Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

Etait-ce un loup ?

Le 27 avril dernier, vers 23 heures, une habitante de Chamalières âgée de 39 ans, a été attaquée par un canidé, alors qu’elle promenait son chien en montagne bourbonnaise. Mordue au cou, à l’épaule et au bras, elle a crié pour alerter l’ami chez qui elle passait la soirée. Ce dernier est arrivé à son secours, fusil à la main, et a tiré un coup de feu en l’air, qui a provoqué la fuite de l'animal. La blessée a été prise en charge par l'hôpital de Vichy, qui a délivré une ITT (Interruption temporaire de travail) de quinze jours. Suite à cet incident, les services de l’OFB ont ouvert une enquête, mais n'ont pas conclu à la présence d'un loup, position que suit la préfecture de l'Allier qui se range derrière ses spécialistes au motif que : « aujourd’hui, aucune trace d’un loup n’a été constatée sur les lieux et le périmètre. Si nous avions le moindre doute, nos services auraient déjà mis en place des battues… Si c’est un chien, la responsabilité pénale du propriétaire peut être engagée ». Alors, quel est donc l’animal auteur de l’attaque ? Pas convaincue des conclusions de l’OFB, la Puydômoise s'est attachée les services de deux avocats clermontois qui ont déposé vendredi dernier, une requête en référé auprès du Tribunal administratif de Clermont-Ferrand, pour demander la nomination d'un expert près de la Cour d’appel de Grenoble afin que soit réalisée une seconde expertise. La description de l'animal faite par la victime, qui précise qu'il dégageait une odeur spécifique, ainsi que la largeur des morsures témoignent d'un animal de forte corpulence. Alors loup ou pas loup ? On le saura quand le, ou les experts, rendront leurs conclusions...

 

Pour voir la vidéo du témoignage de la victime, c’est ICI

« Mission Nature 2024 » : fin des dépôts des candidatures le 24 mai 2024 à 23h59 (heure de Paris)

En février dernier, l’OFB a lancé un nouvel appel à projets visant à identifier les actions qui seront soutenues grâce à la deuxième édition du jeu de la FDJ « Mission Nature » consacré à la biodiversité. La commercialisation de ce jeu est prévue à l’automne 2024. Il permettra de reverser à l’OFB une enveloppe estimée à 5 à 10 millions d’euros, pour financer des projets de restauration écologique dans tous les territoires, dans l’Hexagone comme dans les Outre-mer, conformément à l’article 155 de la loi de finances pour 2024. Ce deuxième appel à projets a pour objectif de faire émerger, et d’appuyer la mise en œuvre de projets concrets de restauration des écosystèmes et des espèces associées, en cohérence avec les stratégies et dispositifs nationaux et régionaux dédiés à la biodiversité. Il vise particulièrement les projets déployant une approche systémique. Les projets permettant de reconnecter les citoyens aux enjeux de biodiversité, soit par leur caractère démonstrateur, soit par leur capacité à renforcer la biodiversité de proximité, seront privilégiés. Les projets présentés peuvent être situés sur le territoire métropolitain ainsi que dans les départements et régions d’Outre-mer suivants : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion. Le montant final de l’enveloppe de l’appel à projets sera déterminé à la fin de la deuxième édition du jeu « Mission Nature » et les montants des subventions reversées seront encadrées par un minimum de 50 000 euros et un maximum de 1 million d’euros, sous réserve de l’éligibilité des dépenses et du taux plafond de subvention.

 

Pour tout savoir sur les projets, c’est ICI

Webinaire « EEE » (espèces exotiques envahissantes)

L’Office français de la biodiversité et ses partenaires organisent, demain mercredi 22 mai, un webinaire national relatif aux actualités internationales sur les espèces exotiques envahissantes à destination des acteurs professionnels confrontés et impliqués sur les EEE. Ces espèces exotiques envahissantes, menace complexe pour la biodiversité, sont des espèces exogènes au territoire considéré à une date donnée, introduites par ou avec les humains, de manière volontaire ou fortuite. Leur introduction, implantation et propagation dans cet environnement, hors de leur aire de répartition naturelle, menacent les espèces indigènes, les habitats naturels et/ou les écosystèmes. Les conséquences peuvent alors être négatives, qu'elles soient environnementales et/ou économiques et/ou sanitaires.

