" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Perdrix : c’est le moment de mettre en place les abris anti-busards

En plaine dénudée, les perdrix payent un lourd tribut aux busards Saint Martin (Circus cyaneus). Il est donc utile de mettre en place des abris dégradables constitués de fagots de brindilles, posés debout et appuyés les uns contre les autres, en accent circonflexe. Sur une dizaine de mètres, ils formeront ainsi un long couloir au pied duquel plusieurs passages seront aménagés sur les flancs pour permettre aux oiseaux d’y entrer et d’en sortir. A défaut de fagots de brindilles, ce même agencement peut être monté avec des palettes de récupération qui seront garnies de branches feuillues. Avec cet équipement simple, dès que le vol d’un rapace est repéré, les oiseaux se dirigent vers les abris et s’y blottissent rapidement, en attendant que le danger soit passé. Le busard Saint Martin chasse particulièrement la perdrix en volant bas, au-dessus des champs de céréales, couvert préféré de ces oiseaux. Le passage prénuptial des busards commence vers le 20 février, voir un peu plus tard si les conditions météorologiques sont défavorables. De quatre à cinq mille couples de busards Saint Martin prennent leur quartier d’été en France pour se reproduire. Le mâle a un plumage gris-bleu, les extrémités des ailes noires et le croupion blanc. La femelle est plus grande et ressemble aux juvéniles, le dessus est brun avec le croupion blanc et le dessous jaune-beige rayé de brun. Ces rapaces mesurent en moyenne 105 à 115 cm d'envergure pour une longueur de 45 à 50 cm. Le mâle pèse de 300 à 400 grammes et la femelle de 400 à 700 grammes. Le busard Saint Martin niche au sol, dans les herbes hautes, souvent dans les cultures de blé ou d'orge, rarement dans le maïs, trop bas à l'époque où il fait son nid. C'est la femelle qui couve, le mâle chasse et ramène la proie au nid, donnant lieu à une passe de butin durant laquelle la femelle s'envole pour attraper la proie donnée par le mâle en plein vol. Les jeunes busards ne quittent pas le nid avant de savoir voler, ce qui met l'espèce en danger lors des moissons.

Convention SCI 2024

Du 31 janvier au 3 février derniers, le Safari Club International (SCI) a organisé sa convention annuelle 2024 et l'Ultimate Sportsmen's Market, célébrant 52 ans de protection de la liberté de chasser. Cet événement monumental, organisé pour la deuxième fois au Music City Center de Nashville, Tennessee, a accueilli des dizaines de milliers de visiteurs en provenance de 114 pays. Plus de 800 exposants ont installé des stands dans la salle des congrès, offrant aux participants des options et des opportunités inégalées dans les voyages de chasse, les armes à feu et de jet, les accessoires, les optiques, les munitions, les équipements et autres articles tactiques et de chasse, fourrure, meubles, vêtements et bijoux. Les participants en quête de nouvelles séances éducatives et informatives pouvaient assister à des présentations sur la chasse, la pêche, le tir et diverses activités de plein air. Des séminaires ont eu lieu chaque jour de la convention, y compris le « Meet & Greet » de l'équipe olympique de tir des États-Unis, et la navigation sur les réglementations de l'USFWS et de l'USDA pour l'importation d'animaux sauvages chassés. Le vendredi et le samedi soir, les repas gastronomiques à base de gibier ont battu tous les records, collectant plus de 20 millions de dollars, dont une bonne partie financera les efforts de plaidoyer et de conservation du SCI. Au terme de cette gigantesque manifestation en faveur de la chasse, Laird Hamberlin, le PDG du SCI déclarait : « L'ensemble de l'organisation exprime sa sincère gratitude à tous ceux qui ont assisté au congrès de cette année, et qui ont encore une fois mené à un succès record. Votre présence et votre soutien contribuent énormément aux efforts de plaidoyer tout au long de l'année en faveur des droits de chasse et de la conservation de la faune à tous les niveaux du gouvernement. Nous avons hâte de revoir tout le monde l'année prochaine pour la convention SCI 2025, qui se tiendra à nouveau à Nashville, du 22 au 25 janvier… ».

