Un scandale a éclaté à Bruxelles lorsque la Commission européenne a admis avoir alloué 15 millions d’€ à des organisations non gouvernementales pour promouvoir le Pacte vert européen, une initiative controversée visant à orienter l'Union européenne vers une économie plus durable. Cette révélation fut accueillie avec un calme surprenant du côté gauche de l'échiquier politique, malgré les critiques véhémentes des agriculteurs et des industriels. Piotr Serafin, nouveau commissaire au Budget, ne put cacher son embarras lorsqu'il fut confronté aux documents divulgués par Dirk Gotink, député du Parti populaire européen (PPE). Ces documents, obtenus par la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen, détaillaient les contrats conclus entre la Commission et les ONG écologistes. Ces accords stipulaient que les ONG devaient cibler spécifiquement certains eurodéputés pour les persuader de soutenir le Pacte vert. Cette révélation soulève des questions fondamentales sur le rôle de la Commission européenne et la transparence de ses actions. Non seulement elle a financé des campagnes de lobbying avec des fonds publics, mais elle a également utilisé ces moyens pour influencer les décisions politiques au sein du Parlement européen. Pour beaucoup, il s'agit là d'une déviation claire de la mission originelle de la Commission, qui est censée agir dans l'intérêt général des citoyens européens, et non pas promouvoir ses propres initiatives via des lobbyistes externes. Le Pacte vert européen, adopté en 2021, vise à transformer profondément l'économie européenne vers une plus grande durabilité environnementale. Cependant, il a suscité une opposition farouche de la part des secteurs agricoles et industriels, qui craignent les implications économiques et réglementaires de ces changements. Le fait que la Commission ait financé ces efforts de lobbying a exacerbé les tensions et soulevé des préoccupations quant à la manière dont les fonds publics sont utilisés et contrôlés au niveau européen, jetant une lumière crue sur les pratiques parfois opaques qui entourent la prise de décision politique à Bruxelles.