Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Quand Canis lupus entre en polémique…

Selon une estimation rendue publique jeudi dernier, il y aurait 1003 loups sur notre territoire, soit une baisse de 9% de la population. C’est une bonne nouvelle pour les éleveurs, qui laisse évidemment les défenseurs de ce prédateur consternés, mais relativisons sur cette information, reprise par le WWF France, la Ligue de protection des oiseaux (LPO), France Nature Environnement (FNE), Ferus, l'Aspas et Humanité et biodiversité. Certes, ces associations ne supporte plus de voir l’Etat donner des autorisations de tir, fixées à 19% de l'effectif estimé, mais si l’on se réfère aux chiffres publiés par l’OFB le 7 septembre 2023, le nombre de loups étaient de 1 104 en métropole, un chiffre revu à la hausse par rapport à l’estimation provisoire de 906 individus présentée début juillet 2023. Les chiffres de 2022 ont également été mis à jour, dénombrant en réalité 1096 loups sur l’ensemble du territoire et non 926. La hausse en un an serait donc de 0,73%. Les chiffres annoncés ne sont pas nouveaux, mais ont été ressortis juste avant la réunion du Groupe national loup (GNL) qui s’est tenue à Lyon, vendredi… sans la présence de ces associations qui ont claqué la porte du GNL en septembre dernier. « Pour 2024, on est sur une hausse des constats et des victimes » a confirmé à l'AFP Claude Font, référent du dossier prédation à la Fédération nationale ovine (FNO) qui ajoute : « Si on reste à 19% de prélèvements sur l'estimation de la population de loups, on ne va pas enrayer le nombre de brebis prédatées au niveau national ». Mais les pro-loups en remettent une couche : « recrudescence de braconnage et d'empoisonnement » selon le président de la LPO, jugeant inacceptable le nouveau Plan national loup 2024-2029...

Bien-être animal : lancement du plan national

Alors que l’année 2023 a été marquée par un record d’abandons d’animaux, le gouvernement a présenté, mercredi dernier, son plan visant à mieux intégrer l’animal de compagnie dans la société. « Il faut changer la manière dont nous concevons notre relation avec les animaux », a précisé le ministre de l’Agriculture, qui rappelait que la loi contre la maltraitance animale, adoptée en novembre 2021 :

- interdit la vente de chats et de chiens dans les animaleries,

- introduit un certificat d’engagement pour l’achat ou l’adoption d’un animal de compagnie,

- durcit les peines en cas de maltraitance ou d’abandon.

Mais la lutte n’est pas terminée puisque près de 45 000 animaux (un chiffre proche du record de 2019) ont été abandonnés l'an passé. Le bien-être des animaux de compagnie est donc une priorité du Gouvernement, et un plan dédié à cet enjeu a été publié le 22 mai, pour prolonger la dynamique positive engagée. Un comité de suivi national associant les quatre ministères (Agriculture, Intérieur et Outre-Mer, Justice, Transition écologique et de la Cohésion des territoires) ainsi que les professionnels et les acteurs de la société civile, est mis en place pour veiller à la bonne coordination des actions de ce plan. En partenariat avec les acteurs historiques que sont les associations de protection animale et les organisations vétérinaires, le Gouvernement a élaboré un plan d’action qui traite :

- de la prévention et la lutte contre les abandons d’animaux de compagnie,

- de l’amélioration de la gestion de l’errance canine et féline,

- de la prévention et la lutte contre la maltraitance des animaux de compagnie.

Ce plan est articulé autour de mesures concrètes contribuant à cinq grands axes :

- comprendre la situation et identifier les leviers d’action,

- informer, interroger et former,

- faciliter les synergies entre les acteurs impliqués dans la protection animale,

- rendre la réglementation plus protectrice,

- renouveler les mécanismes de financement.

Les faits divers de la semaine

- Ariège : à 98 ans et demi et 76 saisons de chasse derrière elle, fine gâchette, Hermine Bergès tire toujours la palombe dans son village de Saint-Victor-Rouzaud, en Ariège. Et elle compte bien tenir encore son fusil pour ses 100 ans. Afin de célébrer cette longévité cynégétique exceptionnelle, un repas de chasse a été organisé le samedi 18 mai, en présence du président de l’ACCA, du président de la FDC, du maire de la commune et du préfet en personne pour honorer celle qui est, depuis quatre ans déjà, la doyenne de tous les chasseurs de France.