« Mission Nature 2024 » : lancement du 2e appel à projets sur la restauration écologique en faveur de la biodiversité

L’OFB a lancé un nouvel appel à projets visant à identifier les actions qui seront soutenues grâce à la deuxième édition du jeu « Mission Nature » consacré à la biodiversité. La commercialisation de ce jeu par La Française des Jeux (FDJ) est prévue à l’automne 2024. Il permettra de reverser à l’OFB une enveloppe estimée à 5 à 10 millions d’euros, pour financer des projets de restauration écologique dans tous les territoires de l’Hexagone et des Outre-mer. Les projets permettant de reconnecter les citoyens aux enjeux de biodiversité, soit par leur caractère démonstrateur, soit par leur capacité à renforcer la biodiversité de proximité, seront privilégiés. Le montant de la subvention reversée sur la base de cette enveloppe, par l’OFB, sera encadré par un minimum de 50 000 euros et un maximum de 1 million d’euros, sous réserve de l’éligibilité des dépenses et du taux plafond de subvention. La liste des documents à compléter et des pièces à fournir pour constituer le dossier de candidature sont consultables dans le règlement administratif. A noter : - fin des dépôts des candidatures : 24 mai 2024 à 23h59 (heure de Paris); - annonce des projets lauréats et démarrage de la contractualisation : au plus tard le 31 octobre 2024 (date indicative)

Les dossiers complets sont à déposer exclusivement via le formulaire en ligne sur la

 

Plateforme dédiée VIA CE LIEN

Pas-de-Calais : les chasseurs de gibier d’eau installent des pontons anti-noyade

Les Sauvaginiers du Val de Lys, association basée à Roquetoire, suit de près l’évolution du gibier d’eau mais pas que… Pour aider les animaux terrestres et quelquefois les hommes à remonter sur la terre ferme, ils vont installer des pontons anti-noyade. « Les pompiers sont souvent appelés pour des animaux sauvages tombés dans le canal au niveau de Saint-Venant et Haverskerque. On y retrouve des chevreuils, des sangliers et même parfois des chiens », explique Bruno Cottrez, président des chasseurs de gibier d’eau du Val de Lys qui ajoute : « Les animaux tombés dans le canal ne peuvent pas rejoindre la berge, en pente sèche. Alors notre association va installer des rampes de sauvetage, sur la Lys canalisée, mais aussi sur la vieille-Lys, à Saint-Venant. Des installations, subventionnées par la Région et fabriquées par les services techniques, seront aussi utiles aux jeunes canards. Quand ils ne peuvent pas rejoindre la berge, ils sont facilement prédatés ». Autre action menée en faveur du gibier d’eau : l’installation de 35 nids confectionnés par les adhérents, fabriqués l’année dernière et posés sur les plans d’eau de la région. L’année précédente, 90% des nids avaient été occupés par des canards colverts ou des passereaux tels que la bergeronnette grise. Cette action a permis de sauver les œufs des couvées dont les prédateurs, becs droits, rats, fouines et autres, sont friands. Ces nids, placés sur pilotis, sont, en principe, hors d’atteinte des nuisibles terrestres.

Déforestation au Brésil : Carrefour coupe les ponts avec 177 fermes d’approvisionnement

Régulièrement pointé du doigt pour ses approvisionnements issus de la déforestation, Carrefour vient de lancer une « Plateforme de transparence » qui vise à collecter tous les signalements sur des risques de non-conformité. Une première dans le secteur qui devrait pousser d’autres grands fournisseurs à faire de même. D'ores et déjà, le distributeur français a déréférencé 177 fermes au Brésil, jugées non conformes. « C'est une première » s’est réjoui Boris Patentreger, directeur France de l'ONG « Mighty Earth » qui multiplie, depuis 2022, les campagnes pour alerter sur les approvisionnements en viande et soja issus de la déforestation en Amazonie. Partie intégrante de cette stratégie, la « Plateforme Transparence Forêt » mise en place par Carrefour permet de recueillir des signalements sur de potentielles non-conformités au sein de sa chaîne d’approvisionnement, et le groupe s'est engagé à effectuer une mise à jour trimestrielle. Le site compte pour le moment deux alertes, dont celle de Mighty Earth sur le bœuf brésilien et la remise en cause du fournisseur JBS, régulièrement pointé du doigt pour sa responsabilité dans la déforestation amazonienne. L'ONG espère ainsi répliquer ce qui a fonctionné pour le secteur de l'huile de palme en Indonésie, où la déforestation a reculé de 90% grâce à un système d'alerte en temps réel. 

