Champagne Laurent Courtillier

Créé en 1994, le domaine Laurent Courtillier est situé dans le vignoble AOC (Appellation d'Origine Contrôlée), en plein cœur de la Côte des Bar, en Champagne. Chez ce « Récoltant-Manipulant », les cuvées sont élaborées dans le plus grand respect de la tradition champenoise, de la taille manuelle à l’assemblage, et, après vieillissement, à la mise en bouteille au domaine.

 

Pour en savoir plus sur ces Champagne de caractère de la Côte des Bar, c'est ICI

Le Condor des Andes, le plus grand rapace du monde

Des chercheurs ont surpris la communauté scientifique en capturant un oiseau géant doté d’immenses ailes. Le cliché a fait le buzz, malgré la mise en scène en plan décalé, qui montre le sujet du premier plan disproportionné par rapport au second (l’inverse est aussi vrai). Majestueux, le Condor des Andes est un oiseau qui captive les chercheurs, qui sont d’ailleurs nombreux à partir à sa quête. Sur pattes, il est haut d’un peu plus d’un mètre, et en ailes déployées, c’est une envergure de 3 mètres, quelquefois plus, qu’il offre à la vue. Appartenant à la famille des Cathartidae, ce rapace charognard, seule espèce du genre Vultur, vit en Amérique du Sud, tout le long de la Cordillère des Andes et des côtes du Pacifique. Par son envergure, il est le plus grand rapace et le plus grand oiseau volant terrestre du monde, n'étant aujourd'hui dépassé que par l'Albatros hurleur. C'est donc un grand vautour avec une collerette de plumes blanches autour de la base du cou et, en particulier chez le mâle, de grandes taches blanches sur les côtés. Vivant à des altitudes de 3 000 à 5 000 m, généralement sur des rochers inaccessibles, le condor est essentiellement charognard, avec une préférence pour les grandes carcasses (cerfs, bovins, lama…). Considéré comme quasi menacé par l'UICN, il est victime de la perte d'habitat et d’empoisonnement résultant de la consommation de carcasses de bêtes mortes, elles-mêmes empoisonnées. Des programmes de reproduction en captivité ont été mis en place dans plusieurs pays d’Amérique du Sud.

Château de Vaux (Aube) : festival « Chasse & Campagne »

Samedi et dimanche prochains, 17 et 18 août, ce sont la chasse et la campagne qui inviteront les visiteurs à partager un certain art de vivre autour du cheval, du chien et de la ruralité. Dans le magnifique cadre du château de Vaux, commune de Fouchères dans l’Aube, les expositions, présentations, animations seront non-stop du samedi à 14 heures, au dimanche soir. D’année en année le programme s’étoffe, se renouvelle, et s’enrichit. Le voici en détail :

  • Présentations et spectacles sur le ring d’honneur devant le château
  • 40 Exposants chasse, campagne, art de vivre et gastronomie
  • Village Enfants : parc à chiots, promenade à poney, jeux d’autrefois, ferme pédagogique, jeux d’adresse, manèges
  • Ball trap à l’arrière du château en continu
  • Tir à l’arc sur cibles 3D et sanglier courant
  • Promenade en calèche dans le parc du château
  • Concours de trompe de chasse : coupe du château de Vaux et sélection régionale FITF
  • Confrérie des goûsteurs de gougères et concours de la plus grosse gougère
  • Concours de ferme sur sanglier artificiel : chien solo
  • Exposition grands gibiers dans l’orangerie
  • Démonstration et parade de tracteurs anciens et voitures anciennes
  • Bar à champagne & huîtres : terrasse sur ring des spectacles
  • Gastronomie et savoir-faire culinaires dans la cour de ferme
  • Cérémonie de Saint-Hubert : présence de chiens courants et de faucons
  • Grand spectacle de fauconnerie et démonstration de chasse au vol
  • Plus de 500 chiens de toutes races
  • Restaurant éphémère dans la grange par « Aux Maisons »
  • Spectacle de joutes et cascades équestres
  • Concert par Magic Tempo le samedi soir
  • Grand feu d’artifice en musique le samedi soir à 22 h
  • Déballage de brocantes le dimanche matin

