Chablis Premier Cru Fourchaume de Yvon et Laurent Vocoret

 

 

 

 

A Chablis, depuis 1713, les successeurs de Jean Vocoret ont tous hérité de la passion des vignes et de ses métiers. La renommée du domaine s’est affirmée au fil des générations, et aujourd’hui, Huguette, Christine, Yvon et Laurent ont toujours la même motivation, afin que la noblesse de leurs vins continue. Avec ce Chablis Premier Cru Fourchaume, subtilement travaillé du débourbage statique très léger jusqu’à sa mise en bouteille après un élevage de neuf mois, ce vin est à consommer à une température de 10 à 12°, qui lui permettra d’exprimer tous ses arômes et sa subtilité. Avec un potentiel de garde de 3 à 10 ans, il accompagnera, avec bonheur tous les fruits de mer et autres poissons.

 

Visitez le domaine de Yvon et Laurent Vocoret, à Chablis

 

 

 

« Alouette, alouette, ils ne te plumeront plus… »

« C'est une grande victoire, car pour le moment, plus aucune chasse traditionnelle d'oiseaux n'est de facto autorisée en France » se réjouissait hier la LPO, à l’annonce de la décision du Conseil d’Etat qui considère « qu'il ne doit pas y avoir de dérogation ». La Directive oiseaux de 2009 interdit bien les techniques de captures massives, sans distinction d'espèces, mais une dérogation était possible « à condition d'être dûment motivée, et dès lors qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante pour capturer certains oiseaux ». Dans sa décision sur le fond, le Conseil d'État estime que : « justifier ces chasses au nom de la tradition régionale ne suffit pas, et le motif de la dérogation introduit dans les arrêtés réside principalement dans le but de préserver un mode de chasse traditionnel qui ne saurait, à lui seul, justifier de l'absence d'autre solution satisfaisante ». Par ailleurs, le juge considère qu'il n'a pas été démontré que ces types de chasse seraient les seuls permettant de capturer des alouettes des champs, qui peuvent également être chassées comme les autres espèces autorisées, au fusil. Enfin, le Conseil d'État juge que ces types de chasse « traditionnels » peuvent entraîner des captures accidentelles non négligeables d'autres oiseaux. « Les ministres et les FDC intervenantes ne démontrent pas que les prises accessoires résultant de l'emploi de pantes et de matoles ne concerneraient effectivement qu'un faible nombre d'oiseaux », selon la décision du Conseil d'Etat qui annule définitivement plusieurs arrêtés gouvernementaux pris en octobre 2022, autorisant ces chasses traditionnelles dans les Landes, en Gironde, dans le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques.

Les grillages de Sologne (et d’ailleurs) …

Rendre à la belle Sologne un aspect plus accueillant, en occultant de la vue ces kilomètres de grillage qui dénaturent le paysage, a été le moteur d’associations de randonneurs, de photographes animaliers, de promeneurs et « cueilleurs » occasionnels, et de chasseurs, qui, avec l’appui d’élus locaux, sont arrivés jusqu’à cette loi, votée en février 2023, et ses décrets d’application signés en ce début d’année 2024. En visite vendredi dernier dans le Cher, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, et le secrétaire d’État à la biodiversité Hervé Berville, ont réaffirmé leur volonté de faire appliquer ce texte, et annoncé la mise en place d’un comité de suivi de la loi. Pour rappel :

- clôtures installées avant le 2 février 1993 : bien qu'elles bénéficient de la prescription trentenaire, ces enclos sont désormais soumis aux dates d’ouverture et de fermeture de la chasse, aux plans de chasse, ainsi qu’aux contributions territoriales. En cas de détérioration, les réparations et rénovations devront se faire conformément aux conditions définies par la réglementation. L’agrainage est désormais interdit dans ces espaces clos, ne permettant pas le passage de la faune sauvage, sauf exceptions inscrites dans le schéma départemental de gestion cynégétique.

