" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

2024 : l'année de l'adaptation au changement climatique ?

C’est ce qu’a promis le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui parle de cette année comme celle « où nous allons passer du constat à la mise en oeuvre des mesures qui sont nécessaires… ». Promis par le gouvernement, le 3e PNACC se profile donc sous une série de mesures pour une adaptation aux changements du climat, qui promettent des annonces pragmatiques post-COP28 de Dubaï, dans un contexte de scepticisme scientifique et de tensions agricoles. Attendues pour le début de l’été prochain, une cinquantaine de mesures constitueront le « Plan national d’adaptation au changement climatique » (PNACC), 3e du nom. Mais ça, c’était le 19 janvier dernier et depuis, il y a eu la fronde agricole qui risque bien d’avoir des répercussions de longue durée, et saboter indirectement la bonne volonté du ministère de la Transition écologique. Dans ce contexte, qui est aussi celui de la récente clôture de la COP28 de Dubaï, fréquentée par plus de 100 000 personnes (représentants des gouvernements, des ONG, des collectivités et le monde scientifique) le succès, adopté par consensus le 13 décembre 2023, reste fragile et beaucoup de responsables politiques ne cachent pas leur scepticisme face à cet engouement de façade. L’énergie reste la pierre d’achoppement, et sortir du fossile ne sera pas réalisable tant que les énergies de replacements n’auront pas fait la preuve de leur fiabilité et de leur disponibilité. Donc, encore beaucoup d’interrogations sur le devenir de ce 3ème PNACC, mais sans doute pas du temps perdu, puisque la réflexion avance à grands pas, et ce qui était vrai hier ne le sera sans doute plus demain…

Italie : 24 ours seront abattus

Le gouvernement de la province italienne du Trentin a approuvé un projet de loi visant à abattre un maximum de 24 plantigrades au cours des trois prochaines années. Cette proposition fait suite à plusieurs attaques contre des humains, dans le nord de l'Italie. On se souvient que, l'année dernière, un coureur de trail de 26 ans avait été tué par un ours alors qu'il s'entraînait en forêt. Réintroduits à la fin des années 1990, les dix ours bruns en provenance de Slovénie se sont multipliés et aujourd’hui, selon les comptages, il y aurait une bonne centaine de ces animaux imprévisibles dans le Trentin, avec tous les risques qu’ils représentent pour les randonneurs. Cette population en croissance plus rapide qu’escomptée, se rapproche des villages de la région, c’est pourquoi le président de la province, Maurizio Fugatti, a souhaité faire abattre (au maximum) deux ourses, deux mâles et quatre jeunes ours chaque année pendant les trois prochaines années.

Demain vendredi 2 février : Journée mondiale des zones humides « sources de bien-être humain »

La Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée, chaque année le 2 février, pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar. Proposé par le Secrétariat de la convention de Ramsar, ce thème montre à quel point les zones humides (étangs, lagunes, marais salants, mares, marais, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables…) et la vie humaine ont été interconnectées tout au long de l’histoire, les populations tirant leur subsistance, leur inspiration et leur résilience de ces écosystèmes productifs. En France, de nombreuses associations, collectivités territoriales, groupes de citoyens, gestionnaires d’espaces naturels et bien d'autres organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, proposent des animations destinées à sensibiliser un large public, jeunes comme adultes, à l'importance de la préservation de ces milieux humides. Pourtant, ils font partie des écosystèmes dont le déclin, la perte et la dégradation sont les plus rapides. Selon les Nations Unies, les indicateurs des tendances négatives actuelles concernant la biodiversité mondiale et les fonctions des écosystèmes devraient se confirmer sous l’effet de facteurs directs et indirects tels que la croissance démographique rapide, une production et une consommation non viables et le progrès technique connexe, ainsi que les effets néfastes des changements climatiques. Selon la même source, les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts et constituent l’écosystème le plus menacé de la planète. En 50 ans seulement, plus d’un tiers de ces zones ont disparu…