Au programme (susceptible d’être modifié) de ce webinaire :

- 9h00 : ouverture et introduction.

- 9h05 : Actualités internationales (présentation de l’IPBES et du rapport d’évaluation thématique sur les EEE, autres actualités internationales en lien avec les EEE, questions-réponses sur cette première séquence).

- 9h50 : implications nationales (pour les actions françaises et rapportage européen sur les EEE, appuis de l’OFB et de l’UICN dans la mise en œuvre des politiques publiques sur les EEE, questions-réponses sur cette deuxième séquence).

- 10h25 : discussion (période supplémentaire de questions-réponses, table ronde).

- 10h55 : conclusion.

Les structures intervenantes sont les suivantes : Office français de la biodiversité, Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE), Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (MTECT), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), Institute for Global Environmental Strategies (IGES), Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (CF-UICN), avec la collaboration du centre de ressources sur les EEE copiloté par l’OFB et le CF-UICN.

 

Pour accéder au formulaire d’inscription, c’est ICI

La nouvelle PAC est adoptée

Le lundi 13 mai, les États membres de l’Union européenne ont approuvé formellement le règlement de simplification des règles de la PAC (politique agricole commune), qui avait été voté par le Parlement européen dans le cadre d’une procédure d’urgence le 25 avril dernier. Les modifications apportées vont dans le sens d’une réduction de la charge administrative et plus de souplesse dans certaines obligations de la conditionnalité. Ces avancées, qui ont été détaillées dans un communiqué de presse du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, permettent de répondre aux préoccupations des agriculteurs. L’adoption formelle, par le Conseil de l’UE, du règlement de simplification, va permettre son entrée en vigueur dans les tous prochains jours. Satisfaction non dissimulée de Marc Fesneau qui a déclaré : « Je me réjouis de l’adoption large et claire du règlement de simplification des règles de la PAC par le Parlement européen. C’est une étape importante et très attendue par les agriculteurs français et européens qui vient d’être franchie. Les mesures simplifiées de la PAC seront mises en œuvre sans attendre. En redonnant de la cohérence à la PAC tout en maintenant son ambition environnementale, elles sécurisent l’activité des agriculteurs et soutiennent les capacités de production de la France et des autres Etats membres… ».

Ardennes : passionnante et instructive soirée sur le thème du cerf

Proposée par la FDC 08, une soirée sur la connaissance du cerf a rassemblé une centaine de chasseurs et adjudicataires, pour la plupart déjà passionnés par l’espèce, venu écouter Rémi Helder, directeur du CERFE (Centre d’études et de formation en éco-éthologie) basé à Boult au Bois, qui aborda les déplacements du cerf dans la région Champagne-Ardennes, et Jean-Pierre Briot vice-président de la FDC 88 et administrateur fondateur de l’ADCGG 88, dont le discours convaincant était centré sur les dégâts de grands cervidés, liés au stress occasionné par les dérangements. Clichés extraits des pièges photographiques à l’appui, suivi permanent des animaux équipés de colliers GPS, détermination des profils génétiques des populations, toutes ces données mises en relation montrent que les passages supérieurs aménagés sur les grandes voies de communication sont des éléments de connexion que le cerf fréquente… sauf l’autoroute A34 Reims/Sedan, qui reste une barrière très hermétique, ce qui conduit le CERFE à solliciter la construction d’un passage à proximité de Neuvizy. Par ailleurs, la confrontation des profils génétiques montre, par exemple, que la population de la Montagne de Reims demeure une population isolée, que celle du massif de Signy-l’Abbaye présente le même profil que celle du Camp militaire de Sissonne, donc qu’elles sont connectées…

Par Jean-Marc Thiernesse

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Fête de la nature 2024

La Fête de la nature a lieu tous les ans, pendant 5 jours, autour de la journée internationale de la biodiversité célébrée le 22 mai. La 18ème édition aura donc lieu du 22 au 26 mai 2024, cinq jours pendant lesquels des centaines d'activités seront proposées dans toute la France. Créée en 2007 sur l’initiative du Comité français de l’UICN et du magazine Terre Sauvage, la Fête de la Nature rassemble chaque année, les professionnels et passionnés de la nature et le grand public. Tous les grands organismes publics et privés qui concourent à protéger et à faire vivre la nature (Muséum national d’Histoire naturelle, parcs nationaux et régionaux, Conservatoire du littoral, réserves naturelles, ONF…) participent activement à ces 5 journées d’événements et de manifestations gratuites pour le public : balades en pleine nature, visites de sites remarquables, ateliers pédagogiques, séances d’observation, etc… une occasion unique de découvrir les trésors naturels de nos régions, en métropole comme en Outre-Mer. Pour participer, le site « fetedelanature.com » propose un moteur de recherche, une cartographie et un agenda pour vous aider à trouver une activité proche de chez vous.

