Le Petit Journal de deux indissociables: la chasse et l'environnement - Gite Colombey les Deux Eglises : Chez Papé et Mita -

Nouveau record de fréquentation pour le château de Chambord en 2024

Le château de Chambord, joyau de la Renaissance française et symbole du Val de Loire, a enregistré en 2024 un nouveau record de fréquentation, confirmant son attractivité croissante. Avec précisément 1 186 851 personnes, le domaine national affiche une augmentation de 3,34 % par rapport à 2023, selon les chiffres communiqués le lundi 6 janvier. Cette performance remarquable illustre le dynamisme culturel du monument, déjà reconnu comme le site le plus visité de la région et le deuxième château le plus fréquenté de France après Versailles. Outre son affluence record, le château a également connu une année florissante sur le plan financier. Les recettes liées à la fréquentation ont atteint 21,48 millions d'€, en hausse de 5,51 % par rapport à l'année précédente, où elles s'élevaient à 20,3 millions d'euros. Ces chiffres témoignent de la réussite d'une stratégie ambitieuse qui combine offres culturelles, activités de loisirs et mise en valeur d'un patrimoine exceptionnel. Parmi les événements marquants de 2024, l'exposition intitulée « Botticelli : deux Madones à Chambord » a attiré un large public. Présentée dans la chapelle historique du château, cette exposition unique a permis aux visiteurs d'admirer des chefs-d'œuvre inestimables du maître italien. Ce type d’initiative renforce le rayonnement international de Chambord tout en séduisant les amateurs d’art et d’histoire...

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Les 3 plus beaux arbres de France pour l'année 2025

Le concours de l’arbre de l’année, organisé depuis 2011 par le magazine Terre Sauvage et l’ONF a dévoilé ses lauréats. Ils étaient quatorze à concourir, 14 arbres remarquables sélectionnés parmi 120 candidats pour le concours de l’arbre de l’année, organisé depuis 2011. Après le vote du public, du 8 novembre au 20 décembre, le jury s’est réuni jeudi dernier pour la délibération finale. Les trois « gagnants » sont :

- Prix du Public : le chêne de l’abbaye Saint-Maurice, situé à Clohars-Carnoët (Finistère). Âgé de 200 à 250 ans, ce majestueux chêne situé sur les bords de la Laïta impressionne par son tronc imposant de plus de quatre mètres de circonférence et « sa couronne étalée et tortueuse ». C’est cet arbre qui représentera la France au concours de l’arbre européen de l’année.

- Prix du Jury : le chêne de l’ancien château, situé à Pont-sur-Seine (Aube). Selon la légende, ce chêne pédonculé de 250 ans aurait vu défiler à son pied de nombreuses personnalités dont le prince de Saxe, Jean Casimir-Perier, Président de la République de 1894 à 1895, ou Letizia Ramolino, la mère de Napoléon 1er...

- Prix Coup de Cœur : le chêne de la Reine Jeanne à Vence (Alpes-Maritimes). Vieux de plus de 300 ans, ce chêne, remarquable par sa taille imposante et sa longévité, complète le palmarès en décrochant ce prix « Coup de Cœur ».

 