 

- Ariège encore : venus constater les dégâts sur des ruches attaquées par un ours, les agents de l’OFB et les propriétaires de la résidence ont eu la surprise de voir le coupable revenir sur les lieux de son méfait. En plein constat de l’attaque de la veille, le propriétaire des lieux raconte : « Nous étions, avec les inspecteurs de l’OFB près des ruches détruites la veille quand ma mère s’est tournée vers nous en disant l’ours revient, l’ours revient ! Nous avons alors vu l’ours sur le pré, qui venait vers nous, sans doute dans le but de mettre à mal la dernière ruche intacte. Un inspecteur de l’OFB a alors jeté une pierre sur la cabane et le bruit a dissuadé l’ours de s’approcher. Ce qui nous a le plus étonné, c’est qu’il venait tranquillement, comme s’il n’avait pas peur de l’homme… ».

 

 - Aveyron : une convention vient d’être signée entre les chasseurs de Cornus, le groupe Valorem, opérateur en énergies renouvelables, la mairie de Cornus et la FDC. Le but est de restaurer les populations de lapins de garenne… pour aider l’aigle royal, à qui il manque ce maillon, base de la chaine alimentaire pour nombres d’espèces. Les chasseurs ont la motivation et le savoir-faire en matière de garennes artificielles, et dispose de l’aide de Valorem pour le reste. Les premiers reproducteurs devraient prendre possession des terriers dès l’automne…

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Affaire Elisa Pilarski : renvoi en correctionnelle de son compagnon Christophe Ellul

Cinq ans après la mort d'Elisa Pilarski, tuée dans une forêt de l'Aisne par le chien pittbul appartenant à son compagnon, en novembre 2019, le parquet de Soissons a demandé, la semaine dernière, le renvoi en correctionnelle de Christophe Ellul pour homicide involontaire. Elisa Pilarski, 29 ans et enceinte, originaire de Rébénacq, dans le Béarn, avait été retrouvée morte en forêt, à Saint-Pierre d'Aigle, alors qu'elle promenait Curtis, le chien de son conjoint. Elle est décédée après une hémorragie des suites de morsures canines. Alors que la responsabibité ciblait les chiens de chasse à courre, l'enquête a pu révéler qu'il s'agissait bien des morsures du pitbull, et non de chiens de vénerie. Bien que Christophe Ellul ait toujours clamé l'innocence de son chien, un American Pitbull Terrier, il a été mis en examen en mars 2021 « pour avoir par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité (...) involontairement causé la mort » de sa compagne. Selon le parquet, le mis en cause a « laissé à la garde de la victime un chien dangereux, alors que celle-ci était enceinte et qu'elle n'en connaissait pas pleinement le comportement, lui faisant ainsi courir un risque grave ». C'est pourquoi le parquet requiert aujourd'hui le renvoi de Christophe Ellul devant un tribunal correctionnel. Ce sera donc au juge d'instruction saisi du dossier de trancher, et de décider s'il y aura, ou non, un procès.

