" Je sonne de la trompe" par Sylvain Oudot et Guyaume Vollet

Destiné à l`apprentissage progressif de la technique pour la trompe en ré, cet ouvrage s’adresse aux apprenants, débutants ou moyens, ainsi qu’aux enseignants. Forts de leurs expériences respectives, les deux auteurs proposent un condensé de leur approche de l'enseignement de la trompe, complété par trois recueils d’études, d`exercices et de fanfares traditionnelles déjà disponibles dans la même édition « Tempo Music Club ». La méthode est d'autant plus profitable qu`elle s’enrichira des conseils avisés et personnalisés d’un professeur. Les phases successives d`apprentissage sont présentées en quatre chapitres qui correspondent à la chronologie d`enseignement : 1) la gestion de l’air ; 2) la diction et l’ornementation ; 3) l’expression ; 4) les pupitres. Comme le précisent les auteurs : « La rédaction de cet ouvrage se veut simple et efficace. Nous avons choisi de ne pas illustrer nos propos par des planches techniques ou anatomiques savantes, préférant orienter le lecteur vers des vidéos intéressantes dont les liens sont fournis en fin de recueil. Ce vecteur moderne de connaissances, utilisant l’animation 3D, présente l`avantage d’être à la fois explicite et ludique. Des exercices annexes ont été sélectionnés dans le but de susciter un « ressenti » chez l'apprenant. Ils peuvent être complétés par d`autres exercices, selon les recommandations des professeurs. Évidemment, la méthode devra être adaptée par le lecteur ou le pédagogue de façon appropriée pour l'élève, selon sa morphologie, ses capacités physiques et son niveau d’avancement dans l`apprentissage de l'instrument ».

 

Pour se procurer ce Traité de technique usuelle et Exercices pratiques : c'est ICI 

Braquage mortel dans une armurerie de Seine-Maritime

Mardi dernier 9 janvier, vers 11 heures, trois individus pénètrent dans une armurerie à Eslettes (Seine-Maritime), près de Rouen, et braquent l’armurier. Si on a encore peu de détail sur le déroulé du braquage, l’armurier a pu faire usage d’une arme à feu et a tiré sur les braqueurs. L’un a été tué par balle, un autre a été blessé puis interpelé par les forces de l’ordre qui l’ont placé en garde à vue. Quant au troisième larron, il a réussi à prendre la fuite mais a été aussitôt activement recherché par la gendarmerie. L’armurier a été également placé en garde à vue, et deux enquêtes ont été simultanément ouvertes par le parquet de Rouen. L'une concerne la tentative de braquage et l'autre concerne les circonstances des tirs de l'armurier et du décès du suspect. Grâce aux différentes auditions ainsi qu'aux constations réalisées sur place par les gendarmes de la Section de recherche de Rouen, cette seconde enquête devrait permettre d'établir si le commerçant a agi en état de légitime défense ou non. D'après l'un des voisins de l'entreprise, « six ou sept coups de feu » ont été entendus vers 11h30 » a-t-il affirmé auprès de l'AFP ajoutant : « Si des coups de feu sont entendus régulièrement dans le village lors des jours de chasse, mardi c'était impressionnant, car c'était en rafale ».

Epreuves canines en parcs dits « d’entrainement »

Si la majorité d’entre elles concernent les chiens courants du 6ème groupe, on vient d’apprendre que, dans un environnement hostile aux parcs à gibier, la Centrale Canine venait d’étendre leur usage à destination de nouvelles races de chiens du 8ème groupe, la dénomination de « parc d’entrainement » ou de « concours » permettant d’échapper à la nouvelle réglementation sur les enclos. La cynophilie classe les races de chiens dans plusieurs groupes. Si le 6ème concerne les chiens courants, le 7ème est celui des chiens d’arrêt et le 8ème celui des chiens d’eau et broussailleurs. Alors pourquoi une telle décision ?