- clôtures installées entre le 2 février 1993 et le 2 février 2023 : elles doivent être démontées ou mise en conformité avant le 1er janvier 2027 (hauteur maximale 1,20 m et la base de la clôture doit se trouver à au moins 30 centimètres au-dessus du sol).

- clôtures installées après le 2 février 2023 : elles doivent être aux nouvelles normes ou démontées dans les trois mois.

« Après le vote de cette loi, les consignes que nous avons données, avec Hervé Berville, c’est que nous puissions multiplier à la fois les constatations et si c'est nécessaire, que ça puisse déboucher sur des infractions quand les gens enfreignent la loi » a souligné Christophe Béchu qui a ajouté : « Le paradoxe, c’est que cette loi a déclenché de l’engrillagement avec des personnes qui se sont dit : On va se dépêcher d’engrillager avant que la loi ne s’applique ». Pour faire appliquer la loi, les membres du gouvernement ont annoncé la mise en place d’un comité de suivi. Il sera présidé par Hervé Berville. Ce comité de suivi se réunira à intervalles réguliers, deux, trois ou quatre fois par an. Pour le député du Cher, François Cormier-Bouligeon : « Il y aura des rappels à la loi, des amendes, des peines de prison et des retraits du permis de chasse pour les propriétaires qui ne joueront pas le jeu. C'est prévu dans la loi. Je tiens aussi à leur tendre la main pour leur dire d'agir dès maintenant puisque ce travail de démontage prendra du temps et il faut qu'ils se lancent dès à présent dans cette tâche pour être en conformité en 2027. Un guide pratique sera également conçu car certains sont un peu perdus dans la réglementation… ». Cependant, tout n’est pas encore joué puisque certains propriétaires envisagent de saisir le Conseil constitutionnel au travers d'une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) portant sur la violation de la propriété privée…

Les faits divers de la semaine

- Aisne : au cours d’une balade, quatre adolescents ont été attaqués par un chevreuil « ivre », qui en a légèrement blessés deux d'entre eux, à Barzy-en-Thiérache. Probablement surpris, les jeunes n’ont pas réussi à éviter l’animal. Selon les gendarmes, qui se sont rendus sur place, « c’est un accident qui arrive rarement », mais qui a néanmoins nécessité, par précaution, le transfert des blessés par les pompiers, vers l’hôpital de Saint-Quentin.

 

- Bouches du Rhône : même les calanques ne sont plus sûres à Marseille, envahies par des sangliers qui s’y plaisent. Comme dans trop d’endroits, une protection imbécile des écolos a empêché les chasseurs d’agir, et maintenant que le ver est dans le fruit, les mêmes critiquent les porteurs de fusils de ne pas faire le job. Résultat : contraintes, peur et risques sont au menu des habitants, que des « experts » en sangliers tentent de rassurer en affirmant qu’il ne s’agit pas de « surpopulation » mais de « surfréquentation ». Selon les autorités locales, le problème réside notamment dans le fait que des riverains les nourrissent, malgré l’interdiction, et quelquefois même, les sangliers se servent eux-mêmes…

 

- Gironde : des courlis cendrés, espèce en déclin, ont été aperçu sur des zones incendiées en 2022. Reconnaissables à leur long bec fin courbé, ces petits échassiers au plumage marron grisâtre, n’avaient pas été observés sur le secteur depuis des décennies a indiqué le Parc naturel régional des Landes de Gascogne qui précise : « Il semble que cette espèce profite de la reprise de la végétation sur les parcelles incendiées pour revenir nicher ». Les ornithologues du premier Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine (1974-1984) rapportaient déjà que : « les grands incendies de 1949 avaient permis aux courlis de retrouver des terres d’élection ». L’espèce, typique des Landes humides, vit un fort déclin généralisé en France, avec une population nicheuse des Landes et de Gironde estimée à moins de 20 couples.

