Les présidents des huit départements alpins (Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Alpes-Maritimes, Hautes-Alpes, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence) ont adressé une lettre à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, pour réclamer une augmentation des quotas de prélèvements sur les loups gris. Face à la croissance des populations de loups et aux nombreuses prédations sur les troupeaux, ils demandent de porter le taux de prélèvement de 19% à 30% de la population estimée. Selon l’OFB, la population lupine en France comptait 1013 individus en 2024, un chiffre en baisse de 89 par rapport à 2023. Cependant, les élus dénoncent une sous-estimation manifeste, soulignant que les éleveurs et acteurs locaux constatent sur le terrain une pression croissante sur les troupeaux. En appliquant le nouveau taux de 30%, 304 loups pourraient être abattus en 2025, contre 192 actuellement autorisés, soit une hausse de 112 individus. Les signataires rappellent également que le loup gris, autrefois classé comme « strictement protégé » dans la convention de Berne, a vu son statut évoluer en « espèce protégée », justifiant une intervention plus large. Outre l’augmentation des quotas, ils réclament des mesures pour accompagner les éleveurs : meilleure indemnisation des pertes, statut pour les chiens de protection et harmonisation des interventions des agents agréés. Ces propositions visent à soulager les éleveurs et ruraux de l’arc alpin, durement affectés par la présence accrue de ce super-prédateur, tout en rétablissant un équilibre entre la faune sauvage et les activités humaines.
alabillebaude
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