- Creuse : le vendredi 31 janvier, la préfecture a pris un arrêté pour suspendre la chasse sur le territoire de l'ACCA Guéret, et ce jusqu'à nouvel ordre. Une décision motivée pour des « raisons de sécurité », indique la préfète. Sont concernés tous les types de chasse, y compris dans la réserve de chasse communale, et toutes les espèces. La décision a été prise suite à la démission des membres du bureau et du conseil d'administration de l'ACCA. « Etant donné que les ACCA ont pour but d'assurer une bonne organisation technique de la chasse, cela ne permettait plus de garantir le bon fonctionnement de l'association et une pratique sécurisée de la chasse » ont précisé les autorités.
- Doubs : depuis des mois, Mamirolle vit une véritable tension digne du Far West, exacerbée par des affrontements réguliers. Suite à de nouveaux actes de violence le week-end dernier, Jean-Maurice Boillon, président de la FDC, a demandé au préfet de suspendre la chasse. Cette décision fait suite à une série de confrontations entre deux clans rivaux, un différend familial en arrière-plan amplifiant le conflit. Les incidents, marqués par des intimidations et des agressions, se déroulent sous le regard impuissant des riverains. Parallèlement, les agents de l'OFB ont intensifié les contrôles.
- Drôme : trois pompiers du groupe montagne ont secouru un chien de chasse pris au piège sur une corniche du Glandasse, dans le Vercors. Alertés par son propriétaire, ils ont entrepris une mission de secours tôt dimanche matin. Après deux heures de marche ardue, ils ont rejoint le maître du chien qui était sur place. Les conditions difficiles n'ont pas découragé les sauveteurs de Valence, Romans-sur-Isère et Saint-Marcel-les-Valence, qui ont réussi à récupérer l'animal, sain et sauf.
- Eure : des analyses et divers indices attestent du retour des castors dans la vallée de la Charentonne, près de Broglie. Mais cette présence, désormais confirmée, intrigue les spécialistes. Cela n’empêche pas l’Office Français de la Biodiversité (OFB) de veiller à leur protection et d’accompagner les riverains pour favoriser une cohabitation avec ces bâtisseurs des rivières... en attendant d’en savoir un peu plus sur l’arrivée surprise de ces animaux...
- Eure encore : le samedi 8 février, quatre chiens ont fait une chute de 30 mètres dans une marnière près de Brionne. Alertés par cet incident insolite, les gendarmes et les pompiers, accompagnés du maire de la commune de Saint-Benoit-des-Ombres, ont rapidement réagi. Utilisant un drone pour évaluer la situation, les secouristes ont descendu une équipe avec des cordes pour récupérer les chiens légèrement blessés.
- Loiret : deux incendies criminels ont visé les chasseurs de Mézières-lez-Cléry. Les autorités ont rapidement ouvert une enquête pour destruction par moyens dangereux, menée par la brigade de recherche de la gendarmerie d’Orléans. Parallèlement, une enquête sur une série de vols de voitures a mené à l'arrestation de huit suspects en décembre, parmi lesquels trois ont été identifiés comme les auteurs des incendies des pavillons de chasse. Condamnés à des peines de un à cinq ans de prison ferme, ils ont également répondu de leurs actes liés aux vols de véhicules, commis depuis août 2024.
- Oise : le samedi 1er février, dans le cadre du plan de chasse, un cerf a été abattu lors d’une chasse privée à Saint-Crépin-aux-Bois. Considéré par certains contemplateurs comme étant le doyen de la forêt de Laigue (ce qui est faux), âgé de plus de dix ans, ils l’avaient affublé du surnom ridicule de « Brutus », et font semblant de pleurer sur : « la liste funeste d’autres victimes de cette pratique cruelle : L’Indien, Fantômas, Passe-Partout, Le Rouquin, 30 de meule, Black, Osiris, La Pieuvre, L’Araignée... ». Loin de simples statistiques, la réalité est tout autre et c’est grâce à ces prélèvements que la pyramide des âges est respectée, laissant aux plus jeunes cerfs leur rôle d’assurer l’avenir de l’espèce.
- Nord : le lundi 27 janvier, une convention a été conclue entre la Chambre des métiers et les chasseurs du Pas-de-Calais. Cet accord de partenariat ouvre la voie à la vente du gibier dans les commerces locaux. Conditionnée par une formation spécialisée, cette initiative promet de dynamiser l'économie locale tout en valorisant le travail des chasseurs. Désormais, ces derniers pourront contribuer activement au marché local, offrant ainsi aux consommateurs une nouvelle source de produits authentiques et de qualité, directement issus des terres de la région.
- Seine et Marne : l'agence de l'ONF Île-de-France-Est gère 51 800 hectares de forêts publiques répartis sur trois unités territoriales distinctes : Fontainebleau, Brie-Boisée-Sénart et Forêts Briardes. Elle vient de conclure une convention stratégique avec l'Académie militaire de la Gendarmerie nationale (AMGN), marquant ainsi un engagement durable. La signature officielle de cette collaboration a eu lieu entre le général de division Frantz Tavart et Juliette Faivre, directrice de l'agence ONF Île-de-France Est. Cette entente symbolise une coopération étroite entre les institutions civiles et militaires, axée sur la préservation des ressources naturelles, l'adaptation aux défis climatiques et la formation des officiers de gendarmerie.