Restauration paysanne, Snack régional, Restaurant traiteur et buvettes sur place

Perdrix : vers une labellisation de la Ferme de Belle Croix

La moisson à peine terminée, Alexandre Chavet, responsable du pôle « Territoire de faune sauvage » à la Fondation François Sommer, avait convié ses partenaires de l’OFB et de la FNC à une visite d’évaluation, sur le territoire de la Ferme de Belle Croix, en vue de sa labellisation « Wildlife Estate ». Créé par ELO (European Landowners Organisation), ce label récompense les propriétaires privés qui se sont investis dans le maintien de la biodiversité sur leur exploitation et l’exercice d’une chasse exemplaire, tout en conservant un modèle économique viable et rentable, et qui s’engagent à faire connaître et promouvoir leur concept. A cette occasion, François Mercier, le maître des lieux, devait retracer l’historique de son projet. Ce passionné par la perdrix grise, comme son père d’ailleurs, présent lors de cette visite, l’aménagement de ce territoire de plaine céréalière situé aux portes de Chalons en Champagne ne date pas d’hier…

Par Jean-Marc Thiernesse

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C’est le moment : au bois, aménagez !

En matière de chasse, « aménager » c’est entretenir l’habitat de la faune sauvage pour lui permettre de trouver nourriture et quiétude, mais c’est aussi la protection et la conservation des équilibres naturels. L’aménagement doit donc aller jusqu’à la gestion des populations et son bien-être. Trois interventions aideront les gestionnaires de territoires : la création de points d’eau permanents et les apports de compléments : crud-ammoniac, goudron de Norvège et pierres à sel

Pour les points d’eau : leur création doit être prévue dans le cadre de l’aménagement cynégétique global du territoire de chasse. La création de petites fosses avec un film plastique en fond est à déconseiller. Fragile, il est rapidement percé par les petits rongeurs ou déchiré par le pied d’un sanglier ou d’un chevreuil. Optez donc pour la vasque bétonnée, coulée sur place, plus onéreuse certes, mais à la longévité garantie. Et veillez, pour son approvisionnement en période sèche, à ce qu’elle soit facilement accessible

L’apport de crud-ammoniac : à l’origine, ce produit est un résidu solide de la carbonisation ou de la distillation de certaines houilles grasses. Employé comme désherbant, les agriculteurs ont constaté que les sangliers venaient s’y frotter, bénéficiant ainsi des effets antiparasitaires de ce produit. Son emploi est simple : dans une souille, creusez une sorte de cuvette de 30 cm environ de profondeur et versez-y le crud-ammoniac

Le goudron de Norvège : dès qu’il sort de sa souille, le sanglier aime se frotter. On peut donc créer un frottoir artificiel ou, si le propriétaire le permet, enduire le bas de quelques arbres avec du goudron de Norvège. L’odeur de ce produit incitera aussi bien cerfs que sangliers à venir s’y frotter. Avant d’apposer le goudron, vous ferez quelques entailles verticales de 2 cm de profondeur sur les futurs frottoirs. Elles serviront à mieux fixer le produit qui conservera plus longtemps son pouvoir attractif

Les pierres à sel : indispensables aux grands animaux qui en sont friands par besoin, elles devront être placées près des stations d’affouragement, cultures à gibier et coulées. L’idéal est de les placer au-dessus d’un pieu de 1,50 m de haut et de 15 cm de diamètre, préalablement écorcé. L’humidité fera fondre lentement le sel qui s’écoulera le long de son support.

Les faits divers de la semaine

- Ariège : le Tribunal Administratif de Toulouse a rejeté le recours de One Voice, qui l’avait saisi, estimant que les trois arrêtés de juillet 2024 concernant l’autorisation d’effarouchement de l’ours dans les Pyrénées, étaient pris trop tardivement. Pas content de la décision One Voice menace : « Le préfet de Haute-Garonne pourra donc continuer de publier au dernier moment ses autorisations… Une décision incompréhensible, qui ne nous arrêtera pas : nous continuerons sans relâche d’attaquer ces arrêtés, pour tous les ours qui n’aspirent qu’à vivre en paix… nous ne pouvons en rester là, nous travaillons actuellement avec nos avocats à la meilleure réponse à apporter aux manœuvres de l’État nous rendant impossible la défense effective des animaux ».

 

- Aude : un lynx roux a été saisi par la gendarmerie chez un couple habitant près de Carcassonne. L’intervention a eu lieu lundi dernier, à Capendu, une commune située à une vingtaine de kilomètres de la préfecture audoise. Accompagnés par des agents de l’OFB, les gendarmes ont découvert un jeune lynx roux détenu en toute en illégalité. Récupéré par les services compétents, l’animal a été placé dans une structure adaptée du département de l’Aude. Quant à la propriétaire du lynx, elle a été laissée libre à l’issue de son audition, mais sera convoquée devant le tribunal de Carcassonne dans le courant du mois de décembre.