 

Pour accéder au site dédié, c’est ICI

Haute-Marne : à Joinville, « Chasse et Nature en fête » a fait le plein…

Organisée par la Fédération des Chasseurs de Haute-Marne, la deuxième édition de « Chasse et Nature en fête », au château du Grand Jardin à Joinville, a tenu ses promesses. Autour de l’exposition obligatoire des trophées de cerfs récoltés au cours de la précédente saison, les pelouses des jardins « Renaissance » accueillaient un éclectique marché du terroir et de nombreuses animations autour de la chasse, de la pêche et de la nature, agrémentées des fanfares de trompes de chasse. Du cinématir à l’initiation au tir à l’arc, en passant par la Fédération de Pêche, tous les stands étaient fortement fréquentés, offrant aux visiteurs les découvertes des produits locaux. Quant au « rallye nature » initié pour les plus jeunes, il leur a permis de découvrir des facettes qu’ils ne soupçonnaient pas, du monde dans lequel ils vivent, conscients qu’ils sont déjà de la nécessité de le protéger. Chaque participant recevait un petit sac d’explorateur, dans lequel il trouvait quelques goodies, une paire de jumelles d’observation et un tire-tique, une façon de le sensibiliser sur les risques véhiculés par ces acariens. Et puis n’oublions pas le pôle chiens, organisé par l’AFACCC 52-88, qui présentait quelques 150 chiens de différentes races, mais tous « chiens courants », indispensables dans la chasse du sanglier... qui cause bien des soucis aux comptables des sociétés de chasse, et... de la FDC. Et pour lancer toutes ces réjouissances, les allées du « Grand Jardin » accueillaient pour l'inauguration (au premier plan et de gauche à droite sur la photo) : Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental de Haute-Marne ; Thomas Corvasce, président de la FDC 52 ; Bruno Sido, sénateur de Haute-Marne ; Jacky Desbrosse, président de la FDC 51 et de la Fédération régionale des Chasseurs du Grand-Est, et Jean Masson, président de l’AFEVST (Association Française des Equipages de Vénerie Sous Terre).

Les faits divers de la semaine passée

- Aisne : le brocard qui avait blessé, le lundi 29 avril, des adolescents à Barzy-en-Thiérache, a été abattu, a confirmé le maire de la commune, Pierre-Marie Tellier. Quant à savoir pourquoi l’animal était devenu si belliqueux ? Certes, la consommation excessive de bourgeons, à cette époque de l’année, peut en être la raison, mais en général, les effets se passent quelques heures après l’absorption. Était-il devenu accro aux vapeurs d’ivresse ou souffrait-il d’une quelconque maladie ou blessure ?

 

- Cher : saisi par l'association One Voice, le Tribunal administratif d'Orléans a ordonné, le jeudi 16 mai, via une procédure d'urgence, la suspension de l'arrêté du 30 juin 2023 du préfet du Cher, prolongeant l’exercice de la vénerie sous terre des blaireaux du 15 mai 2024 au 30 juin 2024, uniquement les samedis, dimanches, lundis et jours fériés. Cette suspension vaut jusqu'à ce qu’il soit statué sur la légalité de l'arrêté attaqué. L'audience sur le fond est prévue le jeudi 6 juin.

 

- Isère : « Je ne l’ai pas tué pour la viande mais pour la beauté du tir » a déclaré au tribunal de Grenoble, l’auteur de la mort de l’aigle pygargue à queue blanche, tué le 24 février dernier. L’avocat de la défense a bien demandé la nullité de la procédure, estimant que les bornages téléphoniques qui ont permis d'identifier les deux chasseurs n’avaient pas été faits dans le respect de la loi, mais cela n’a pas empêché le procureur de la République de réclamer 4 mois de prison avec sursis, 7 000 € d'amende, ainsi que la confiscation des armes et le retrait du permis de chasse durant trois ans pour les deux hommes. Le jugement sera rendu le 17 juillet prochain. Mais au-delà du pénal, l’affaire va se compliquer pour les deux mis en cause, puisque ce ne sont pas moins de 18 associations qui se sont portées partie civile, dont la FDC, et qui demandent quelque 180 000 € de dommages et intérêts. « Je suis outrée, c’est inacceptable. Pour moi, ce ne sont pas des chasseurs, ce sont des délinquants » a déclaré Danielle Chenavier, la présidente de la FDC de l’Isère.