Connaissances des ongulés : une « dataviz » très instructive de l’OFB

Sur les 22 espèces d’ongulés sauvages que compte la France, 13 sont présentes dans l’hexagone et 9 en Outre-Mer. Elles sont réparties dans différents sous-groupes :  les ruminants à deux doigts porteurs de bois (cerf élaphe, chevreuil, daim, cerf sika, muntjac, cerf de Java, renne, cerf de Virginie, biche des palétuviers, daguets gris et rouge) ; les ruminants à deux doigts porteurs de cornes (chamois, isard, bouquetin des Alpes et ibérique, mouflon méditerranéen, de Corse et à manchettes) ; les tapiridés à trois doigts (tapir terrestre) et les suiformes à quatre doigts (sanglier). Leur présence, de plus en plus visible dans les forêts et les montagnes suscite néanmoins des questions et des débats. Face à la méconnaissance de ces espèces par une grande part de la population, et afin de partager les connaissances acquises depuis plusieurs décennies, l’OFB publie une « dataviz » pour apporter des informations sur leur répartition, l’évolution de leur zone de présence et les données de chasse dans l’hexagone. Le réseau « Ongulés sauvages » assure depuis plus de 40 ans le suivi des 13 espèces sauvages présentes dans l’hexagone. Ce réseau, coordonné par l’OFB, repose sur un partenariat avec la FNC et l’ensemble des FDC. Il réalise des enquêtes de répartition tous les 5 ans sur tous les ongulés sauvages de France hexagonale, à l’exception du sanglier et du chevreuil, dont la distribution est quasi continue sur le territoire. L’objectif est de mettre à jour, de façon régulière, les cartes de présence des différentes espèces suivies, et d’associer à chaque zone de présence des informations concernant l’état de la population. Le réseau « Ongulés sauvages » réalise aussi des enquêtes cynégétiques visant à compiler, chaque année, les données des prélèvements effectués pour toutes les espèces chassables au sein de chaque département. L’ensemble des données récoltées permet ainsi de mesurer de façon régulière de nombreuses variables : aires de présence, évolutions des prélèvements, méthodes de suivis, états de santé des populations...

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Grand Tétras : des précisions sur le premier relâcher

Faisant suite aux nombreuses critiques des associations qui s'opposaient, et s’opposent encore à cette opération de réintroduction, ou de renforcement des populations selon les points de vue, le PNRBV (Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges), dans un communiqué diffusé mardi dernier, revient sur les conditions de l'opération dite « de translocation » effectuée dernièrement, et détaille le calendrier à venir. « Suite au lancement du programme de renforcement du Grand Tétras dans le massif des Vosges, la première opération de translocation (capture, transport, relâcher) s’est déroulée du 22 au 27 avril grâce au partenariat avec la Norvège. L’équipe opérationnelle du projet a réussi les premiers transferts. Neuf Grands Tétras ont été relâchés dans le massif du Grand Ventron. Les données GPS ont permis de tous les localiser. Elles indiquent qu’ils évoluent normalement au sein du secteur de relâcher…

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Peste porcine africaine : augmentation significative dans l'UE en 2023

Quatorze États membres ont été touchés par la peste porcine africaine (PPA) en 2023, entraînant ainsi une multiplication par cinq des foyers épidémiques chez les porcs domestiques par rapport à l'année précédente. Telles sont les principales conclusions du dernier rapport épidémiologique annuel publié par l'EFSA. Chez les porcs domestiques, l'année 2023 a connu le plus grand nombre de foyers de PPA depuis 2014. Chez les sangliers, le nombre de foyers a augmenté de 10 % par rapport à l'année précédente. Le virus, qui a été particulièrement mobile en Suède et en Croatie, s’est propagé à de nouvelles régions d'Italie et a réapparu en Grèce après une parenthèse de deux ans. L'Allemagne, la Hongrie et la Slovaquie ont vu la situation épidémiologique s'améliorer dans leur pays, avec une diminution du nombre de foyers épidémiques chez les sangliers. Pour détecter les foyers de PPA, les experts de l'EFSA recommandent de donner la priorité à une surveillance passive, comprenant la recherche et l'analyse des carcasses de sangliers, plutôt qu'à une surveillance active, impliquant l'analyse des sangliers chassés. La surveillance passive, en particulier l'observation des signes cliniques de la maladie, reste le principal mode de détection de la PPA, y compris dans les élevages de porcs domestiques. Les éleveurs et les vétérinaires ont donc un rôle particulièrement important à jouer en signalant les cas suspects. En octobre prochain, l'EFSA publiera un avis scientifique actualisé sur les facteurs de risque d'émergence, de propagation et de persistance du virus de la PPA dans les populations de sangliers ainsi que chez les porcs domestiques. Cet avis aidera les gestionnaires des risques dans leurs efforts continus pour prévenir, contrôler et éradiquer la propagation du virus de la peste porcine africaine.