La chasse dite « aux trophées », majoritairement acceptée dans l’UE

Alors que la proposition de loi pour interdire en France l’importation de trophées, portée par l’écologiste Sandra Regol, sera débattue aujourd’hui à l’Assemblée nationale, une enquête commandée par la Fédération européenne pour la chasse et la conservation (FACE) et des organisations partenaires, a révélé une acceptation significative de la chasse internationale, souvent qualifiée à tort de chasse aux « trophées ». L'enquête, réalisée auprès de plus de 7 000 Européens de cinq pays, montre que 23% ne sont pas d'accord avec la conservation de parties d'animaux, mais que 77% sont, soit d'accord, soit neutres. Cela contraste fortement avec l'affirmation de la « Humane Society International » selon laquelle 85 % des Européens s'opposent à la chasse aux « trophées », ce qui a orienté plusieurs parlements nationaux à interdire les importations de trophées. Torbjörn Larsson le président de la FACE a déclaré : « Les décideurs, à tous les niveaux, doivent être conscients que les organisations de défense des droits des animaux dénaturent systématiquement la chasse auprès des décideurs politiques et du public. Ces données montrent que le public soutient la chasse réglementée et la conservation des trophées de chasse, ce qui soulève des questions majeures sur les propositions mal informées visant à en interdire l’importation… L'enquête, menée en novembre 2023, visait à mesurer l'acceptation sociale de la chasse légale nationale et internationale. Ces résultats remettent en question une perception étroite selon laquelle la chasse cible uniquement les trophées d’espèces charismatiques, souvent propagée par les organisations de défense des droits des animaux. Pourtant, le document d’information de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a déclaré que la chasse aux trophées […] peut générer et génère des incitations et des revenus indispensables aux propriétaires fonciers gouvernementaux, privés et communautaires pour maintenir et restaurer la faune en tant qu’utilisation des terres et pour mener à bien actions de conservation ».

Une espèce emblématique : la panthère des neiges

La panthère des neiges (Panthera uncia) est une espèce de félins de la sous-famille des Pantherinae. Historiquement classée dans le genre monotypique Uncia, elle fait à présent partie du genre Panthera. Le mâle pèse de 45 à 55 kg et la femelle de 40 à 45 kg. Chez le mâle, la tête et le corps mesurent environ 1,3 m de long et la queue environ 1 m, et chez la femelle, la tête et le corps mesurent en moyenne 1 m de long et la queue d’environ 801 cm. La hauteur au garrot est d'environ 60 cm. La panthère des neiges a des pattes courtes, des pieds larges et sa face est ronde, surmontée d’oreilles courtes et arrondies. Sa robe est de couleur gris pâle à gris jaune constellée de taches et de rosettes. Elle se nourrit principalement des ongulés, notamment le grand bharal (Pseudois nayaur) mais aussi des petits mammifères et des oiseaux. Les végétaux forment aussi une part importante de son régime alimentaire, ce qui est exceptionnel pour un félin. Elle occupe de vastes territoires, dont elle parcourt des zones restreintes durant sept à dix jours, avant de se déplacer vers une autre zone. C'est l'un des rares félins à présenter une période précise pour les naissances : le mois de mai. Les portées, en moyenne de deux chatons aveugles à la naissance, sont élevées par la mère, jusqu'à 18 à 22 mois. Elle est répertoriée sur la liste rouge de l'UICN comme faisant partie des « espèces vulnérables ». La population sauvage comporte entre 4 500 et 8 700 individus, mais l’espèce est braconnée pour sa fourrure ou ses os. On peut la rencontrer dans les vallées des hautes montagnes d'Asie centrale, de Sibérie centrale et de l'Altaï, jusqu'à une altitude de 5 500 m. Active le jour et la nuit, bien que ses pics d'activité se situent tôt le matin ou tard le soir quand elle descend dans les vallées à la recherche de ses proies. Son cri principal est un miaulement aigu, voire perçant, prolongé et intense. Très puissant pendant l'œstrus, il sert à appeler les mâles.

Misère, les lynx se plaisent en Isère...

Récemment observée en Chartreuse et en Nord-Isère, la présence récurrente du lynx intrigue les experts de la faune. Un spécimen a été aperçu dans la réserve naturelle des Hauts de Chartreuse (et il est fort probable que ce soit le mâle qui a été tué sur l’autoroute A43, le samedi 20 janvier 2024 à hauteur de la commune de Villefontaine), et un autre a été photographié par un coureur, a rapporté le Dauphiné Libéré dans son édition du 23 janvier. En 2023, 14 lynx ont été observés sur le département, mais pour Blandine Parchoux, experte de l’OFB, malgré ces observations, l’espèce ne serait que de passage, et sa présence pourrait n’être liée qu’à la reproduction. « Si on ne sait pas encore avec certitude ce qui les amène dans la région, c’est quand même un bon signe pour la biodiversité » ont déclaré les conservateurs de la réserve, car cela signifie que l’espèce a assez de nourriture pour survivre. Il est vrai que le loup-cervier, consomme en moyenne une proie par semaine, de préférence des chevreuils, jeunes mouflons et éterlous ainsi que quelques autres proies domestiques plus faciles à capturer, là où le loup n’a pas encore tout croqué. L’espèce, quasiment méconnue jusque dans les années 1980, a cependant régressé en Europe de l'Ouest, où plusieurs tentatives de réintroduction ont eu lieu. Le lynx boréal, comme tous les lynx, a des oreilles triangulaires surmontées d'une petite touffe de poils noirs, qui mesurent jusqu'à 4,5 cm de long. Curieusement, il n’a que 28 dents, au lieu des 30 habituelles chez les félins. Toutefois, vestige des croisements peut-être, il peut avoir une dent surnuméraire.