 

- Finistère : à Brest, plus d’un an après l’incendie qui a partiellement détruit l’ancienne capitainerie du port, occupé par les services de l’OFB, l’appel d’offre pour la reconstruction du bâtiment vient d’être lancé. Le feu avait pris dans les combles, à la suite d’une manifestation des marins pêcheurs. Malgré un important déploiement de pompiers, le toit et le deuxième étage du bâtiment étaient totalement détruits. Un choc, pour les 35 agents de l’OFB dont les bureaux avaient été pris pour cible, la veille. La piste d’un feu déclenché par une fusée de détresse était spontanément évoquée. L’OFB a déposé plainte, et l’enquête, confiée à la police judiciaire, est toujours en cours.

 

- Gers : la FDC est aux abois, mais reste inflexible devant l’appel de détresse de quelques sociétés de chasse. En cause, l’instauration d’une « redevance » de 1 000 € pour couvrir les dégâts causés par le gibier. Le président de la FDC, Serge Castéran, ferme sur ses positions, est monté au créneau, face à la révolte d’une poignée de réfractaires, mais d’autres ont fait savoir qu’ils soutenaient la démarche et se joindraient à cette jaquerie. « Ça ne s’est pas très bien passé » a regretté Serge Castéran qui a cependant précisé : « c’est un besoin vital en matière d’indemnisation des dommages causés par le gibier… Si on n’équilibre pas les comptes, le préfet nous fera les équilibrer. Cette redevance, nous l’avons voté il y a deux ans, et nous l’avons encore voté cette année… ».

 

- Landes : ne pouvant plus plumer le bec de l’alouette, les chasseurs landais ont décidé, jusqu’à nouvel ordre, de ne plus participer aux battues de sangliers. La FDC a donc mis ses menaces à exécution, et réfléchit même à d’autres actions. Dans son communiqué, envoyé le vendredi 17 mai, la FDC explique également « suspendre toute collaboration avec les services de l’État en matière de suivis sanitaires de la faune sauvage ». Des menaces que les chasseurs avaient proférées, lors de leur assemblée générale il y a plus d’un an, à Pontonx-sur-l’Adour.

 

- Loir et Cher : invité pour parler protection de la nature, le chef papou Mundiya Kepanga de la tribu des Halis, est venu au parc de Beauval, le mercredi 15 mai. Il est intervenu à l’occasion de l’assemblée générale de l’Association française des parcs zoologiques. Face aux directeurs de zoos présents, il a souligné son attachement aux animaux « très importants pour nous, dans notre culture. On dit même qu’ils sont nos ancêtres ». Son seul conseil : « Respectez la nature. Elle vous respectera en retour ».

 

- Haute-Loire : le samedi 11 mai, un vététiste en balade sur la commune de Roche en Forez a déclaré avoir aperçu, dans les champs, un puma. Mais son témoignage n’est pas le seul, puisque d’autres signalements ont été faits en Haute-Loire et dans l'Allier. Le cycliste a immédiatement alerté les gendarmes de Montbrison qui se sont rendus sur les lieux, après avoir prévenu les agents de l'OFB qui ont patrouillé sur le secteur. « Nos investigations, ainsi que celles des services de gendarmerie, n’ont pas permis de confirmer l’hypothèse de la présence d’un grand félin » ont déclaré les inspecteurs de l’OFB.

 

- Marne : une convention de partenariat a été signée entre la FDC et le groupement de gendarmerie départementale, pour renforcer la lutte contre les incivilités portant atteinte à l’environnement. Ce partenariat vise à multiplier les « yeux » pour mieux lutter contre les atteintes à la nature dans les territoires ruraux. « Nous avons formé 69 enquêteurs-gendarmes en moins d'un an sur ces questions, en lien avec l'OFB », a précisé le colonel Romuald de la Cruz, commandant le groupement de gendarmerie départementale. « Les chasseurs pourront donc signaler aux référents des forces de l'ordre, les infractions ou les délits constatés sur leurs secteurs… Ce sont des observateurs privilégiés de la nature », a salué Henri Prévost, préfet de la Marne. Quant à Jacky Desbrosse, président de la FDC, il ajoutait : « On ne partage pas l'espace avec les autres usagers, on y cohabite, et il faut aussi que la société civile respecte les règles… ».

