèces les plus sensibles figurent les anatidés (canards, oies), les rallidés (foulques, poules d’eau) et les limicoles (bécassines, chevaliers). Les larves de mouches (asticots) jouant un rôle de vecteur, les oiseaux insectivores peuvent également être contaminés en les ingérant. Plus rarement, les rapaces sont touchés par ingestion de proies contaminées. Le botulisme agit en bloquant la transmission neuromusculaire, provoquant une paralysie flasque. Les oiseaux affectés montrent une incapacité à voler, nager ou tenir la tête droite, ce qui entraîne souvent une noyade ou une mort par épuisement...

[ LIRE LA SUITE... ]

Surveillance et gestion des bécassines : bilan et perspectives...

Depuis sa création en 2006, le réseau bécassines s'est engagé à collecter des données importantes pour la gestion des bécassines des marais et des bécassines sourdes, en France. Le projet Balise, lancé en 2017, vise à identifier les zones de reproduction sur le territoire français et à étudier la migration de ces oiseaux. La saison 2024-2025 s'est révélée exceptionnelle, marquant un succès avec la capture, sur 51 départements, de 3 181 bécassines (2547 bécassines des marais, et 634 bécassines sourdes), le deuxième plus grand nombre depuis l'établissement du réseau. La lettre d’informations de l’OFB présente un bilan détaillé des captures à l'échelle nationale et régionale, ainsi que des résultats sur le ratio d'âge et les reprises de bagues. Elle aborde également les expériences originales, telles que les captures en milieu urbain et par drone, ainsi que les développements récents du programme Balise. Dans une perspective européenne, le groupe d'experts NADEG s'intéresse également à la durabilité de la chasse des espèces migratrices, incluant la bécassine des marais. La France, en tant que l'un des principaux préleveurs européens, est particulièrement concernée et pourrait être amenée à adopter des mesures de régulation, bien que l’analyse menée par le CNRS/CEFE, ne montre pas de déclin significatif, ni d'amélioration notable, depuis 2006-2007. Des données supplémentaires sont donc nécessaires pour une évaluation plus précise, soulignant l'importance continue des efforts de collecte de données, mais nul doute que là encore, l’étau se resserre...

COP 15 : Renforcer l'engagement mondial pour la protection des zones humides est acté...

La 15e Conférence des Parties sur les zones humides (Convention de Ramsar), qui s'est conclue le 31 juillet à Victoria Falls, au Zimbabwe, a marqué un engagement mondial accru en faveur de la conservation des zones humides. Sous le thème évocateur « Protéger les zones humides pour notre avenir commun », cet événement a réuni des représentants gouvernementaux, des experts et des membres de la société civile, unis par leur détermination à sauvegarder ces écosystèmes fragiles, et indispensables pour la biodiversité mondiale. Les discussions ont mis en lumière le rôle vital de ces zones, comprenant des habitats tels que les marais, mangroves, et lacs, dans la régulation climatique, la préservation de la biodiversité et la réduction des risques de catastrophes naturelles. La COP15 a adopté plusieurs résolutions, incluant l'accélération des actions nationales et régionales, l'amélioration des systèmes de suivi et de partage d'informations, ainsi que le renforcement des capacités pour la conservation des zones humides. Un des moments forts a été la « Déclaration de Victoria Falls », appelant à une mobilisation renforcée des ressources financières et politiques pour la restauration et la gestion durable des zones humides à travers le monde. Evelyn Ndlovu, ministre zimbabwéenne de l'Environnement, du Climat et de la Faune, et présidente de la COP15, a souligné l'importance de cette initiative et encouragé les pays participants à intégrer ces engagements dans leurs politiques nationales. L'accent a également été mis sur la protection des espèces menacées comme les oiseaux migrateurs et les dauphins de rivière, considérés comme des indicateurs clés de la santé des écosystèmes des zones humides intérieures. Enfin, la conférence a appelé à renforcer la coopération internationale et à créer des synergies avec d'autres initiatives environnementales mondiales pour mieux répondre aux défis globaux tels que le changement climatique et la pollution plastique.