Un réseau de spécialistes pour suivre le castor en France

Début avril, lors du lancement de « l’Année du Castor », la SFEPM (Societé Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères), et la SNPN (Société Nationale de la Protection de la Nature), ont signé la charte d’adhésion au réseau Castor, coordonné au niveau national par l’Office français de la biodiversité (OFB). Ce partenariat vient renforcer le suivi du castor d’Europe en France et s’ajoute notamment à la co-rédaction d’une stratégie nationale, qui sera finalisée et présentée en décembre 2024, lors d’un colloque national dédié à l’espèce. Afin de suivre la répartition du castor d’Europe en France, l’OFB pilote, depuis 1987, un réseau de spécialistes à la demande du ministère chargé de l’écologie. La vocation première de ce réseau consiste à accroître les connaissances sur cette espèce souvent considérée comme « ingénieure des écosystèmes », car elle œuvre de façon remarquable à les revitaliser. Chaque année, des membres de ce réseau parcourent les cours d’eau, marais, lacs, étangs, à la recherche d’indices de présence de l’espèce (arbre coupé, gîte, barrage, empreinte, fèces, castoréum) et permettent ainsi d’actualiser au fur et à mesure la carte de répartition du castor d’Europe en France. Ces données permettent notamment d’évaluer l’état de conservation de l’espèce au niveau européen, mais aussi de prendre en compte sa présence dans divers projets menés dans les territoires grâce à des études d’impact, des mesures d’évitement, du zonage de protection, l’interdiction de piégeage, ou d’animations nature. Initialement porté par les seuls agents de l’OFB, ce réseau se déploie désormais aux partenaires afin d’accroître le nombre d’observateurs de l’espèce et ainsi permettre, en appliquant un protocole de suivi unique, une meilleure collecte d’informations des indices de présence dans les territoires et une synthèse renforcée de la répartition de l’espèce. Cette ouverture du réseau se formalise par la signature d’une charte de partenariat qui engage la structure et/ou l’observateur à respecter le protocole scientifique de l’OFB pour le suivi de l’espèce et ainsi contribuer à la connaissance de la répartition de l’espèce en France...

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A Fontainebleau, samedi et dimanche prochain : « Nature et Vénerie en fête »

Rendez-vous incontournable des amoureux de la nature, de la forêt, de la chasse, des chiens, des chevaux, de la trompe de chasse, de la fauconnerie et de l’archerie, le Grand Parquet sera en ébullition samedi 25 et dimanche 26 mai, pour « Nature et Vénerie en Fête ». Cette manifestation, organisée par la famille Prioux et le Rallye Tempête, a pris une telle ampleur qu’elle est devenue, au fil des ans, la vitrine de la vénerie française. Cette année encore, les meutes seront présentes, et autour du village exposants, il y aura : spectacles équestres, régionales et nationales d’élevage, agility, chiens d’arrêt, concours de tirs, concours de trompes toutes catégories, et le championnat de France du cheval de chasse, organisé en collaboration avec la Fédération Française d’Equitation et la Société de Vénerie. Trois assemblées générales s’y tiendront : le samedi matin à partir de 10 heures, celle de l’Association des Veneurs et celle du Club du Chien d’Ordre, et en début d’après-midi, à 14 heures, celle de l’AFEVST (équipages de Vénerie sous terre).

 

Pour voir le programme de ces deux journées, c’est ICI

Les insectes, source d’énergie vitale pour les oiseaux

Lors de la « Journée mondiale des oiseaux migrateurs » (JMOM), le 13 mai dernier, a été lancée la campagne pour les insectes, indispensables dans le soutien des populations d'oiseaux migrateurs. Source vitale d’énergie, les insectes apportent aux oiseaux, en particulier lors de longs voyages migratoires, les apports caloriques nécessaires à ces déplacements très gourmands en énergie. Malheureusement, et pour les raisons que l’on connait, les insectes sont en déclin partout dans le monde. Organisé deux fois par an, le WMBD (World Migratory Bird Day) est une initiative de l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA) qui vise à sensibiliser à l'importance de cette faune ailée et de sa conservation. Les oiseaux qui suivent les voies de migration, recherchent activement les insectes le long de leur déplacement. La perte et la destruction des habitats, le développement urbain et l’utilisation de pesticides à usage agricole menacent les populations d’oiseaux et perturbent considérablement le calendrier, la durée et le succès global de leur migration, tout en ayant des effets sur leur santé et leur saison de reproduction. Dans le cadre de la JMOM 2024, l'AEWA a sensibilisé sur les mesures de conservation proactives, telles que la réduction de l'utilisation de pesticides et d'engrais, la promotion des pratiques d'agriculture biologique et la préservation des habitats naturels essentiels à la survie des oiseaux migrateurs et curieusement, du rôle que jouent les chasseurs dans l’élimination des prédateurs envahissants dans les zones humides, qui sont des sites clés le long des voies de migration, tout en fournissant des zones de repos et d’alimentation aux oiseaux. De même, en divisant les grands champs en ilots plus petits, l'accent est mis sur la conservation des habitats naturels tout en améliorant la connectivité. Il existe donc de nombreuses opportunités d’actions, relativement simples à mettre en œuvre, sans doute la principale clé du réensauvagement.