Christian Busseuil, ancien président du Club du Wachtelhund, est vent debout contre cette initiative qu’il juge malheureuse et inadaptée. Voici ce qu’il a déclaré : « Dans un espace clos, d’une surface déterminée par une réglementation, en concours ou en épreuve d’entrainement on essaie d’évaluer le comportement d’un chien face à un gibier, le sanglier dans le cas présent. Le chien sera évalué dans sa façon de quêter, de mettre sur pieds, de poursuivre et éventuellement de tenir le ferme. Mais…

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Brûler les déchets verts est désormais interdit !

Après avoir tondu sa pelouse ou taillé ses haies, brûler les déchets verts dans son jardin, même dans un incinérateur, est un réflexe à oublier. Dans quelques jours, voire quelques semaines pour les moins bien exposés au soleil, les premiers travaux extérieurs d’entretien vont commencer. Désormais, brûler les déchets verts est interdit par la loi, et peut vous exposer à une amende d’un montant non négligeable. Par déchets verts on comprend : l’herbe après tonte de la pelouse, les feuilles mortes, les résidus de taille de haies et arbustes, les résidus de débroussaillage, les épluchures de fruits et légumes. « Depuis la loi du 10 février 2020, il est strictement interdit de brûler les biodéchets. En cas de non-respect, l’auteur est passible d’une amende de 750 € maximum » précise Service public sur son site. Pour se débarrasser de ses déchets verts, sans les brûler, il existe d’autres solutions : les transformer en paillage ou en compost individuel. Même si l’on peut penser que brûler des déchets verts n’est aucunement risqué, faire flamber des végétaux humides peut présenter certains risques pour les humains et l’environnement. Par exemple, cela émet des polluants atmosphériques comme des particules (PM), de l’oxyde d’azote ou encore du monoxyde de carbone, et cela contribue à accentuer la pollution atmosphérique. Pour rappel, la pollution de l’air par les particules fines entraîne la mort prématurée de 48 000 personnes tous les ans en France. Si l’on ajoute à cela les nuisances olfactives pour le voisinage et les risques d’incendie, même en hiver, il est donc conseillé de s’abstenir, même dans son jardin ou dans un endroit que l’on pense prévu à cet effet.

Grippe aviaire : persistance du virus

Un ours polaire a été découvert mort, près d’Utqiagvik en Alaska, confirmant l’hypothèse des scientifiques sur la persistance et résistance du virus de la grippe aviaire. C’est le premier cas de mortalité chez un ours polaire documenté au monde. « L’animal a été retrouvé mort en octobre, mais la découverte du virus dans les tissus corporels de l’animal, a nécessité un échantillonnage et une étude par le département de gestion de la faune de l’arrondissement de North Slope et d’autres agences, qui n’ont confirmé qu’en décembre que la grippe aviaire était bien la cause du décès » a déclaré le Dr Bob Gerlach, vétérinaire de l’État de l’Alaska, ajoutant : «  à ce titre, il a été signalé à l’Organisation mondiale de la santé animale et a d’autres pays de l’Arctique qui abritent des ours polaires ». La raison a été expliquée ainsi : « Les ours polaires mangent normalement des phoques qu’ils chassent sur la glace marine. Mais la fonte a réduit la présence de ces mammifères marins, obligeant les ours à se rabattre sur une autre source d’alimentation, les oiseaux, dont la consommation de sujets atteints par la grippe aviaire peut devenir mortelle ». La précédente épizootie de 2014-2015 avait entraîné certaines infections d’oiseaux sauvages causées par la grippe, et des décès d’oiseaux ont eu lieu en Europe peu de temps après. Mais la version actuelle est considérée sans précédent dans ses effets sur les oiseaux sauvages et autres animaux sauvages. Pour Bob Gerlach : « Il est possible que d’autres ours polaires aient succombé à la maladie, mais dans des endroits éloignés, hors de la vue des gens pour enregistrer les événements. Pour l’Alaska, zone de mélange pour les migrations mondiales d’oiseaux, la propagation des maladies aviaires est toujours un problème », a-t-il déclaré précisant que ce carrefour mondial migratoire était lez trait d’union entre les Amériques et l’Asie.

