Les pièges photographiques sont devenus incontournables pour la recherche et la surveillance de la faune, mais une compréhension approfondie de leur potentiel et de leurs limites est essentielle. Une analyse couvrant une décennie (2012-2022) de leur utilisation en Australie met en lumière les avancées et défis associés. L’étude intègre une revue de la littérature, un sondage auprès de 132 professionnels, un atelier réunissant 28 experts, et une cartographie des pratiques. L’utilisation de ces appareils a connu une augmentation exponentielle jusqu’à atteindre un plateau, avec un ralentissement des publications en raison d’un traitement manuel saturé et de contraintes analytiques.
Les analyses avancées, comme la modélisation hiérarchique, restent sous-exploitées malgré leur potentiel pour corriger les biais de détection, et affiner les estimations d’occupation, d’abondance et de densité. Les études se sont concentrées sur les mammifères de taille moyenne à grande dans les forêts côtières du sud-est de l’Australie, souvent près des grandes villes. Les études multi-espèces, multi-sites et pluriannuelles sont rares, freinées par une collaboration limitée et l’absence de partage systématique des données et l’absence d’un référentiel d’images universel complique l’exploitation des données issues des caméras. L’Atlas of Living Australia (ALA), bien que dominant pour le partage de données d’occurrence, ne prend pas en charge les absences détectées, essentielles pour les modélisations complexes...
Quelques brèves de chez nous et... d'ailleurs