Les zoonoses, transmises par les animaux de compagnie, sont un domaine crucial mais souvent négligé de la santé publique, comme le souligne le rapport du CGAAER. Actuellement, bien que les maladies comme la rage soient sous surveillance, la majorité des zoonoses potentielles liées aux animaux de compagnie ne sont pas intégrées à des systèmes de contrôle spécifiques en France. Le rapport met en lumière l'importance croissante de surveiller ces maladies émergentes, étant donné que 60 % des maladies infectieuses sont partagées entre les humains et les animaux, et que 75 % des maladies infectieuses émergentes proviennent des animaux. Le CGAAER recommande une réforme pour inclure les animaux de compagnie dans les dispositifs de surveillance existants, similaire à ce qui se fait déjà pour les animaux de rente et la faune sauvage. En réponse à cette demande, des initiatives comme le réseau Respac sont en cours de développement pour établir une surveillance épidémiologique nationale des animaux de compagnie en France. Le rapport identifie plusieurs maladies prioritaires telles que la brucellose canine, la parvovirose canine, et la panleucopénie féline, soulignant une augmentation récente des cas de brucellose due à des importations d'animaux infectés. Il recommande également une meilleure régulation des importations et une surveillance renforcée dans les élevages de rongeurs, qui peuvent être des réservoirs de zoonoses potentielles comme l'Hantavirus Séoul. Pour mobiliser efficacement les vétérinaires praticiens, le rapport suggère des incitations telles que l'accès à des données épidémiologiques améliorées et des ressources pour la santé publique vétérinaire. Il met également en lumière l'importance de l'interconnexion des logiciels métiers et des systèmes d'information pour faciliter la collecte et le partage des données. En conclusion, bien que la France soit encore en phase de développement de son réseau de surveillance des zoonoses transmises par les animaux de compagnie, des progrès significatifs sont attendus avec la mise en place imminente du réseau Respac et l'engagement croissant des praticiens et des groupes de cliniques. Ces efforts visent à renforcer la préparation nationale contre les menaces émergentes pour la santé publique associées aux animaux de compagnie.