Depuis son commencement en 2011, l'initiative a produit 164 « Listes rouges » régionales pour les territoires de France métropolitaine, toutes labellisées par le Comité français de l’UICN. Actuellement, 144 de ces listes sont disponibles sur le site de l’INPN, avec 20 d'entre elles ayant été actualisées depuis leur création. Pour illustrer l'étendue du travail accompli, ces 144 Listes rouges régionales comprennent pas moins de 74 813 évaluations portant sur 20 174 espèces distinctes. Bien que les vertébrés et la flore vasculaire aient d'abord été mis en avant, le programme s'est depuis élargi pour englober divers groupes comme les champignons, les poissons, les écrevisses, les mollusques continentaux, ainsi que les mantes et les cigales. La méthodologie utilisée pour ces Listes rouges régionales est une adaptation de celle utilisée à l’échelle mondiale et nationale. Les producteurs s'appuient sur les données naturalistes disponibles localement pour dresser un état des lieux et évaluer le risque d'extinction spécifique à chaque territoire. Ainsi, une espèce peut être sûre à l'échelle nationale mais en danger critique dans une région particulière, ce qui nécessite une analyse fine du risque d'extinction. Ces listes jouent un rôle crucial à l’échelle régionale, contribuant par exemple à l'établissement des listes d’espèces déterminantes ZNIEFF et à la gestion des données sensibles. Récemment, de nouvelles Listes rouges ont été publiées pour la période 2023-2024, mettant en lumière plusieurs espèces d'insectes. Parmi elles, la région Grand-Est a évalué les odonates, les orthoptères et les mantoptères, tandis que la région Centre-Val de Loire a publié sa première Liste rouge régionale des lépidoptères.
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