L'Europe et le droit des animaux

Dans le cadre de son programme en faveur d’une agriculture et d’une production alimentaire durables, la Commission européenne a indiqué son intention de faire évoluer la législation européenne sur le bien-être animal. Son projet, qui a été présenté en décembre dernier, traite principalement du temps de transport des animaux. Si, depuis la nuit des temps, les animaux étaient assimilés à des choses qui devaient répondre aux besoins humains, les mentalités ont lentement évolué au fil des siècles, mais semblent s’emballer depuis le décret de 1959, qui a fait entrer la protection animale dans le droit. Ensuite, en 1976, a été promulguée une loi sur la protection de la nature, par laquelle la qualité de l’animal « être sensible » a été consacrée. S’en est suivie une prise de position philosophique, proclamée en 1978, à travers la Déclaration universelle des droits de l’animal, reconnaissant ce dernier comme doté d’un système nerveux, et possédant des droits particuliers. Enfin, c’est par la loi du 16 février 2015 que fut introduit dans le code civil un nouvel article : « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens ». Mais que faut-il comprendre dans cet article ? Les portes de l’interprétation sont trop larges pour le droit, car si les animaux domestiques sont plus chargés d’empathie parce qu’ils vivent et évoluent avec nous, qu’en est-il des animaux d’élevage, et qu’en est-il des animaux sauvages ? C’est à ces questions que la Commission européenne voudrait bien apporter des réponses équilibrées, car aucun des trois pôles d’exploitation animale identifiés (alimentaire, industriel et loisirs) n’accepteront d’être culpabilisé.

Transition écologique : ce qui a changé au 1er janvier 2024

Depuis le premier janvier, des évolutions sont intervenues dans de nombreux domaines : économie circulaire, énergie, rénovation et efficacité énergétique, logement, mobilités, etc. Ces mesures ambitionnent de relever le défi de la transition écologique dans le quotidien des Français. Tour d’horizon de quelques mesures pouvant intéresser les chasseurs :

- consommation : pour les particuliers, reprise gratuite des pneus usagés par les distributeurs, sans obligation d’achat. Les particuliers peuvent désormais déposer gratuitement jusqu’à 8 pneus usagés par an chez un distributeur, sans obligation d’achat de nouveau pneu. Cela vient compléter la reprise en « un pour un » existante depuis plusieurs années.

- déchets : depuis le premier janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi anti-gaspillage de 2020 (AGEC), la généralisation du tri à la source des biodéchets est prévue. Dans cette perspective, 40% de la population, soit 27 millions d’habitants, bénéficieront d’une solution pour trier ses biodéchets au cours de l’année 2024. Les collectivités joueront un rôle clé en proposant diverses solutions aux citoyens.

- fin de la période d'écoulement des stocks pour les emballages en plastiques des fruits et légumes : deux ans après l’interdiction des emballages en plastique des fruits et légumes de moins de 1,5 kg, conformément à la loi anti-gaspillage (AGEC) de 2020, l’année 2024 marque la fin de la période d’écoulement des stocks pour ces emballages. Ils seront désormais interdits pour la commercialisation de ces produits. Cette mesure vise à supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année.

- décentralisation de la police de la publicité : à l’échelle nationale, et pour protéger l’environnement et les paysages naturels ou urbains, les publicités et les enseignes doivent respecter des normes environnementales. Jusqu’à présent, les compétences, en matière de police de publicité, étaient partagées entre le préfet de département et le maire. À partir du 1er janvier 2024, et conformément à la loi Climat & Résilience, les maires seront compétents pour assurer la police de la publicité sur leur territoire.