Le Tribunal administratif annule huit arrêtés de 2022 du préfet de la Nièvre

Huit arrêtés du préfet de la Nièvre, autorisant l'abattage de renards, en 2022, viennent d'être annulés par le tribunal administratif de Dijon, en date du 16 janvier. Les associations One Voice, Aves France et Loire Vivante Nièvre-Allier-Cher ont obtenu l’annulation de ces arrêtés signés le 29 juillet 2022, et qui  autorisaient jusqu’au 30 septembre suivant, l’organisation de tirs de nuit de renards sur 23 communes du département : Alluy, Châtillon-en-Bazois, Anthien, Moissy-Moulinot, Magny-Lormes, Ruages, Cours, Myennes, Saint-Benin-d’Azy, Limon, Beaumont-Sardolles, Alligny-Cosne, Chaumot, Chitry-les-Mines, Corbigny, Pazy, Béard, Druy-Parigny, Sougy-sur-Loire, Asnan, Grenois, Taconnay et Talon. Le représentant de l’État avait bien plaidé « une régulation nécessaire pour prévenir les dégâts aux activités humaines et notamment aux activités cynégétiques que la pratique du piégeage et de la chasse ne permettait pas d’atteindre », mais les plaignants ont fait valoir que ces mesures de destruction n’étaient pas justifiées, et venaient s’ajouter aux mesures de régulation mobilisables tout au long de l’année, et qu’il n’était pas établi que la prédation exercée par le renard mettait en péril les populations de petit gibier. Le Tribunal administratif a donc estimé que « la mesure demandée était motivée par l’incompatibilité du renard avec le développement des populations de petit gibier, en particulier le faisan et la perdrix », que le représentant de l’État et la FDC ne justifiaient nullement des dégâts, et que le développement de ces populations de faisans et perdrix pour la chasse n’entre dans aucun des cas pour lesquels les dispositions de l’article L. 427-6 du Code de l’Environnement permettent au préfet d’autoriser des opérations de destruction de spécimens d’espèces non domestiques ».

Convention du Safari Club International (SCI)

Elle débute aujourd’hui mercredi 31 janvier, et se poursuivra jusqu’au dimanche 3 février 2024. Cette grande messe de la chasse et de la conservation de la faune accueillera à Nashville, aux Etats-Unis, les plus ardents défenseurs de la chasse, de la liberté de chasser et des promoteurs de la conservation de la faune dans le monde entier. En tant que seule organisation de défense des droits de chasse dotée d'un siège à Washington, le SCI protège et fait progresser la capacité de chasser pour tous les chasseurs et toutes les espèces. « Les relations de SCI avec d'autres entreprises de l'industrie de la chasse sont un élément clé de notre capacité à fournir aux membres de notre communauté les dernières informations, équipements et mises à jour sur le mode de vie de la chasse. SCI souhaite exprimer sa sincère gratitude à tous ceux qui ont contribué à la Convention des chasseurs de SCI, une célébration sans précédent de la chasse, de la conservation et de la camaraderie en plein air… » a écrit W. Laird Hamberlin, PDG de SCI, qui a ajouté : « La Convention SCI allie harmonieusement le frisson de la chasse dans une fusion unique d'éducation et de divertissement, avec des expositions, des séminaires dirigés par des experts axés sur la conservation de la faune, des techniques de chasse et des conventions spéciales, y compris des ventes aux enchères de renommée mondiale. La Convention propose une vaste exposition présentant les derniers équipements, des expositions de taxidermie et des pourvoyeurs du monde entier. Au-delà de son attrait récréatif, la Convention SCI constitue un phare pour les efforts de conservation, promouvant des pratiques de chasse éthiques et soutenant les initiatives de conservation de la faune sauvage à l'échelle mondiale… ».

Lancement du dispositif français d’assistance au programme LIFE 2024

Instrument financier de la Commission européenne, le programme LIFE est dédié au soutien de projets innovants, privés ou publics, dans les domaines de l’environnement et du climat. Chaque année, le Ministère de la Transition Écologique sélectionne et assiste des porteurs de projets français afin de les aider à répondre aux attentes de la Commission européenne. Pour la période 2021-2027, le programme LIFE est doté d’un budget de 5,4 milliards d’€ à l’échelle européenne, et les appels à projets LIFE 2024 seront publiés le 18 avril prochain. Pour les porteurs de projets français qui souhaitent candidater, une première réunion se tiendra au Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires le mardi 6 février à 14 heures, en visioconférence. Les Points de Contact Nationaux et Enviropéa présenteront le dispositif d'assistance 2024 du Ministère (formation à l’écriture d’un projet, aide au montage du projet, analyse de la proposition…). Cette assistance étant prise en charge par le ministère, elle est donc gratuite pour les porteurs de projets. Pour en bénéficier, ils doivent compléter un formulaire de demande d’assistance (FDA), qui doit permettre d'évaluer le niveau de préparation et d’adéquation du projet avec les exigences du programme LIFE.