 

- Bouches du Rhône : à Peynier, après l’avoir confondue avec un renard, un exploitant agricole a tiré sur une enfant de 11 ans avec une carabine 22LR, la blessant à la jambe. Le tireur, conscient trop tardivement de sa méprise, était vite arrivé et avait présenté ses excuses à sa jeune voisine qui a été transportée à l’hôpital. Le prévenu a été condamné à huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans. Il a également écopé d’une obligation de soins et devra indemniser la victime.

 

- Dordogne : le samedi 3 août, les pompiers de la Dordogne sont intervenus pour dégager un chien qui se trouvait coincé dans un trou de ragondin à Villefranche-du-Périgord. Ce sont les habitants d’une habitation proche qui ont entendu les aboiements du chien de chasse et prévenu les secours. Selon les premiers éléments, le chien est tombé à l'eau avant de s'engouffrer dans ce trou à moitié immergé, où il est resté coincé dans une cavité trop petite à l'entrée pour en ressortir seul. Les pompiers de Villefranche-du-Périgord, Monpazier, Terrasson et Périgueux sont intervenus, et ont mis plusieurs heures pour élargir le trou et dégager sans crainte l'animal qui a pu sortir de lui-même en bonne santé. Dans la foulée, les pompiers ont déchiffré son collier avec le numéro de téléphone de son propriétaire, et ce n'est qu'à 1h du matin, que le maître est reparti avec son chien… sain et sauf.

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Sangliers : la carabistouille de l’été…

Etienne Merle, journaliste à France Info Centre-Val de Loire, retrace, dans son papier publié le mardi 6 août, l’évolution des populations de Sus scrofa de sa région, et y joint quelques éléments d’un article diffusé en 2023. « On a vu baisser les dégâts liés aux sangliers dans des départements dans lesquels ils sont très chassés : pourquoi continuent-ils à se multiplier ? ». La situation décrite est celle de la région Centre-Val de Loire, qui cite : « La chasse au gros gibier est devenue un enjeu social et économique. En cinquante ans, le nombre de sangliers abattus a été multiplié par trente-sept dans notre région. Mais ses effets concrets sur la régulation de l'espèce restent très incertains ». D’après l’auteur : « En 50 ans, on est passé de 8 486 bêtes tuées à 312 098 en 2022… ». Bien évidemment les dégâts ont suivi la même courbe et flirtent désormais avec les deux millions d’€ annuels sur l’Indre et Loire et le Loir et Cher, où il a été tué plus de 27 000 animaux, ce que déplore, en se félicitant, le président de la FDC, Hubert-Louis Vuitton, qui a déclaré : « Heureusement que l’on agit, sinon ce serait une catastrophe pour la biodiversité », ajoutant : « il est impossible d'estimer les effets de la multiplication des prélèvements. On agit les yeux bandés. On fait au mieux, mais chaque année, on ne sait pas si nous avons tapé dans le cheptel… ». Cet aveu d’impuissance (ou de connivence) est d’ailleurs repris par le géographe et écologue au CNRS Raphaël Mathevet qui précise : « Il existe des estimations au doigt mouillé. On parle de plus d'un million d'animaux dans l'hexagone en se basant sur les tableaux de chasse. Mais en réalité, on est incapable d'avoir un chiffrage parce que le sanglier vit dans des espaces fermés difficiles d'accès… ». Bref, apparemment dépassées par les évènements, les structures cynégétiques laissent donc la parole aux « scientifiques », dont certains n’ont probablement jamais vu un sanglier vivant en forêt, et qui abreuvent de leurs convictions les bureaux des ministères, pour le plus grand mal de la chasse. L’auteur du papier reprend : « Selon la biodémographe, chargée de recherche au CNRS et spécialiste du sanglier, Marlène Gamelon : dans des populations fortement chassées, on observe une reproduction à partir d’un an pour les femelles, contre deux ans dans une population peu chassée… » aurait-elle expliqué, en novembre 2023, lors d'une conférence organisée par la Fondation François Sommer… C’est consternant !

Les cormorans dans le viseur du Conseil d’Etat... et ça fait mouche !

Sous le n° 468607, la Fédération nationale de la pêche en France et de la protection des milieux aquatiques demandait au Conseil d'Etat :

- d’annuler, pour excès de pouvoir, l’arrêté du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, fixant les plafonds départementaux pour la destruction des grands cormorans (Phalacrocorax carbo sinensis) pour la période 2022-2025, mais ne prévoyant pas de prélèvement en eaux libres,

- d’enjoindre à l’Etat de fixer ces quotas départementaux de destruction de grands cormorans en eaux libres à un niveau identique à celui de la campagne 2019-2022,

- de mettre à la charge de l’Etat la somme de 3 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.