Réduction budgétaire pour l'écologie dans le budget 2025

Le Sénat a approuvé une réduction de près d’un milliard d’€ du budget dédié à l’écologie et au développement durable pour 2025, conséquence de deux amendements déposés par le gouvernement. Ces coupes touchent principalement la transition énergétique et le soutien aux énergies renouvelables. Le premier amendement, déposé fin novembre, prévoit une baisse de 668,8 millions d’€, alignant le budget sur une trajectoire antérieure à la crise énergétique. Le second amendement ajoute une réduction de 326 millions d’euros, motivée par les retards causés par la censure du gouvernement précédent. Ces coupes portent le total à près d’un milliard d’€. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a justifié ces mesures par la nécessité d’adapter les financements, notamment en recentrant les efforts sur les flottes d’entreprises. Les sénateurs de gauche ont vivement critiqué ces diminutions. Ronan Dantec a dénoncé l’impact sur l’acquisition de véhicules propres, tandis qu’Olivier Jacquin a mis en garde contre les conséquences pour l’industrie automobile. Christine Lavarde, rapporteure LR, a souligné que certaines dépenses seraient reportées à 2026, en raison de l’absence d’appels d’offres en 2025. Malgré ces réductions, des hausses budgétaires ont été adoptées pour deux fonds spécifiques. Le fonds Barnier, destiné à la prévention des risques naturels, voit ses moyens augmenter de 225 millions d’euros, atteignant 300 millions, à la suite des inondations de 2024. Cependant, le fonds vert, dédié à la transition écologique des territoires, ne bénéficie que d’un ajout de 150 millions d’€, insuffisant pour compenser la baisse d’un milliard par rapport à 2024. Ces choix budgétaires suscitent de vives critiques sur leur impact potentiel sur la transition écologique et l’acceptation de celle-ci par les citoyens, notamment dans un contexte de crise climatique et énergétique.

Une réforme encore en rodage : la police sanitaire unique et ses défis

La mise en place de la police sanitaire unique de l’alimentation, un volet clé de la réforme publique visant à réorganiser la sécurité sanitaire, connaît un démarrage laborieux. Cette initiative, lancée en 2023, a pour objectif de rationaliser les contrôles sanitaires en transférant certaines compétences de la DGCCRF vers d’autres instances, tout en laissant à la DGCCRF ses missions liées à la loyauté, à la concurrence et à la lutte contre les fraudes. Cependant, cette réorganisation a généré des tensions parmi les équipes des Directions départementales de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DD(ETS)PP). Pour évaluer l’impact de cette réforme, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a mandaté le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Le rapport de ce dernier met en lumière les difficultés rencontrées sur le terrain : complexité des procédures de délégation, manque de clarté dans la répartition des rôles et formation insuffisante des agents impliqués. Ces obstacles freinent l’atteinte des objectifs initiaux, notamment en matière de simplification et d’efficacité des contrôles. La réforme ambitionnait également de mieux harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire français. Or, des disparités régionales persistent, dues à une adaptation variable des équipes locales à ce nouveau cadre organisationnel. Malgré ces défis, les autorités s’efforcent d’ajuster le dispositif. Des sessions de formation renforcées sont prévues pour les agents, et un dialogue accru est encouragé entre les différentes parties prenantes afin d’améliorer la coordination et de résoudre les points de friction. À terme, la police sanitaire unique doit garantir un niveau élevé de sécurité sanitaire tout en optimisant les ressources publiques. La réforme reste donc en construction, nécessitant un accompagnement soutenu pour atteindre ses ambitions. Un défi stratégique pour renforcer la confiance des citoyens dans le système de contrôle alimentaire français..

La Niña est là : va-t-elle modifier notre météo ?

Longtemps incertaine, l’arrivée de La Niña s’est finalement confirmée en janvier 2025, après avoir été initialement prévue pour l’été dernier. Ce phénomène climatique, caractérisé par un refroidissement des eaux du Pacifique équatorial, suscite des questions quant à ses répercussions globales, notamment en France. Selon la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), cet épisode de La Niña devrait être court et modéré. Les prévisions indiquent une fin probable entre février et avril 2025, suivie d’une phase neutre attendue entre mars et mai. Malgré sa durée limitée, La Niña pourrait néanmoins influencer significativement la météo dans certaines régions du globe. En Amérique du Nord et du Sud, où l’influence de La Niña est bien documentée, les conséquences météorologiques ont déjà été observées. Aux États-Unis, par exemple, les pluies et températures des derniers mois reflètent les schémas typiques de ce phénomène. Une aggravation de la sécheresse dans le sud de la Californie, associée à un risque accru d’incendies, fait également partie des impacts attendus. En Europe, et particulièrement en France, les effets de La Niña sont plus modestes. Les chercheurs s’accordent pour dire que l’impact du cycle ENSO (El Niño-Southern Oscillation) y est limité. En cas d’épisode marqué, La Niña peut entraîner une hausse des situations anticycloniques sur l’Atlantique, avec des conditions plus sèches en Europe de l’Ouest. Toutefois, pour cet épisode 2025, trop faible et court, Météo France estime que ses répercussions seront quasi imperceptibles. Bien que La Niña 2025 n’ait qu’un impact limité en Europe, ce phénomène rappelle l’importance d’étudier les interactions climatiques globales et leurs implications locales.