 

- Haute-Vienne : pour contrer les associations écolos qui fêteront le 15 mai prochain, la « Journée Mondiale des blaireaux », la FDC a décidé d’organiser une contre-manifestation en soutien à la vénerie sous terre, qui voit les arrêtés départementaux autorisant la chasse en période complémentaire (à partir du 15 mai) cassés les uns après les autres. « Le 15 mai 2024, nos veneurs haut-viennois n’auront pas l’autorisation de déterrer. La plupart des Fédérations, dont la nôtre, contribuent actuellement à élaborer des dossiers scientifiques pour aider les DDT et les Préfets à prendre des arrêtés d’ouverture complémentaire plus tardifs en saison. En Haute-Vienne, nous viserons donc peut-être une ouverture au 15 juin après avis motivé des prochaines CDCFS… » écrit la FDC qui invite ses adhérents et autres sympathisants à apporter leur soutien à la vènerie sous terre, via une grande manifestation populaire qui se déroulera à Limoges, le 15 mai, « pour marquer les esprits et rassurer les consciences… ».

 

- Ille et Vilaine : les chasseurs œuvrent pour réintroduire le faisan sur un secteur où sa présence était devenue anecdotique. Un comptage a été organisé dernièrement par le GIC du Vendelais, qui s’inscrit dans un large programme de repeuplement de l’espèce, sur un territoire qui couvre neuf communes. L’opération a permis de lâcher près de 7 000 faisans sauvages, de souche « F1 », qui, en principe, se perchent la nuit pour échapper aux prédateurs. Au terme de trois ans de fermeture de la chasse au faisan, puis deux ans de réintroduction, les résultats semblent à la hauteur des efforts déployés. 740 faisans ont été comptabilisés, malgré le froid et le vent, un bon résultat qui ne prend pas encore en compte les poules… qui seront recensées après les moissons, avec un comptage des faisandeaux. La FDC subventionne cette opération à hauteur de 60%, à charge pour les chasseurs d’installer toutes les infrastructures d’accueil : agrainoirs, abreuvoirs, abris, cultures à gibier. Et pour augmenter la portée et l’efficacité de ces actions, le président du GIC, Cédric Brissier ajoute : « Nous lançons aussi un appel aux associations de chasse des communes environnantes, pour qu’elles rejoignent ce programme… ».

 

- Jura : complètement « shooté » aux vapeurs digestives de bourgeons, un chevreuil a semé le désordre le 1er mai, sur le terrain d’un particulier, en plein cœur de la commune de Conliège. Alertée, la gendarmerie a fait appel aux pompiers spécialisés dans la prise en charge des animaux, qui sont intervenus avec les précautions d'usage pour le « mettre en boite », et le confier au lieutenant de louveterie du secteur. Après un certain temps passé dans sa « « cellule de dégrisement », le chevreuil a retrouvé la liberté dans la forêt de la vallée de la Vallières.

 

- Lot et Garonne : le mardi 30 avril, vers 23 h 30, un automobiliste a été blessé au visage par un projectile qui l’a transpercé de part et d’autre de la bouche, qu'il avait heureusement ouverte. Arrivé chez lui, le blessé a contacté le Smur, lequel l’a pris en charge et prévenu la police. Les premières constatations ont démontré qu’un de ses voisins, âgé de 66 ans, a tiré à deux reprises sur un renard qu’il voulait éliminer. L’arme et les munitions ont été saisies, et une procédure est en cours.

 

- Meuse : fin avril, 29 parcs naturels français ont envoyé des techniciens, des élus ou des chargés de mission, participer à deux séminaires organisés par la fédération des parcs naturels régionaux de France, à Madine, pour un échange de bonnes pratiques afin de protéger au mieux les espaces naturels. « Toute l’année les techniciens, les élus, les chargés de mission qui travaillent pour les 58 parcs naturels régionaux français ont le nez dans le guidon. Nous avons besoin de partager des informations, de savoir ce qui a été mis en place dans les autres parcs, de comprendre ce qui a fonctionné, ou… ce qui n’a pas fonctionné. C’est pour ces raisons que la fédération des parcs naturels régionaux de France organise cette rencontre annuelle... » a déclaré Laurent Godé, responsable du service patrimoines naturels au parc naturel régional de Lorraine (PNRL). A l’ordre de ces deux journées studieuses : la forêt et la biodiversité, deux thèmes moteurs des équipes des parcs naturels français.