Le Conseil d’Etat, à l'issue de la séance du 14 juin 2024 mettait ces demandes en délibéré, et a rendu ses conclusions le 8 juillet dernier, desquelles il ressort que :

- Article 5 : Il est enjoint au ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire et au ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, de prendre un arrêté modificatif fixant des plafonds départementaux de destruction de grands cormorans en eaux libres pour la période 2022-2025, dans un délai de quatre mois à compter de la notification de la présente décision…

 

Pour lire en entier le document du Conseil d’Etat, c’est ICI

Des médicaments vétérinaires toxiques pour les rapaces et charognards

En consommant des cadavres d’animaux non pris en charge par le service d’équarrissage, et donc laissés dans la nature, les rapaces et autres animaux nécrophages peuvent accidentellement être exposés à des médicaments vétérinaires. Certains anti-inflammatoires et barbituriques étant particulièrement à risque, c’est l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) qui appelle les vétérinaires et les éleveurs à prendre toutes les précautions requises lorsque ces médicaments sont administrés à des animaux susceptibles d’être consommés par des animaux nécrophages après leur mort. Les oiseaux de proie et les charognards peuvent être exposés tout particulièrement lorsque des cadavres d’animaux traités, souvent des ruminants ou des équidés sont :

- déposés dans des aires de nourrissage pour oiseaux nécrophages,

- laissés dans les champs parce que l’équarrissage n’est pas possible, ou quand la découverte du cadavre est tardive. Cela peut être le cas pour certains types d’élevages pratiqués sur de très grandes surfaces de pâturages, ou en zone de montagne lorsque les parcelles sont difficilement accessibles.

Dans ce contexte, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a conclu à la nécessité d’ajouter des précautions d’emploi aux notices de l’ensemble des médicaments à base de flunixine méglumine. Cette recommandation a également été étendue au carprofène et au kétoprofène, quelques publications évoquant également une toxicité possible de ces principes actifs pour les vautours. Mais les oiseaux sauvages ne sont pas les seuls concernés par ces intoxications accidentelles. Plusieurs cas secondaires ont également été rapportés chez des chiens ayant ingéré des morceaux de carcasses ou du sang issu d’animaux euthanasiés, et font état de symptômes neurologiques pouvant aller jusqu’au coma et au décès. Attention donc lors de vos sorties, sur les zones où des cadavres d’animaux traités pourraient être présents.

Le plus grand parc naturel du Sénégal, le Niokolo-Koba, retiré de la liste du Patrimoine mondial en péril

C’est une excellente nouvelle pour ce parc national du Niokolo-Koba, classé en 1981 dans le patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa biodiversité unique, et ses écosystèmes exceptionnels, mais qui avait rejoint, en 2007, la liste du patrimoine mondial en péril. Situé dans la région de Tambacounda (sud-est) et d’une superficie de 913 000 hectares, le Niokolo-Koba abrite des forêts-galeries, des savanes et une faune formée de l’élan de Derby, de chimpanzés, de lions, de léopards, d’éléphants et de nombreux oiseaux et reptiles. Le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, réuni à New Delhi, a donc décidé, au regard des efforts encourageants déployés par le Sénégal, et de l’amélioration de l’état de conservation de ce site naturel, de le retirer de la liste des patrimoines menacés, après 17 années de purgatoire au cours duquel la lutte contre la diminution de la faune, le braconnage, l’exploitation du basalte et autres activités humaines a porté ses fruits, avec le soutien de l’Unesco et de la communauté internationale.

Gestion adaptative : pour une gestion concertée des espèces, de leurs habitats et de leur exploitation

La gestion adaptative des espèces, des habitats et des prélèvements, est basée sur une réglementation définie en fonction d'objectifs croisés avec les données annuelles, traduites en modèles mathématiques. La stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) est venue récemment confirmer un engagement fort des pouvoirs publics en faveur de la gestion adaptative. S'appuyant sur le témoignage d'experts internationaux, cet ouvrage propose un état des connaissances sur la gestion adaptative. Son ambition : contribuer à une mise en œuvre partagée entre tous les acteurs en France, pour gérer les prélèvements d’espèces et les écosystèmes, et plus largement pour faciliter la coexistence entre les activités humaines et la biodiversité. L'ouvrage s’adresse aux associations, aux filières socioprofessionnelles, aux scientifiques, aux acteurs politiques impliqués dans la gestion des espèces ou des habitats et, plus globalement, à tous ceux qui s’y intéressent. Ce document constitue une synthèse du colloque « Gestion adaptative : pour une gestion concertée des espèces, de leurs habitats et de leur exploitation » organisé par l’OFB, à la demande et avec le financement de la Direction de l’eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires.