INPN : lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt

Suite à l’appel à manifestations d’intérêt « Développement et amélioration de la surveillance de la biodiversité terrestre en France (Hexagone, Corse et Outre-mer) » lancé au printemps 2024, sept projets ont été sélectionnés parmi les 57 dossiers déposés et vont bénéficier en 2025 d’appui financier de Patrinat pour leurs travaux. Les sept projets retenus combinent une démarche de recherche et de développement et vont permettre d’apporter de nouveaux éléments méthodologiques et opérationnels. En effet, la surveillance des espèces et des habitats terrestres nécessite de pouvoir s’appuyer sur des protocoles de suivi reproductibles à grande échelle et dans le temps. Qu’ils soient portés par des ONG, des universitaires, des institutions publiques, des sociétés savantes ou des indépendants, les projets soutenus proposent de tester sur le terrain des méthodes pour mesurer les variations et observer des tendances de la biodiversité. Par exemple, l'entomofaune des Antilles a principalement été étudiée par des inventaires ponctuels, mais il n'existe pas de protocoles de suivis standardisés sur le long terme. Quant au projet « POLLICAN » lauréat de l’AMI, il souhaite développer un protocole de suivi des insectes pollinisateurs en canopée dans cet archipel (piège aux bols colorés, à la tente Malaise, lumineux et prospections à vue...). L’ensemble de ces dispositifs seront installés et les données récoltées analysées, pour définir une méthodologie efficace et des périodes favorables aux opérations de suivi, en tenant compte du type de taxons concernés, de leur phénologie, de la nature des habitats. L’ensemble des données produites par les lauréats de cet AMI sera diffusé dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.

 

Pour voir les projets des 7 lauréats, c’est ICI

Demain : ouverture de la Convention SCI

La Convention internationale du Safari Club (SCI) est un événement annuel majeur réunissant chasseurs, défenseurs de l'environnement et experts en plein air autour de la conservation de la faune et des aventures de chasse. Organisée sur quatre jours, du 22 au 24 janvier 2025, elle propose des expositions de fabricants d'équipements, d'armes, d'optique, de vêtements, de taxidermie et d'art, ainsi que des ventes aux enchères et des séminaires éducatifs animés par des professionnels et des guides renommés. Cet événement célèbre la tradition de la chasse comme un mode de vie et offre une plateforme unique pour découvrir des équipements, planifier de nouvelles aventures et apprendre des leaders du secteur. Des figures emblématiques, comme Craig Boddington, Richard Childress et Jim Shockey, soulignent l'importance de préserver les grands espaces et de transmettre ces traditions aux générations futures. Avec ses 50 séminaires conçus pour tous les niveaux, du novice à l'expert, la convention SCI incarne une célébration inoubliable de la chasse et de la conservation. Leader de la défense de la liberté de chasse et de la promotion de la conservation durable de la faune sauvage, et dotée d'une équipe de défense nationale et internationale basée à Washington DC, le SCI mobilise près de 150 sections et réseaux affiliés représentant des millions de chasseurs à travers le monde. La Convention 2025 réunira 950 exposants, venus de 114 pays. 

OFB : les politiques s’emparent du sujet...