 

- Oise : quasiment un an après sa mise en service, l’écopont qui enjambe l’A1, laisse les chasseurs un peu déçus. L’ouvrage, qui surplombe l’autoroute à hauteur d’Ermenonville, encore trop nu de végétation, n’est pas encore devenu le point de passage espéré pour les grands animaux entre la forêt d’Ermenonville et celle de Chantilly. Mais qu’ils se rassurent. Le grand gibier n’obéit pas aux mêmes règles que l’humain, et ces couloirs de circulation ne sont régulièrement empruntés qu’après le passage des « éclaireurs », principalement les mâles dominants aux moments des grands déplacements en période de rut. Il faut donc plusieurs années et plusieurs générations pour que, très progressivement, ces couloirs entrent dans le paysage habituel des animaux. Patience, et n’en doutez pas, l’écopont aura bien son utilité...

Peste porcine africaine : entre inquiétudes et recherches…

Endémique en Afrique subsaharienne, où elle a été initialement découverte, la PPA (peste porcine africaine) a d’abord touché la Georgie, puis s’est propagée aux pays voisins, touchant les porcs domestiques et les sangliers. Les premiers foyers épidémiques, en Europe, ont été signalés en 2014 en Pologne et dans les États baltes, puis dans les pays d’Europe centrale, et des cas sont également apparus en Asie, en Océanie et dans certains pays d’Amérique (nord et sud) au cours des dernières années. Le 27 août 2023, la maladie faisait son apparition en Suède, que les autorités confirmaient et déclaraient à l’OMSA le 7 septembre, à la suite de la découverte d’un cadavre de sanglier infesté, dans la zone de Fagersta au centre du pays. Sept autres animaux ont été trouvés sur le même site, dont un malade qui a été euthanasié. L’accès à la zone réglementée a été interdit à toute personne non autorisée et les activités de collecte de baies ou de champignons, de chasse, de sylviculture et de loisirs plein-air, suspendues. A ce jour, les autorités sanitaires suédoises n’avaient pas encore pu identifier avec certitude l’origine de la contamination. Cependant, compte tenu des distances depuis les zones infectées les plus proches en Europe (Pays baltes, Allemagne, Pologne), l’hypothèse d’une introduction par l'activité humaine reste privilégiée….

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Estonie : un soutien sans faille à la chasse durable

Dans le cadre des études annuelles réalisées dans les pays de la Communauté européenne, afin de cartographier et renforcer l'alignement entre les valeurs sociétales et les efforts de conservation de la faune, la FACE a lancé une série d’enquêtes. Celle qui vient d’être menée en Estonie a mis en évidence un fort soutien du public aux pratiques de chasse durable, confirmant que la grande majorité des Estoniens reconnaissent l'importance d'une chasse réglementée et pérenne. Parmi les chiffres clés, on peut noter dans ce petit pays balte :

- un soutien généralisé à la chasse puisque 88 % des participants soutiennent, ou ne s'opposent pas, aux pratiques de chasse légale en Estonie. Cela indique un large soutien sociétal à la chasse lorsqu'elle adhère aux réglementations et aux traditions du pays ;

- malgré ce soutien massif, il existe cependant un manque notable de connaissances approfondies sur la chasse et les lois qui la réglementent, parmi le public. En effet, 52 % des répondants ne connaissent pas les pratiques et réglementations spécifiques. Cela souligne la nécessité d’une éducation et d’une sensibilisation accrues ;

- conservation par la chasse : une forte majorité, 77 %, convient que conserver des parties d'un animal légalement chassé comme souvenir est acceptable, surtout si l'activité de chasse soutient les efforts de conservation et suit les directives internationales.