- obligation d'ombrager les parcs de stationnement : dans le cadre de la loi Climat & Résilience, à partir du 1er janvier 2024, les parcs de stationnement devront être ombragés, par plantation d'arbres ou par ombrières photovoltaïques, et être munis d’un dispositif de gestion des eaux pluviales. Cette mesure concerne les parcs de plus de 500 m² associés à des bâtiments à usage commercial, industriel ou artisanal, à usage d'entrepôts, de hangars non ouverts au public faisant l'objet d'une exploitation commerciale et aux parcs extérieurs ouverts au public.

- aides à l’achat pour les vélos neufs et d’occasion : les aides à l’achat pour les vélos s’ouvrent aux vélos d’occasion selon les mêmes modalités que pour les vélos neufs. Une aide pour les personnes morales et sous condition de revenu pour les personnes physiques dans la limite de 40% du coût du vélo et plafonné entre 150 et 3000 € selon les types de vélo. 

- Biodiversité : la rubrique 3.3.5.0 a été réintroduite dans la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités (Iota) ayant une incidence sur l'eau et les milieux aquatiques, suite à une consultation du public menée en 2023. Concrètement, cette rubrique permet de réaliser des travaux en milieu aquatique, du moment qu'ils répondent à des objectifs de protection et restauration du milieu : arasement ou dérasement d'ouvrages, réouverture de cours d'eau, restauration des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques entre autres.

Etats-Unis : après 33 ans à la tête de la NRA, le patron du lobby des armes démissionne

Wayne La Pierre, le très influent patron de la « National Rifle Association » (NRA), premier lobby américain des armes à feu, a annoncé vendredi dernier, sa démission, trois jours avant l’ouverture, à New York, de son procès pour corruption. « Fier de tout ce que nous avons accompli, j’annonce que je démissionne de la NRA », a déclaré l’homme de 74 ans dans un communiqué publié par l’organisation. C’est sous sa houlette que la « NRA », qui revendique plus de cinq millions de membres, est devenue particulièrement active auprès des responsables politiques, qu’elle finance ou note défavorablement, parvenant à bloquer au Congrès les propositions de loi qu’elle estime défavorables. Bien qu’affaiblie par les affaires récentes de fusillades, elle conserve néanmoins une redoutable emprise sur les élus et aurait, parait-il, versé des dizaines de millions de dollars à Donald Trump en 2016, pour sa campagne électorale. Mais Wayne La Pierre va avoir un autre combat à mener, celui qui l’oppose à la procureure de l’Etat de New York, Letitia James, lors d’un procès au civil qui s’est ouvert hier, après une enquête de 15 mois qui a déclenché un grand déballage embarrassant pour le patron du grand lobby, suspecté de dépenses personnelles somptuaires réglées par la NRA, et autres abus de biens sociaux. Présenté par ses détracteurs comme un super VRP des armuriers, Wayne La Pierre fait probablement partie des hommes les plus détestés aux Etats-Unis, mais aussi le plus adulé par des millions d’autres Américains qui apprécient ses diatribes, dont celle-ci, lancée en 2012, après une énième fusillade meurtrière dans une école : « La seule chose qui peut arrêter un méchant avec une arme, c’est un gentil… avec une arme ».

Centrales photovoltaïques au sol : de nouvelles règles d’installation

Certes, il faut produire de l’énergie, mais à quelles conditions ? Alors qu’il y des millions de mètres carrés de toiture susceptibles d’accueillir des panneaux photovoltaïques, les installations au sol, après défrichement et arasement, posent problèmes. C’est donc pour remédier à cet article de la loi « Climat et Résilience » d’août 2022, que le gouvernement vient de préciser les deux conditions nécessaires à l’installation de ces centrales au sol :

1) ne pas affecter durablement les fonctions écologiques du sol, en particulier ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que son potentiel agronomique,

2) ne pas être incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole ou pastorale, sur le terrain d'implantation, si la vocation de celui-ci est agricole.