- Vaucluse : un concours de « meutes sur lapins » sera organisé à Sérignan-du-Comtat les 8 et 9 mars prochain. Les anti-chasse sont outrés, qualifiant de « honte » cette manifestation au cours de laquelle aucun animal n’est mis à mort, ni même capturé. Cependant illustrer ce concours de meutes avec une photo de chiens d’ordre fait désordre, de même que la réaction du président de l’Association de chasse de Sérignan qui a déclaré : « ... Les seules armes, ce sont un calepin et un stylo. On n'est pas à Fontainebleau ici, on n'a pas de grands animaux avec de grandes cornes, nous ça reste très convivial et très amical ». Les veneurs de Fontainebleau vont sans doute apprécier ce compliment et moquer les grandes cornes...
A l’étranger :
- Allemagne : En Basse-Saxe, la tension est montée d’un cran autour des droits de chasse, opposant le gouvernement régional dirigé par une coalition de sociaux-démocrates et de verts, aux chasseurs. La ministre écologiste de l'agriculture, Miriam Staudte, avait proposé des restrictions draconiennes telles que l'interdiction de l'entraînement des chiens de chasse sur gibier vivant et la limitation du piégeage, provoquant une réaction immédiate et massive. Sous la direction d'Helmut Dammann-Tamke, président de la Fédération régionale des chasseurs de Basse-Saxe, plus de 20 000 personnes, chasseurs, agriculteurs, forestiers et pêcheurs, ont convergé vers Hanovre pour exprimer leur désaccord. Cette manifestation historique a exercé une pression significative sur le gouvernement, menant à un revirement notable de la ministre Staudte qui s'est montrée ouverte au dialogue. Cette mobilisation a également fragilisé la coalition gouvernementale, avec des signes de désolidarisation des sociaux-démocrates vis-à-vis des verts sur les mesures controversées. https://twitter.com/i/status/1884930584570462602
- Belgique : concernant la lutte contre les sangliers, le RSHCB a porté à la connaissance de ses adhérents que : « l’accord de Gouvernement stipule : nous modifions la Loi sur les armes et veillons à ce que les lunettes de vision nocturne et les silencieux soient autorisés, à certaines conditions, notamment pour la lutte contre les sangliers ». C’est donc une première étape franchie avec succès pour ces accessoires, fruit d’un long travail de sensibilisation mené par le Royal Saint Hubert Club de Belgique depuis plusieurs années. Lorsque cette modification de la Loi sur les armes sera votée au Fédéral, il appartiendra aux Régions de convenir des conditions précises d’utilisation pour la chasse et/ou la destruction.
- Etats-Unis : il y a 32 ans, Sam Aiuppa, un chasseur de sauvagines de Chicago, a abattu un cerf de Virginie. C’était le 28 novembre. Après une longue attente, il a été surpris par l'apparition soudaine d'un impressionnant « buck » devant lui. La prise de visée fut rapide et la balle terrassa l’animal. Sam a donc conservé le trophée dans son sous-sol pendant des décennies, jusqu'à ce qu'un électricien, lors d'une réparation, le remarque et suggère de le faire mesurer. Et c'est ainsi que le trophée de Sam Aiuppa a été officiellement reconnu comme le 3e mondial par les mesureurs certifiés de Boone and Crockett, avec un pointage net de 207 7⁄8 et une envergure de 27 pouces. Cette histoire remarquable illustre comment une trouvaille fortuite peut révéler un trésor caché de la nature, même après tant d'années d'oubli....
- Pologne : les maladies rénales sont régulièrement observées chez diverses espèces animales sauvages, mais chez le chevreuil de telles observations restent rares. Cependant, deux cas de malformations rénales ont été documentés lors d’une étude réalisée en Pologne centrale. Près de Węgrów, au nord-est de Varsovie, une femelle de 5 ans présentait un rein atrophié mesurant 5 cm de long pour un poids de 20 g, sans modifications histopathologiques significatives, compensé par une hypertrophie de l'autre rein, pesant 85,8 g. Le second cas concerne un mâle de 7 ans près de Rawa Mazowiecka, au sud-ouest de Varsovie, avec un rein réduit mesurant 4,5 cm et pesant 15,3 g, accompagné d'un rein de taille normale mesurant 7,5 cm et pesant 55,6 g. Les deux reins présentaient des infiltrats massifs de cellules mononucléées, conduisant au diagnostic de néphrite interstitielle chronique.
- Suisse : le concours romand du trophée de chasse, à Grimentz, a permis samedi d'analyser les bois de cerfs et chevreuils, les cornes de chamois et les dents de sangliers. Les évaluateurs utilisent 16 critères pour juger la qualité du gibier. Chaque trophée est minutieusement examiné, mesuré et évalué pour sa couleur, son relief et son aspect, influençant ainsi la note finale. L'objectif principal n'est pas seulement de récompenser les chasseurs, mais aussi d'évaluer la santé du gibier. Ce concours trace l'évolution annuelle de la qualité du cheptel dans les cantons romands. Selon Augustin Salamin, du CIC, il y a un déclin en Valais et une amélioration des trophées vaudois, des données précieuses pour ajuster les plans de chasse et le travail des biologistes cantonaux. Les critères évaluatifs, inchangés depuis un siècle, confèrent une constance aux résultats.