Christophe Béchu, à la tête d’un ministère de l’écologie renforcé

Reconduit dans ses fonctions de ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu se voit confier un portefeuille élargi à la mer, l’efficacité énergétique et la sûreté nucléaire. L’équipe est donc au complet, avec la nomination de deux ministres délégués et d’un secrétaire d’Etat. Bien que la production énergétique ait été confiée à Bercy, la volonté du gouvernement en matière environnementale reste floue. Guillaume Kasbarian est le nouveau ministre délégué chargé du logement, Patrice Vergriete le ministre délégué chargé des transports, et Hervé Berville, le secrétaire d’Etat chargé de la mer et de la biodiversité. Une autre ministre déléguée (Dominique Faure, chargée des collectivités territoriales et de la ruralité) et une autre secrétaire d’Etat (Sabrina Agresti-Roubalche, chargée de la ville) seront partagées avec le ministère de l’intérieur. Les enjeux, que devra gérer Christophe Béchu, se sont multipliés avec notamment l’immense dossier de l’atténuation des gaz à effet de serre. Le dérèglement climatique affecte, et affectera aussi le monde économique, en raison de ses effets sur les conditions de travail en période de forte chaleur, sur l’intensification des sinistres (risques plus élevés d’inondations, d’incendies), sur la disponibilité en eau (sécheresses), sur les infrastructures d’énergie et de transport ou sur la fiabilité des chaînes logistiques. Afin d’appréhender ces défis liés aux risques climatiques, les ministres Le Maire et Béchu ont réuni des représentants des organisations patronales et syndicales ainsi que des représentants des filières économiques les plus exposées au changement climatique (notamment tourisme, industrie, construction/BTP, eau, logistique, commerce, transports, énergie, assurances). Cette réunion de travail a permis de :

- sensibiliser les représentants du monde économique aux enjeux de l’adaptation,

- présenter les principaux enjeux de l’adaptation au dérèglement climatique pour le monde économique,

- d’échanger sur les priorités et premières propositions des représentants du monde économique pour mieux protéger les entreprises et les salariés face aux risques climatiques.

Ces échanges se poursuivront dans le cadre de l’élaboration du plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), dont le projet sera officiellement soumis à consultation en mars pour un objectif de finalisation à l’été.

Les faits divers de la semaine

- Orne : un traqueur a été mortellement touché par le tir d'un autre chasseur participant à la battue en cours. L’accident s’est produit le dimanche 4 février, au hameau de La Fourneillerie, à Verrières. La victime est un agriculteur de 44 ans. Les techniciens en identification criminelle étaient sur les lieux du décès le lundi, pour mener les investigations. Le tireur présumé a été placé en garde à vue, et une enquête a été ouverte par la Parquet d’Alençon qui l’a confiée à la brigade de gendarmerie de Mortagne-au-Perche. En fin de semaine, le Parquet d’Alençon faisait savoir que : « les propriétaires des parcelles où s'est déroulée la battue, à laquelle onze personnes participaient, n'avaient pas donné leur autorisation pour que s'y déroule une action de chasse dans l'après-midi de ce dimanche tragique. Le chasseur directement incriminé, ainsi que le responsable de la battue, ont, tous les deux, été placés sous contrôle judiciaire avec « interdiction de détenir ou porter une arme ». L'un et l'autre sont en outre mis en examen pour « homicide involontaire » et « violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence ».

- Finistère : le jeudi 1er février, en début d’après-midi, un sanglier blessé s’est retrouvé en basse-ville, quai Surcouf, à Quimperlé, venant probablement de la zone boisée qui se trouve derrière la zone de la Villeneuve-Braouïc. L’animal, d’une centaine de kilos, avait sans doute été blessé lors de la battue qui s’était déroulée le matin même. Menaçant et agressif, il a été abattu par un chasseur, appelé en urgence sur les lieux. Le temps de l’intervention, la zone a été sécurisée par les policiers municipaux de Quimperlé.