Ces deux conditions viennent d'être définies par un décret et un arrêté, publiés au Journal Officiel du 31 décembre 2023. Les nouvelles installations au sol de centrales photovoltaïques devront dorénavant être construites de manière à être « réversibles », donc démontables, et permettre le maintien de la couverture végétale et des habitats naturels préexistants, et sur les espaces à vocation agricole, les installations doivent permettre la poursuite d'une « activité agricole ou pastorale significative » ou l'implantation d'une activité. L'arrêté précise également la liste des caractéristiques techniques à respecter : hauteur des panneaux, espaces entres les rangées, types d'ancrages au sol, types de clôture, etc… Il fixe également la liste des données et informations à renseigner par les porteurs de projets dans une base de données nationale (plate-forme en ligne) qui servira de référentiel aux autorités en charge de l'élaboration des documents d'urbanisme pour le calcul de la consommation d'espaces. De manière transitoire, ces mesures ne s'appliquent pas aux installations photovoltaïques dont la date d'installation effective ou la date de dépôt de la demande d'autorisation d'urbanisme est comprise entre la promulgation de la loi Climat et résilience (22 août 2022) et la publication du décret (31 décembre 2023).

Pollution plastique : vers un nouvel accord international ?

On en parle depuis que l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement joue le rôle de chef de file du Programme de développement durable à l’horizon 2030. En février 2022, les États membres et les parties prenantes étaient invités à prendre des mesures ambitieuses pour reconstruire, après l’épisode Covid, en mieux, et de manière plus écologique, en veillant à ce que les investissements dans la reprise économique contribuent au développement durable. C’est ainsi qu’un embryon de résolution, visant à mettre fin à la pollution plastique et à élaborer un accord international juridiquement contraignant d’ici 2024, a été approuvée par les chefs d’Etats des 175 nations représentées. « Ce jour marque le triomphe de la planète Terre sur les plastiques à usage unique. Il s’agit de l’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’Accord de Paris (sur le climat) » déclarait alors Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), précisant que : « Il s’agit d’une police d’assurance pour cette génération et les suivantes, qui pourront vivre avec le plastique sans être condamnées par lui ». Deux ans après, en ce début d’année 2024, il semble que ces bonnes résolutions soient restées au placard, malgré des chiffres alarmants. La production de plastique a explosé, passant de 2 millions de tonnes en 1950, à… 460 millions de tonnes en 2019, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont moins de 10% sont actuellement recyclées, et 22% abandonnées dans des décharges sauvages, brûlées à ciel ouvert ou rejetées dans l’environnement, selon les dernières estimations de l’OCDE. D’ici 2050, les émissions de gaz à effet de serre, associées à la production, à l’utilisation et à l’élimination des plastiques, représenteraient alors 15% des émissions autorisées, dans le cadre de l’objectif visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °Celsius. Sans doute pour adoucir la mesure, seules deux variétés de plastiques les plus polluantes, les PVC et les polymères, feraient l’objet d’une interdiction mondiale. Certes on avance dans la réflexion, mais croire encore à une signature possible de cet accord en 2024 relève de la chimère…

Les faits divers de la semaine

Si l’on s’en réfère à la liste des faits divers de la semaine passée, on ne peut que constater que, même le gibier a eu sa trêve de fin d’année. Il est vrai qu’un certain nombre de sociétés de chasse avaient renoncé à battre les bois, d’une part parce que leurs sociétaires avaient moins de disponibilités pour chasser, et d’autre part cela permettait d’éviter des rencontres fortuites et pas toujours sereines avec d’autres « UDLN » (utilisateurs de la nature) pendant les vacances de Noël. Certes, cela n’a pas fait avancer les plans de chasse, mais il reste encore presque deux mois pour faire le travail…       

- Haut-Rhin : le dimanche 31 décembre, à Fellering, un chasseur s’est gravement blessé à la cheville. Dans l’impossibilité de se déplacer, c’est l’hélicoptère du SMUR qui l’a sorti de sa fâcheuse situation. L’homme a été hospitalisé.