 

- Meuse : « Mission Nature » le jeu à gratter de la Française des Jeux, attribuera 510 000 € pour restaurer les pelouses calcaires de Verdun et favoriser la biodiversité du champ de bataille de la Première Guerre mondiale. Avec une mise de 3 €, les joueurs peuvent espérer en gagner 300 000, sachant que, pour chaque billet vendu, 43 centimes d’€ sont reversés à l’OFB pour le financement de projets de restauration du vivant. Une cinquantaine de candidatures de projets ont été soumises à l’OFB, mais à ce jour, 20 ont été retenues, dont le projet meusien. Ces dix hectares des champs de bataille de la Première Guerre mondiale font partie du patrimoine naturel du site mémoriel de Verdun.

 

- Morbihan : un putois d’Europe et un surmulot avaient été retrouvés morts, dans les pièges qu’un septuagénaire avait omis de relever. Le mardi 14 mai, devant le tribunal de police de Lorient, le piégeur avait invoqué le Covid-19 et son confinement pour expliquer pourquoi il n’avait pas pu relever ses cages, en novembre 2022. L’OFB alerté, avait également constaté que le piégeur n’avait pas, non plus, adressé en temps et en heure ses relevés de piégeages à la FDC. Le tribunal a alloué 200 € à l’association One Voice, partie civile, a condamné le piégeur a 100 € d’amende pour chacune des 3 infractions constatées, mais n’a pas suivi le ministère public qui réclamait la confiscation du matériel de capture sachant que le prévenu, à l’audience, avait indiqué vouloir stopper cette activité.

 

- Nièvre : Ce n’est pas un, mais deux arrêtés que le préfet de la Nièvre a signés, autorisant ainsi l’ouverture de deux périodes complémentaires de chasse sous terre aux blaireaux, dans le département. Répondant à une demande formulée par la FDC, il est d’ores et déjà possible de chasser le blaireau, par vénerie sous terre, jusqu’au dimanche 30 juin. Quant au deuxième arrêté, il autorise cette forme de chasse du lundi 1er juillet 2024 au samedi 14 septembre 2024, veille de l’ouverture générale.

 

- Oise : encore un échelon de franchi dans l’interprétation. Près de Beauvais, le chantier d’un McDonald’s, face au Parc Saint-Paul, a été arrêté au début de ce mois, pour « suspicion de construction sur une zone humide » de l’OFB. Là, les juristes vont s’en donner à cœur joie. Pour le maire de la commune de Saint-Paul, Gérard Hédin, il s’agit d’une simple pause, le temps de procéder à toutes les vérifications sur ce terrain acquis par l’enseigne nationale de McDonald’s France. « Le permis de construire est passé par tous les services de l’État, y compris la communauté d’agglomération, mais…». L’ouverture de l’établissement était prévue pour début août. Désormais, il y a suspicion de retard dans les travaux…

 

- Var : pour se protéger des sangliers, Saint-Raphaël se met au passage canadien… Les animaux ont la peur du vide sous leurs pieds, il suffit donc, là où ils passent, de creuser une tranchée et de poser dessus une grille. Ce dispositif est très efficace là où une clôture ne peut être érigée (droit ou servitude de passage). « Il fallait bien trouver une solution pour éloigner ces animaux, sans pour autant entraver la circulation » a justifié la municipalité qui a fait creuser une fosse de 50 centimètres de profondeur recouverte de poutres arrondies. En plus de cette installation, un kilomètre de clôture a été érigé pour confiner les animaux dans la forêt environnante. Ces mesures visent à protéger les habitants tout en permettant aux sangliers de rester dans leur habitat naturel.