Depuis un an, la tempête impliquant l'Office Français de la Biodiversité (OFB) et le monde agricole créé des vagues qui auront du mal à s’estomper, et les critiques virulentes d'un syndicaliste de l'OFB, dénonçant des pratiques d'inspection jugées excessives et oppressantes à l'égard des agriculteurs ont acté la fracture. Malgré les tentatives du directeur de l'OFB, Olivier Thibaut, pour calmer le jeu, les tensions ont perduré, alimentées par des incidents tels que des manifestations, des dégradations de biens et même des incendies criminels visant les locaux de l'OFB à travers le pays. La crise a atteint un nouveau sommet lorsque le Premier ministre François Bayrou a critiqué publiquement les méthodes d'inspection, déplorant le recours à des visites armées qui ont exacerbé les tensions déjà vives dans le monde agricole en proie à des difficultés économiques et sociales. Cette intervention a provoqué une réaction immédiate des syndicats agricoles, exacerbant ainsi les divisions. En réponse à cette escalade, l'intersyndicale de l'OFB a émis une directive radicale : les agents sont appelés à cesser toute mission de contrôle sur le terrain et à ne plus se rendre dans les exploitations agricoles jusqu'à ce que des excuses officielles soient présentées par le gouvernement. Cette décision, qualifiée « d’historique » en interne, affecte directement les opérations essentielles de l'OFB, y compris la gestion des attaques de loups contre les troupeaux et d'autres missions cruciales pour la biodiversité et la sécurité environnementale...

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Une première dans les Ardennes : débarder le bois sans abîmer le sol de la forêt

L’ONF innove en expérimentant, pour la première fois dans les Ardennes, l’utilisation d’un câble-mât pour le débardage des bois en zones difficiles d’accès. Depuis mi-décembre, cet équipement opère dans la forêt domaniale de Signy-l’Abbaye et y restera jusqu’au printemps. Traditionnellement utilisé dans les régions montagneuses, le câble-mât permet de transporter les grumes sans endommager le sol, particulièrement fragile dans certaines zones. A proximité de Dommery, les conditions rendent l’accès très compliqué. « Même en été, le sol reste humide, rendant le débardage conventionnel quasiment impossible », explique Thomas Zankoc, technicien forestier local. Utiliser des engins lourds dans cette zone boisée riche en feuillus est inenvisageable, car cela endommagerait irrémédiablement le sol. Pour Éric Marquette, directeur de l’ONF dans les Ardennes, préserver le sol est crucial pour la santé de la forêt. Le câble-mât fonctionne grâce à un système ingénieux. Positionné sur un chemin forestier, il utilise un câble de 400 mètres tendu entre plusieurs points d’accroche sur des arbres. Ces points, espacés de 70 à 80 mètres, permettent de relever le câble sur son trajet. Un chariot motorisé, contrôlé par ordinateur, transporte les grumes depuis leur point d’abattage jusqu’à la base du câble-mât. Ce dispositif minimise l’impact environnemental en limitant le piétinement du sol. Deux agents forestiers, placés aux extrémités du câble et équipés de radios, supervisent les opérations. Une fois les grumes arrivées à destination, une pelle à chenille équipée d’une tête d’abattage les récupère et les dépose soigneusement en bordure de chemin forestier. De là, les camions viennent récupérer le bois pour son transport ultérieur. L’expérience, réalisée avec la collaboration de l’entreprise Ferbois, est bien accueillie par les acteurs locaux et les professionnels du secteur forestier. Cette méthode innovante allie efficacité et respect de l’environnement, répondant aux enjeux de préservation des écosystèmes forestiers. L’ONF prévoit d’étendre cette technique à d’autres zones sensibles, notamment dans le secteur de la Croix-Scaille, dans la vallée de la Meuse. Sur cette parcelle de résineux recouverte de tourbières, l’enjeu est de protéger ce sol fragile tout en maintenant une exploitation forestière raisonnée. Cette démarche souligne l’engagement de l’ONF à adopter des pratiques durables pour une gestion forestière respectueuse de l’environnement et adaptée aux défis locaux.