Ces données ont été collectées entre le 28 février et le 7 mars 2024, avec exactement 1 000 répondants à l’enquête, à partir d’un pool initial de 1 137 participants. La conception minutieuse de l'enquête a permis de garantir un échantillon représentatif et fiable de la population estonienne. L'Association des chasseurs estoniens, en coopération avec la FACE, a profité de cette occasion pour mettre en lumière la perception positive de la chasse durable au sein de la communauté estonienne, reconnaissant la chasse comme faisant partie intégrante des pratiques de conservation durables. « Les résultats de cette étude constituent un élément crucial à prendre en compte dans l'élaboration de politiques et dans les discussions communautaires sur la chasse et la gestion de la faune, visant vers un avenir où la chasse est synonyme de conservation et de patrimoine culturel » a déclaré la FACE dans son communiqué.

Les clichés primés dans la catégorie Wildlife au British Photography Awards 2024

Le British Photography Awards vient de dévoiler les grands gagnants de son édition 2024, dont ceux de la catégorie « vie sauvage ». Comme chaque année, ce concours met en évidence les plus beaux clichés, ou les plus originaux, de la faune sauvage, et souligne sa richesse et sa diversité. Des photographes, amateurs et professionnels, originaires du monde entier envoient ainsi le fruit de leur travail en vue de remporter le titre tant convoité. Les résultats sont enfin tombés, et il faut reconnaitre que les clichés retenus pour illustrer la vie sauvage des animaux sont tout simplement époustouflants. En tête du palmarès, Tom Way s’est imposé à la première place avec son somptueux coucher de soleil immortalisé au Kenya, où l’on aperçoit au loin un éléphant. Dans ses considérations, il a expliqué pourquoi il a voulu montrer la sécheresse qui touche certaines régions du pays, notamment à cause de la saison des pluies qui est de plus en plus courte, et qui pousse les éléphants à se déplacer jusqu’au Kilimandjaro pour profiter de la fonte des neiges de la montagne qui crée de petits marécages. Quant au prix « le choix du public », il a été attribué à Martin West pour son cliché « Renard rencontrant le portrait d’un renard ».

 

Pour voir la liste complète des lauréats 2024, catégorie Wildlife, c’est ICI

Le projet de loi agricole à l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale examine, depuis mardi, le projet de loi agricole, réponse de l’exécutif au malaise paysan, mais dont des dispositions troublent des défenseurs de l’environnement. En ouverture des débats, des députés de gauche et de droite, ont déploré un manque d’ambition, dans ce projet de loi qui n’affiche pas clairement ses objectifs. L’un des articles-clés inquiète les agriculteurs, puisqu’il considère « l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, comme étant d’intérêt général majeur ». Comment un juge administratif jugera un litige autour d’un projet agricole, lorsqu’il sera opposé à un impératif écologique ? Réponse d’un juriste : « La hiérarchie des normes ne serait pas modifiée. La protection de l’environnement a une valeur constitutionnelle alors que, même majeur, l’intérêt général agricole n’aurait que valeur législative ». Pour le député de la circonscription de Toul en Meurthe et Moselle, Dominique Potier : « Soit on remet en cause la Constitution et la Charte de l’environnement, soit on se moque du monde paysan », voyant dans ce projet de loi une « promesse empoisonnée » aux agriculteurs. Un autre article devrait également faire débat, la possible création de « groupements fonciers » qui permettrait à des investisseurs d’acheter indirectement des terres agricoles, pour les louer ensuite à des nouveaux agriculteurs. Un cas avait pourtant fait débat il y a quelques années, quand des investisseurs chinois avaient mis la main sur 1700 ha de terres agricoles dans le Berry pour un prix moyen trois fois plus élevé que celui usuellement pratiqué… Fait à souligner cependant : toute l’opposition et même quelques macronistes ont déposé des amendements de suppression, ce qui a amené cette déclaration de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture : « On ne veut pas en faire une financiarisation. Une réécriture sera proposée en commission… ». Avec plus de 2 200 amendements déposés, les débats en commission devraient durer jusqu’au prochain week-end. Ce qui va laisser un peu de temps au Président de la République pour recevoir les syndicats agricoles, aujourd’hui, à l’Elysée...