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Dortmund : « Jagd & Hund 2024 » : le succès sur toute la ligne…

Les passionnés de la faune, les chasseurs et les amoureux des chiens se sont réunis la semaine dernière à Dortmund, du 30 janvier au 4 février, à l’occasion du plus grand salon de la chasse et de la pêche en Europe. Le Dr Steffen Koch, chef de la délégation allemande du CIC a parlé, lors de la cérémonie d’ouverture, de l'importance de la coopération en matière de communication entre les différentes associations de chasse, soulignant les récents succès remportés dans la levée des interdictions d'importation de trophées dans plusieurs pays (Royaume-Uni et Pologne), et rappelé l'importance de l'éthique dans la chasse. Cela a permis à d’autres intervenants, lors des différentes conférences, d’explorer la relation complexe entre la nature et ceux qui coexistent avec elle, ainsi que la dichotomie entre ceux qui soutiennent le bien-être animal et ceux qui donnent une voix aux personnes vivant au milieu de la faune sauvage, dans le cadre d'une réalité quotidienne. Dortmund a également été le cadre idéal pour célébrer, avec la remise du prestigieux « Diplôme Edmond Blanc 2023 » à son lauréat « Erongo Directory » représenté par son fondateur Kai Uwe Denker, qui est également médiateur et ancien président de l'Association Professionnelle de chasse de Namibie (NAPHA). Association de chasse (NAPHA), pour son approche durable de la chasse.

Enclos : effacement des clôtures

Le III de l’article L. 424-3-1 du code de l’environnement, visant à limiter l'engrillagement des espaces naturels et à protéger la propriété privée, précise que : « les modalités de déclaration préalable prévoient notamment d'informer l'administration des mesures qui sont prises préalablement à l'effacement de la clôture en vue de la régulation des populations de grand gibier contenues dans l'enclos », et qu’un « arrêté conjoint des ministres chargés de l'environnement et de l'agriculture détermine ces modalités de déclaration préalable ». Le dispositif envisagé comporte cinq articles...

- L’article 1 : précise les modalités de la déclaration préalable qui doivent être mises en œuvre par tout propriétaire d’un espace clos empêchant complètement le passage des animaux non domestiques avant de procéder à l’effacement ou à la mise en conformité de sa clôture, lorsqu’elle est susceptible de porter atteinte à l’état sanitaire, aux équilibres écologiques ou aux activités agricoles du territoire. Cette déclaration est rendue obligatoire en présence d’ongulés ou de certaines espèces (non indigènes).

- L’article 2 : précise les modalités pratiques de cette déclaration en termes, notamment de destinataires et de délais. Le délai de déclaration préalable auprès de la DDT est ainsi à minima de 8 mois avant la réalisation des opérations d’effacement ou de mise en conformité des clôtures, afin de permettre l’éventuelle réalisation d’actions correctives dans l’enclos.

- L’article 3 : fixe les éléments, les informations et les documents que doit contenir la déclaration préalable.

- L’article 4 : fixe des seuils de densité maximal pour certaines espèces et précise les actions que doit engager le propriétaire de l’enclos en amont de l’effacement de la clôture ou de sa mise en conformité.

- L’article 5 : précise que la DDT compétente doit informer l’OFB et la FDC du département dès réception de cette déclaration.

Le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage ayant été consulté le 28 novembre 2023, et s’étant prononcé en faveur du texte, à l’unanimité, ce projet d’arrêté présente un impact sur l’environnement, et nécessite à ce titre, une consultation du public conformément aux dispositions de l’article L. 123-19-1 du code de l’environnement. Cette consultation est ouverte jusqu’au 25 février 2024 (inclus).

Pesticides : la Commission européenne va retirer le règlement d’utilisation

Peut-être a-t-elle eu peur des mille tracteurs stationnés devant le siège de l’UE à Bruxelles. Toujours est-il que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé aux députés européens, mardi dernier, son intention de retirer sa proposition de règlement visant à réduire de moitié l’usage des pesticides dans l’UE d’ici 2030. Après le mouvement de colère qui s’est étendu à toute l’Europe, la présidente de la Commission européenne a donc porté, mardi 6 février, le coup de grâce à ce projet législatif, déjà bloqué par les eurodéputés, fin novembre 2023. Les discussions, lancées le 25 janvier dernier avec l'ensemble des parties prenantes, devaient s'achever dans le courant de l'été et aboutir à des recommandations en septembre pour établir : « les fondements de la politique agricole commune, mais si les sujets demeurent, ils nécessitent une autre approche…» a déclaré la chef de l'exécutif. C’était un peu mettre de côté les États membres qui avaient demandé une étude des mesures envisagées, et malgré ces données supplémentaires, plusieurs d'entre eux pointaient du doigt l'impact à long terme sur la compétitivité de l'agriculture européenne, et donc sur la sécurité alimentaire de l'Europe. « La Commission pourrait faire une nouvelle proposition beaucoup plus mûre, avec la participation des parties prenantes » a confirmé Ursula von der Leyen, sans toutefois en préciser le calendrier. Quant au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, il déclarait pour calmer les écolos : « Dans la mise en œuvre du plan Ecophyto qui vise à réduire de 50% l’usage de pesticides d’ici 2030, par rapport à la période 2015-2017 en France, c’est une pause, pas un recul ! ».