Pour l’UICN, le bouquetin des Alpes n’est plus en péril

Aujourd’hui, d’après l’UICN, près de 55 000 bouquetins sont présents sur l’ensemble des Alpes. Cette espèce emblématique du patrimoine alpin est en excellente santé, sous la surveillance que permet la génétique de repérer les liens et les échanges ou, au contraire, l’isolement entre les différentes populations. Cependant, il reste encore des points de friction entre les protecteurs inconditionnels du bouquetin, et les éleveurs qui ne sont pas encore parvenus à éliminer les menaces de brucellose. Certes, les réintroductions successives ont été des réussites, qui ont permis aux bouquetins des Alpes d’être classés « Least Concern », mais maintenant, que faire ? Avec un taux de reproduction qui se situe entre 18 et 25%, ce sont donc quasiment 10 000 animaux qui vont, tous les ans, enrichir les hardes de Capra ibex ibex. Compte tenu de sa défense anti-prédation qui le rend quasiment inaccessible aux prédateurs terrestres, loup en particulier, le bouquetin, victime de son succès, devra être « géré » afin d’éviter des concentrations qui pourraient lui être fatales… Rappelons que, entre le 17e et le 19e siècle, avec l’essor des armes à feu, les populations de bouquetins des Alpes ont disparu progressivement de l’arc alpin. Seul un noyau d’une petite centaine d’individus survivait en Italie, dans le massif du Grand Paradis. Le roi Victor-Emmanuel II fit alors de ce massif une réserve de chasse royale en 1856, protégeant ainsi les derniers individus. Depuis, les opérations de restauration de l’espèce se sont multipliées, et en France, la création du Parc national de la Vanoise (1963) et l’application de la loi de protection de la nature (1981), ont permis de protéger intégralement les bouquetins. Mais, à la suite de sa quasi-disparition, l’espèce a connu un goulot d’étranglement important, qui se traduit aujourd’hui par une variabilité génétique parmi les plus faibles chez les mammifères. Par ailleurs, la distribution spatiale de l’espèce est largement morcelée avec de très petites populations, potentiellement menacées par des épizooties ou des événements stochastiques, qui exigent encore que la variabilité génétique soit sous étroite surveillance...

Protection contre les dégâts de gibier en forêt

Une expérimentation sur les protections de gibier est proposée par le CNPF Occitanie. Il s’agit de comparer l’efficacité de deux dispositifs : le répulsif « Trico » (répulsif naturel, conçu à base de graisse de mouton, dont le goût et l’odeur repoussent les animaux), ou la protection par la pose de deux ou trois piquets de bois autour de chaque plant à protéger. La convention établie pour cette expérimentation, entre le représentant de la délégation régionale Occitanie du CNPF et un propriétaire forestier de Sousceyrac en Quercy, se réalise avec la participation, entre autres, du Cetef du Lot. Les dégâts de gibier dus aux cervidés et aux chevreuils, pour les plantations d’arbres, est d’importance. Pour le Cetef du Lot, le test envisagé à Lamativie, et les enseignements qui en seront tirées, sont précisément ce que les propriétaires forestiers ont besoin de connaître lorsqu’ils se lancent dans un projet de plantation, qui représente, au-delà de l’impact carbone, une implication financière importante. La voir réduite à zéro en quelques années par les abroutissements, l’écorçage ou les frottis des cervidés est une épreuve difficile à supporter, dont les propriétaires forestiers se passeraient volontiers…

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