Abattage illégal des oiseaux : des résultats, mais encore des points faibles…

La Commission européenne a publié son rapport « Combattre l'abattage, le prélèvement et le commerce illégaux d'oiseaux dans l'UE ». Il donne des détails sur le travail effectué par la Commission, en matière d'assurance de la conformité environnementale, par laquelle les autorités publiques peuvent promouvoir, contrôler et faire respecter les règles existantes en matière de protection de la faune sauvage. Pour partager les mises à jour et planifier des actions à la suite de la COP14, la FACE a rejoint la réunion du groupe consultatif « MIKT » (Groupe de travail intergouvernemental sur l'abattage, le prélèvement et le commerce illégaux des oiseaux migrateurs en Méditerranée), en vue de l'assemblée générale qui aura lieu en octobre 2024. L'impulsion initiale, en faveur d'une action internationale, a commencé dans le cadre de la Convention de Berne, avec la Déclaration de Larnaca, en 2011. Cette initiative a ensuite été reprise par la CMS, pour étendre la couverture géographique. Pour suivre les progrès dans cette lutte, un tableau de bord permettant aux pays de rendre compte de leurs activités a été lancé en 2017. Il a été suivi par le Plan stratégique de Rome en 2019, qui vise une réduction d'au moins 50 % des abattages illégaux d’ici 2030, et une évaluation à mi-parcours aura lieu en 2025. A ce jour, 22 pays, dont 8 États membres de l’UE, avaient soumis leurs réponses. Il en ressort que :

- la qualité de la législation nationale obtient les meilleurs résultats, avec une moyenne de 80 % ;

- la prévention, qui impliquait principalement la sensibilisation, obtenait un score compris entre 60 et 65 % ;

- les deux autres indices concernaient l'exécution et les poursuites.

Une deuxième possibilité de déclaration a été ouverte jusqu’en juin 2024 pour les pays qui n’ont pas encore répondu.

Comment la perte de biodiversité déstabilise les écosystèmes

Dans un environnement naturel, l'équilibre qui s'établit empêche une espèce dominante de prendre le dessus sur les autres. Mais quels sont les facteurs qui garantissent l'équilibre d'un écosystème, ou au contraire le déstabilisent ? Cette question fait débat depuis longtemps parmi les théoriciens de l'écologie. Pour tenter d’y apporter une réponse, une équipe de scientifiques de l’Université McGill (Canada), de l’Institut Max Planck (Allemagne) et du laboratoire Matière et systèmes complexes (MSC, CNRS/Université Paris Cité), propose un nouveau modèle de croissance des populations, qui permet de rendre compte du phénomène observé : la perte de biodiversité engendre la déstabilisation d'un écosystème. Cette avancée devrait permettre une meilleure compréhension de la dégradation de la biodiversité sur la planète, et de ses conséquences. Pour élaborer leur modèle, les scientifiques ont exploité des données récoltées pendant des décennies sur diverses espèces (insectes, poissons, mammifères). Jusqu'ici, la théorie la plus courante s'appuyait sur un modèle de croissance dit « logistique », dans lequel le taux de croissance devient de plus en plus faible à mesure que la taille de la population approche d'un maximum supporté par l'environnement. Le nouveau modèle applique une croissance dite « sous-linéaire », c’est-à-dire que le taux de croissance varie avec la quantité de biomasse affecté d'un exposant inférieur à 1. Combiné avec des interactions compétitives entre de nombreuses espèces, il engendre un mécanisme de régulation collective, qui préserve la diversité et l'équilibre de l’écosystème. Ce nouveau modèle ouvre des perspectives de recherche, en permettant des prédictions macro-écologiques sur la distribution des espèces, et ses conséquences sur la stabilité de la planète.

