Toutes les parties prenantes impliquées dans la gestion des écosystèmes partagent deux enjeux fondamentaux : préserver ces écosystèmes et assurer une cohabitation aussi harmonieuse que possible entre la faune sauvage et les activités humaines. La mission a identifié des éléments communs à tous les pays étudiés : la préservation des habitats, la connaissance et le suivi des populations animales et la prise en compte des équilibres proies-prédateurs, fondamentaux de la gestion durable des écosystèmes dont l’espèce humaine est un élément. La mission s’est alors attachée à présenter la manière dont les pays étudiés gèrent les dommages causés par la faune sauvage et prennent en compte, et le cas échéant en charge, les préjudices induits. La mise en œuvre opérationnelle s’appuie sur trois piliers (éviter, limiter ou indemniser les dégâts) et est déclinée au plus près du terrain suivant trois principes (la proportionnalité, la responsabilité et la gestion différenciée). De bonnes pratiques ont émergé de l’analyse. Sur ces bases, la mission propose une refonte de l’approche française de la maîtrise des dégâts occasionnés par les Esod du groupe 2. Elle recommande notamment de ne pas reconduire l’arrêté triennal lorsqu’il arrivera à échéance en 2026 et de mettre à profit ce délai pour expérimenter un nouveau dispositif de gestion collégiale dans quelques départements, sur des espèces cibles. Les 12 recommandations du rapport visent à accompagner ce changement de paradigme qui pourrait n’être pas exclusif aux Esod du groupe 2 ».