En première partie, une synthèse des échanges montre l’importance du dialogue, de la confiance et de l’engagement des différentes parties prenantes, pour une mise en œuvre efficace de la gestion adaptative. Dans la seconde partie, les chapitres rédigés par les experts internationaux illustrent la manière dont la gestion adaptative permet de mettre en œuvre une prise de décision collective, en s’appuyant sur les meilleures connaissances scientifiques, et en promouvant l’amélioration constante de cette connaissance, dans un processus transparent. En dernière partie, des étudiants membres de la clinique de droit Justice environnementale et transition écologique (JETE) de Sciences Po proposent, dans le cadre d'un partenariat avec l’OFB, une analyse des échanges du colloque et une réflexion sur les pistes d’amélioration du cadre juridique de la gestion adaptative en France.

Gestion adaptative : pour une gestion concertée des espèces, de leurs habitats et de leur exploitation. Office français de la biodiversité. Collection Rencontres-Synthèse. 120 pages.

Contact : matthieu.guillemain@ofb.gouv.fr

Une pirogue préhistorique créée à partir d'un pin sylvestre de la forêt des Andaines

A l'occasion des « Journées européennes de l'archéologie et des Olympiades culturelles des JO 2024 », en juin dernier, une régate de pirogues préhistoriques « Vogue la pirogue » s'est déroulée au lac de Saint-Point dans le Doubs. Ces embarcations, créées à partir d'arbres fournis par l'Office national des forêts, ont permis de mettre en lumière des techniques de construction et de navigation datant du Néolithique. L’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a sollicité l'ONF pour la fourniture de bois adaptés à la fabrication de pirogues néolithiques, dans le cadre d'un projet d'archéologie expérimentale. Des membres de l'association « Koruc », partenaire de l'Inrap, ont reproduit une pirogue monoxyle (taillée dans un tronc unique) en utilisant des outils et des techniques néolithiques, leur permettant de récolter de nombreuses et précieuses données sur ces embarcations préhistoriques. Ainsi en janvier dernier, un pin sylvestre a été abattu en forêt domaniale des Andaines, dans l’Orne, sous la supervision de Romuald Heslot, forestier en Andaines. L'association « Koruc » a procédé à l'abattage à l'aide de haches de pierre, un travail minutieux et épuisant. Parallèlement, dans le Doubs, un épicéa et un sapin ont été sélectionnés pour réaliser deux nouvelles pirogues. Ils ont été abattus sous la supervision des forestiers de Labregement Sainte-Marie. Ce ont ces embarcations emblématiques du Néolithique qui ont été utilisées lors de la régate « Vogue la pirogue ».

 

Rapport d'évaluation sur l'utilisation durable des espèces sauvages

L'IPBES procède régulièrement à des évaluations de connaissances sur la biodiversité et les services écosystémiques, qui comprennent des évaluations thématiques, mondiales et régionales complètes. À ce jour, 11 documents ont été réalisés, et le programme de travail 2030 comprend :

- l'évaluation du Nexus : thématique des liens entre la biodiversité, l’eau, l’alimentation et la santé dans le contexte du changement climatique, 

- l'évaluation des changements transformateurs : thématique des causes sous-jacentes de la perte de biodiversité, des déterminants et des options pour atteindre la Vision 2050 pour la biodiversité,

- l'évaluation des entreprises et de la biodiversité : méthodologie de l'impact et de la dépendance des entreprises à l'égard de la biodiversité et des contributions de la nature aux populations,

- l'évaluation sur le suivi de la biodiversité et des contributions de la nature aux populations.

Le rapport complet de l’IPBES sur l’utilisation durable des espèces sauvages est le fruit de quatre années de travail de 85 experts, issus des sciences naturelles et sociales, détenteurs de savoirs autochtones et locaux, ainsi que de 200 auteurs contributeurs, s’appuyant sur plus de 6 200 sources. Demandé par la CITES, il présente également un intérêt immédiat pour ses travaux, met en évidence les facteurs de durabilité, et compare l’efficacité des options politiques pour mieux régir l’utilisation durable des espèces sauvages…

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