 

- Martinique : découverte surprenante d’un trigonocéphale (un serpent fer de lance) devant l’aéroport Aimé-Césaire, qui a nécessité la délicate intervention des pompiers, le jeudi 16 mai. L’animal, venu on ne sait d’où, s’était réfugié sous un banc, et ce sont des chauffeurs de taxis qui l’ont aperçu et alerté les secours. Généralement, cette espèce de serpent privilégie des endroits calmes et retirés comme les forêts du nord, les mornes boisés du sud ou les plantations de canne à sucre, mais peut s’approcher des habitations où il trouve des proies telles que les rats en abondance. Il a été remis aux services spécialisés de l’OFB.

Séminaire technique international « Zones humides Ramsar »

Alors que les deux tiers des zones humides de la planète ont disparu depuis les années 1970, et que leur dégradation et disparition, causée par l’activité humaine, demeure constante, la restauration des milieux humides est désormais une priorité. Ce sera sur ce concept « l’eau, c’est la vie » que se déroulera, du 22 au 24 mai à Saint-Paul de la Réunion, le séminaire international Ramsar. Ce grand rendez-vous international portera sur la restauration de ces écosystèmes essentiels à la vie. L’évènement s’inscrit dans la décennie des Nations unies 2021-2030 sur la restauration des écosystèmes, ainsi que sur le plan stratégique 2016-2024 de la Convention de Ramsar. La convention de Ramsar définit la restauration dans son sens le plus large, incluant les activités favorisant un retour aux conditions avant détérioration, et celles améliorant le fonctionnement d’une zone humide. Ce thème fédérateur s’applique d’une part aux opérations de gestion (lutte contre les espèces exotiques envahissantes, reconnexion hydraulique, plantation d’espèces types de zones humides) et d’autre part aux actions de sensibilisation et de mobilisations citoyennes. Cette édition 2024 sera copilotée par le groupement d'intérêt public de la RNN ESP, engagé dans la valorisation des zones humides et du label Ramsar au niveau de La Réunion, en partenariat avec Ramsar France, le ministère de la Transition écologique et la cohésion des territoires (MTECT), le pôle relais Zones humides tropicales (PRZHT) et les collectivités impliquées dans ces démarches. Le séminaire rassemblera élus et techniciens des collectivités concernées, représentants des sites Ramsar en France, les services de l’État (national, région, département), les associations et les acteurs du territoire intéressés. Il s'ouvre également à l’international avec 60 à 70 gestionnaires de sites Ramsar du sud-ouest de l'Océan Indien : île Maurice, Madagascar, Mozambique, Afrique du Sud, Tanzanie, Kenya et Seychelles.

Loi sur la restauration de la nature : Christophe Béchu apôtre européen de l’Environnement…

« Nous devons agir de toute urgence…». Les ministres de l’Environnement de onze pays, dont la France, ont envoyé une lettre à leurs homologues, mardi dernier 14 mai, pour tenter de sauver la loi européenne sur la restauration de la nature. Ce texte clé du « Pacte vert » doit permettre de restaurer les écosystèmes européens, dont 80 % sont en mauvais état en Europe, allant des champs surexploités aux fonds marins abîmés, en passant par les forêts outrageusement exploitées et coupées. Après de multiples compromis, le texte avait été adopté dans une version édulcorée en novembre dernier par le Parlement européen. Reste désormais à obtenir l’ultime feu vert des 27, pour valider son entrée en vigueur. Mais problème, les ambassadeurs des États membres n’arrivent pas à se mettre d’accord, et la majorité requise (15 pays représentant 65 % de la population de l’UE) n’a toujours pas été atteinte. C’est donc face à ce blocage, que l’Irlande a eu l’idée de rédiger une lettre commune avec dix autres États favorables à l’entrée en vigueur du texte. Ainsi, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la République tchèque, le Luxembourg, l’Estonie, la Lituanie, le Danemark, la Slovénie, Chypre et l’Irlande ont signé le courrier, envoyé aux 16 autres États membres (Suède, Pays-Bas et Italie qui sont opposés au texte ; Belgique, Autriche, Pologne, Finlande, Hongrie, Bulgarie, Croatie, Grèce, Lettonie Malte, Portugal, Roumanie, Slovaquie, qui s’abstiennent à ce sujet).