- Côte d’Or : l’année 2023 s’est mal terminée pour un chasseur qui participait à une battue sur le territoire de la commune de Bion. Chargé par le sanglier qu’il visait, il a été violemment heurté et blessé aux membres inférieurs. Il a été secouru et pris en charge par les pompiers d’Autun, qui l’ont transporté à l’hôpital de la ville.

- Meurthe et Moselle : près de Baccarat, après la découverte le 22 décembre dernier, d’un cadavre de loup criblé de plombs, le Parquet de Nancy a confirmé l'ouverture d'une enquête pour « destruction d'espèce protégée ». L’autopsie a révélé la présence de 9 plombs dans le corps de l’animal et plusieurs fractures. « Les plombs ne sont pas à l'origine de sa mort, consécutive à de multiples fractures » précise le procureur de la République de Nancy. Mais ces impacts, anciens, ont certainement contribué à affaiblir l'animal, suffisamment agile en temps normal pour éviter une collision. D'autant que son ventre était vide, selon les analyses. Les agents de l'OFB ont été chargés de l’enquête.

- Var : encore une affaire de loup… Alors qu'il rentrait de la chasse, le 2 janvier, un chasseur de Lorques est allé déclarer à la gendarmerie, avoir été attaqué par un loup et fait usage de son arme. « J'étais en train d'enlever des herbes piquantes sur ma chienne quand elle s'est mise à grogner. C’est à ce moment-là que j’ai vu le prédateur à quelques mètres. Il m'a bondi dessus. Je voyais même ses crocs sortir de la bouche » a expliqué l’homme qui avoue avoir été surpris par le comportement de l'animal, qui s’est enfui dans la forêt. L’OFB a indiqué qu’une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer si l'animal était effectivement un loup et comprendre les circonstances du coup de feu. Selon les premiers éléments de l’enquête, des traces de sang ont été découvertes sur les lieux, et sont en cours d’analyse. Mais avant même d’en savoir plus sur les circonstances de ce fait divers, un illuminé d’une association pro-loups, autoproclamé « spécialiste du prédateur », que les éleveurs invitent à venir bivouaquer gratuitement sur leurs terres en montagne, déclarait : « Le loup a naturellement peur de l’homme ». C’était vrai quand l’homme avait en permanence sous la main le fusil et sa charge de chevrotines. Ces prédateurs avaient vite compris qu'à moins de cent mètres, ça pouvait faire très mal. Mais, depuis que ces zozos se sont mis en tête que la cohabitation avec le loup, complètement inutile chez nous d’ailleurs, était possible, plus aucune limite ne leur est précisée. Donc, les loups s’approchent… et ce n’est pas fini !

- Nièvre : un accident mortel de la circulation a eu lieu le samedi 6 janvier, sur la RD 981, entre Decize et Cercy-la-Tour. Dans un premier temps, un automobiliste et sa passagère ont percuté un sanglier. Leur véhicule étant dans l’impossibilité de rouler et les feux de détresse ne fonctionnant plus, l’homme s’est alors placé derrière son véhicule pour alerter les autres usagers, en faisant des signaux lumineux à l'aide de son téléphone portable. C’est à ce moment qu’un autre véhicule l’a violemment percuté. Il est décédé quelques instants plus tard de blessures trop importantes. « Malgré nos efforts, la victime est décédée. Les deux autres personnes impliquées ont aussi été prises en charge, parce qu'elles étaient choquées » a déclaré le responsable des services de secours. Les gendarmes ont ouvert une enquête, pour déterminer les causes et les responsabilités dans ce drame.