Les faits divers de la semaine passée

- Ariège : les zones de quiétude, instaurées en 2019 dans la réserve naturelle régionale (RNR) du massif du Saint-Barthélemy, visent à protéger les lagopèdes alpins et les grands tétras, deux espèces fragiles sédentaires des Pyrénées. Ces oiseaux subissent les perturbations liées aux activités humaines, compromettant leur reproduction. La RNR, créée en 2015 près des Monts d’Olmes, est gérée par la mairie de Montségur et l’Ana-Cen Ariège. Laurent Serviere, conservateur de la réserve, souligne la situation critique du lagopède, aussi appelé perdrix des neiges, dont la population locale se limite à une dizaine d’individus entre le massif de Tabe et le pic de Soularac. Cet oiseau adapte son plumage à la neige pour se camoufler, mais son isolement pourrait conduire à son extinction faute de communication avec d’autres populations. Malgré une présence notable dans les Pyrénées, le lagopède reste vulnérable en France, et sa dynamique de reproduction reste mal connue. Ces efforts de conservation cherchent à limiter les dérangements pour permettre à ces espèces de subsister et se reproduire dans leur habitat fragile.

 

- Charente : lors d'une battue aux sangliers à Combiers, un chasseur de 74 ans, originaire du Grand Angoulême, a perdu la vie, jeudi dernier. Le drame serait dû au ricochet d’une balle tirée par un autre participant, qui l’a mortellement atteint au ventre. Selon les informations rapportées, les secours, alertés immédiatement, ont tenté de réanimer la victime pendant plus d’une heure, sans succès. Les gendarmes se sont rendus sur place pour effectuer les premières constatations, de même que des agents de l’OFB qui ont examiné les conditions de sécurité entourant la battue.

 

- Dordogne : à seulement 17 ans, Baptiste, un jeune chasseur de Chavagnac, est devenu vice-champion de France junior au concours Saint-Hubert, organisé le 28 décembre à Sissonne, dans l’Aisne. Accompagné de Saphir, son setter anglais de trois ans et demi, Baptiste s'est illustré dans cette compétition annuelle réservée aux jeunes de moins de 20 ans. Sa passion pour les setters anglais vient de son père, Olivier, ancien boulanger-pâtissier devenu éleveur de bovins. Ce dernier a découvert cette race dans... un cadeau de mariage. Il a ensuite créé un élevage, transmettant son amour pour ces chiens à son fils. Ensemble, père et fils partagent des sorties de chasse où les chiens brillent par leur talent et leur discipline. Baptiste nourrit de grandes ambitions : intégrer l’école forestière de Meymac après son bac et, à terme, travailler pour la fédération des chasseurs. Cette médaille d’argent au concours Saint-Hubert est une étape clé pour ce jeune passionné, déjà bien ancré dans la tradition familiale et déterminé à faire de sa passion un avenir professionnel.

 

- Drôme : le premier prélèvement de l’année 2025 a été effectué dans la nuit du 9 au 10 janvier, dans le cadre de la régulation des loups, sur la commune de Montbrun-les-Bains. Cette région, réputée pour ses paysages préservés, est régulièrement confrontée à cette problématique de cohabitation entre le prédateur et les activités pastorales. Dans les zones comme les Baronnies provençales, où l’élevage extensif représente une part importante de l’activité économique et culturelle, la présence du loup est perçue à la fois comme une menace et un défi. Si certains plaident pour des actions plus fermes afin de protéger les troupeaux, d’autres mettent en avant la préservation de cet inutile prédateur, déclassé dernièrement par la Convention de Berne. Le prélèvement qui vient d’être effectué, inscrit dans un cadre légal, relance le débat sur la gestion du loup en France. Les autorités locales, en collaboration avec les acteurs du territoire, devront poursuivre leurs efforts afin de choisir entre protection des activités humaines et préservation de cette biodiversité... pas très naturelle.

 

- Haute-Marne : depuis le 26 novembre 2024, 46 brebis ont été tuées sur le département, victimes d’attaques de loups de plus en plus fréquentes et meurtrières. Ces agressions, qui touchent des troupeaux à proximité des habitations, provoquent un lourd impact psychologique chez les éleveurs, déjà confrontés à des pertes financières importantes. Les indemnisations proposées sont jugées insuffisantes, notamment parce qu’elles ne couvrent ni les pertes liées aux agneaux à naître ni les effets du stress sur les troupeaux. Face à des moyens de protection inadaptés et des attaques persistantes, les éleveurs demandent des solutions, et un soutien psychologique renforcé. Pierre-Edouard Brutel, éleveur et représentant syndical, déplore une absence de réponse efficace de la part des autorités et envisage des actions concertées avec d’autres départements touchés. Ces éleveurs, attachés au pastoralisme, réclament avant tout de pouvoir exercer leur métier dans des conditions sereines...