Indonésie : l’agonie de l’île de Kabaena

Paradis terrestre s’il en fut, Kabaena, appelée aussi Tokotua, est une île de la mer de Flores, en Indonésie, au large de Sulawesi. D’une superficie de 895 km², elle abrite un peu plus de 47 000 habitants. Tout y serait merveilleux… s’il n’y avait pas cette course au nickel, matière première quasiment indispensable à la fabrication des batteries des véhicules électriques, qui fait l’objet de toutes les convoitises… et de tous les dérapages. Pour sauver la planète d’un côté, on l’asphyxie à mort de l’autre, en témoigne le constat de l’Organisation Satya Bumi et Walhi Sulawesi, qui a visité l'île… aujourd’hui dévastée par la pollution minière et la déforestation. Pourtant, selon la réglementation indonésienne, elle est exclue de tout type d'activités extractives, car elle abrite le peuple Bajau, connu pour être les « derniers nomades marins » du monde. Parmi eux, des plongeurs apnéistes qui ont développé une capacité exceptionnelle de poumons, qui leur permet, avec une seule respiration, de rester près de 10 minutes sous l’eau, à la recherche d'animaux marins et autres poissons dont ils se nourrissent. Les déchets toxiques de l’exploitation minière sont jetés à la mer, dont les eaux troubles font périr désormais toute vie sous-marine, et sur la terre ferme, la déforestation a réduit des trois quarts les surfaces couvertes. C’est donc un appel au secours que vient de lancer l’Organisation Satya Bumi et Walhi Sulawesi, en espérant qu’il sera entendu…

Lancement du projet de cartographie nationale des milieux humides

Financé par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, ce projet est une action clé du 4e plan national d’actions pour les milieux humides 2022-2026, réalisée par une équipe pluridisciplinaire constituée de PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD), de l’ONF et de l’Université de Rennes 2.

Sur les territoires concernés (DROM), les critères d’identification et de délimitation des zones humides sont en cours d’élaboration. Une pré-localisation sera effectuée sur la base de la définition Ramsar, qui inclue également les milieux aquatiques. Ce travail complètera les cartographies existantes dans ces territoires. Les moyens mis en œuvre seront les suivants :

- intégration des acteurs locaux techniques et spécialisés : conception, information, consultation et appropriation des résultats ;

- collecte des informations existantes et collecte de données originales de terrain sur le sol et les habitats pour alimenter ou valider la pré-localisation ;

- application d’une méthode de pré-localisation éprouvée sur l’Hexagone en l’adaptant aux particularités de chacun des sites.

D’ici la fin de l’année 2024, des réunions locales d’informations auront lieu en présentiel. Les acteurs techniques intéressés par le sujet seront invités à y participer pour être informés de la démarche, et faire part de retours critiques, commentaires, et souhaits de participer aux relevés… L’objectif est de fournir une cartographie inédite en incluant les spécificités propres à chaque territoire. La cartographie nationale de pré-localisation des milieux humides est un projet de Recherche et Développement, mené par un consortium scientifique, qui porte à connaissance la répartition probable des milieux humides, à ne pas confondre avec la cartographie nationale administrative des zones humides, qui a un objectif d'aide à la mise en œuvre de la réglementation.

Salon des Migrateurs, 6 et 7 juillet 2024 : la billetterie est ouverte

Avec sa foire aux appelants, ses nombreuses animations, son ball-trap des migrateurs, ses démonstrations de chiens et ses concours, cette fête annuelle se déroulera les 6 et 7 juillet 2024. Tous les passionnés s’y retrouveront pour s’équiper, échanger, s’informer et passer un bon moment de convivialité. Sensibiliser et informer est le moteur de cette manifestation où se côtoient les huttiers expérimentés et les chasseurs occasionnels. Tous se retrouveront autour des grands thèmes qui les animent : les chiens, les appelants, le concours de siffleux, le concours de la meilleure chanteuse, le ball-trap spécial migrateur (canards, bécassines, bécasses, pigeons), le plateau d’or, le championnat du Monde de lancer de blettes. Les horaires : le samedi 6 juillet de 9h à 19h et le dimanche 7 juillet ; de 9h à 18h. Lieu : D3, route de Brigthon à Cayeux sur Mer. Entrée : 5 € pour les adultes, et gratuit pour les moins de 12 ans.

 

Pour accéder à la billetterie, c’est ICI