Protection de l’environnement : la FNC de nouveau agréée pour 5 ans

Le ministère de la Transition écologique vient de reconduire, pour une durée de 5 années, l’agrément de la Fédération nationale des Chasseurs, au titre de la protection de l’environnement. Dans son communiqué la FNC déclare : « Notre rôle d’expert en matière de protection d’une partie de la faune sauvage, ainsi que les études et programmes scientifiques que nous menons sont reconnus ». Pour le ministère, il est clair que : « l’activité effective et publique de la FNC dans les domaines de protection de la faune sauvage et des milieux naturels, ainsi que la gestion de la faune sauvage est attestée… Il est aussi reconnu le rôle d’expert de la FNC en matière de protection d’une partie de la faune sauvage, ainsi que par ses études et programmes scientifiques. C’est à titre principal que la FNC œuvre pour la protection de l’environnement, en ce que cela constitue l’essentiel de son activité » précise l’arrêté qui a été publié au Journal Officiel, le 2 février. Avec cet agrément, la FNC dispose alors de compétences particulières : participation aux instances consultatives ayant vocation à examiner les politiques d’environnement et de développement durable, possibilité de mener des actions en justice…

L’OFB face au monde agricole : la tension est encore vive...

« Nous demandons le désarmement des agents de l’OFB quand ils viennent sur nos fermes. Le côté shérif, on ne veut plus le voir… ». A Mende, en Lozère, des agriculteurs en colère ont bloqué, vendredi dernier, l'entrée des locaux de l’OFB. L’action était menée par la Coordination rurale, qui a fait défiler un long cortège de tracteurs étroitement encadré par la police nationale. En tête des revendications, sans doute pour son côté répressif, le port d’arme des inspecteurs de l’OFB, quand ils se rendent sur les exploitations agricoles pour effectuer leurs contrôles. Des slogans « Nous ne sommes pas des bandits, ni des assassins » fusaient en réponse aux agents de l’OFB qui avaient déclaré : « On ne sait jamais sur qui on peut tomber… ». Critiqués par les exploitants pour les contrôles qu'ils mènent, certaines des activités de l’Office ont été placées, par le Premier ministre, sous la tutelle des préfets, accédant ainsi à une demande des syndicats majoritaires, FNSEA et Jeunes agriculteurs. Une politique du « bouc-émissaire » dénoncée par les représentants de cette police de l'environnement. La grande distribution a également fait les frais de la manifestation, puisque c’est le parking du supermarché Aldi qui a servi de lieu de rassemblement aux tracteurs et aux remorques. Des bottes de paille ont été placées contre les grilles de l'établissement, avant que du fumier ne soit déversé, puis des pneus, des bâches et enfin du petit-lait tout droit sorti d'une citerne. Le convoi est ensuite revenu en ville avant de s'immobiliser le long du boulevard Henri-Bourrillon, en face de la préfecture où une délégation a été reçue par le directeur de cabinet du préfet, la directrice de la Direction départementale des territoires (DDT) et le chef de la brigade de l'OFB. A la sortie, Alain Pouget, ancien coordinateur de la CR 48, déclarait : « Nous avons été écoutés et l’avenir dira si nous avons été entendus… Les agents de l'OFB manquent de formation… et il est intolérable qu'un hectare supplémentaire entre désormais dans les inscriptions environnementales… ». Puis, s’en prenant à la loi Egalim « qui ne marche pas », il ajoutait : « Nous aurons l'occasion de nous retrouver. Nous restons vigilants… ».