- Lot : le corps sans vie d’un chasseur a été retrouvé dans les bois de Larnagol, ce samedi aux alentours de 15h30, au lieu-dit Le Mas de Bessac. À l’arrivée des pompiers de Cajarc, alertés rapidement, ils se sont retrouvés face à un corps inerte. Les secouristes ont tout tenté pour ramener cet homme à la vie, mais leurs efforts ont été vains.

- Ariège : le dimanche 31 décembre, à Rieux de Pelleport, un habitant a perçu le bruit d’une détonation, sans y prêter autrement attention. Mais le mercredi suivant, il découvrait une perforation dans sa véranda semble-t-il due à un projectile. Après avoir fouillé les lieux, l’homme a finalement trouvé une balle de chasse de gros calibre… Plainte n’a pas été déposée, mais la gendarmerie a ouvert une enquête.

2024 : sale temps pour les bêtes noires...

Le gouvernement a publié, au Journal officiel du 30 décembre 2023, un décret et un arrêté comportant plusieurs mesures pour réduire les populations de sangliers, et mieux indemniser les dégâts de gibier sur les grandes cultures. Ces textes font suite à l’accord signé au début de 2023, entre la FNC, le ministère de l’Agriculture et les syndicats agricoles, visant à diminuer de 20 à 30% les dégâts en trois ans, moyennant une aide du gouvernement. Le décret qui vient d’être publié étend la période de chasse à la bête noire, ce qui fait que, entre avril et mai, la chasse individuelle sera possible, cependant sous certaines conditions. Les autorisations seront délivrées par les préfets, toujours dans le but de protéger les semis. Parallèlement, pendant cette période, et si nécessaire, des battues pourront être organisées « à titre exceptionnel ». Le gouvernement ouvre également la possibilité d’utiliser les chevrotines pour le tir du sanglier en battue, mais pas partout. Le projet concerne surtout les départements à forte densité végétale, ou des zones à densité importante en matière d’infrastructures ou de constructions, ne permettant pas des tirs à balle sécurisés. Cette mesure est déjà expérimentée en Corse et dans les Landes. Le décret fixe également les conditions de la mise en place des opérations d’agrainage dissuasives, qui ne pourront se faire sans l’accord de la fédération départementale des chasseurs et pour simplifier la procédure d’indemnisation, il réduit le seuil d’indemnisation, qui est désormais de 150 € par exploitation et par saison de chasse. Quant à l’arrêté, il autorise le tir de sanglier autour des parcelles agricoles en cours de récolte. 

 

Pour lire l'arrêté, c'est ICI

La réserve de Biosphère de Moselle-Sud

Située dans le département de la Moselle, la réserve de « Biosphère de Moselle-Sud », initiée en 2016, a été reconnue par l’UNESCO le 15 septembre 2021, dans le cadre du programme « Man And Biosphere ». Portée par le pôle d’équilibre territorial et rural du pays de Sarrebourg, ce projet de territoire « pour encourager la protection de l'environnement, tout en conciliant les pratiques de développement durable sur les territoires, où les Hommes et la Nature cohabitent durablement » regroupe 76 communes de la communauté de Sarrebourg–Moselle-Sud, 26 communes du pays de Phalsbourg et 36 communes du Saulnois. L'aire centrale est constituée du pays des étangs (dont l'étang de Lindre classé site Ramsar et Natura 2000), la réserve biologique dirigée du Grossmann et des aires protégées. Ainsi, de la haute vallée de la Seille, en passant par la vallée agricole de la Sarre jusqu’aux massifs forestiers des Vosges, cette région qui couvre près de 140 000 hectares est riche en termes de patrimoine naturel, culturel et historique. L’eau y est omniprésente, ce qui favorise l’hébergement d’espèces différentes, parfois de passage, souvent inféodées, uniques au monde. Ouverte au monde de la chasse, elle donne utilement la parole aux chasseurs sur leur place dans les écosystèmes. Le FDC de Moselle y est impliquée, ce que nous explique, dans la vidéo ci-dessous, Thierry Jung, administrateur :