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Ces images qui divisent...

Imaginez une vidéo qui débute par un calme apparent dans une forêt, suivi d’un coup de feu et d’un animal qui s’effondre. Ces images, largement partagées sur les réseaux sociaux, provoquent souvent une réaction immédiate : choc, colère, ou parfois, admiration. Mais pourquoi ces vidéos suscitent-elles des émotions si vives ? La chasse, pratique millénaire, semble aujourd’hui cristalliser des tensions entre tradition, éthique et perception publique. Ces vidéos, en ne montrant que la mise à mort, soulèvent une question fondamentale : que disent-elles de notre rapport à la nature et à la vie animale ? Elles confrontent la société à la réalité, brutale : la mort comme finalité de la chasse. Pour certains, elles rappellent une relation ancestrale où l’homme, en tant que prédateur, participe à l’équilibre des écosystèmes. Pour d’autres, elles symbolisent une rupture entre l’éthique moderne, qui valorise la protection des animaux, et une pratique perçue comme archaïque. Ces images, dénuées de contexte, deviennent ainsi un écran où chacun projette ses valeurs : domination, respect, ou indifférence. Pour les anti-chasse, ces vidéos sont une preuve tangible de la cruauté qu’ils dénoncent. Elles alimentent un discours où la chasse est perçue comme un acte de barbarie incompatible avec une société civilisée. Les neutres, souvent peu informés, oscillent entre désapprobation instinctive et curiosité, face aux arguments pour la gestion de la faune. Les chasseurs eux-mêmes sont divisés : certains estiment que ces vidéos desservent leur cause, d’autres y voient un moyen de montrer la réalité sans filtre. Cette divergence reflète les tensions internes entre tradition et adaptation aux attentes d’une société en mutation...

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L’OFB dans la tourmente pour un propos incivil

Comparer les agriculteurs à des dealers était osé. C’est pourtant la bourde qu’a lâché un syndicaliste de l’OFB, lors d’une intervention sur France Inter. Réagissant aux critiques sur les inspections armées des exploitations agricoles, il a déclaré : « C’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités ». Une comparaison outrancière qui a immédiatement suscité un tollé dans les milieux agricoles. Ces propos illustrent le fossé qui sépare les agriculteurs des inspecteurs de l’OFB, qui semblent s’éloigner de leur rôle de médiateur et de garant de la biodiversité. Les inspecteurs de l’organisation qui se déplacent en patrouilles musclées, désormais armés, ne suscitent pas la coopération, mais la défiance. Cette attitude, perçue comme autoritaire et punitive, heurte profondément des agriculteurs déjà sous pression. Alors que le Premier ministre François Bayrou dénonçait récemment les inspections armées comme une « humiliation » et une « faute », les propos du syndicaliste viennent jeter de l’huile sur un feu déjà ardent. Ils révèlent une institution non seulement déconnectée des réalités du terrain, mais aussi encline à mépriser les acteurs ruraux qu’elle est censée accompagner. Assimiler des agriculteurs à des criminels est une offense qui dépasse l’entendement. Cela revient à nier leur rôle fondamental : nourrir une nation. Ces propos marquent un nouveau sommet dans la déconsidération d’un métier crucial, déjà fragilisé par les crises économiques, climatiques et réglementaires. La colère du monde agricole est légitime. En dénonçant ces paroles comme « indignes », les syndicats agricoles et de nombreuses figures politiques reflètent un ras-le-bol général. Cette affaire met en lumière une fracture grandissante entre ceux qui protègent la biodiversité et ceux qui cultivent la terre. La mission de l’OFB est mise en péril par une communication calamiteuse et une posture agressive. Si l’OFB souhaite regagner la confiance des agriculteurs et du public, il devra opérer une réforme en profondeur de ses méthodes et de son discours. Faute de quoi, cette institution risque de devenir le symbole d’un échec environnemental et social.