A Limoges, les veneurs sous terre ont reçu le soutien qu’ils méritent…

Le tribunal judiciaire de Paris, saisi en urgence par l’ASPAS, a ordonné à la FDC de la Haute-Vienne, le mardi 14 mai : - de retirer toute communication concernant la « Journée mondiale des blaireaux » ; - de publier un communiqué judiciaire sur leur site Internet ; - de reverser à l’ASPAS un euro symbolique pour préjudice économique et moral, cela ne fera pas oublier le « bide » retentissant de discrétion de One Voice, qui mène le même combat, dimanche dernier, place des Bancs à Limoges, où une poignée de militants de cette association, semblaient « terrés » de consternation, pour dénoncer la chasse sous terre, bien pâle image d’une idéologie aussi absurde qu’irrationnelle.

 

En revanche, hier après-midi à Limoges, c’est une autre tonalité qui a résonné dans les rues de la ville, fière de l’aide apportée aux agriculteurs et aux collectivités victimes des dégâts occasionnés par les taissons, dans les champs, sous les routes, les voies ferrées, les ouvrages d’art. Ils étaient environ cinq cents, certains venus de fort loin, pour soutenir les chasseurs de Haute-Vienne, bien que le tribunal de Paris leur ait interdit de faire référence à la « journée mondiale des blaireaux ». Selon Natacha Poirier, porte-parole de la Fédération des chasseurs de Haute-Vienne : « Cette technique de chasse est tout à fait légale, et c'est la seule possible pour le blaireau, animal nocturne… qui a causé l’an passé sur le département plus de 130 000 € de dégâts aux agriculteurs. L'objectif n'est pas d'éradiquer les blaireaux, mais de gérer leur population ». Ce qui est bien le but de la préfecture du département, qui a pris en début de semaine, un arrêté autorisant l'ouverture d'une période complémentaire de vénerie sous terre du blaireau dans le département, du 15 juin au 14 septembre 2024.

Loi « engrillagement » : les premiers dégâts collatéraux ?

S’estimant trahi par la Société de Vénerie dont il est administrateur, Jean-Noël Cardoux vient de démissionner. En cause, un article publié le 14 mai par la République du Centre, qui laisse entendre que la Société de Vénerie aurait initié une « QPC » (question prioritaire de constitutionnalité) sur la loi dite « engrillagement » dont l’ancien sénateur du Loiret est l’un des piliers. Dans la foulée, Antoine Galon, chargé de communication de la Société de Vénerie, démentait les allégations publiées par la République du Centre. Sous le titre : « Un malentendu regrettable autour de la loi sur les engrillagements : la Société de Vènerie rejette toute responsabilité » on peut lire ceci : « La Société de Vènerie apporte le plus ferme démenti aux allégations diffusées par la République du Centre dans son édition du 14 mai. Il y est prétendu que la Société de vénerie a initié une question prioritaire de constitutionnalité sur la loi dite engrillagement, portée par Jean-Noël Cardoux, ex-sénateur Les Républicains du Loiret. » C’est totalement faux. Une question prioritaire de constitutionnalité a bien été posée sur la loi relative aux engrillagements, initiée par le sénateur Cardoux. Elle est le fait d’un collectif constitué de propriétaires forestiers et agricoles, soucieux d’en vérifier la constitutionnalité relativement au droit de propriété et à sa rétroactivité ; d’ailleurs, le collectif ne remet pas en cause le bienfondé de cette loi sur le plan cynégétique et n’évoque en aucun cas la vénerie ou la pratique de la chasse en général. La Société de Vènerie a travaillé, durant de nombreuses années, en parfaite confiance et sincérité avec Jean-Noël Cardoux, alors président du groupe chasse au Sénat. Le texte de loi relatif aux engrillagements a ainsi fait l’objet, au moment de sa rédaction, de plusieurs échanges entre la Société de Vènerie et l’auteur du texte. Ce dernier a d’ailleurs accepté de prendre en compte certaines de nos propositions, concernant notamment l’entrainement de nos chiens ; nous lui en sommes reconnaissants. La Société de Vènerie regrette profondément ce malentendu ».

La plume est ferme, mais ne peut masquer le malaise qui a irrité l’ancien sénateur. Il y devine une complicité avec quelques grands propriétaires terriens, membres de la Société de Vénerie, qui voudraient, avant de mettre leurs clôtures aux normes, être certains que la loi « engrillagement » est bien conforme à la Constitution. A quelques jours de l’assemblée générale de la Société de Vénerie qui se tiendra le samedi 25 mai à Fontainebleau, cette démission d’un grand serviteur de la chasse fait quand même un peu désordre…