 

Pour accéder au formulaire d’inscription, c'est ICI

L’entretien des cours d’eau

Qu’elle manque ou tombe en excès, l’eau est toujours une préoccupation majeure. Depuis début novembre et les crues impressionnantes qui ont touché certaines régions du nord et du sud, les victimes dénoncent les interdictions de curer des fossés et cours d’eau. Or, des règles précises existent, qui encadrent leur entretien, sans oublier ce que rappelle l’OFB : « Certaines interventions peuvent avoir des effets inverses à ceux escomptés. Il faut tout d’abord distinguer les fossés des cours d’eau » précise Emilie Ledein, directrice adjointe de l’OFB qui ajoute : « Les fossés sont créés par les hommes entre les champs ou le long des routes à des fins de drainage. Les cours d’eau, eux, ont globalement une origine naturelle et se caractérisent notamment par un écoulement en majeure partie de l’année… Il faut donc distinguer les opérations d’entretien courant du curage. Parce que ces questions demandent une forme d’expertise, en cas de doute, le premier réflexe est de s’adresser au service « police de l’eau » de la DDT ou DDTM qui pourra donner son avis sur les travaux envisagés… ». Un guide pratique sur les règles entourant l’entretien des cours d’eau à destination des propriétaires riverains est également disponible auprès des préfectures.

Le Kenya au secours de ses rhinocéros noirs

Vingt et un de ces mammifères, en danger critique d’extinction, vont être relocalisés dans le parc privé de Loisaba, situé dans le centre du Kenya. Ce déplacement concerne plusieurs mâles et femelles récupérés dans trois parcs, particulièrement menacés. Grâce à ces actions périodiques, le Kenya tente de sauver ce qui peut encore l’être avec cette espèce, qui comptait près de 300 têtes dans les années 1980, décimées par le braconnage, la destruction de leur biotope et l’élargissement considérable des emprises de la population humaine. « Bien qu’une précédente opération ait viré au fiasco en 2018, avec la mort des 11 animaux relocalisés, la politique gouvernementale, l’engagement de l'agence kényane de la conservation des espèces et l’engagement du secteur privé et des communautés, les populations de rhinocéros retrouvent un peu de vigueur… » a confirmé Tom Sylvester, le directeur du parc Loisaba. Alors qu’il reste, dans le monde, environ 6 000 rhinocéros noirs, selon l’organisation caritative Save The Rhino, ces initiatives kenyanes vont dans le bon sens et si les efforts sont ainsi maintenus, l’objectif de retrouver un millier de ces animaux sur le territoire pourra être atteint d’ici dix ans.

Face à face tendu entre les agriculteurs et les inspecteurs de l’OFB

Vendredi dernier, après plusieurs jours de crise, Gabriel Attal, le Premier ministre, a répondu favorablement à l'une des demandes des syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs, en annonçant que l'OFB : « sera sous la tutelle des préfets afin de faire baisser la pression des contrôles ». Si cette annonce a satisfait, en partie, le monde agricole, elle a déclenché le désaccord à l’OFB, où Vincent Vauclin, secrétaire général CGT-Environnement et également membre du conseil d'administration de l'Office, a estimé qu'un tel placement sous tutelle n'avait pas de sens, rappelant le principe de séparation des pouvoirs. « Les préfets intervenaient déjà dans les opérations de police administrative menées par les agents de l'OFB, mais pas dans la mission de police judiciaire. Le préfet étant le représentant du pouvoir exécutif, il n'a pas à intervenir sur une procédure judiciaire qui doit rester indépendante et autonome » a-t-il déclaré. Quant aux 1 700 inspecteurs de l'environnement, qui disposent de pouvoirs de police administrative et judiciaire, ils considèrent être pris entre le marteau et l’enclume, avec leurs missions de contrôles des pesticides, d'arrachage de haies ou encore de respect des arrêtés sécheresse… Mettant une goutte d’huile sur les braises avec cette question : « Faut-il vraiment être armé quand on vient contrôler une haie ? », le Premier ministre a entendu cette réponse qui montre la largeur du fossé qui sépare les deux clans : « On est armé parce qu'on a affaire à toutes sortes de gens qui peuvent être menaçants et qui nous menacent régulièrement ». Pour le monde agricole, cette accusation est excessive et met au banc des délinquants toute une profession, mais pour Olivier Thibault, directeur général de l'OFB c’est : « Une stigmatisation infondée de notre établissement » ajoutant qu’il apportait « son plein soutien à tous les agents qui ont subi et subissent encore des attaques et des dégradations ces derniers jours ». Mais pouvait-il en être autrement ?